• Beaucoup moins connu que l'afro-américain (new afrikan) Mumia Abu-Jamal ou l'amérindien Leonard Peltier, Oscar Lopez Rivera est un activiste portoricain emprisonné depuis 1981 pour sa lutte contre la colonisation de son île (sous domination états-unienne depuis 1898, "État associé" depuis 1952) et le colonialisme intérieur subi par la communauté émigrée sur le continent US.

    http://www.prolibertadweb.org/oscar-lopez-rivera

    Un autre prisonnier révolutionnaire méconnu : Oscar Lopez Rivera va entrer dans sa 35e année de prisonOscar Lopez Rivera est né à San Sebastian, Porto Rico le 6 janvier 1943. À l'âge de 12 ans, il immigre à Chicago avec sa famille.

    Il a été un militant de la communauté portoricaine et un important dirigeant indépendantiste pendant de longues années avant son arrestation. Oscar a été l'un des fondateurs du collège Rafael Cancel Miranda High School, aujourd'hui connu sous le nom de Dr. Pedro Albizu Campos High School, ainsi que du Centre culturel portoricain Juan Antonio Corretje. Il a été un organisateur de la communauté pour l'Organisation de la Communauté du Nord-Ouest (NCO), l'ASSPA, l'ASPIRA et la 1ère Église congrégationaliste de Chicago. Il a également aidé à fonder FREE (un centre d'aide aux toxicomanes) et ALAS (un programme d'éducation pour les prisonniers latinos à la prison de Stateville en Illinois).

    Il a été actif de nombreuses de lutte de la communauté, principalement dans les domaines de l'accès aux soins médicaux, de l'accès à l'emploi et des violences policières. Il a aussi participé au développement du Comité pour la Libération des 5 nationalistes portoricains [qui avaient ouvert le feu dans la Chambre des Représentants en 1954 NDLR]. En 1975, il doit plonger dans la clandestinité aux côtés d'autres camarades des Forces Armées de Libération Nationale (FALN). Il sera arrêté le 29 mai 1981, après cinq ans de traque par le FBI comme l'un des fugitifs les plus recherchés par la "justice" américaine.

    Oscar, qui a une fille prénommée Clarissa, purge actuellement une peine de 55 ans d'emprisonnement pour "conspiration séditieuse" et d'autres charges. Il a été reconnu coupable de conspiration pour avoir fui aux côtés de Jaime Delgado (vétéran de la lutte d'indépendance), Dora Garcia (une importante militante communautaire) et Kojo Bomani-Sababu, prisonnier politique new afrikan.

    Oscar fait partie des 12 prisonniers portoricains qui se sont vus offrir une mesure de clémence par l'administration Clinton à l'automne 1999. D'après le Chicago Sun Times, il a refusé l'offre présidentielle qui l'aurait laissé avec 10 années à purger pour les charges de conspiration. Il lui reste maintenant au moins 20 ans à passer en prison. Sa sœur Zenaida Lopez a expliqué qu'il aurait refusé car il s'agissait d'une libération sur parole, revenant pour lui à être "en prison hors de la prison". Elle a néanmoins ajouté que son frère était "en total accord" avec la décision des 11 autres d'accepter cette libération conditionnelle.

    Il est à ce jour emprisonné au pénitencier de Terre Haute dans l'Indiana, et sa date prévisionnelle de libération est le 27 juillet 2027.


    Autres sites ou pages Facebook :

    http://boricuahumanrights.org/

    https://www.facebook.com/freeoscarlopezriveranow


                            Un autre prisonnier révolutionnaire méconnu : Oscar Lopez Rivera va entrer dans sa 35e année de prisonUn autre prisonnier révolutionnaire méconnu : Oscar Lopez Rivera va entrer dans sa 35e année de prison
               Un autre prisonnier révolutionnaire méconnu : Oscar Lopez Rivera va entrer dans sa 35e année de prisonUn autre prisonnier révolutionaire méconnu : Oscar Lopez Rivera va entrer dans sa 35e année de prison
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      Un autre prisonnier révolutionnaire méconnu : Oscar Lopez Rivera va entrer dans sa 35e année de prison


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  • Contropiano - traduction SLP

    "C'est une terrible nouvelle, tragique par les conséquences qu'elle aura pour le conflit en cours dans les régions orientales de l'Ukraine qui viennent de perdre aujourd'hui [23 mai] un combattant formidable.

    Flash info - Ukraine : le commandant Alexeï Mozgovoï assassiné... Était-il TROP sur la bonne voie ?Le commandant de la Brigade "Fantôme" (Prizrak) - qui se déclarait ouvertement communiste - Alexeï Mozgovoï a été assassiné en fin d'après-midi entre les villes d'Alchevsk et Lugansk. Le chef de la Prizrak a été victime d'un guet-apens dans lequel ont également péri sa secrétaire Anna, deux miliciens et plusieurs civils. Pour le moment les informations ne sont pas encore détaillées, mais l'annonce officielle de sa mort a été diffusée par sa brigade et des organes de presse locaux et russes. L'auto à bord de laquelle se déplaçait Mozgovoï et son escorte a été propulsée dans les airs par une explosion, puis ses occupants ont été criblés de balles. Trois autres automobiles du même convoi ont été attaquées à l'arme automatique.

    Il y a quelque jours, en dépit des tergiversations du gouvernement de la République de Lugansk [plus que tergiversations : pressions bureaucratiques, sabotages, menaces etc. - lire ici], Alexeï Mozgovoï et sa brigade avaient assumé la responsabilité d'accueillir plus de 100 internationalistes en provenance d'une dizaine de pays d'Europe, parmi lesquels une cinquantaine de militants italiens ayant rejoint le Donbass dans le cadre de la Caravane antifasciste organisée par [le groupe communiste] Banda Bassotti. On ignore à l'heure actuelle qui est à l'origine de cette attaque et de ces assassinats. Mais il est certain que Mozgovoï - tout comme les combattants sous ses ordres - n'avait pas seulement des ennemis du côté du gouvernement nationaliste de Kiev, à qui ses forces avaient infligé au moins par deux fois une cuisante défaite."

    Nous avions déjà eu l'occasion, dans de précédents articles, d'évoquer le cas de ce commandant donbassien Mozgovoï qui personnifiait selon nous tout le contradictoire mélange local de chauvinisme "panslave" pro-Poutine (avec toutes les valeurs réactionnaires que cela peut charrier) et de socialisme/anticapitalisme soviéto-nostalgique ; et son caractère à la croisée des chemins, face à deux voies : la voie d'un "national-socialisme" au service de l'impérialisme russe dans sa stratégie de défense et de "revanche" face à l'Occident, ou la voie révolutionnaire anticapitaliste et antifasciste tendant (à très long terme bien sûr) vers la Guerre populaire dans cette partie périphérique et déshéritée de l'Europe.

    Nous en avions en fait (tout simplement) oublié une troisième : celle de l'"explosion en vol", de la mort "tragico-héroïque" fermant définitivement l'une comme l'autre des deux hypothèses. C'est ce qui s'est produit et ne nous voilons pas la face : comme l'évoque à mots couverts (car il y a des antifascistes italiens là-bas qu'il ne faut pas mettre en danger) l'article de Contropiano dans sa dernière phrase, le coup ne vient très probablement pas de l'armée ou des paramilitaires fascistes Kiev mais bel et bien de l'intérieur même des "Républiques populaires" du Donbass, Flash info - Ukraine : le commandant Alexeï Mozgovoï assassiné... Était-il TROP sur la bonne voie ?que les positions de Mozgovoï (quelles que fussent ses limites et même ses idées déplaisantes de notre point de vue progressiste)* gênaient dans leurs intérêts et leur conception 100% capitaliste de l'avenir du Donbass (une fois une large autonomie négociée ou une indépendance de fait arrachée au gouvernement central)*.

    C'est donc là (hélas) une claire victoire pour le côté sombre de la lutte du Donbass (bien connu, il suffit d'ouvrir les journaux...), l'aspect "proxy du Kremlin et de l'oligarchie russe pour reconquérir leur protectorat ukrainien perdu" qui triomphe aux dépens de l'autre aspect, celui de mouvement de résistance populaire défendant une société d'esprit soviétique face à l'ultra-nationalisme fasciste et au capitalisme à outrance impulsés par l'Occident - aspect qu'en tant que média révolutionnaire nous nous sommes efforcés de souligner depuis un an, car 1°/ dire la même chose (les mêmes simplismes) que le Monde ou Libération ne nous intéresse pas et n'est pas notre rôle et 2°/ car nous y voyons non seulement une autodéfense légitime des ouvriers et des paysans locaux contre des ultra-libéraux qui veulent les laminer socialement et des nazillons qui voudraient les "nettoyer" ethniquement, mais aussi des potentialités importantes de prise de conscience révolutionnaire.

    Finalement (comparaison que nous avons déjà osé quelques fois), le Donbass aura un peu suivi la trajectoire de Fiume, cette ville promise par les Alliés à la Yougoslavie et occupée par des anciens combattants italiens (conduits par D'Annunzio) au lendemain de la Première Guerre mondiale 1 - 2 : un mouvement parti sur des bases nationalistes/chauvines voire expansionnistes (il s'agit de "rattacher" d'une certaine manière la Novorossiya à la Russie comme il s'agissait de rattacher Fiume/Rijeka à l'Italie**), qui de par la situation concrète et la mobilisation de masse connaît une embardée "ultra-démocratique" populiste, "républicaine égalitariste" voire "socialisante" ("sans-culotte" en quelque sorte !) avant d'être toutefois "repris en main" et ramené sur les rails d'une stricte manœuvre expansionnistes impérialiste. Reste à savoir ce que deviendront les (très vastes) forces sociales mobilisées dans cette affaire... Beaucoup des Arditi de Fiume et du reste de l'Italie (soutenant et militant à distance pour l'opération) sont certes devenus des soutiens du fascisme ; mais il y aura aussi des Arditi del Popolo qui, s'apercevant de la trahison et de l'escroquerie du très "républicain" et "social" programme fasciste initial lorsque Mussolini s'allie à la droite conservatrice pour les élections de 1920-21, se retourneront contre lui et lui résisteront les armes à la main (l'on trouvera notamment parmi eux Alceste De Ambris, syndicaliste révolutionnaire et co-rédacteur avec D'Annunzio de la "Charte du Carnaro" - la "constitution" de Fiume).

    Nous avons aussi dit que dans l'actuelle guerre impérialiste non-déclarée et permanente pour le repartage du monde, le sentiment d'encerclement et d'humiliation et les aspirations à la "riposte" de la Russie sont aussi lourds de menace pour l'avenir que dans l'Allemagne du Traité de Versailles et peuvent s'appuyer sur un très large sentiment populaire ; et que conjurer cela (faire que l'anticapitalisme "instinctif" et spontané des masses ne soit pas mobilisé derrière un revanchisme impérialiste de type hitlérien) repose très largement sur la clarté de notre attitude internationaliste, aux côtés des Peuples bien sûr (et non des directions russes ou "séparatistes"), et de notre combat sans concessions contre notre propre impérialisme français/franco-allemand/occidental qui n'hésite pas à soutenir ou fermer les yeux sur les pires barbares fascistes (côté Kiev) et dont la politique internationale, aussi abjecte que roulée dans la bien-pensance, crée comme dans les années 1920 les conditions de monstres qui précipiteront l'humanité au bord de l'abîme - nous avons déjà Daesh... à quand le Hitler russe ?

    Flash info - Ukraine : le commandant Alexeï Mozgovoï assassiné... Était-il TROP sur la bonne voie ?

    [* Bien entendu les porte-paroles des républiques séparatistes accusent Kiev... À vous de voir si vous les croyez sur parole ou non. L'attentat a eu lieu entre la capitale Lugansk et le quartier-général de la Prizrak (Alchesk), autrement dit bien à l'intérieur de la république séparatiste dont Mozgovoï était l'un des principaux commandants militaires : si ce devait être un coup du régime thatchéro-fasciste ukrainien, cela n'aurait de toute façon pas pu se faire sans complicités.

    Au sujet des limites et des aspects déplaisants de la pensée de Mozgovoï, lire ici la traduction d'un article de nos camarades gallois de Democracy & Class Struggle qui donne un bon aperçu de son profil idéologique, avec beaucoup d'honnêteté et sans taire "honteusement" les aspects "gênants".]

    [** Cette question de "Novorussie"/"Novorusses" a été très largement débattue, et non sans raisons. En effet, les cartes "ethnographiques" tendent à montrer que les véritables Russes (selon, sans doute, l'ancienne classification soviétique des nationalités) ne sont majoritaires qu'en Crimée (~ 60%) et dans quelques raïons (districts) du Donbass, de la région de Kharkov ou encore proches de la Moldavie (Boudjak). Mais alors, sur quoi (diable) repose donc cette (fichue) identité "novorusse" du Sud et de l'Est de l'Ukraine ? Eh bien, elle repose peut-être précisément sur cela : ni les Russes, ni les Ukrainiens ni qui que ce soit d'autre (Bulgares, Tatars, Roumains/Moldaves, Gagaouzes etc.) ne représentent une écrasante majorité de 90% ou plus dans ces régions. La caractéristique locale est justement le multiethnisme.

    Le bandérisme, cet ultra-nationalisme fondé sur une "pureté" ethnique ukrainienne "plus-vraie-que-vraie", n'y fonctionne donc pas (sans même parler du fait que sa collaboration passée avec le nazisme, dans des régions martyres de la guerre d'extermination lancée par Hitler contre l'URSS, ne plaide pas en sa faveur...). Des idéologies au service de l'impérialisme russe telles que l'"eurasisme", le "panslavisme" (unité plus ou moins fédérale de tous les Peuples slaves) ou encore un certain "néo-soviétisme" peuvent y fonctionner - et de fait y fonctionnent ; mais le bandérisme, la population du Sud et de l'Est de l'Ukraine le vomit. Si l'Ouest (à 90 ou 95% ukrainien "ruthène") en veut, "tant mieux" pour lui ; mais au Sud et à l'Est on n'en veut pas, c'est ainsi.

    On notera que cette culture de coexistence nationale s'accompagne généralement d'un usage de la langue russe comme lingua franca ou plus localement (surtout le long du Dniepr - en orange sur cette carte) d'un dialecte populaire mêlant russe et ukrainien, le sourjyk ; d'où la confusion qui tend à s'installer entre russophones (notion linguistique), "pro-russes" (notion politique) et "Russes" au sens de la classification soviétique des nationalités (notion "ethnique"). La carte de l'usage principal du russe dans la vie quotidienne, ou encore celle des partisans de sa co-officialité (aux côtés de l'ukrainien) montrent ainsi des réalités notablement différentes de celle des pourcentages de Russes "ethniques".]


    [PS : Les nouvelles ne sont pas meilleures (mais cela, par contre, ne relève d'aucune contradiction interne...) de l'autre côté du front, où vient d'être votée une loi reconnaissant comme "libérateurs" les organisations fascistes bandéristes (OUN, UPA) collaboratrices du nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale et interdisant toute "négation publique de la nature criminelle du régime totalitaire communiste entre 1917 et 1991", autrement dit toute présentation positive de tout ou partie de la période soviétique, ce qui revient à interdire l'activité politique marxiste dans le pays (tant ML que révisio et même dans une large mesure trotskyste, par contre les "anarchistes" qui passent leur temps à relayer la propagande de Kiev en couvrant d'ordures les communistes antifascistes comme Borotba peuvent être contents, ils pourront sans problème se joindre au concert avec leurs "30%-c'est-pas-trop" de copains nazis de Maïdan...). Ici http://www.theguardian.com/world/2015/apr/20/ukraine-decommunisation-law-soviet dans la "grande presse" anglo-saxonne ; sources en français : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/c09346ee-e14f-11e4-aa18-ff4de01147fa/LUkraine_veut_effacer_sa_mémoire_soviétique ; http://francais.rt.com/international/2456-osce--loi-decommunisation-lukraine ; http://ruptures-presse.fr/ukraine-lois-memorielles-interdiction-communisme/ (source un peu PRCF dans son genre, ça vaut ce que ça vaut mais l'information est véridique dans tous les cas) ; http://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Ukraine-La-loi-anticommuniste-signee-par-Porochenko_a9370.html]

    Flash info - Ukraine : le commandant Alexeï Mozgovoï assassiné... Était-il TROP sur la bonne voie ?


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  • Voici une petite revue des réactions militantes face au scandaleux verdict rendu le 18 mai par le tribunal de Rennes :

    Quartiers Libres : Pour Zyed et Bouna, une condamnation à nous battre

    Cases Rebelles : C’est une vieille histoire

    Alternative libertaire : Zyed et Bouna sont bel et bien « morts pour rien »

    Affiche-position du Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP) :

    Revue de presse : affaire Zyed et Bouna

    Voir aussi cette vidéo où Mathieu Rigouste aborde la question de l'état d'exception policier permanent :

    Le verdict a bien sûr provoqué des mouvements de colère, notamment dans le 9-3 où vivaient et sont morts Zyed et Bouna (et qui s'était le plus enflammé après leur mort) : Rassemblement à Bobigny, la justice a tué une deuxième fois Zyed et Bouna

    Le nouveau (et très bon) site Quartiers XXI "profite" de l'évènement pour revenir sur une expérience militante lumineuse et (pour des raisons qui nous échappent) totalement oubliée aujourd'hui, alors qu'elle a pris fin il n'y a pas 6 ans : celle du Mouvement de l'Immigration et des Banlieues (MIB), en s'entretenant avec un de ses anciens membres (qui continue à militer pour la justice sociale dans le quartier montpelliérain du Petit-Bard).


    « S’il y a toujours reproduction du racisme policier, la muraille de l’arbitraire s’est fissurée »


    Quartiers Libres est d'ailleurs aussi revenu sur cette expérience dans un récent article :


    Les slogans ne tombent pas du ciel


    Beaucoup de militants issus des quartiers populaires ont été influencés directement ou indirectement par les animateurs d’un réseau qui a fini par se regrouper sous le sigle du MIB (Mouvement de l’Immigration et des Banlieues).

    La relaxe des policiers impliqués dans la mort de Zyed Benna et Bouna Traore est l’occasion de rappeler la contribution de ces militants à la mise en place d’expériences, de méthodes et de stratégies : d’une ligne politique, en somme.

    Lire la suite >>>>


    Ici un excellent documentaire où l'on peut voir le MIB en action dans les années 2001-2002 :



    M.I.B. (engl. subt.) from POPLAND on Vimeo.


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  • Signalfire

    Répondons par la contre-information, la dénonciation, la solidarité internationale et internationaliste !!

    Inde : le régime fasciste hindou de Narendra Modi déchaîne une nouvelle vague de répression d’État et de guerre contre le PeupleL’État indien, dirigé par le régime fasciste de Narendra Modi [dirigeant de la droite fascisante nationaliste hindoue BJP-RSS, qui a pris le pouvoir il y a un an] au service de ses maîtres locaux et impérialistes, est en train de développer une nouvelle étape de féroce répression dans tous les domaines dans le but d'écraser le Peuple, de stopper la Guerre populaire et d'attaquer les maoïstes qui la mènent. Afin d'accélérer les plans de livraison des ressources naturelles du pays aux grandes entreprises nationales et étrangères, le régime indien est en train de restructurer l'ensemble de son appareil répressif : armée, force aérienne, police, groupes paramilitaires. Ils ne s'attaquent pas seulement à la "menace naxalite", mais à tous les mouvements s'opposant à leurs politiques et résistant à l'"Opération Green Hunt". Ils s'attaquent aussi aux intellectuels démocratiques, aux militants des droits humains et à toute voix dissidente qui s'élève, pour faire le vide autour des mouvements populaires et de la Guerre populaire conduite par les maoïstes. Ils attaquent les populations adivasis ["aborigènes", populations "tribales" vivant de manière communautaire traditionnelle dans la forêt] qui vivent sur les terres riches en ressources naturelles, là où la Guerre populaire est la plus forte, afin d'éliminer le Nouveau Pouvoir populaire qui germe là. Au cours des dernières semaines notamment, le régime a largement médiatisé les arrestations illégales d'intellectuels révolutionnaires et d'activistes sociaux reconnus, déjà précédemment criminalisés et forcés à la clandestinité, présentés comme des terroristes pour le seul crime d'appartenir au Parti communiste d'Inde (maoïste).

    Les camarades Murali Kannampally et Ismaïl Hamza ont été arrêtés à l'hôpital de Talegaon Dabhade où le premier suivait un traitement médical, tandis que le camarade Roopesh, son épouse Shyna et d'autres ont été arrêtés à Coïmbatore. Il est de notoriété qu'au moins deux d'entre eux ont été privés de l'assistance juridique et des soins médicaux qu'ils nécessitent, tandis que d'autres prisonniers ont révélé que lors de leurs interrogatoires la police les a menacés de les amener dans les bois et de les exécuter dans de faux affrontements armés, ou encore d'arrêter et détenir les membres de leurs familles. Sous n'importe quel prétexte, leur détention illégale est prolongée et l'on peut craindre qu'ils ne subissent des Inde : le régime fasciste hindou de Narendra Modi déchaîne une nouvelle vague de répression d’État et de guerre contre le Peupletortures, comme cela s'est déjà produit par le passé. Face à ces arrestations, une large mobilisation s'est développée ces derniers jours dans le pays pour la libération des prisonniers et la défense de leurs conditions de vie et de détention.

    La persécution des intellectuels et des démocrates à l'Université ne s'est jamais arrêtée. G.N. Saïbaba, professeur à l'Université de Delhi et frappé par une invalidité de 90%, est emprisonné depuis un an tandis que le procès n'a toujours pas débuté et que le tribunal a systématiquement rejeté ses demandes de liberté sous caution, en dépit du fait qu'il ne représente aucun danger et n'a aucune chance de s'échapper. Pendant ce temps, la chasse aux sorcières continue contre les étudiants et les intellectuels taxés de "liens avec les maoïstes", menacés, harcelés, arrêtés et détenus pendant des années dans l'attente d'un procès qui, lorsqu'il se tient enfin, finit généralement par les acquitter. En Inde et tout autour du monde, les initiatives de solidarité demandent leur libération immédiate et l'abrogation des lois draconiennes héritées de l'époque coloniale, qui sont utilisées pour les persécuter. Les mêmes lois ont été utilisées pour condamner à perpétuité pour "sédition" Raja Sarkhel et Prasun Chatterjee, membres du Front révolutionnaire démocratique, une organisation non-officiellement interdite, aux côtés de Chatradhar Mahato et trois autres militants populaires très connus.

    Le régime de Modi renforce sur une large échelle la répression et les déplacements forcés, souvent accompagnés de massacres, contre les Adivasis et les populations qui refusent d'être expulsées de leurs terres pour faire place à de "grands projets" qui dévasteront celles-ci à tout jamais. Le Parti maoïste a révélé que l’État indien est en train de préparer un "Salwa Judum 2", réplique du premier Salwa Judum lancé il y a quelques années. Salwa Judum est le nom donné à ces infâmes gangs paramilitaires de fondamentalistes hindous qui se sont vus accorder les mains libres et la plus totale impunité pour commettre les pires atrocités, incendies et destructions, massacres et viols au nom du "développement" dans d'innombrables villages. Il s'agit là d'une nouvelle escalade dans la guerre contre le Peuple - l'Opération Green Hunt - qui dure depuis 2009 et que les masses populaires en lutte et tous les secteurs démocratiques de la société indienne combattent dans les domaines, comme cela a été le cas pour le premier Salwa Judum dont les gangs ont été affrontés et défaits par les masses et la Guerre populaire, dirigée par le PC d'Inde (maoïste).

    Inde : le régime fasciste hindou de Narendra Modi déchaîne une nouvelle vague de répression d’État et de guerre contre le Peuple

    Les initiatives de résistance pour arrêter la guerre contre le Peuple se multiplient à travers l'Inde, tandis que le mouvement populaire pour abattre la classe dominante grandit. La répression n'arrêtera pas la révolte, mais au contraire la nourrit. Les camarades arrêtés sont bien connus et aimés du Peuple, qui exprime sa solidarité et intensifie la lutte. Mais nous devons aussi absolument intensifier la solidarité internationaliste, qui s'est manifestée ces dernières années de diverses manières, pour stopper les mains génocidaires de Modi et soutenir la lutte des masses d'Inde. Le Comité international de soutien à la Guerre populaire en Inde appelle l'ensemble du mouvement à se mobiliser dans une campagne prolongée de contre-information et de dénonciation du régime indien et de l'impérialisme qui le soutient.

    Stoppons Green Hunt !

    Défendons les camarades arrêtés et les prisonniers politiques !

    Soutenons les masses en lutte !

    Nous appelons à un mois d'actions et d'initiatives devant les ambassades, les consulats et les centres d'intérêts économiques indiens, de réunions publiques pour informer et développer la solidarité populaire, pour rendre honneur aux martyrs de la révolution et présenter des ouvrages et des publications du PC d'Inde (maoïste) et d'intellectuels pour apprendre de la situation en Inde et des avancées de la lutte révolutionnaire du Peuple.

    Comité international de soutien à la Guerre populaire en Inde

    20.05.2015

    Contacts :

    csgpindia@gmail.com

    icspwindia@wordpress.com

    Inde : le régime fasciste hindou de Narendra Modi déchaîne une nouvelle vague de répression d’État et de guerre contre le Peuple
    Inde : le régime fasciste hindou de Narendra Modi déchaîne une nouvelle vague de répression d’État et de guerre contre le Peuple


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  • Publié initialement sur Breizhistance

    Gwadloup - Matinik - Gwiyan : histoire d'une infatigable résistance

    Bien que peu de médias s’en soient faits l’écho, de nombreux leaders et organisations de défense des Peuples guadeloupéen et martiniquais ont peu goûté la visite du président Hollande ces deniers jours.

    Ainsi Élie Domota, syndicaliste de l’UGTG et porte-parole du LKP, a-t-il choisi de boycotter l’inauguration du Mémorial de l’Esclavage pour protester notamment contre le non versement d’indemnités aux descendants d’esclaves, et pour redire aussi combien l’injustice sociale, raciale et coloniale est criante sous le joug français.

    Un autre militant indépendantiste guadeloupéen d’une autre génération a donné de la voix en abondant dans le même sens : Luc Reinette. Il s’agit de l’un des protagonistes du mouvement de résistance armée en Guadeloupe et Martinique, dans les années 1980.

    Pour faire connaitre cette page d’histoire de la résistance caribéenne et guyanaise au pouvoir colonial français, nous republions une brochure retraçant l’histoire de  la résistance armée dans ces pays, et plus particulièrement celle de l’Alliance Révolutionnaire Caraïbe.

    Ce travail a été réalisé par d’anonymes camarades anti-impérialistes parisiens et couvre la période 1939-2003. S’il y a forcément des manques, il a le mérite de recontextualiser au niveau régional et mondial le mouvement de décolonisation et permettra au lecteur de mieux connaître les grandes dates constitutives de la conscience nationale des Peuples guadeloupéens, martiniquais et guyanais en lutte contre l’impérialisme français.

    [Cliquer sur l'image pour ouvrir le PDF]

    Gwadloup - Matinik - Gwiyan : histoire d'une infatigable résistance

    Lire aussi : http://ugtg.org/article_2207.html

    Gwadloup - Matinik - Gwiyan : histoire d'une infatigable résistance

     


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  • Le 13 mai 1985, un hélicoptère de la police de Philadelphie (États-Unis) larguait deux bombes incendiaires sur un immeuble occupé par la communauté afro-américaine radicale MOVE, épilogue de plusieurs années de conflit avec ce groupe de Black liberation accusé d'"indisposer le voisinage par ses monceaux d'immondices attirant les rats et les cafards" (on croirait presque du Chirac dans le texte, lol) ainsi que par ses "messages politiques diffusés toute la journée par mégaphone".

    Il y a 30 ans : massacre raciste à PhiladelphieLes pompiers, d'abord présents sur les lieux pour... tenter de déloger les occupants avec leurs lances à eau, regarderont impassiblement partir en fumée le 6221 Osage Avenue et... plus de 60 habitations voisines ; ayant reçu l'ordre laconique de "Let the fire burn" ("Laissez cramer" !). Le bilan est de 11 morts dont 5 enfants et seulement deux survivant-e-s dont l'une, Ramona Africa, relatera que la police ouvrait même le feu sur les personnes qui tentaient de s'enfuir...

    Il n'est bien sûr pas interdit de discuter de ce qu'était MOVE : par certains aspects, la communauté pouvait éventuellement être qualifiée de "secte" (nous n'aimons cependant pas ce terme, car comme beaucoup d'autres il évacue confortablement l'analyse scientifique et politique des choses - comme au sujet des religions par exemple). Elle arborait néanmoins des positions que l'on ne peut que qualifier de progressistes [voir ici un site qui lui est consacré] : écologisme radical (d'où la fabrication de compost qui "indisposait" soi-disant les voisins), mode de vie collectiviste et bien sûr libération noire avec une forte mise en avant des racines africaines (tou-te-s les membres portant des dreadlocks et prenant le patronyme d'"Africa")... Le tout en assumant ouvertement l'autodéfense armée d'où déjà de gros ennuis en 1978, après la mort d'un flic lors de la tentative d'expulsion d'un précédent squat.

    Il est à la rigueur possible de dire, sans trop se hasarder, que le groupe était une incarnation du reflux et de la décomposition du mouvement de libération afro-américain ; et non de son apogée radicale et révolutionnaire de 1965-75 avec le Black Power de Carmichael et bien sûr le Black Panther Party (puis la Black Liberation Army etc.).

    Voici ce qu'en dit le Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP) sur sa page Facebook : "L’organisation se définit elle-même comme « une organisation révolutionnaire, mais pas dans le sens commun enseigné à la plupart des gens. John Africa, son fondateur, enseignait à MOVE la révolution totale et le principe de la vie ; il n’y a rien de plus important que la vie, et tout ce système qui nous opprime va contre la vie : c’est un système qui assassine, qui mutile, qui empoisonne, qui exploite et qui asservit. C’est pourquoi l’organisation MOVE combat ce système. Nous ne céderons jamais à ce système tant que la justice, l’égalité et la liberté seront bafouées. Pas seulement pour les Noirs, les femmes ou les hommes de couleurs, mais pour tous les êtres vivants » (Ramona Africa est ministre de la communication pour l’organisation MOVE, seule survivante adulte du bombardement et ancienne prisonnière politique pendant cinq ans)".

    Cet activisme lui avait bien sûr valu la haine inexpiable des autorités bourgeoises blanches de la ville (avec à leur tête, pendant de nombreuses années, le sinistre ex-"super-flic" Frank Rizzo), qui avaient assez efficacement réussi à dresser les "honnêtes gens" ("très majoritairement afro-américains" comme ne manque pas de le souligner la propagande...) contre ces "zozos mal peignés", mais ne parvenaient toutefois pas à en finir "une bonne fois pour toute".

    Il y a 30 ans : massacre raciste à Philadelphie

    Pour autant, son extermination par un véritable mini-bombardement au napalm n'en reste pas moins révélateur du caractère semi-nazi du colonialisme intérieur US ; cet État capitaliste, impérialiste et raciste qui se présente au monde entier (au même titre que son alter ego bleu-blanc-rouge...) comme le "phare de la liberté et des valeurs démocratiques" - ce devant quoi se prosternent tous les petits et grands bourgeois de la planète. "Semi-nazi", oui et cela n'a rien de la provocation gratuite : au stade des monopoles tout État capitaliste et impérialiste est finalement un nazisme en puissance, avec ses éruptions épisodiques de praxis ultra-fasciste, jusqu'à ce que les conditions objectives (comme celles rencontrées par l'Allemagne au début des années 1930) l'amènent à se convertir en nazisme "franc et ouvert".

    Les "Africa" délivraient certes un message politique radical et subversif, mais ils/elles étaient tout de même très loin de représenter une menace révolutionnaire existentielle pour les possédants de Pennsylvanie. Leur massacre est révélateur de la disproportion totale des moyens employés aux États-Unis dès lors qu'il s'agit de "remettre les Nègres à leur place" - une "place" sur laquelle repose, il faut le dire, tout l'ordre social capitalo-raciste.

    Si l'organisation MOVE a acquis une certaine notoriété à travers le monde, c'est aussi grâce à un journaliste et ex-combattant des Black Panthers qui avait pris dès le début fait et cause pour elle : un certain Mumia Abu-Jamal. Un combat qui, parmi d'autres, l’amènera à se confronter au sinistre maire et ancien chef de la police Frank Rizzo ; et qui sera sans doute pour beaucoup dans la sordide machination qui le conduira pour 30 ans dans le couloir des condamnés à mort (condamnation commuée en perpétuité sans possibilité de libération en 2011).

    Il y a 30 ans : massacre raciste à Philadelphie


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  • PCmF - Bloc Rouge :


    8 mai 1945 : victoire contre le nazisme et massacre du peuple algérien


    8 mai 1945 : victoire contre le nazisme et massacre du peuple algérien


    Le 8 mai 1945, le général Keitel signait la reddition totale et sans condition de l'Allemagne nazie.

    Le jour même, le matin du 8 mai à Sétif, alors que l'Algérie était encore une colonie française, des Algériens se rassemblaient autour de la mosquée, des gens affluaient de toute part. Ceux des douars se rassemblaient à l'entrée de la ville. La manifestation prévue était pacifique. Sept à huit mille Algériens défilaient, précédés par les scouts de la ville, drapeau algérien en tête et banderoles déployées avec les inscriptions : « Pour la libération des peuples» ; « Vive l'Algérie libre et indépendante ». Malgré l'interdiction de banderoles politiques, le cortège se mit en route. Le sous-préfet donna l'ordre d'enlever les banderoles. La police se mit à tirer, pendant que des européens voulaient empêcher le défilé. Des coups de feu sont échangés. La juste colère des algériens éclate, la gendarmerie intervient. À onze heures, le calme est revenu. La nouvelle du massacre se répand.

    À Guelma, peu d'Algériens assistent aux cérémonies officielles. Une manifestation est organisée avec des pancartes : « Vive la démocratie », « À bas l'impérialisme », «Vive l'Algérie indépendante». La police tire sur la foule et disperse les manifestants. Le 9 mai, Guelma est assiégée par des groupes armés des douars voisins venus venger leurs morts. D'autres défilés ont lieu à Batna, Biskra, Khenchela, Blida, Bel-Abbès, Saïda où la mairie fut incendiée. À Bône et à Djidjelli, des milliers de manifestants se joignirent aux manifestations officielles de la victoire contre le nazisme et sortirent leurs banderoles. À Alger, les fidèles ne se joignirent pas à la manifestation officielle de la Grande Mosquée.

    En 1830, le débarquement des militaires français ouvrait la voie à la colonisation de l'Algérie qui commença dès 1836 dans la plaine de la Mitidja jusqu'en 1847, malgré la résistance héroïque d'Abd-el-Kader. Les colons rachetaient à vil prix les terres ou confisquaient celles des domaines des propriétaires fonciers algériens et turcs. Ils établirent ainsi d'immenses propriétés foncières. En 1844, Bugeaud organise l'administration.  Dès 1848, l'Algérie est divisée en 3 départements. En 1870, le décret Crémieux accorde la citoyenneté française aux 32 000 juifs d'Algérie, puis en 1889 à tous les enfants d'origine européennes nés en Algérie, pour renforcer la colonisation. Les Algériens musulmans, eux, sont régis par le code de l'indigénat (1881) et sont considérés comme des sujets et non des citoyens. Le pouvoir économique est représenté par l'assemblée des délégations financières des colons, des non-colons et des indigènes musulmans qui n'ont que 21 représentants sur 69 membres.

    En Algérie, la colonisation a été une colonisation de peuplement. Les Algériens ont été spoliés, exploités par les colons, étaient considérés comme des citoyens de seconde zone, et massacrés alors qu'ils avaient participé à la première guerre mondiale. Les algériens ont remplacé en métropole le million de morts de la guerre dans les usines, sur les chantiers pour relever l'économie française. La révolution d'Octobre a affirmé le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et a accordé un soutien au mouvement de libération naissant qui a commencé à revendiquer l'égalité pour les musulmans en Algérie. Le refus de l’État français et des colons d'accéder à ces revendications légitimes a renforcé le sentiment national algérien. Durant la seconde guerre mondiale, les Algériens musulmans ont contribué à la libération de la France. Aussi était-il d'autant plus légitime de faire valoir leur droit à disposer d'eux-mêmes, leur droit à l'indépendance.

    Les fusillades et massacres du 8 mai 1945 étaient la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. La lutte pour l'indépendance nationale avait dès lors franchi une étape supérieure. L'agitation se développa dans les campagnes. Les événements de Sétif et de Guelma furent considérés comme le signal de la guerre de libération nationale, les attaques contre des bâtiments officiels se sont multipliées.

    La répression coloniale se déchaîna : à Sétif, à Guelma, la police, la gendarmerie, tirèrent sur la foule. Des européens organisèrent des milices et entreprirent la « chasse à l'Arabe ». À Guelma le sous-préfet créa une milice approuvée par les présidents des Anciens Combattants, de la «France combattante» et du secrétaire de l'Union locale des Syndicats.

    L'armée organisa la « guerre » contre les mechtas qui subirent de jour et de nuit des attaques sanglantes. C'était une nouvelle guerre coloniale que la France et son armée engageait contre le peuple algérien ; la marine et l'aviation furent autorisées à mitrailler les douars par le gouvernement provisoire de la France.

    Non seulement massacrés par l'armée française et les civils européens, le peuple algérien, ses masses populaires et son avant-garde nationale furent condamnés politiquement par les partis de gauche représentés dans le gouvernement provisoire et qui se réclamaient de la résistance contre l'occupant nazi et le gouvernement de Pétain. Pour les socialistes on « avait sali la grande heure de la victoire des démocraties ». Le Parti communiste dénonça dans l'Humanité la collusion des « pseudo-nationalistes et des éléments hitlériens connus » et « il faut tout de suite châtier impitoyablement et rapidement les organisateurs de la révolte et les hommes de main qui ont dirigés l'émeute » ; et encore « Ceux qui réclament l'indépendance de l'Algérie sont des agents conscients ou inconscients d'un autre impérialisme. Nous ne voulons pas changer notre cheval borgne pour un aveugle ». Certes il y eut par la suite condamnation des excès de la répression, la réclamation d'une « justice et rien que la justice », puis plus tard celle de l'amnistie. Mais la condamnation politique restait.

    La terreur contre le peuple algérien permit au colonialisme de se maintenir jusqu'en 1962. Mais la volonté de se libérer n'était pas morte et après neuf années de préparation, la lutte de libération nationale allait reprendre en novembre 1954 et aboutir 8 ans plus tard à l'indépendance du peuple algérien.

    Il y eu près de 50 000 algériens massacrés, exécutions massives de populations, d'otages, de suspects sans jugement, la torture fut pratiquée à grande échelle et le viol fut utilisé comme arme de guerre. Les exactions de l’État français en Algérie constituent un « crime contre l'humanité ».

    Aujourd'hui, à Béziers notamment, Robert Ménard, maire affilié au Front National, s'attaque à la mémoire de la lutte de libération nationale menée par le peuple algérien. Il a osé débaptiser la « rue du 19 mars 1962 » (date des accords d'Évian traduits par un cessez-le-feu immédiat) pour la renommer au nom de Hélie Denoix de Saint-Marc, résistant et partisan de « l'Algérie française » ayant participé au putsch des généraux.

    Face aux nostalgiques de « l'Algérie française », nous réaffirmons le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et notre combat contre l'impérialisme !

    Nous soutenons également la lutte qui s'organise pour que l’État français reconnaisse officiellement le « crime contre l'humanité » qu'il a commis en Algérie et pour qu'une stèle en mémoire aux victimes algérienne soit érigée à Paris.


    Hommage aux martyrs de la lutte de libération nationale algérienne !

    Pour le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes !

    À bas l'impérialisme !

    Prolétaires et peuples opprimés de tous les pays, unissons-nous !



    8 mai 1945 : victoire contre le nazisme et massacre du peuple algérien

     

    Et puis un très intéressant article d'époque, tiré d'un journal de FTP "dissidents" et trouvé sur le site "Non au musée fasciste à Montpellier !"  :


    Journal FTP ohé partisan


    Oradour sur Glane en Algérie


    La vérité sur le drame d’Afrique du Nord

    Une censure sournoise et une presse bien sage: voilà pourquoi si peu de gens ont une idée précise des événements qui ont ensanglanté l’Algérie.


    La situation

    Les populations d’Afrique du Nord n’ont jamais connu les « bienfaits de la colonisation ».

    La richesse des gros colons, et des industriels a été faite de la sueur et du sang des esclaves coloniaux.

    Depuis la guerre, une famine effroyable a augmenté terriblement la mortalité.

    En Algérie, les deux tiers des enfants indigènes meurent avant l’âge de deux ans.

    Dans certaines régions, les Algériens ont pour toute nourriture 120 grammes de grain par jour.

    Des milliers d’Arabes vivent dans des loques et à peu près nus.

    Multipliez par dix les restrictions que nous connaissons ici, et par vingt la pourriture vichyssoise: vous avez la situation en Afrique du Nord.

    La colère des masses en est multipliée d’autant.


    Les partis algériens

    Par leur politique de soutien du gouvernement, les partis ouvriers français ont perdu une grande partie de leur influence.

    Les Algériens réalisent nettement que les paroles du P.S. et du P.C.F. contre les gros colons ne sont que de la démagogie.

    Il est évident que les colons ne pourraient exploiter longtemps le peuple algérien s’ils n’avaient pour les soutenir, les baïonnettes du gouvernement « démocratique » auquel participent le P.S. et le P.C.F.

    Ce sont donc les partis nationalistes algériens qui bénéficient de la confiance des masses populaires.

    Le Parti du Peuple Algérien (P.P.A.) qu’une certaine presse hypocrite a tenté de confondre avec le P.P.F. Inutile de dire qu’il n‘y a rien de commun.

    Le chef du P.P.A., Messali Hadj, fut emprisonné sous le gouvernement de Daladier puis sous celui de Pétain et enfin sous le gouvernement actuel.

    Le deuxième parti est le « Mouvement des Amis du Manifeste », de Ferhat Abbas.

    Devant la poussée des masses laborieuses, la bourgeoisie ne pouvait freiner le mouvement par des appels au calme de chefs ouvriers traîtres (à la mode de chez nous), ces derniers n’ayant plus de crédit en Algérie.

    Pour briser les reins au mouvement d’émancipation, elle prépara une monstrueuse provocation.

    La préparation du massacre fut l’œuvre des colons fascistes et de l’administration algérienne (cela, toute la presse de gauche l’a reconnu en France.)

    Mais la complicité du gouvernement (sur laquelle la presse se tait) ressort des faits qui suivent.


    Oradour sur Glane en Algérie


    Le drame

    Le 8 mai, le drame éclate à Sétif. Une manifestation indigène avait lieu. Une foule de plusieurs milliers de Nord-Africains défilent avec des banderoles : « Vive l’Algérie Indépendante » ! « Libérez Messali Hadj » !

    La police intervient. La foule refuse de retirer les mots d’ordre. Un commissaire de police sort son revolver et tire sur les manifestants. Plusieurs s’écroulent ; la foule se disperse. Alors, un groupe d’indigènes parcourt la ville en tuant un certain nombre de personnes.

    En tout, 102 morts, d’après les chiffres officiels.

    Le prétexte est fourni à une répression sauvage et l’État français se garde bien naturellement d’inquiéter les fomentateurs de la provocation.

    Au contraire, la répression est organisée contre la population indigène.

    Les Versaillais ont fait des petits !

    La loi martiale est décrétée à Sétif. Il est interdit aux indigènes de sortir de chez eux s’ils ne sont pas munis d’un brassard spécial indiquant qu’ils se rendent au travail.

    Tout musulman vu sans brassard est tué sans avertissement.

    En pleine ville de Sétif, dans un square, un gamin qui cueillait des fleurs est tué par un sergent.

    Dans la région de Sétif, la répression est faite par la Légion étrangère et les Sénégalais qui massacrent, violent, pillent les demeures des indigènes et incendient.

    La marine dépêche le Duguay-Trouin de Bône. Il bombarde les environs de Kerrata. M. Tillon a demandé aux ouvriers de travailler à construire une forte aviation. Fort bien, les fascistes algériens savent utiliser cette aviation pour semer la mort dans les villages indigènes. Elle bombarde et mitraille toute la région au Nord de Sétif qui est aujourd’hui partiellement un désert (presse démocrate d’Algérie).


    Contre le centenaire de l'Algérie française


    Le massacre atteint son comble.

    À Guelma. La presse pétainiste a fait du beau travail et suscité une véritable folie raciste dans la population européenne, à telle point que la répression est dirigée par des éléments de la France combattante et même du Parti communiste local !

    Le 11 et le 12 mai, selon l’aveu du sous-préfet Achiary, les officiers français font fusiller 300 (trois cent) jeunes musulmans (6 à 800 selon d’autres témoignages)… Les voila bien les officiers vichystes (qui ne demandaient qu’à se racheter) !

    Partout le carnage continue, et à Taher, à la sortie d’une conférence faite par M. Lestrade-Carbonel, préfet de Constantine, plusieurs vichystes notoires peuvent dire : « c’est un jour de victoire pour nous ! ». En effet.

    En France, les gardes civiques du peuple n’existent plus, mais en Afrique du Nord la réaction constitue une « Garde civique » à elle, dans laquelle ce sont les anciens membres du S.O.I. de Darnand qui occupent les principaux postes de commandement.

    Des militants communistes qui s’étaient élevés contre la tuerie sont frappés par des naphtalineux. Certains militants disparaissent même mystérieusement.

    A Djidjelli, les 9, 10 et 11 mai, l’armée pille les quartiers indigènes.

    La fédération des syndicats confédérés proteste et demande à être reçue par le préfet qui refuse en répondant à la manière de Gœring : « L’armée fait son devoir ! »


    La manœuvre classique

    Bien entendu, la réaction essaie de brouiller les cartes selon le procédé classique. Elle déclare que c’est la main de l’Allemagne qui est derrière tout cela.

    C’est là un procédé qui prend avec les niais qui oublient que c’est le Capital qui a fait Hitler et non Hitler qui a fait le capitalisme.

    A la mairie de Douera, lors d’une réunion des maires du Sahel, un certain M. Dromigny applaudit le nom du général De Gaulle, puis fait une diatribe contre la « propagande allemande »… et enfin réclame le maintien de la loi martiale et de la répression contre les indigènes.

    Or ce M. Dromigny était, avant guerre, le représentant en Algérie du fasciste Dorgères I


    Oradour sur Glane en Algérie


    Bilan de la répression

    « Quelques centaines de victimes ».

    C’est faux!

    Alors M. Tixier-Stulpnagel lâche du lest…

    « Douze cents Algériens tués ». C’est faux!

    Les culottes de peau chargées de la répression avouent huit mille morts !

    Le consul américain d’Alger déclare 35.000 victimes indigènes.

    « L’ordre règne en Algérie » !

    Sur les Champs-Élysées, la foule applaudit les SS de la Légion en képi blanc.

    (Ce sont de vrais soldats, ma chère).

    Comme tout devient clair dans le « problème allemand »…

    Et là-bas dans les ruines d’un village, un vieil Arabe parle à ses enfants du « peuple des seigneurs ».

    Nous ressentons une grande honte en songeant à cela, nous qui avons lutté pendant quatre ans contre l’oppression.

    Non ! camarades algériens, nous ne voulons pas être complices du gouvernement bourgeois et de ses tueurs !

    Vive la lutte du peuple algérien pour son indépendance !

    Prolétaires de tous les pays, unissez- vous !


                    Vuillemin.

     


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  • Tournée hexagonale de soutien à la Guerre populaire en Inde

    L’Inde est présentée par les gouvernements et les médias comme, à la fois, un modèle de démocratie et de croissance économique. De la vente de Rafales à la réception en grande pompe du Premier ministre indien Narendra Modi en avril à Paris, tout est bon pour resserrer les liens politiques, économiques et militaires entre l’État indien et l’impérialisme français. Néanmoins, la réalité est toute autre. Le système de castes issu du féodalisme perdure ; la destruction de villages entiers avec les projets miniers ou hydro-électriques se multiplient ; la misère dans les villes s’accroît, le développement industriel se fait au prix d’une exploitation de plus en plus dure, etc.

    Face à cette situation, le Peuple indien s’organise et résiste. À partir des années 1960, les maoïstes indiens ont commencé à organiser les paysans sans terre, les ouvriers, les castes inférieures, les femmes opprimées, etc. On les appelle les "naxalites" du nom de la révolte emblématique du 3 mars 1967 à Naxalbari, un village du Bengale Occidental. Dans les campagnes, des centaines de milliers de personnes vivent, combattent et construisent une nouvelle société dans les zones libérées par la Guerre populaire dirigée par les naxalites. Au programme, distribution de la terre aux paysans, mise en place de coopératives, éducation et santé accessibles à tous, lutte pour l’égalité femmes-hommes, système de gouvernement et de justice aux mains du peuple. Les naxalites nous montrent par l’expérience concrète qu’il est possible de changer la société.

    C’est parce que ce mouvement est pas, peu ou mal connu en France que nous organisons une tournée de soutien à la révolution en Inde, pour mieux apprendre à connaître la situation dans ce pays et voir quelles leçons nous pouvons en tirer. Cela sera aussi l’occasion d’organiser une collecte de solidarité avec les prisonniers de la Guerre populaire qui subissent par milliers l’arbitraire et la torture dans les prisons indiennes.

    Avec J. Adarshini, secrétaire adjointe du Secours Rouge International, traductrice du film "Red Ant Dream" ("Le rêve des Fourmis Rouges") et du livre "Dans le sillage de Naxalbari", de retour d’un voyage en Inde.

    Mardi 19 mai 2015
    Toulouse
    à 19h30 au CASC - 10bis rue du Colonel Driant - Métro Empalot ou Saint Michel (Ligne B)
    L’évènement Facebook : ICI

    Mercredi 20 mai 2015
    Nantes
    à 18h30 au local B17 - 17 rue Paul Bellamy (au fond de la cour à gauche) - Trame 50 Otages
    Garde d’enfants assurée
    L’évènement Facebook : ICI

    Jeudi 21 mai 2015
    Rennes/Roazhon
    à 19h au bar - tavarn 1675 - 44 rue Legraverend
    Co-organisé avec la gauche indépendantiste (Breizhistance)
    L’évènement Facebook : ICI

    Samedi 30 mai 2015
    Paris
    à 15h au local de l’ACTIT (Association Culturelle des Travailleurs Immigrés de Turquie) - 54 rue D’Hauteville - métro Château d’eau
    Garde d’enfants assurée
    L’évènement Facebook : ICI

    Tournée hexagonale de soutien à la Guerre populaire en Inde


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  • Ce 1er Mai 2015, dans un contexte de crise générale du capitalisme qui va chaque jour en s'aggravant, de montée permanente des agressions antisociales et impérialistes contre les Peuples ainsi que du fascisme et de l’État policier, cela a pour le moins castagné dans pas mal d'endroits où les classes populaires ont montré leur magnifique combattivité :

    En Colombie

    Revue de presse - début mai 2015

    Au Chili

    Revue de presse - début mai 2015Revue de presse - début mai 2015

    En Turquie (mais c'est "de coutume" là-bas...)

    Revue de presse - début mai 2015

    À Montréal au Québec

    Revue de presse - début mai 2015Revue de presse - début mai 2015

    À Milan (Lombardie, État italien) où la contestation vise aussi (surtout) l'Exposition universelle qui s'ouvrait le même jour, avec sa flopée de mesures antipopulaires dans la veine de la Coupe du Monde et des futurs JO au Brésil etc.

    Revue de presse - début mai 2015

    En Corée du Sud

    Revue de presse - début mai 2015

    À Paris aussi il y a eu quelques échauffourées... suite à des agressions de la LDJ et du Betar contre des manifestant-e-s portant des signes de soutien à la Palestine. Comme l'été dernier, ces attaques ont ensuite été "retournées" par la presse en "pogrom antisémite" de la part des agressé-e-s (!) : http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/05/02/attaques-de-la-ldj-le-1er-mai-communique-de-generation-palestine-paris/
    http://www.afapb.org/recit-dun-1er-mai-sous-le-signe-de-la-repression-policiere/

    Ces accusations ont même été reprises par... le Front National, qui n'était jusque-là pas spécialement connu (on devine facilement pourquoi...) pour utiliser l'argument de l'"antisémitisme" contre ses adversaires politiques suite à une agression sionarde suivie d'envolées victimaires, laissant plutôt cela à ce qu'il appelle communément l'"UMPS"... Désormais "dédiabolisé", voilà qu'il semble s'y mettre - sur Paris en tout cas, l'ultra-droite sioniste n'étant pas vraiment un acteur significatif ailleurs mais "comptant" non-négligeablement sur la capitale où elle a déjà travaillé avec les Identitaires, fourni ses "gros bras" à la droite étudiante (UNI, Corpos diverses) lors de grèves etc. etc. [d'une manière plus générale, ce n'est pas tant que l'électorat sioniste et plus largement juif soit d'une telle "importance" (d'où l'on glisserait vite à "influence" et à des raisonnements fétides) que le Front se "l'arracherait" avec les autres partis : c'est plus prosaïquement que lui "tendre la main" attire ou en tout cas ne fait pas fuir l'électeur blanc-européen-Revue de presse - début mai 2015chrétien-"de souche", alors que "tendre la main" au "musulman racaille-de-banlieue" (comme le préconise Soral) est beaucoup plus problématique...].

    Voilà une nouvelle démonstration, s'il en fallait, que le fascisme du 21e siècle en fRance consistera en ce que le FN et l'UMP, le PS et autres "gardiens du temple républicain" de plus en plus FNisés pourrissent dans le même jus de haine ouverte et de guerre "sécuritaire" contre les classes/quartiers populaires et la gauche progressiste ou révolutionnaire militante ; un discours qui peut mobiliser sur beaucoup d'angles d'attaque mais on imagine aisément, dans un pays ayant connu l'occupation nazie et ses atrocités, la force mobilisatrice que peut revêtir une accusation d'être le dernier repaire de l'hydre antisémite (dont l'extrême-droite serait quant à elle exempte et immaculée...) - ce fameux "concept" développé dans les années 2000 par des Taguieff, Finkielkraut, Cukierman et une foultitude d'autres... et que relaie allègrement toute une pseudo "extrême-gauche" généralement anti-léniniste mais aussi (y compris) prétendument "maoïste" [cette "extrême-gauche" reconnaît pour sa part la dangerosité et la nocivité du FN, mais fait immédiatement son deuxième "grand démon" de l'"antisémitisme de gauche et des banlieues" et ignore complètement le durcissement réactionnaire et la fascisation rampante finkielkrautienne de la bourgeoisie "républicaine" (celle qui se définit ainsi par opposition au Front National et autres "extrêmes") - il est vrai que ce durcissement ne se fait pas tellement sur la base de l'antisémitisme, d'où - peut-être - cette indulgence, mais plutôt sur le thème de "l'islam est-il vraiment compatible avec la République ?" ou encore de l'"insécurité" nouveau nom des "classes dangereuses"...].

    Un contexte d'offensive traduit par exemple (rien n'ayant "rien à voir" dans une compréhension matérialiste des choses) par l'hallucinante et hystérique offensive virtuelle de cette même "extrême-gauche" qu'a suscitée un excellent-comme-d'habitude article des camarades de Quartiers Libres (dans la même veine que l'un des nôtres publié il y a quelque temps), dont le tort était de leur balancer à la face quatre vérités qui (comme toutes les vérités) font mal, à savoir 1°/ qu'ils ne sont que des représentants de "la suprématie blanche de gauche qui a peur parce qu'elle voit qu'elle a perdu son hégémonie culturelle sur les quartiers populaires il y a très longtemps, qu'elle n'arrive pas à se reconnecter avec eux et qu'on le lui fait savoir" (pour reprendre mot pour mot l'excellent commentaire d'un intervenant), 2°/ qu'ils ne sont que des serviteurs idiots mais utiles de cette mobilisation réactionnaire "philosémite" finkielkrau-taguieffienne contre les quartiers populaires et le militantisme anticapitaliste et anti-impérialiste conséquent (mobilisation à laquelle, on l'a vu, même le FN n'hésite plus à se joindre), 3°/ qu'ils ne sont pas des "anti-confusionnistes" mais une autre variété de confusionnisme, un confusionnisme "rouge-bleu" qui n'est pas dérangé par les crimes et l'apartheid sionistes, le néoconservatisme et l'impérialisme tendance "atlantiste" là où l'antisémitisme, les régimes réactionnaires et antipopulaires du bloc "anti-occidental" Russie-Chine-Iran-et-compagnie, les délires de Thierry Meyssan et de la "Dieudosphère" ne dérangent pas leurs alter égos "rouges-bruns", 4°/ que ce n'est pas parce que Quartiers Libres a publié des dizaines d'articles contre la "galaxie" Dieudonné-Soral-Chouard & co qu'il fallait croire que c'était leurs potes, et qu'ils faisaient allégeance à cette merde confusionniste-là contre l'autre (certains n'ayant cependant jamais considéré QL comme des "potes", mais les ayant au contraire toujours "attendu au tournant" pour les "dégommer" au premier faux pas comme ils le disent désormais explicitement - quel état d'esprit admirable !).

    En réalité, le problème de ces "chasseurs de confusionnistes" tellement indignés que l'on puisse balancer 4 vérités à la gueule de leur magistère intellectuel c'est qu'ils ne sont pas là pour lutter contre le confusionnisme ; en d'autres mots ils ne sont pas là pour lutter contre les idées fausses, "pourries", "puantes" ou tout ce que l'on voudra, ce qui pourrait être fait très simplement en y opposant des idées justes, en apportant de bonnes réponses et analyses aux questions soulevées (cf. l'affaire de l'opération anti-Collon à Lille en 2013) : non, ils sont là pour défendre leur conception du monde qui ne vaut guère mieux (qui n'est en dernière analyse que l'aile extrême-gauche de l'idéologie républicarde francouille universaleuse) et imposer celle-ci par le terrorisme intellectuel en faisant taire les bonnes questions auxquelles les "confusionnistes" apportent de mauvaises réponses.

    Tout ceci ne voulant bien sûr pas dire qu'il n'y a pas de "ménage" à faire ni de positionnements à clarifier, dans tous les milieux (ML "stal" comme maoïste, trotskyste comme libertaire, "anti-impérialiste", "pro-palestinien", "militants des quartiers" etc.), sur la question de l'antisémitisme... mais pas seulement (pourquoi seulement ?) : racisme façon paternaliste/"c'est-à-toi-d'accepter-nos-valeurs-et-nos-vérités", sexisme et homophobie, mépris des vraies classes populaires auxquelles la militance appartient encore trop peu souvent, etc. etc. ; les problématiques abondent et l'indignation sélective, très peu pour nous ! Il ne s'agit pas non plus de nier la force mobilisatrice que peut conserver l'antisémitisme, fut-il dilué/insinué dans un discours plus large contre les "élites mondialisées" ou la "finance sans visage", au service d'un repli chauvin de la frange la plus agressive du Capital (un discours de "bon" capitalisme qui serait "bien d'chez nous") ; pas plus que le caractère réactionnaire (y compris meurtrier) et l'influence nocive sur le prolétariat d'idéologies telles que le salafisme takfiri ou la mixture Dieudonné-Soral, qui placent quant à elles ouvertement l'antisémitisme au cœur de leur discours ; mais sans qu'il soit question non plus de voir dans ces idéologies la menace principale pour le Peuple et les progressistes, menace principale qui demeure le durcissement réactionnaire, antipopulaire et répressif des grands partis du Capital (la FNisation de la droite et la droitisation du PS...) et une extrême-droite fascisante axée sur la "défense du monde blanc" (et non sur des alliances "tiers-mondistes" contre le "grand-méchant"-sionisme, qui peut au contraire tout à fait être un allié face aux remous dudit "tiers-monde" - autre exemple ici).

    Et on ne peut clairement pas prétendre à un semblant de sérieux et affirmer que Quartiers Libres, dont on pourra si l'on veut (ce n'est pas notre cas mais admettons...) critiquer la "maladresse" ou l'"imprécision" dans l'article en cause, n'a pas passé les 4 dernières années à pourfendre l'antisémitisme, le conspirationnisme et autres "confusionnismes" comme l'"anticapitalisme/anti-impérialisme des imbéciles" qu'ils sont ; et ceci devant des quartiers populaires supposément "foyers" de ces affreuses abominations... quartiers où les "chasseurs de conspis/confusionnistes/antisémites/rouges-bruns" ne mettent jamais les pieds* !

    Revue de presse - début mai 2015

    Sinon, à part cela et la Fête de Jeanne d'Arc du FN (quelques milliers de participant-e-s) marquée par le happening de trois "Femen" aux seins nus (ce qui fait totalement partie du "plan de com'" du fascisme : réduire ses adversaires à de telles provocations pathétiques), à laquelle a curieusement semblé se résumer ce 1er Mai 2015 dans la plupart des grands médias, plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilé dans tout l'Hexagone pour les droits des travailleurs - malgré une météo généralement peu clémente...

    Et pendant ce temps-là, en Israël, la violence raciste (qu'on aurait tort de croire limitée aux Palestiniens) frappe et pousse à la révolte les Juifs falashas originaires d’Éthiopie, présents depuis un transfert de population organisé avec le tyran social-fasciste Mengistu dans les années 1970-80 [il y a également d'autres communautés africaines en Israël, mais non-juives : ce sont principalement des Sud-Soudanais (pays dont Israël a soutenu la lutte d'indépendance et qui se retrouve maintenant dans une guerre des clans pour le pouvoir) et des Érythréens, qui fuient leur pays depuis que le pseudo-"maoïste" Afeworki s'est transformé en despote à la Mugabe et en a fait une immense caserne à ciel ouvert (enfin bon c'est ce que disent les médias occidentaux, lire ici et ici pour peut-être relativiser un peu) ; ces immigrants avaient subi des violences pogromistes notamment en 2012]. On parle déjà ici et là d'"Intifada noire" ou de "Baltimore israélien" :

    http://www.neverwalkalone.info/les-ethiopiens-disrael-menacent-dune-intifada-noire/

    http://www.etatdexception.net/baltimore-cest-ici-les-ethiopiens-israeliens-protestent-a-jerusalem-contre-la-brutalite-policiere/

    Revue de presse - début mai 2015


    * Le plus attaqué dans l'article de QL a été la question de l'antisémitisme "de gauche" (et de sa prétendue "négation"). Mais le problème (ce que QL n'a peut-être pas suffisamment saisi et explicité), c'est que l'antisémitisme "de gauche" cela veut tout dire et rien dire... parce que "de gauche" veut tout dire et rien dire ! C'est quand même un sacré coup de mou dans l'analyse politique que d'employer de telles catégories, aussi floues, sur un sujet aussi grave !

    C'est quoi une personne "de gauche" ? Un marxiste, un marxisant ? Dans ce cas un "marxiste" antisémite va à l'encontre de la sentence définitive d'August Bebel : "socialisme des imbéciles" ; ainsi qu'à l'encontre de milliers de héros et de martyrs de la cause du communisme... qui étaient tout simplement juifs, sans oublier les millions de victimes d'un des pires crimes contre l'humanité de tous les temps. Il s'auto-exclut donc automatiquement de ce champ politique. Un anarchiste, un "anarchisant" ? Il va alors à l'encontre des combats de Mirbeau et d'autres encore au moment de l'affaire Dreyfus, ainsi que de milliers de héros et de martyrs anarchistes qui étaient également juifs. Il s'auto-exclut donc pareillement. Si "de gauche" signifie un corpus clair de valeurs progressistes, l'antisémitisme n'en fait pas partie quand bien même il aurait une dimension "anticapitaliste" (ce n'est pas que l'antisémitisme est différent du racisme : c'est que tous les racismes sont différents les uns des autres et ont leurs caractéristiques, et l'une caractéristique de l'antisémitisme est celle-là). Une personne l'utilisant dans son raisonnement ne peut donc pas être "de gauche", quand bien même elle l'aurait été précédemment.

    L'antisémitisme de gauche "ça existe" "parce que Proudhon" ? Proudhon défendait la petite entreprise individuelle "librement fédérée" sans État qui vient casser les pieds, ce qu'aujourd'hui aux États-Unis on appellerait un libertarien ; assaisonné d'une dose de nostalgie des corporations de métiers abolies par Le Chapelier en 1791. Cela fait tout de même un moment que le caractère "de gauche" d'une telle vision est sérieusement questionné... y compris dans les milieux anarchistes eux-mêmes. Idem pour le "socialisme" fouriériste d'un Toussenel, avec son célèbre "Les Juifs rois de l'époque".

    Si par contre "de gauche" signifie se proclamer tel (ou "anticapitaliste" ou quoi que ce soit dans le genre), "je me proclame donc je suis" tel Étienne Chouard... ou Manuel Valls ; à ce moment là oui : il y a "à gauche" des racistes en mode plus ou moins paternalistes, des impérialistes et des colonialistes, des patriarcaux, des homophobes, des "trousseurs de domestiques" (DSK), des moqueurs de "sans-dents" (un certain François H.), des pro-nucléaire, des pro-corrida... alors pourquoi pas des antisémites ? N'importe qui de nos jours peut (hélas) se proclamer "de gauche" sans en partager les plus basiques valeurs, qui sont celles du mouvement socialiste/communiste du prolétariat et de ses presque 170 ans d'histoire consciente et pour soi, de luttes et d'héroïsme (avant ces 170 années, "la gauche" avait également une autre signification politique et être antisémite "de gauche" - au même titre que raciste ou violemment misogyne, sans même parler d'homophobe - n'avait effectivement rien d'invraisemblable).

     


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  • 6 mois après Ferguson dans le Missouri (centre du pays), c'est à Baltimore (Maryland, Côte Est) que la mort d'un jeune homme aux mains de la police raciste du Capital a provoqué une explosion de colère populaire des colonisé-e-s intérieur-e-s afro-descendant-e-s - la ville est à présent en état de siège.

    Sur le site d'Alain Bertho :


    Nous vous invitons à lire et/ou relire nos publications à l'époque de l'"affaire" de Ferguson :

    Revue de presse : aux States comme en Hexagone, les classes populaires ne veulent plus être tirées comme des lapins

    Revue de presse - août 2014 : des rives du Tigre à celles du Missouri (deuxième partie)

    "La question noire est réellement le secret de l'impuissance du prolétariat aux États-Unis comme pouvait l'être (lorsque Marx employa le terme) la question irlandaise en Grande-Bretagne, comme l'a été et peut encore l'être la question méridionale si brillamment traitée par Gramsci en Italie... et comme le sont clairement le jacobino-républicanisme, l'Empire colonial hier et le néocolonialisme (Françafrique) ainsi que le colonialisme intérieur ("question indigène") aujourd'hui dans "notre" État français. Ceci s'expose en quelques mots : il ne peut pas y avoir de révolution socialiste dès lors qu'une partie des classes populaires se définit comme "petite-bourgeoise" vis-à-vis d'une autre, et/ou plus largement "fait bloc" avec la bourgeoisie, son État et son idéologie contre un "autre" plus ou moins défini - "ennemi"/"barbare" extérieur ou beaucoup plus souvent intérieur ; et ce n'est pas quelque chose de "binaire" (groupe social A vs groupe social B) mais plutôt en "couches superposées" (ou en cercles concentriques) et en cascade, la "couche" immédiatement au contact d'une autre étant souvent la plus haineuse envers celle-ci tandis que les couches supérieures de l'édifice se permettent plus volontiers le paternalisme ou même carrément de jouer les "chevaliers blancs" défenseurs de l'opprimé ("antiracisme" paternaliste bourgeois et "cohésion sociale")." 

    Nouvelle insurrection de la colonie intérieure afro-américaine à Baltimore

    Voir aussi ce documentaire sur la lutte héroïque des Black Panthers :

    Documentaire : The Black Panthers - All Power to the People (Lee Lew-Lee, 1996)

    Aux dernières nouvelles, parmi les centaines d'arrestations se trouvent plusieurs militant-e-s du Comité de Coordination des Étudiants révolutionnaires (SRCC, communiste) : https://revolutionarystudents.wordpress.com/2015/04/30/pack-the-court-rooms-defend-rscc-comrades-against-police-repression/

    Nouvelle insurrection de la colonie intérieure afro-américaine à Baltimore


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  • Communiqué de la Red de Blogs Comunistas (Réseau de Blogs Communistes, RBC) pour le 1er Mai, "jour en lequel les ouvriers de tous les pays célèbrent leur éveil à une vie avec conscience de classe"

    Camarades ouvriers ! S'approche le Premier Mai, jour en lequel les ouvriers de tous les pays célèbrent leur éveil à une vie avec conscience de classe, leur solidarité dans la lutte contre toute violence et toute oppression de l'homme par l'homme, dans la lutte pour libérer des millions de travailleurs de la faim, de la misère et de l'humiliation. Deux mondes se dressent face à face dans cette grandiose lutte : le monde du Capital et celui du Travail, le monde de l'exploitation et de l'esclavage et celui de la liberté et de la fraternité”.

    Communiqué du 1er Mai de la Red de Blogs Comunistas (Réseau de Blogs Communistes - RBC)

    Nous avons voulu ouvrir cet appel à la lutte en ce 1er Mai, jour international des travailleurs, par une citation du camarade Lénine tirée de son Manifeste pour le Comité central et l'Organe central du POSDR de 1904. Nous le faisons parce que la classe ouvrière d'aujourd'hui semble avoir oublié ce qu'est le 1er Mai, pourquoi il fut proclamé par l'Union soviétique comme journée de grève générale, et quelles sont ses origines et des objectifs.

    Depuis 1890, le 1er Mai est célébré comme journée de lutte par tous les travailleurs conscients de la planète en hommage tant aux Martyrs de Chicago en 1886 qu'aux héros d'Octobre 1917, et en réalité en l'honneur et à la gloire de tous ceux qui ont lutté en de multiples occasions, y compris au sacrifice de leur vie, pour conquérir ce monde sans exploitation de l'homme par l'homme qui est le phare et le point de mire de tous les communistes.

    Nous vivons en des temps où le capitalisme montre chaque jour plus ouvertement son véritable visage de barbarie criminelle contre la classe des travailleurs et les Peuples de la planète. Son caractère nécessairement impérialiste fait que les agressions contre les Peuples qui veulent rester souverains est brutale, que ce soit sous la forme d'ingérences couvertes dans les affaires internes des pays ou sous celle d'interventions armées directes avec leur lot de massacres, de sang et de destruction de forces productives créées et accumulées depuis 5 siècles, par leur machine de guerre en particulier l'OTAN.

    De même nous assistons à une période d'offensive du Capital contre le Travail, de reculs permanents dans les droits, portés par l'euphorie du triomphe apparent de la loi du marché sur celles de l'égalité et de la solidarité - les deux prérequis nécessaires pour que chaque personne puisse jouir pleinement de la véritable liberté.

    Prise sous le bombardement idéologique et le contrôle absolu des médias de communication et d'information capitalistes, la classe ouvrière qui en majorité assume inconsciemment la culture et l'idéologie bourgeoises est en plein processus de reddition et de soumission à la classe qui l'exploite, désorganisée et manquant cruellement d'un Parti d'avant-garde qui la dirige et lui donne espoir dans la lutte pour son émancipation sociale. 

    Communiqué du 1er Mai de la Red de Blogs Comunistas (Réseau de Blogs Communistes - RBC)C'est pour cela que nous croyons nécessaires de repasser à la contre-offensive, de cesser de reculer et commencer à unir nos forces par-delà les dogmatismes et les personnalismes hélas si courants dans le mouvement communiste international (MCI) d'aujourd'hui, particulièrement dans le monde virtuel où l'organisation, la discipline et l'auto-dépassement en tant que personne comme en tant que Parti afin de nous convertir en de meilleurs révolutionnaires laisse beaucoup à désirer ; beaucoup dans le MCI ayant en définitive jeté aux oubliettes leur mission de renverser la barbarie capitaliste par la révolution.

    Transformer de l'avant-garde révolutionnaire pour qu'elle remplisse son obligation d'agir comme telle, commencer à gagner les masses travailleuses pour qu'elles retrouvent la dignité combattante qui les conduisit à conquérir tant de droits tout au long de l'histoire, telles sont nos tâches, comme nous l'avons dit, par-delà les dogmes, les opportunismes, les sigles et les questions d'égo. 

    Au-delà de la lutte au niveau de notre État, il est indispensable d'affirmer une coordination croissante de la classe ouvrière internationale. L'impérialisme sanguinaire se combat par l'internationalisme ; la barbarie capitaliste par l'organisation communiste ; l'exploitation par la révolution ouvrière. Nous affrontons le Capital, la classe bourgeoise, le fascisme impérialiste avec toutes nos forces et par tous nos moyens car, comme l'écrivait Marx dans le Manifeste communiste, mots dont le Réseau de Blogs Communistes a fait sa devise : “Les communistes n'ont pas à garder couvertes leurs intentions. Ils déclarent ouvertement que leurs objectifs ne peuvent être atteints qu'en reversant par la violence l'ordre social existant”.

    Revenant, pour terminer, sur les paroles de Lénine, nous ne devons pas oublier et nous avons l'obligation de faire comprendre aux travailleurs que Seul le prolétariat conscient et organisé pourra conquérir pour le Peuple la véritable liberté, et non une liberté factice. Seule le prolétariat conscient et organisé pourra tenir en échec toute tentative de tromper le Peuple, de tronquer ses droits, d'en faire un pur instrument entre les mains de la bourgeoisie”.


    POUR UN 1er MAI DE LUTTE ET DE RÉSISTANCE !

    POUR L’UNITÉ D'ACTION DU MOUVEMENT COMMUNISTE INTERNATIONAL DANS LA VOIE DE LA RÉVOLUTION !

    POUR LA CONTRE-OFFENSIVE COMMUNISTE FACE À LA BARBARIE CAPITALISTE, POUR LA CONQUÊTE DU SOCIALISME  !

    VIVE LE 1er MAI RÉVOLUTIONNAIRE  !


    L'original en castillan


    La RBC s'est également jointe à la Déclaration maoïste que nous avons précédemment publiée, et que voici sur son site en castillan.

    Communiqué du 1er Mai de la Red de Blogs Comunistas (Réseau de Blogs Communistes - RBC)


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