• [Avec toujours les mêmes gauchistes rappelant le rôle de "boucher" de l'individu face à la révolte populaire syrienne - dont il n'est nul besoin de rappeler combien Servir le Peuple a toujours défendu la part de légitimité ; les "contestations populaires" en Iran et en Irak (sauf qu'en Irak la contestation tourne essentiellement autour des partisans de la coalition Moqtada al-Sadr - Parti communiste qui a remporté les élections en 2018 mais pas pu accéder au gouvernement, le pays se voyant doté d'un gouvernement en quelque sorte "technique" ; forces qui ont toutes deux vigoureusement condamné l'assassinat du général pasdaran ; et en Iran il est loin d'être sûr que ce que souhaitent beaucoup de manifestants, effectivement très populaires et dressés contre l'austérité, l'augmentation des prix du carburant etc., ne soit pas tout simplement un nouvel Ahmadinejad, étant donné que c'est le courant "rafsandjaniste", "modéré" aux yeux de l'Occident, beaucoup plus oligarchique et néolibéral, qui est au pouvoir à l'heure actuelle... mais-c'est-pas-grave !) ; etc. etc.]

    [Au sujet de l'évènement lui-même, lire : http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/l-assassinat-sauvage-imperialiste-et-sioniste-du-general-iranien-solei-a179640864]

    "En vrai les gens, je crois qu'il faut se rendre à l'évidence.

    Il y a trois hiérarchies dominatrices qui structurent la planète : la hiérarchie entre les nations, la hiérarchie de classe dans chaque nation et la hiérarchie de genre (et autres oppressions inter-personnelles) dans chaque classe.

    Et briser, abattre la première est la clé pour en finir avec les deux autres."

    "Abattre la hiérarchie économique des nations => possibilité d'abattre le pouvoir bourgeois/possédant dans chaque pays (qu'il soit dominant ou dominé) => possibilité d'en finir avec les hiérarchies de genre et toutes les autres oppressions.

    Point, barre, à la ligne.

    Ça sert à rien de discuter avec des gens pas capables de comprendre ça. C'est la fonction même du gauchisme que d'empêcher la victoire sur tous les fronts en mettant systématiquement la charrue avant les bœufs."

    (Bon commentaire d'un intervenant) "Les troubles en Iran viennent avant tout des SANCTIONS économiques qui rendent intenables la vie, et font que la population exsangue se retourne contre le régime - qui n'est pas idéal par ailleurs comme chacun sait mais merci de ne pas tout confondre, le but des sanctions est précisément cela, de déstabiliser le régime et le faire chuter de l'intérieur. Un pays sous les feux de l'impérialisme ne peut pas s'émanciper, c'est toute l'histoire de Cuba et bien d'autres, toute tentative d'insurrection sera accusée de faire le jeu de l'ennemi (et le fera) et divisera le pays - ce dont profitent évidemment les conservateurs au pouvoir mais peu importe ça ne change pas le réel. Voilà pourquoi nous notre rôle ici n'est pas de jouer les révolutionnaires à leur place mais d'agir sur le seul pouvoir sur qui on ait un poids : l'Etat français, et d'exiger la fin des sanctions (cad la fin de l'alignement de la France et de l'Europe sur la pol US de sanctions)."

    "Un pays sous la coupe de l'impérialisme ne peut pas s'émanciper, c'est à dire ses masses populaires ne peuvent pas s'émanciper de leurs exploiteurs => EXACTEMENT, et la Syrie l'a encore tragiquement prouvé pendant 8 ans, et Dieu sait combien j'ai été un défenseur de la légitimité de la révolte là-bas contre les lectures complotistes de "révolution colorée complètement fabriquée par la CIA et le Mossad"...

    Et l'expérience "Rojava"/"Syrie du Nord" si excitante au début l'a aussi prouvé, avec son degré zéro de grille de lecture de l'impérialisme, qui de fait pourrait pratiquement être "joué" contre les oppresseurs nationaux locaux sans que ça prête à conséquence.

    Et ici c'est pareil. On peut à la rigueur bloquer un peu une "réforme" antisociale, mais aucune révolution n'est possible ni envisageable sans sortir de notre position de métropole impérialiste.

    La première contradiction à faire exploser et résoudre, c'est la hiérarchie des pays dans la division internationale du travail, sans quoi aucune libération de classe n'est possible dans chacun de ces pays (dans aucun d'entre eux).

    Les communistes iraniens dont parle [un autre intervenant, bolosse rojavo-semi-sioniste], ils ont raison sur le fond mais à ce stade ils peuvent lutter, certes, mais pas vaincre. Tant que le pays en tant que tel n'a pas vaincu l'impérialisme. D'ailleurs il y a aussi des oppressions nationales à l'intérieur du pays même (des Perses sur les Arabes, Kurdes, Baloutches etc.) mais même ça ça ne peut pas être résolu si la région (ouest-asiatique) dans sa globalité n'est pas purgée de la vermine impérialiste avec son avant-poste sioniste. C'est ce que les nationalistes kurdes, PKK ou autre, de Turquie ou d'Irak ou d'Iran, n'ont jamais compris et pourquoi ils n'ont jamais été (au mieux, de temps en temps et selon les endroits) que des jouets de l'impérialisme, du projet de Sèvres en 1920 jusqu'à tout dernièrement Rojava, en passant même par l'impérialisme soviétique avec le PKK des années 80."

    (Intervenant gauchiste) "Donc on laisse pour l'instant de côté la lutte de classe et les combats féministes pour se concentrer sur le problème des hiérarchies entre les Nations, et quand ça ce sera bon, réglé une fois pour toutes, on s'occupera du reste, mais ce sera que des formalités, c'est ça ?"

    "Les opprimés de classe ou de genre ou autre peuvent lutter (et éventuellement desserrer un peu l'étau sur eux comme c'est arrivé dans quelques pays d'Amérique du Sud), mais pas vaincre totalement et définitivement. C'est ça que ça veut dire, au cas où tu serais un peu bouché comme tu en as l'air.

    D'ailleurs ce n'est aucunement une histoire de "priorités réservées au Sud global" car c'est exactement la même chose ici. On peut remporter des victoires économiques ou sociétales partielles et temporaires, mais pas de véritable victoire révolutionnaire tant qu'on reste une métropole impériale ("un peuple qui en opprime d'autres ne saurait être libre")."

    ***********************************************

    (Autre discussion) "Je honnis autant le régime iranien ke l'Amérike de Trump mais dans cette analyse on oublie leur saleté de "real politike" où une bonne guerre ferait l'affaire des 2 camps  Pour l'Iran justement pour calmer les ardeurs révolutionnaires du peuple et pour Trump sa réélection..sans parler des terribles consékences dans la région...et l'arme atomike est à portée de bouton de l'Iran, de Trump, d'Israël etc..."

    "Les enjeux ne sont pas à aussi courte vue que ça.

    L'Iran est actuellement un pays semi-colonial c'est à dire (si on regarde le verre à moitié plein) semi-indépendant.

    Avec un régime réactionnaire certes, mais bon, ça, tant que DANS le pays la classe qui est au pouvoir est celle des possédants, c'est difficile d'avoir quelque chose de plus progressiste que ce qu'ont à la rigueur fait Lula ou Chavez.

    Cette définition est au demeurant valable aussi pour la Turquie et d'autres pays dans le monde.

    Et Trump, avec ses seconds couteaux Macron, Netanyahou et MBS... ce qu'ils veulent, c'est tout simplement faire de l'Iran et de tous les pays de la région (et du monde) des COLONIES pures et simples n'ayant d'indépendantes que le nom, un peu comme les pays de la Françafrique, pour dire.

    Voilà."

    ***********************************************

    (Autre discussion encore) "'Ce type de régime ne doit jamais être soutenu face à la juste révolte' tout dépend la nature de la révolte et sur quoi elle aboutit. Pour l'instant, jamais vu une révolte contre un régime non-aligné sur Washington qui aboutisse sur quelque chose de positif politiquement.

    D'ailleurs les grandes manifestations de 2009 visaient à soutenir le candidat Mir-Houssein Mousavi, premier ministre de la République islamique de 1981 à 1989, appuyé par le Front de participation à l'Iran islamique et la Société des clercs militants et soutenant le caractère pacifiste du programme nucléaire iranien. C'était un réformateur modéré qui promettait d'amender les lois « discriminatoires et injustes » à l'encontre des femmes et une réforme libérale que je trouve pas positive personnellement (la levée de l'interdiction des chaines TV privées). Bref, toujours est-il que ce n'était en rien quelqu'un qui voulait renverser la République Islamique d'Iran ou même changer la nature du régime. Juste y apporter quelques légers remaniements.

    Quand on voit la nullité des partis dits "de gauche" appelant à renverser le régime comme les hekmatistes qui veulent interdire le persan au profit de l'anglais, les MLM qui ont adopté l'avankianisme (du nom de Bob Avakian, sorte de Badiou étastunien, fondateur du RCP, parti membre du MRI gonzaliste avant de s'opposer aux gonzalistes dans les années 2000) ou encore les Moudjahidines du Peuple qui financent la campagne électorale du parti islamophobe espagnol Vox... sans parler des multiples groupuscules dits "Fedai" qui ne cessent de se diviser... Je vois pas bien de quelle juste révolte ou guerre du peuple tu parles.

    Il faudrait plutôt appeler à ce que les manifestants orientent leurs slogans contre les sanctions internationales... Wikipedia nous dit que les manifestants actuels en Iran scandent des slogans tels que : « Ni Gaza, ni le Liban, ma vie seulement pour l’Iran », visant ainsi la liquidation du patrimoine anti-impérialiste de la RI d'Iran." (Pierre Mengistu)

    "Non mais dans l'absolu... S'il y avait une véritable Guerre populaire dans un pays comme ça...

    En Turquie il y a le TKP/ML (Comité central légitime), ou le DHKP-C que tu aimes bien et moi aussi dans le fond.

    Évidemment je les soutiens contre Erdogan. Mais je ne soutiens pas un changement de régime made in Occident au bénéfice des kémalos ou même du HDP, ça non.

    Maintenant c'est vrai que je vois pas trop d'autres exemples happy

    Donc du coup c'est une façon de dire : oui bien sûr, ce sont des régimes contre lesquels on soutiendrait évidemment une Guerre populaire. Mais comme il n'y en a pas (en général)... On ne soutient pas n'importe quelle déstabilisation impérialiste.

    [Lire : http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/breve-facebook-iran-a135672508]

    Sur la nullité de l'opposition iranienne, on est d'accord, sans même parler de la secte dégénérée OMPI qui réussit l'exploit de dépasser le PKK en la matière... On pourrait même dire, en étant un peu cash, que l'existence même du régime est la rançon de cette nullité.

    Les mobilisations pro Moussavi de 2009 opposaient clairement les beaux quartiers (pro Moussavi) à l'Iran populaire, pro Ahmadinejad.

    [Lire : http://servirlepeuple.over-blog.com/article-iran-pour-les-31-ans-d-une-revolution-confisquee-quelles -perspectives-revolutionnaires]

    Les mobilisations des dernières années avaient quand même un caractère populaire et social plus évident, effectivement lié à la crise dûe aux sanctions, mais aussi contre un régime dont la corruption et le caractère oligarchique est de plus en plus évident.

    D'ailleurs lol, si ça se trouve ces manifestants populaires et 'sociaux' des derniers temps, ce qu'ils veulent c'est un nouvel Ahmadinejad mdr... (vu que c'est actuellement un 'modéré' rafsandjanien qui est président)

    Mais tous les gogols bourgeois et gauchistes occidentaux se pâment dessus parce que c'est des zguègues, ils ne comprennent rien à rien et tant que quelque chose conteste le régime c'est trop cool."

    ***********************************************

    (Ou encore dans une autre) "Demande toi pourquoi au lieu de tuer Soleimani maintenant et comme ça, ils n'ont pas utilisé tous ces beaux missiles pour arrêter le massacre en Syrie justement... Et tu auras la réponse à ta propre question.

    Pourquoi l'impérialisme n'utilise pas ses bombes et ses drones pour arrêter les fameux massacres, plutôt que de frapper un mec comme ça, qui sera de toute façon remplacé, et de toute façon le mal (si on parle de la Syrie) est fait... ?

    Question dont la réponse, allez, inutile de faire durer le suspense, est qu'ils s'en BATTENT des populations massacrées et ne sont absolument pas là pour venir leur sauver la vie, et encore moins leur apporter la liberté, la dignité et tout le tralala.

    Ce qu'ils (les impérialistes) veulent, c'est que les gens dans la région comme ailleurs s'entre-égorgent pour qu'ils puissent régner en maîtres ; et l'exécution de Soleimani (qu'on ne peut comprendre que de pair avec celle de Baghdadi) consiste à remettre une pièce dans la machine.

    Entre-égorgements dont font partie les soulèvements et leur répression dont tu parles...

    Enfin, je veux dire : comme tous les gauchistes occidentaux, tu en as une idée passablement déformée.

    En Iran, tu vois un régime monolithique et tout ce qui bouge contre lui est cool. Je crains de doucher tes ardeurs : en l'Iran il y a dans le "cadre islamique des institutions" DEUX partis informels, les fameux "modérés"... qui sont plutôt le parti des riches/aisés, et les "conservateurs" qui sont plutôt le parti des pauvres.

    En 2009, c'étaient les "conservateurs" qui étaient au pouvoir (Ahmadinejad). Et, en toute logique, plutôt les milieux aisés-éduqués pro "modérés" (Moussavi) qui étaient dans la rue.

    Aujourd'hui... Ce sont LES "MODÉRÉS" plus "ouverts" à l'Occident et plus libéraux en économie qui sont au pouvoir (Rohani). Qui crois-tu donc être dans la rue ??

    En Irak, il y a eu des élections en mai 2018 qui ont donné la majorité à une coalition "anti système" entre le leader chiite (assez autonome vis à vis de l'Iran) Moqtada Sadr et le vieux Parti communiste (qui revient de loin en termes de kollaboration avec l'impérialisme...).

    Mais cette majorité parlementaire n'a jamais été laissée former un gouvernement. À la place il y a eu une sorte de "gouvernement technique", façon de dire "tout sauf eux au pouvoir".

    Idem : qui crois-tu être dans la rue à présent ? Sadr va régulièrement se faire acclamer dans les mobilisations, que ce soit dans son bastion de Sadr City ou à Kerbala ou Najaf.

    Et pour info... Le Parti communiste a fermement condamné l'action contre Soleimani, tandis que Sadr a annoncé qu'il allait mobiliser sa milice contre les Américains pour le venger. Donc bon...

    De toute façon, Soleimani n'est pas vraiment la question.

    Les mecs à Washington ne sont pas cons, même Trump, même si on dirait.

    Ils savent très bien que tuer Soleimani ne va rien changer structurellement à l'appareil iranien. Même tuer Khamenei en personne ne changerait rien.

    Ce genre d'action c'est un MESSAGE... aux PEUPLES de la région.

    C'est une façon de dire : nous tuons qui nous voulons où nous voulons quand nous voulons. Qui que vous soyez, si vous nous défiez vous n'êtes pas à l'abri (puisque même un dignitaire comme Soleimani a pu être liquidé).

    C'est ce message de terreur néocoloniale qui doit être unanimement rejeté ; qui qu'ait été Soleimani, et quelle qu'ait été son implication dans la désastreuse confrontation chiites-sunnites qui paralyse la région depuis des années."

    Conception communiste du monde : extraits de discussion FB suite à l'"affaire" Soleimani

    Rapide petit panorama-récap des derniers "mouvements" géopolitiques dans la région, à l'heure où semble s'accélérer, donc, la marche vers une possible confrontation de grande ampleur :

    Un sommet réunissant une vingtaine de pays musulmans dont la Turquie, le Qatar et l'Iran ; tous notoirement en conflit avec la géopolitique (totalement alignée sur l'Occident et l'Entité sioniste) de l'Arabie saoudite et ses appendices tels les Émirats ; s'est tenu le mois dernier à Kuala Lumpur en Malaisie :

    http://ekladata.com/Un-sommet-musulman-antisaoudien-a-Kuala-Lumpur.pdf

    La Malaisie, véritable puissance économique musulmane en Asie du Sud-Est dirigée par le nonagénaire Mahathir Mohamad (revenu aux affaires en 2018 après plus de deux décennies de pouvoir entre 1981 et 2003, et connu pour ses diatribes anti-occidentales et avoir tant envoyé au diable, lors de la crise asiatique de la fin des années 1990, le FMI et ses Diafoirus que prôné vigoureusement depuis un "modèle islamo-asiatique" et "Sud-Sud" de développement), semble de fait de plus en plus clairement prendre place dans le "bloc frériste" aux côtés de la Turquie, du Qatar ou encore du Hamas de Gaza ; ce qui lui a récemment valu ("comme par hasard"...) de faire l'objet à la télévision publique française d'un petit "morceau" de propagande bien senti, en l'occurrence un "Enquête exclusive" de l'inénarrable Bernard de la Villardière sous le titre-choc "Un paradis menacé par l'islam"...

    Ainsi par exemple, il se pourrait bientôt que dans le cadre d'un "accord de détente" entre l'Arabie saoudite et le Qatar, accord qui impliquerait entre autres que ce dernier n'héberge plus de hauts dirigeants des Frères Musulmans (y compris du Hamas palestinien), ceux-ci soient conduits à déménager vers le pays sud-est-asiatique, qui confirmerait ainsi son appartenance et son rôle de "profondeur stratégique" (loin de la poudrière moyen-orientale) pour ce bloc, en plus d'artisan, avec le sommet vu plus haut, de ses tentatives de réconciliation avec le bloc irano-russe après la violente rupture syrienne.

    Le Hamas, qui a présenté ses condoléances à l'Iran après la mort de Soleimani : mort-soleimani-hamas-jihad-islamique-presentent-condoleances chef-hamas-rend-hommage-a-soleimani-lors-de-ses-funerailles ; après que déjà en décembre, son principal leader Ismaïl Haniyeh ait effectué une "tournée diplomatique" qui l'a mené en Turquie, au Qatar... et en Malaisie, ainsi qu'au Liban, en Mauritanie et en Russie :
    https://fr.timesofisrael.com/premiere-fois-depuis-2017-que-le-chef-du-hamas-voyage-au-dela-de-legypte/

    Une "tournée" qui a toutefois dû disposer de l'accord de l'Égypte, seul point de sortie possible du territoire assiégé ; ce qui s'inscrit aussi possiblement dans des tractations entre le Hamas et l'Entité sioniste impliquant le Caire.

    [Et concernant l'attitude de la Turquie face à la mort de Soleimani : Erdogan s'est a priori limité à se dire "préoccupé par l'escalade de la tension" suite à l'événement, affirmant par ailleurs avoir "conseillé à Trump" de ne pas s'engager dans une telle escalade quelques heures à peine avant l'opération ; mais, fait qui ne peut pas ne pas être considéré significatif, une manifestation de partisans de l'"Axe de la Résistance" iranien a été autorisée à se tenir dimanche devant le consulat américain à Istanbul... spanish.alahednews.com.lb/article.php?id=28428&cid=23 Ce qui peut tout de même être vu comme une forme de "prise de position par procuration", dans un pays où lorsqu'une manifestation est interdite, elle est interdite et point.]

    Concernant l'intervention turque en Libye, le nouveau président tunisien Kaïs Saïed a reçu fin décembre la visite "surprise" d'Erdogan, et l'a chaleureusement accueilli : libye-centre-visite-surprise-erdogan-tunis

    Mais il a néanmoins tenu un peu plus tard, suite à des affirmations d'officiels libyens quant à son engagement concret aux côtés du gouvernement de Tripoli contre Haftar, à réaffirmer sa "neutralité" dans le conflit qui déchire le pays voisin :

    http://www.webdo.tn/2019/12/26/presidence-de-la-republique-la-tunisie-nacceptera-jamais-de-faire-partie-dune-alliance/

    L'Algérie a quant à elle fini par prendre parti pour une condamnation de l'intervention :

    https://ouvalalgerie.com/2020/01/03/lalgerie-refuse-que-la-turquie-et-son-armee-entre-en-libye/

    Mais bon, là... Un peu logique vu la "communauté de pourriture" qu'il peut y avoir entre Haftar, le "Sissi libyen", et la clique corrompue jusqu'à la moelle des généraux d'Alger, confrontés depuis le début de l'année à une gigantesque contestation populaire.

    [Lire ci-après l'analyse (équilibrée) de Mohamed Tahar Bensaada, directeur de l'Institut Frantz Fanon :

    Ou encore (ici d'un chercheur bourgeois, mais qui connaît son sujet et sait de quoi il parle, ce qui est déjà denrée rare...) :

    ]


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  • "L'ordre règne", titre L'Huma...

    Et règne, il faut le dire aussi pour servir encore une fois de leçon (la énième de ce genre...), avec le bienvenu "coup de pouce" du MAS réformiste (le parti d'Evo Morales) qui a passé avec le régime putschiste un "accord de pacification" dans la perspective des élections ; ordonnant au gros de ses troupes de se démobiliser :

    Télécharger « Accord de pacification en Bolivie.pdf »

    Télécharger « L'ordre règne en Bolivie.pdf »


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  • Texte de la LCP (Liga dos Camponeses Pobres, Ligue des Paysans Pauvres, maoïste) pour le 20 novembre, jour de commémoration de la mort du chef "marron" Zumbi en 1695, et des luttes des esclaves noirs au Brésil et de leurs descendants en général :

    VIVE ZUMBI DES PALMARES ! VIVE LE JOUR DE LA RÉSISTANCE DU PEUPLE NOIR !

    La Ligue des Paysans Pauvres salue ce jour du 20 novembre en rendant un vibrant hommage à l'héroïsme du chef de guerre Zumbi des Palmares [https://fr.wikipedia.org/wiki/Palmares_(quilombo)] ; saluant ainsi l'histoire de la résistance des quilombos contre l'esclavagisme, pour une vie libre sans exploitation ni oppression.

    C'est là un jour pour réaffirmer l'exemple de lutte et de résistance donné par le Peuple noir brésilien, qui est le visage même des classes populaires de notre pays et obtiendra un jour sa libération particulière, en tant que groupe ethnique massacré par le système d'exploitation capitaliste, dans le triomphe de la révolution de toutes les masses populaires opprimées dont il fait partie et représente même la majorité.

    Le Brésil est le pays qui a le plus "reçu" d'esclaves africains. Plus de 6 millions d'êtres humains ont été enlevés à leurs nations d'origine sur le continent africain, et déportés dans des conditions d'une indescriptible cruauté par les colonisateurs, torturés quotidiennement et obligés au travail forcé. Durant plus de 300 ans, les Noirs ont été réduits en esclavage dans notre pays. Des générations et encore des générations nées esclaves et vendues comme une quelconque marchandise, des familles entières séparées par la force, dégradées dans leur condition humaine, traitées pire que des animaux.

    Aux côtés des Peuples indigènes originels, les Noirs auront été les premiers travailleurs du Brésil, la première classe sociale opprimée et exploitée qui a bâti de ses mains toute la richesse du système colonial, et dont l'exploitation a permis de développer et consolider le système capitaliste et impérialiste.

    Le Peuple noir constitue le noyau, moteur et principal, des forces de la Révolution brésilienne à venir, en tant que majorité de la classe ouvrière et paysanne. Toute l'histoire de sa lutte pour la libération, au long des siècles, n'étant que le prélude à la lutte que cette gigantesque et puissante masse noire, qui constitue le cœur de l'alliance ouvrière-paysanne, va maintenant déchaîner pour mener la Révolution de Nouvelle Démocratie à son terme. La Révolution est la seule voie pour libérer toutes les classes populaires et en finir définitivement avec cette division de l'humanité entre le Peuple noir et tous les peuples opprimés de notre pays et du monde entier. 

    La lutte pour l'auto-affirmation du Peuple noir et de toute son histoire et sa culture, pour combattre le génocide qui le frappe dans les grandes villes comme dans les campagnes, soulèvera bientôt comme jamais auparavant dans notre histoire, une fureur révolutionnaire organisée et invincible ! La fureur de siècles de ressentiments et de rêves de revanche, écrasés à feu et à sang par la plus brutale répression et aussi, souvent, détournés par l'action de l'opportunisme, les discours d'intellectuels petits-bourgeois divisionnistes, corporatistes et racistes, liés et complémentaires au vieil État bourgeois-latifundiste au service de l'impérialisme.

    La question raciale est historiquement liée à la question sociale, et en particulier à la question agraire, de la propriété de la terre. Terre de laquelle les Peuples indigènes ont été expulsés par l'invasion des colons portugais. Terre de laquelle le travail, la sueur et le sang du Peuple noir réduit en esclavage, a extrait les richesses pour le compte du roi de Portugal et de l'Angleterre. Terre qui, au long des 515 années d'histoire de notre pays, s'est vue pillée et déniée au peuple pauvre ; déniée aux Noirs, notamment, par la fameuse Loi sur la Terre de 1850... toujours en vigueur de nos jours ; pour enfin, être déniée à tous les paysans pauvres !

    C'est ainsi que nous nous trouvons à présent en plein 21e siècle, et la question agraire au Brésil reste absolument intacte...

    Les 13 années de gouvernement du PT de Lula puis Dilma [le texte original date de 2015, nous en avons quelque peu "abrégé" la conclusion dont les longs développements contre le PT alors au pouvoir ne sont (après le coup d’État judiciaro-parlementaire de la droite en 2016 puis l'accession au pouvoir du fasciste ultra, champion de la suprématie peau-claire, Jair Bolsonaro fin 2018) plus d'actualité] n'ont pas mis fin à cette situation de domination semi-coloniale par l'impérialisme ni à cette base semi-féodale du pays.

    L'échec de la réforme agraire promise prouve que le vieil État ne peut ni (en réalité) ne veut détruire le latifundio, de par sa propre essence et nature de classe bourgeoise-latifundiste pro-impérialiste ; et que c'est seulement et uniquement par la voie révolutionnaire que pourra triompher la lutte séculaire du Peuple brésilien pour la terre, l'eau, le pain, la justice et la démocratie nouvelle !

    Vive Zumbi des Palmares, héros du Peuple brésilien !

    À bas le génocide du Peuple noir !

    Vive la Révolution agraire ! Vive la Révolution de Nouvelle Démocratie !!

    20 Novembre, Jour de la Résistance du Peuple noir au Brésil

    20 Novembre, Jour de la Résistance du Peuple noir au Brésil


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  • Une fois de plus, l’impérialisme états-unien plante ses griffes sur un pays de l’Amérique latine. Le 10 novembre, le président bolivien Evo Morales a annoncé sa démission face à une armée et une police réclamant son départ. Il est en exil au Mexique, d’où il déclare vouloir poursuivre la lutte.

    Depuis 2006, la Bolivie avait pris un chemin qui ne plaisait pas aux États-Unis, avec un gouvernement fondé sur une base « indigène et plébéienne » comme le disait le vice-président Alvaro Garcia Linera, qui vient également de démissionner.

    C’est le chemin du progrès et de la souveraineté nationale : nationalisations de certaines ressources stratégiques, meilleurs accès au travail, à la santé, à l’éducation, hausse des salaires, réduction spectaculaire de la pauvreté, etc. Bien sûr, beaucoup restait à faire, pour les indigènes au début de la reconnaissance de leurs droits, pour les paysans en attente d’une véritable réforme agraire.

    Mais les États-Unis ne laisseront pas le temps au peuple bolivien de chercher à poursuivre la voie du progrès : un véritable coup d’État a été déclenché ces derniers jours, interrompant le processus électoral qui n’était pas favorable aux hommes de Washington, et plongeant le pays dans le chaos.

    Le 20 octobre, au premier tour de l’élection présidentielle, et selon un scénario classique, le candidat de la droite Carlos Mesa proclame sa victoire bien avant la fin du dépouillement. Lorsque celui-ci touche à son terme le lendemain et qu’il apparaît que Morales est nettement victorieux (avec plus de 40% des voix et plus de dix points d’écart avec Mesa, comme l’exige la constitution), des troubles éclatent, des mutineries gagnent les casernes de l’armée et de la police, mutineries que le ministre de la Défense déclare refuser de réprimer. Les résultats de l’élection ne sont pas prononcés et Carlos Mesa dénonce un « scrutin frauduleux », appuyé comme d’habitude par les États-Unis et l’Union européenne.

    Face au soulèvement de l’armée et de la police qui gagne tout le pays, Evo Morales et une partie du gouvernement démissionnent le 10 novembre, laissant le pays dans une situation de troubles et d’incertitudes. Trump se félicite immédiatement de cette démission qu’il qualifie de « moment important de démocratie ». La « démocratie » de Trump, on connait son visage : le chaos s’installe, on assiste à un déchaînement de la réaction bolivienne, les couches aisées de la société veulent prendre leur revanche sur les masses pauvres, les indigènes, avec des positions ouvertement racistes.

    Le Collectif Ni Guerres Ni État de Guerre condamne le coup d’État organisé par les États-Unis en Bolivie, il exprime sa solidarité au peuple bolivien qui résiste aux assauts de l’impérialisme qui lui impose violence et chaos, comme au peuple vénézuélien qui résiste lui aussi dans de difficiles conditions, ainsi qu’aux peuples du Chili, de l’Équateur, du Brésil qui se dressent contre les régimes de Pinera, de Moreno et de Bolsonaro.

    Paris, le 12 novembre 2019


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  • 16/11

    L'impérialisme russe soutient volontiers diplomatiquement tout ce qui de près ou de loin fait chier les Occidentaux, tant que c'est en place...

    Mais il n'apportera JAMAIS une aide CONCRÈTE, matérielle, permettant de sauver un régime menacé ou évincé par un coup de force, qu'à des régimes clairement fascistes. Comme il l'a fait en Syrie ; ou en appuyant les tendances les plus réactionnaires dans le Donbass, les aidant par la même à mettre sur la touche les éléments les plus "communisants".

    CQFD...

    https://fr.sputniknews.com/international/la-diplomatie-russe-commente-larrivee-au-pouvoir-de-jeanine-aez-en-bolivie/

    https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-russie-reconnait-de-facto-jeanine-anez-en-tant-que-presidente-par-interim-de-la-bolivie-20191114

    Massacre de paysans en lutte contre le golpe :

    https://www.ledauphine.com/france-monde/2019/11/16/un-vrai-massacre-des-paysans-soutiens-d-evo-morales-tues-par-la-police

    "Malgré le soutien des États-Unis et de l'Union européenne aux putschistes, la mobilisation ne faiblit pas en Bolivie. Le blocus médiatique est total, mais les informations parviennent à tous le monde : le Peuple résiste, tient bon et les putschistes ne tiennent rien..."

    https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/m/Anez-racista-el-pueblo-no-te-quiere--la-mobilisation-des-bolivien-ne-s-ne-faiblit-pas_a14625.html

    13/11

    http://ekladata.com/fw91RcKit5cWOJNHZGK51kcC0bw/Bolivie-La-Paz-assiegee.pdf

    12/11


    "Pendant ce temps, en Bolivie, les manifestants pro Evo Morales ont incendié le centre de commandement de la police d’El Alto. La police, elle, réclame le déploiement de l’armée. On va vers la guerre civile..."

    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=146835993323883&id=100039924484286

    Solidarité du Canada (jeunes liés au PCR et membres de l'ILPS) :

    Encore des nouvelles de #Bolivie - vers la guerre civile ?Encore des nouvelles de #Bolivie - vers la guerre civile ?


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  • Comme nous l'avions hélas évoqué il y a quelques jours, la guerre mondiale non-déclarée en cours vient de connaître un nouveau coup d'accélérateur tragique avec un coup d'État pur et simple, éhonté, en Bolivie contre le président indigène et réformiste Evo Morales, légalement réélu pour un quatrième mandat selon les règles en vigueur en la matière dans ce pays.

    Comme nous l'avons maintes fois dit et répété, Servir le Peuple se revendique du marxisme-léninisme-maoïsme tel que compris et affirmé par Gonzalo et le Parti communiste du Pérou, plus que par d'autres ; mais a, parmi d'autres désaccords mineurs avec celui-ci, celui de l'appréciation (par certains en tout cas) de ce genre d'évènements ; et plus globalement du rapport à ce que l'on appelle communément la bourgeoisie bureaucratique (et qui en Amérique latine, tend à vouloir dire tout simplement la "gauche"... par opposition à la bourgeoisie compradore = la droite).

    [Lire :

    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/les-etats-bolivariens-notre-position-a114096116

    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/sur-le-capitalisme-bureaucratique-des-pays-domines-et-le-pretendu-fasc-a114096444]

    La thèse maoïste, correcte, du capitalisme et de la bourgeoisie bureaucratiques ; ou en d'autres termes, des "révolutionnaires bourgeois (spécifiquement dans le "Tiers Monde" semi-colonial semi-féodal) à l'ère de l'impossibilité des révolutions bourgeoises" ; trouve son origine dans les écrits de Mao Zedong au sujet du Kuomintang de Tchang Kaï-chek, qui s'était violemment retourné contre les communistes et les avait massacrés en 1927. 

    Mais il faut, alors, lire aussi et tenir compte de ce que Mao écrivait au sujet du premier dirigeant fondateur du Kuomintang, Sun Yat-sen, avec lequel les communistes avaient été alliés contre les seigneurs de guerre et l'impérialisme au milieu des années 1920. Or ce qu'il en dit, et qui est très différent, semble largement ignoré dans certaines analyses...

    [Lire par exemple ici : Mao_Tsetoung_La_democratie_nouvelle.pdf]

    Pourtant, il est possible de dire en dernière analyse que tout capitalisme bureaucratique dans le monde depuis lors est un Kuomintang (ou un kémalisme turc) répété indéfiniment, et qui peut avoir un "Sun avant Tchang", ou après, ou pas ; bref, nécessite une "finesse" d'analyse dans laquelle, on l'a également dit et répété, entre non seulement en considération le fait d'être agressé ou déstabilisé par l'impérialisme (position léniniste dite de "l'émir afghan"), mais aussi la question du rapport aux travailleurs, ouvriers et paysans pauvres organisés, aux communistes bien sûr ; et concrètement l'intérêt du prolétariat, non seulement du pays mais mondial.

    Il n'a ainsi jamais été question pour la Chine de Mao et Zhou Enlai de considérer "du pareil au même", en Indonésie, Sukarno ; en fin de compte le Sun Yat-sen local ; et Suharto... son Tchang Kaï-chek, qui a pris le pouvoir lui aussi (1966) dans un effroyable massacre de communistes ; au sein du même "Kuomintang" indonésien qui dirigeait le pays depuis 1945.

    Même Kaypakkaya, qui a dénoncé avec la plus grande virulence le kémalisme au pouvoir dans son pays depuis 1920, n'en considérait pas pour autant qu'il aurait fallu souhaiter sa défaite contre les impérialistes qui occupaient et dépeçaient l'Anatolie après 1918 (mais qu'il devenait réactionnaire et ennemi du peuple seulement après l'issue victorieuse de ce conflit).

    C'est là, nous semble-t-il, une potentielle (du moins) limite, ouvrant à de possibles (et terribles !) déviations gauchistes (en particulier chez les militants des pays impérialistes occidentaux), de la compréhension gonzalo-péruvienne du capitalisme et de la bourgeoisie bureaucratiques ; un éloignement du maoïsme qui doit tout de même avant tout rester, même s'il ne s'y réduit pas, celui de Mao et du Parti communiste chinois sous sa direction.

    Et puis de toute façon, comme dit et répété également, on s'en fout un peu de "Morales et sa clique", qui trouveront certainement refuge dans quelque pays prêt à les accueillir : c'est d'abord et avant tout le PEUPLE, les travailleurs, ouvriers et paysans pauvres, les militant-e-s de libération nationale et sociale qui ont pu y compris critiquer et même affronter la politique réformiste de ce gouvernement, qui seront les premières victimes de l'offensive réactionnaire qui va se déchaîner à présent !

    Considérer systématiquement que ne peuvent dans ce genre d'affaire que s'affronter "deux factions rivales du capitalisme bureaucratique, la bourgeoisie bureaucratique et la compradore", et des impérialismes rivaux ; et que c'est "blanc bonnet bonnet blanc" et "il n'y a pas à choisir" ; ne peut à terme relever que du pire gauchisme réactionnaire comme hier celui du 'p''c''mlm' (subitement devenu un peu plus tard... campiste lorsqu'il a été question, dans les États arabes, de soulèvements populaires avec cette part de légitimité-là, et surtout de péril "islamiiiiiste"... d'ailleurs 8 ans après et sous une énième étiquette, il a visiblement toujours un "problème" à ce niveau-là).

    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/honduras-le-visage-nu-de-l-imperialisme-reactionnaire-a114101304

    Récemment cependant, le mouvement "MLM-Gonzalo" international qui s'est en 2012 purgé de ses éléments les plus délétères ('p''c''mlm' justement, et "MPP Sol Rojo" dont il était le porte-voix) a pu exprimer une tendance vers une appréciation correcte et responsable de ce genre d'évènements, lors notamment de la tentative de déstabilisation qui a frappé le Venezuela au début de l'année.

    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/declaration-commune-des-maoistes-d-amerique-latine-sur-le-venezuela-a159687424

    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/venezuela-encore-un-texte-peruvien-vraiment-tres-proche-pour-le-coup-d-a158483532

    Il faut bien sûr préciser ici que si cette attitude gauchiste réactionnaire n'était l'affaire que de quelques interprétations du MLM version Gonzalo, ce ne serait finalement pas un gros problème... Mais ce n'est malheureusement pas le cas (anarchistes, trotskystes, gauchistes en tout genre, particulièrement en Occident...) ; à côté de l'autre problématique "en miroir" qui est le campisme (soutenir le "Camp du Bien", "anti-impérialiste" envers et contre tout, et en particulier contre le peuple).

    Ici un article (de la presse impérialiste russe, ce qui nous vaudra encore sûrement quelque procès en sorcellerie dont nous n'avons cure...) intéressant comme bon récapitulatif de la situation :

    https://francais.rt.com/international/67771-coup-etat-prise-otages-incendies-que-se-passe-t-il-en-bolivie

    Évidemment et comme il fallait s'en douter, le régime d'ultra-droite de Bolsonaro au Brésil voisin est impliqué :

    http://ekladata.com/bpbATwJ-CmVO-lDiv82qTXCnZzI.jpg

    La publication suivante, trouvée sur Facebook, rappelle avec mérite que si nous pouvons avoir beaucoup à reprocher à Evo Morales et ses 13 années de présidence (dernièrement en date, la livraison de Cesare Battisti à l'Italie de Salvini, et toutes sortes de concessions à l'impérialisme et de répressions ou coups tordus contre les mouvements sociaux réellement révolutionnaires), ce qui compte (hélas) dans le monde où nous vivons, reste ce que l'impérialisme a à lui reprocher :

    "Coup d'État en Bolivie

    Malgré sa victoire aux élections présidentielles du 20 octobre dernier, le président bolivien Evo Morales Ayma, au pouvoir depuis 2006, a annoncé sa démission ce dimanche 10 novembre. Cette décision fait suite à des semaines de violences et de tentatives de déstabilisations de la part de la droite bolivienne, incapable de reconnaitre et d'accepter une nouvelle défaite électorale. 

    Disons le clairement : le président Morales, qui jouit d'une grande popularité dans son pays, a été victime d'un coup d'Etat, dans la plus pure tradition latino-américaine. 

    Pourquoi ce coup d'État ?

    Premièrement, il faut bien avoir en tête que l'oligarchie blanche, une partie des classes moyennes et bien sur les États-Unis n'ont tout simplement jamais digéré et accepté qu'un indigène, leader d'un syndicat de cocaleros (ceux qui se battent pour protéger la culture de la coca, une plante médicinale utilisé par les incas) et qui plus est se réclame d'idées socialistes et anti-impérialiste devienne président de la République. 

    La politique économique et sociale menée par Evo Morales n'a fait que radicaliser ses opposants. En nationalisant les hydrocarbures et les mines (la Bolivie est un grand producteur de gaz mais aussi de minerais indispensables à la fabrication des smartphone, ordinateurs et autres batteries pour voiture électrique), en se lançant dans une réforme agraire, en permettant à tous d'accéder à l'école et à la santé, Evo a provoqué la haine d'une partie de la population horrifié à l'idée de perdre certains privilèges et ce au bénéfice d'une majorité exploité et humilié depuis cinq siécles.

    N'en déplaise à certains pour qui seul l'analyse de classe est juste et valable, force est de constater que dans le cas de la Bolivie, le facteur racial a joué, joue et continuera sans doute à jouer un  rôle fondamental dans l'organisation et la structuration hiérarchique et inégalitaire de la société bolivienne. Dès de le dèbut de la colonisation, les indigènes ont subi un processus de racialisation visant à leur attribuer un statut social bien déterminé au service du colonisalisme et du processus d'accumulation du Capital. 

    Cette racialisation, loin de disparaître avec l'"indépendance" s'est poursuivi voire renforcé, les indigénes étant désormais soumis aux nouveaux colons, de ceux de l'intérieur qui avait chassé les espagnols pour mieux exploiter et humilier les damnés de la terre. 

    C'est ainsi qu'il faut comprendre non seulement la haine mais aussi la morgue, le mépris et le dégout qu'Evo Morales a inspiré au sein de la bourgeoisie et de la classe moyenne blanche du pays. Pour une classe dominante profondément imprégné par la culture blanche et occidentale, voir un paysan indigène accéder aux plus hautes fonctions de l'État revêt un caractère profondément choquant et insupportable. 

    Evo Morales, c'est aussi et sûrtout une nouvelle constitution et un nouvel État, l'État Plurinational de Bolivie. Une constitution qui vise pour la première de l'histoire de la Bolivie à reconnaître les droits inaliénables non seulement des communautés indigènes mais aussi de la Nature, la Pacha Mama (la terre mère).

    Deuxièmement, l'impérialisme états-unien et ses laquais boliviens n'ont jamais accepté le soutien indéfectible d'Evo Morales au Venezuela de Chavez et Maduro ainsi qu'a Cuba. De plus, la diplomatie multilatérale impulsé par Morales visant à se tourner vers la Chine ou la Russie a profondément irrité Washington, ce dernier ayant toujours considéré l'Amérique Latine comme son arrière-cour. 

    Troisiémement, il faut comprendre ce coup de force contre le gouvernement populaire d'Evo Morales dans le contexte géopolitique très particulier que vit l'Amérique Latine actuellement. En effet, après la chute de nombreux gouvernement progressistes et le retour aux affaires d'une droite dure et ultra-libérale dans la région suite notamment à des coups d'État judicaires (Brésil, Paraguay), des défaites électorales (Argentine) et des trahisons (Équateur), les derniers évenements, notamment au Chili et en Équateur ont profondément fragilisé et remis en cause les gouvernements néolibéraux et leurs politiques inégalitaire et brutale. De plus, l'élection l'an dernier d'un gouvernement progressite au Mexique et la récente victoire du candidat péroniste aux élections en Argentine ont radicalement rebattu les cartes géopolitiques en Amérique Latine. 

    Il faut évidemment mentionner la résistance acharnée et héroique du peuple vénézuelien qui lutte pour sa souveraineté et son indépendance face aux coups de buttoirs de l'imperialisme états-unien. Sans oublier la récente libération de l'ex-président brésilien Lula da Silva, bête noire du régime fasciste de Jair Bolsonaro. 

    Voilà une reconfiguration de la scène politique latino-americaine qui n'a pas plus aux va t-en guerre etats-unien qui veulent depuis la doctrine Monroe de 1823 une Amerique Latine soumise et aux ordres des multinationales. Ce coup d'État, lancé avec la bénediction de l'administration Trump vise donc à enrayer la vague progressiste qui recommençait à déferler doucement mais surement sur le sous-continent américain. 

    Depuis le coup d'État, les chancelleries occidentales pourtant toujours si prompt a défendre la démocratie, la liberté, les droits de l'Homme et l'État de droit se sont réfugiés dans un silence complice qui en dit long sur leur hypocrisie et leur cynisme. 

    Où est donc la fameuse "communauté internationale" et qui s'avère plutôt être la "communauté occidentale" face à ce coup d'État brutal contre un président démocratiquement élu ? Qu'en est il de l'Union Européenne qui n'a que le mot démocratie et droits de l'homme dans la bouche? Oú sont nos grands éditorialistes et intelectuels médiatiques, eux qui ont tant horreur de la tyrannie et de la violence ? Considèrent ils comme ont dit certains que ce quatrième mandat brigué par Morales etait celui de trop et qui risquait de pencher vers la dictature ? Si tel est le cas, pourquoi ont ils applaudi la chancelliere Angela Markel qui en est à son quatrième mandat ?

    La vérité, c'est que la démocratie n'est qu'un emblème, un étandard que nos États occidentaux agitent lorsqu'un gouvernement ose tenir tête aux institutions financières internationales, aux multinationales et à l'impérialisme occidental. Tant qu'un régime se soumet et laisse l'Occident piller son pays, alors il peut torturer, embastiller, assassiner comme bon lui semble. Les dictateurs saoudiens, égyptiens ne s'en privent pas. 

    De nouveau, cet énième coup d'État contre un gouvernement progressiste en Amerique Latine nous rappelle une chose cruciale : les bourgeoisies n'accepteront toujours le jeu démocratique si et seulement si leurs intérêts et leurs privilèges ne sont pas menacés. Du moment oú ces derniers se sentent en danger, ils n'hésiteront jamais à recourir  à la violence ls plus barbare. C'est malheureusement l'histoire tragique de l'Amérique depuis au moins un siècle. 

    Un continent, celui des veines ouvertes pour reprendre le titre du chef d'œuvre d'Eduardo Galeano, un continent où est né la modernité blanche et capitaliste, un continent soumis tour à tour aux colonialismes portugais, espagnols, français, hollandais puis aux imperialismes britanniques et enfin etats-uniens. Un continent pillé, des peuples exploités, humiliés, brutalisés, massacrés, génocidés... Mais un continent toujours digne, faisant d'extraordinaire résilience et d'un courage exemplaire. Des peuples dignes, en lutte permanente.

    Un continent une nouvelle fois attaqué par une une oligarchie et un imperialisme revanchard et qui doit aujourd'hui compter sur une indéféctible solidarité internationale." 

    Aux dernières nouvelles, terrifiantes, rapportées par un site brésilien trotskyste :

    "C'est bien pire que ce qu'ils disent aux infos. Ils traquent les indigènes, les représentants du peuple et les journalistes, ils mettent le feu à leurs maisons. Ce coup d'État a un caractère militaire, religieux et raciste. Je viens de parler à un compagnon à El Alto, une radio locale, qui est en cours de poursuite en ce moment. Il se prépare un massacre en Bolivie. Les escrocs sont entrés dans le palais présidentiel avec une croix et ont arraché une image de Pachamama, en haine de la Mère Terre. Les évangélistes radicaux, dont le leader est impliqué dans des entreprises off shore (scandale Panama Papers), ont joué un rôle majeur dans ce coup d'État. Toute solidarité au peuple bolivien !"

    Ou encore, cette "brève" que nous ferions presque, en la circonstance, volontiers nôtre :

    "Morales aurait dû faire comme Chavez, s'assurer avec les limogeages qu'il faut d'une armée acquise, doublée de milices populaires, et là il aurait fait tirer dans le tas pour éradiquer ces poux fascistes, qui sucent le sang du peuple de Kollasuyu depuis 500 ans."

    Signe des temps, et des implications réelles de ce qui est en train de se passer :

    https://www.nouvelobs.com/monde/20191112.OBS20984/en-bolivie-le-wiphala-drapeau-des-indigenes-est-attaque-apres-le-depart-d-evo-morales.html

    Après le départ d’Evo Morales, le « wiphala », le deuxième drapeau officiel de Bolivie, est décroché, brulé, découpé. Choqués par ces attaques, de nombreux Boliviens y voient des actes racistes ou le signe d’un coup d’État.

    (...) Au palais présidentiel, des groupes ont décroché et brulé le « wiphala », drapeau devenu l’emblème de l’État plurinational et deuxième drapeau officiel de Bolivie depuis 2009.  Sur les réseaux sociaux, des policiers ont découpé le « wiphala » de leur uniforme, comme le montre la vidéo ci-dessous.

    Alors qu’Evo Morales était le premier président indigène du pays, de nombreux Boliviens ont été choqués par ces attaques contre le « wiphala ». Ils y voient un geste raciste mais aussi le signe d’un coup d’État dans un pays qui s’enfonce dans la crise depuis des semaines. (...)

    Si l'on veut vraiment critiquer Morales et montrer sa part de responsabilité dans son sort, allons-y, par exemple :

    "Une politique de concessions fatale

    Il faut comprendre comment on en est arrivé là. Lors des élections de 2014, Morales avait réuni 63 % des voix ; le 20 octobre dernier, il en a réuni 47 %. Soyons clairs : l’érosion de sa base dans la classe ouvrière et la paysannerie est le résultat d’une politique de collaboration de classe et de concessions aux capitalistes, aux multinationales et aux grands propriétaires terriens.

    Donnons quelques exemples. Morales avait passé un accord avec les capitalistes de l’agro-business de Santa Cruz, leur faisant toutes sortes de concessions : levée de l’interdiction des OGM, autorisation de poursuivre la déforestation, accords avec la Chine sur l’exportation de viandes, etc. Morales était tellement sûr de son fait que lors d’un meeting de campagne à Santa Cruz, il a félicité « les businessmen de Santa Cruz (…), qui proposent toujours des solutions pour toute la Bolivie », et s’est aussi félicité de l’accord avec la Chine sur l’exportation de viandes, de soja et de quinoa.

    A Potosí, la mobilisation de masse contre Morales n’avait pas la même composition sociale que le mouvement réactionnaire de Santa Cruz. Elle était plus populaire. Et il y a des raisons à cela. Une mine de lithium de la région a été cédée par le gouvernement à une multinationale allemande, ACI Systems, et ce pour 70 ans. ACI Systems a pris le contrôle des organes dirigeants de l’entreprise. Beaucoup de travailleurs de Potosí étaient en colère contre le gouvernement, qui se déclare « anti-impérialiste », mais cède les ressources naturelles du pays à des multinationales étrangères – sans grand bénéfice pour la population locale. Bien avant les élections du 20 octobre, l’opposition à ce contrat avait suscité des mobilisations anti-gouvernementales massives. Le 9 novembre, acculé, Morales a annoncé l’annulation du contrat. Mais c’était trop peu, trop tard.

    Comme si cela ne suffisait pas, Morales a accordé l’investiture au poste de Sénateur de Potosí à Orlando Careaga, grand propriétaire minier et ancien politicien de droite. Il avait fait partie du gouvernement de droite renversé par un mouvement révolutionnaire des paysans et des travailleurs, en 2003. Son investiture a suscité la colère des militants du MAS et d’autres mouvements sociaux, au niveau local.

    À Chuquisaca, la candidate du MAS, Martha Noya Laguna, était aussi une ancienne politicienne de droite. Tout ceci a contribué à miner la base sociale du MAS, tout en alimentant contre lui un mouvement de masse – et ce dans des départements qui, par le passé, soutenaient fermement Morales."

    Mais une fois qu'on a dit cela (que l'on a, de toute façon, déjà dit et répété depuis des années)... concrètement, qu'est-ce que cela change ?

    Le mal est fait, Morales est tombé et l'ultra-droite est au pouvoir... La seul chose utile que nous pouvons faire à présent, est d'apporter tout le soutien internationaliste en notre capacité au Peuple travailleur ouvrier et paysan bolivien, dans sa résistance au coup d’État fasciste qui d'ores et déjà s'organise :

    https://www.revolutionpermanente.fr/VIDEO-Bolivie-Les-communautes-paysannes-commencent-a-entourer-la-capitale-contre-le-coup-d-Etat

    https://desinformemonos.org/las-juntas-vecinales-de-el-alto-le-declaran-la-guerra-al-golpe-de-estado-en-bolivia/ (en castillan... en gros - résumé - : les "comités populaires" d'El Alto, grande banlieue populaire indigène d'un million d'habitants au dessus de la capitale La Paz, commencent à s'organiser et riposter, bloquant les routes qui mènent notamment à l'aéroport, attaquant et brûlant les entreprises appartenant à des figures de l'opposition, etc.) 

    [La question mérite d'être posée, d'ailleurs, de savoir si l'on verra face à ces événements autant d'internationalistes aller combattre ces hordes fascistes les armes à la main, qu'en Syrie pour casser du "barbu" sous parapluie aérien de l'OTAN... ou même qu'au Donbass pour défendre des Blancs d'autres Blancs.]

    #Bolivie #Coupd'Etat !!


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  • ... c'est de ne pas avoir choisi de s'associer dès 2011 avec (pour le moins) les composantes les plus nationales-démocratiques de la Révolution syrienne (et les renforcer ainsi tant de leur puissance militaire, que de leur projet politique démocratique).

    Ils ne l'ont fait qu'à partir de 2015, après Kobané ; totalement sous parapluie impérialiste et en imposant à ces forces un hégémonisme öcalaniste qui dès la menace de Daesh un peu écartée, a immédiatement entraîné ruptures et défections (qui se généralisent maintenant devant l'offensive d'Erdogan) ; avant d'être à présent lâchés par un locataire de la Maison Blanche partisan du désengagement de tous les théâtres d'opération lointains (et déjà en campagne pour sa réélection, entre autres sur cet argument) ; et de devoir donc se jeter dans les bras d'un régime fasciste qu'ils ont au fond toujours préféré à la révolution populaire, et qui ne leur accordera rien. 

    POINT À LA LIGNE.

    http://ekladata.com/FaYMSUu2WYrXgDNTdcrnrRh30nE/Entre-les-Kurdes-et-les-rebelles.pdf

    Le problème "des Kurdes" (du PKK-PYD-YPG/J) en Syrie...

    Un article, illustrant bien le point où en sont les choses aujourd'hui... C'est bien triste, c'est le moins que l'on puisse dire ; mais c'est, hélas, ce qui arrive inévitablement lorsque la question nationale n'est pas pensée dans l'esprit démocratique et révolutionnaire qui était celui de Lénine, ou dans la région moyen-orientale, Kaypakkaya !


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  • Quand y a rien à ajouter, ben y a rien à ajouter...

    Les occupants, depuis des décennies, du Kurdistan du Nord ; se battent donc désormais contre les occupants depuis des années (et, encore hier, au service de l'impérialisme) de la vallée majoritairement arabe de l'Euphrate, dont tous les cadavres des victimes des bombardements n'ont pas encore été sortis de sous les décombres...

    Rien de plus à signaler, pas de camp à choisir.

    ************************

    The decades-long occupyers of Northern Kurdistan, are now fighting the years-long (and until yesterday, in the service of Western imperialism) occupyers of Arab-majority Euphrate Valley, whose all bombing-victims corpses have still not emerged from under the ruins...

    No more to say, no side to chose.

    *************************

    Quelques éléments sur la situation (éléments SÉRIEUX, pas le gnagnagna portnawak des gauchistes qui s'égosillent maintenant alors qu'on les pas entendus quand les bombes pleuvaient sur Raqqa, Alep ou Mossoul, ou encore plus récemment sur la Ghouta ou Idlib) ; par un mec de droite (on peut le qualifier ainsi) mais assez fin connaisseur de la région et de ses enjeux :

    Et encore d'autres éléments de compréhension de ce qui se trame, par des gens qui s'y connaissent (c'est à dire pas des gauchistes-antifas francouilles finalement autant en mode "les gentils / les méchants" que ces Yankees qu'ils prétendent pourtant détester) :


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  • https://maoistroad.blogspot.com/2019/02/venezuela-joint-declaration-mlm-spanish.html

    (Le genre de texte, vous l'aurez constaté, soigneusement dissimulé et non-traduit par tous les pseudo-"maoïstes" gaucho-impérialistes qui s'attendaient sûrement à ce que la critique MLM des bourgeoisies bureaucratiques "bolivariennes", qui n'est en fin de compte rien d'autre que notre critique communiste du PS ou de Mélenchon ici, débouche face à l'actuelle situation de coup d'État et d'agression impérialiste sur ni-ni au service objectif de leur maître Trump - qu'ils ont déjà si bien servi en Syrie/"Rojava" jusqu'en 2017 au moins, sans la moindre autocritique depuis...)

    NOUS REJETONS AVEC LA PLUS PROFONDE HAINE DE CLASSE L'INTERVENTION DIRECTE ET À VISAGE DÉCOUVERT DE L'IMPÉRIALISME YANKEE CONTRE LE PEUPLE DU VENEZUELA

    Nous nous adressons à notre classe, le prolétariat international, et aux peuples du monde entier pour condamner, écraser, marquer au fer et rejeter avec la plus profonde haine de classe l'intervention directe et à visage découvert de l'impérialisme yankee, superpuissance hégémonique unique, grand gendarme contre-révolutionnaire mondial et ennemi principal des peuples de la planète, contre la Nation et le Peuple du Venezuela.

    Dans cette nouvelle agression directe, l'impérialisme yankee a organisé un coup d'État pour imposer un gouvernement fantoche au Venezuela. Ce plan a été mis en œuvre à travers l'autoproclamation comme président intérimaire de sa marionnette, le président de l'Assemblée nationale suspendue Juan Guaidó, immédiatement reconnu par le gouvernement archi-réactionnaire et génocidaire de Trump et Pence comme président "légitime" du pays, en adressant un ultimatum au gouvernement en place de Nicolás Maduro pour qu'il cède le pouvoir à ce fantoche ; le menaçant dans le cas contraire d'employer toute la force et le pouvoir de la superpuissance, et assumant clairement comme but de guerre la capitulation du gouvernement Maduro en faveur de son adversaire. Autrement dit : soit la capitulation de la nation opprimée, soit la guerre impérialiste d'agression, quelle que soit la forme prise par celle-ci.

    Cette agression directe de l'impérialisme yankee dirigé par Trump et Pence, pour remplacer le gouvernement du Venezuela par une de ses marionnettes, implique concrètement le changement de la situation semi-coloniale du Venezuela pour une situation coloniale. Ces impérialistes, au nom de la lutte contre "la dictature" et pour "la démocratie et la liberté", prétendent tout simplement soumettre le Peuple vénézuélien à la servitude coloniale.

    C'est là l'intimidation, l'ingérence et l'agression les plus éhontées des États-Unis contre une nation opprimée du Tiers Monde, violant l'indépendance nationale, la souveraineté et la dignité du pays et jusqu'à l'ordre juridique international qui est l'expression de leur propre hégémonie mondiale, la Charte de l'ONU, de l'OEA etc.

    L'impérialisme US se permet d'agir ainsi, de manière aussi arrogante et sans fard contre un pays formellement indépendant, en sa qualité de superpuissance hégémonique unique et de gendarme mondial autoproclamé ; étant le principal impérialisme à exercer sa domination semi-coloniale sur le Venezuela comme sur les autres pays d'Amérique latine, base principale de sa puissance mondiale (son "arrière-cour") ; situation qui s'est encore approfondie durant les années du régime de Chávez puis Maduro, qui en tant que représentants de la grande bourgeoisie bureaucratique du pays [lire à ce sujet gauche-amerique-latine-bourgeoisie-bureaucratique et capitalisme-bureaucratique-pays-domines], en dépit de leurs discours hostiles et de leurs contradictions secondaires avec les successifs gouvernements US, ont toujours plus soumis celui-ci à la domination économique yankee, à travers son principal et quasi-unique produit d'exportation, le pétrole, s'associant à ses investissements à l'étranger et augmentant leur dépendance financière envers Wall Street.

    Ils ont cependant, il est vrai, ouvert aussi le pays à la pénétration d'autres puissances impérialistes, mais sans rompre avec l'impérialisme US ; cherchant à chevaucher deux chevaux à la fois et accroissant ainsi la concurrence impérialiste pour l'exploitation du pays, faisant toujours plus du Venezuela une arène de lutte inter-impérialiste.

    La Révolution de Nouvelle Démocratie qui doit mettre fin à la domination de l'impérialisme, à la semi-féodalité et au capitalisme bureaucratique-comprador, c'est à dire abattre les trois montagnes qui oppriment le peuple, exige aujourd'hui plus que jamais sa concrétisation au travers de la Guerre populaire dirigée par le prolétariat et son Parti communiste marxiste-léniniste-maoïste militarisé.

    L'actuel régime en place au Venezuela a été instauré le 2 janvier 1999, chevauchant les luttes des masses contre les politiques de privatisation et les "paquets" de mesures austéritaires que les gouvernements antérieurs de la fraction compradore de la bourgeoisie essayaient d'imposer. La fureur populaire exprimée dans le "Caracazo" (1989) balaya pour un temps les espoirs des compradores, profondément liés aux États-Unis, de mettre littéralement en coupe réglée tout ce que l'État bureaucratique et propriétaire terrien avait accumulé au cours des décennies.

    À présent, avec l'approfondissement de la crise que connaît le pays, les impérialistes yankees et les laquais à leur service voient venu le moment, à travers l'imposition d'un gouvernement fantoche, de s'emparer totalement des richesses du pays, visant bien sûr en tout premier lieu son pétrole, la plus grande réserve mondiale, et de profiter des conditions fabuleuses d'exploitation offertes à leur capital financier impérialiste ; tout cela au plus grand bénéfice de l'oligarchie financière yankee face à ses compétiteurs impérialistes.

    En asseyant leur domination à travers un gouvernement fantoche, les impérialistes yankees ne partageront plus le contrôle économique du Venezuela avec d'autres pays impérialistes (caractère semi-colonial), mais contrôleraient celui-ci de manière exclusive (caractère colonial).

    [Cela, c'est un peu en effet la façon dont nous avons analysé la "guerre mondiale non-déclarée en cours depuis la fin de la Guerre froide et qui s'accélère" on-serait-presque-de-plus-en-plus-tentes-de-penser : essayer de ramener des pays semi-coloniaux "à marge de manœuvre", obtenue par des régimes comme celui du PSUV au Venezuela, du PT au Brésil, de la République islamique en Iran ou d'Erdogan en Turquie, au rang de véritables néocolonies n'ayant d'"indépendantes" que le nom (comme la plupart des pays de la dite "Françafrique" par exemple) ; ce qui n'est évidemment pas sans poser de problèmes avec des géants comme le Brésil, ou même de "gros morceaux" comme le Venezuela.]

    Comme il en a toujours été, c'est au Peuple qu'il appartient de défendre le pays. Le Peuple vénézuélien doit se mobiliser largement pour conjurer le risque de capitulation, exprimé par les représentants du gouvernement de Maduro comme tendance au compromis, exprimée ouvertement ou à mots plus couverts par ceux qui craignent la puissance de l'impérialisme et proposent en conséquence la soumission inévitable de la Nation parce qu'ils n'ont pas confiance en le Pouvoir du Peuple et la solidarité des peuples du monde.

    Pour les révolutionnaires, l'impérialisme est un colosse aux pieds d'argile, un tigre de papier et ce qui est décisif n'est pas les armes mais les hommes, les masses. 

    D'autres placent malheureusement leurs espoirs, face à la menace d'asservissement colonial du pays, en l'aide étrangère de l'autre superpuissance, la Russie (le chien maigre), ou des sociaux-impérialistes chinois par le biais de leur aide économique, livraison d'armes etc. ou de leur médiation diplomatique. Cette dernière étant en rapport avec le doute qu'ont certaines de ces personnes quant au fait que l'ennemi va attaquer : certaines le considèrent comme une possibilité, d'autres n'y croient en aucun cas.

    Pour leur part, les impérialistes yankees par la voix de leurs représentants ont toujours déclaré que la position des États-Unis vis à vis du Venezuela était déjà arrêtée. Ceux qui imaginent la possibilité d'un compromis avec Washington qui n'implique pas la capitulation du gouvernement du pays et de son indépendance nationale et sa souveraineté, se bercent d'illusions. Le principal conseiller de Trump pour la sécurité nationale, Bolton, a clairement laissé entendre que la mobilisation pour une agression militaire directe était déjà en marche, avec "5.000 hommes (à envoyer) en Colombie". 

    D'autre part, comme pour les guerres au Moyen Orient, les puissances impérialistes agissent en collusion et lutte avec l'impérialisme US pour essayer de pousser Maduro à la capitulation. Le gouvernement allemand a par exemple exigé la tenue immédiate d'élections "libres et justes" et indiqué être disposé à reconnaître provisoirement Guaidó comme chef de l'État par intérim jusqu'au scrutin. Le Royaume Uni, la France, l'Espagne etc. en ont fait de même.

    Il appartient au gouvernement du Venezuela de refuser la capitulation et de laisser de côté toute politique de compromis : la situation politique est entrée dans l'étape de la préparation à la résistance nationale contre l'agression impérialiste ; et il doit maintenant assumer le défi et mobiliser et armer largement les masses populaires, en même temps que les forces armées, afin de sauvegarder l'indépendance et la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale en livrant une dure guerre de résistance nationale contre l'agression étrangère.

    Le gouvernement de Maduro, montrant là sa myopie politique, a hésité à reconnaître qu'il était face à un coup d'État organisé par l'impérialisme au travers de ses laquais, essayant de rejeter la responsabilité principale sur "l'opposition" comme s'il s'agissait d'un problème interne, autrement dit, sur les fonctionnaires et non sur l'empereur ; devant la reconnaissance du gouvernement fantoche de Guaidó par l'administration Trump, il a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec les États-Unis en expliquant qu'il ne s'agissait pas d'une rupture avec les États-Unis mais seulement avec leur gouvernement ; il n'a pas appelé à la mobilisation de toutes les forces de la Nation pour faire face à l'agression impérialiste comme il se devait ; ni n'a pris immédiatement la moindre mesure punitive contre les laquais qui ont commis tous les crimes contre le Peuple vénézuélien pour le compte de l'impérialisme yankee.

    En dépit du changement de situation interne comme externe déterminé par l'agression impérialiste directe, il prétend continuer à manœuvrer sans l'énergie, la décision et la fermeté requises, parlant de "dialogue" et de "paix". Dans des situations similaires, d'autres ayant les mêmes limites de classe que Maduro ont pourtant osé choisir le chemin de la lutte.

    Il appartient au prolétariat, au Peuple de mettre fin à tout ce verbiage qui fait obstacle à un refus clair et net de l'ultimatum impérialiste et à une préparation adéquate à la résistance, pour opposer une invincible Guerre de Résistance à l'agression yankee.

    Le prolétariat, le Peuple du Venezuela, combattif comme toujours, se lève déjà animé par un grand sentiment patriotique et une profonde haine de classe contre l'impérialisme et tous ses laquais dans le pays comme à l'étranger, exigeant du gouvernement de Nicolás Maduro qu'il refuse la capitulation, qu'il remplisse ses obligations et abandonne toute illusion que le "dialogue" diplomatique avec l'impérialisme et ses laquais puisse conduire ceux-ci à changer leurs plans déjà en marche.

    Au prolétariat du Venezuela, et aux plus avancés en son sein, les maoïstes, il appartient de lever haut la consigne de forger un large front unique national et anti-impérialiste ; de se fondre dans les masses des ouvriers, des paysans, de la petite bourgeoisie, de la bourgeoisie nationale et de tous les éléments de toutes les classes disposés à faire face à l'agression de l'impérialisme et de ses laquais, à l'exception d'une petite poignée de traîtres. Il leur appartient d'impulser activement l'armement général des masses populaires dans les campagnes comme à la ville, pour se préparer à une grande guerre de résistance, à la lutte armée, en s'efforçant de la diriger et dans le cours de celle-ci, de reconstituer le Parti communiste comme Parti marxiste-léniniste-maoïste militarisé, afin de transformer la lutte armée de résistance en une Guerre populaire de libération nationale. Il appartient aux maoïstes de préparer la mise en œuvre d'une vaste guerre de guérilla avec les campagnes comme théâtre principal et les villes comme complément nécessaire.

    Il leur faut unir tous ceux qui ne veulent pas devenir les esclaves des États-Unis, tous ceux qui veulent conquérir la véritable indépendance, la souveraineté et la dignité nationale du pays, tous ceux qui refusent de se soumettre aux intimidations, à l'ingérence et à l'agression des impérialistes yankees. 

    Avec tous ceux-là il faut s'unir et les mobiliser en s'opposant fermement aux appels à la conciliation, à la "paix" ou à privilégier la négociation au lieu d'agir résolument pour écraser l'agression yankee qui a déjà commencé, pour le moment sous la forme d'un coup d'État.

    Aux maoïstes, en tant que représentants du prolétariat et de son avant-garde en gestation, il appartient de partir du principe de l'indépendance et de l'autodétermination nationale pour appliquer le principe d'unité et lutte avec les autres forces qui constituent le Peuple dans la situation politique actuelle, où la contradiction nation-impérialisme est devenue la contradiction principale. Ils doivent exiger que soit réformé consciencieusement le système qui régit les forces militaires et le système politique en général en élargissant la démocratie, développé un mouvement de masse indépendant, mise en place une éducation des masses à la défense nationale, réprimés les laquais de l'impérialisme et autres collabos, développée l'industrie de guerre et améliorées les conditions de vie du peuple.

    Il est de toute première importance de brandir dès maintenant le programme de résistance nationale qui dans les conditions présentes s'annonce de nature prolongée. La Guerre de Résistance du Peuple doit œuvrer à construire les instruments d'un véritable Pouvoir révolutionnaire, le Nouveau Pouvoir, et non les simulacres de "socialisme du 21e siècle" qui ont tant frustré les masses populaires jusqu'à présent ; le Pouvoir de Nouvelle Démocratie dans le moindre recoin de la résistance, jusqu'à expulser l'envahisseur ennemi et écraser ses laquais et autres vermines pour l'établir dans tout le pays.

    Les peuples d'Amérique latine, pour sauvegarder leur indépendance et leur souveraineté nationale, doivent absolument livrer une lutte "coup pour coup" contre l'agressif et génocidaire impérialisme yankee, ennemi principal des peuples de la planète.

    L'intervention directe de l'impérialisme yankee, qui a commencé sous la forme d'un coup d’État accompagné de tout un déploiement de forces pour amener le gouvernement de Maduro à capituler et asservir la Nation, ne s'arrêtera pas avant d'avoir atteint ses objectifs ; elle ira crescendo dans tous les domaines jusqu'à atteindre ses objectifs, et ce faisant réveille déjà et réveillera encore une nouvelle vague de résistance contre l'impérialisme yankee parmi les peuples d'Amérique latine et du monde entier.

    À nous, Partis et organisations signataires, appartient la tâche de donner une expression organisée à cette nouvelle vague anti-impérialiste, en combattant l'impérialisme et ses serviteurs et laquais dans tous les pays.

    Nous devons déployer une large et énergique campagne mondiale de soutien au Peuple vénézuélien contre l'agression impérialiste yankee.

    Toi, héroïque Peuple vénézuélien, ne doute pas que tu n'es pas seul dans ta lutte. Le prolétariat et les peuples opprimés du monde entier sont tous avec toi. Tu as le soutien du prolétariat des États-Unis et du Canada, des prolétaires des pays impérialistes d'Europe et d'Asie et de tous les peuples d'Amérique latine, d'Asie, d'Afrique et du monde entier.

    Face à l'agression directe de l'impérialisme yankee contre le Venezuela et tous les peuples d'Amérique latine, nos peuples doivent se lever sous le drapeau de la révolution et affronter la guerre d'agression par la Guerre populaire.

    Le Venezuela et toute l'Amérique latine seront la tombe des hordes impérialistes yankees !

    Peuple vénézuélien, défais-toi des illusions et prépare-toi à la résistance !

    L'impérialisme et tous les réactionnaires sont des tigres en papier !

    La lutte des peuples du monde entier contre l'impérialisme yankee triomphera !!

    Signataires :

    Parti communiste d’Équateur - Sol Rojo
    Mouvement Populaire Pérou (Comité de Réorganisation)
    Parti communiste du Brésil (Fraction Rouge)
    Fraction Rouge du Parti communiste du Chili
    Organisation maoïste pour la reconstruction du Parti communiste de Colombie

    Se joignent à la déclaration (hors Amérique latine) :

    Comité de construction du Parti communiste de Galice (État espagnol)
    Comité Drapeau Rouge (Allemagne)
    Parti communiste maoïste d'Italie

    Et puis, loin du MLM mais néanmoins très intéressant ; en particulier dans un passage que nous mettrons en gras ; l'intervention du PIR lors de la réunion publique « Trump, Macron, Bolsonaro : Pas touche au Venezuela ! » organisée par le Collectif Ni Guerres Ni État de Guerre le 6 mars 2019 à Paris :


    Trump, Macron, Bolsonaro : Pas touche au Venezuela !

    http://indigenes-republique.fr/trump-macron-bolsonaro-pas-touche-au-venezuela/

    Nous sommes réunis ce soir pour prendre nos responsabilités en tant qu’habitants du Nord vivant au sein des métropoles coloniales face aux menaces pesant sur le Venezuela. Le Venezuela, à l’instar du reste de l’Amérique latine, connait depuis bien longtemps l’ingérence impérialiste du Nord sur sa trajectoire politique, mais depuis que le « processus révolutionnaire » bolivarien a proclamé sa détermination à s’émanciper de la tutelle américaine, l’impérialisme américain n’a eu de cesse de vouloir obtenir son renversement, finançant son opposition, diffusant de fausses informations, prédisant inlassablement la chute imminente du « régime ».

    Le Venezuela bolivarien, au delà de ses grandes déclarations, s’est engagé dans une politique multipolaire pragmatique, avec des partenaires régionaux et internationaux, dont des puissances non-occidentales, ce que ne lui pardonnent pas ceux qui considèrent encore aujourd’hui l’Amérique latine comme l’arrière cour des États-Unis. Depuis l’élection du Président Chavez, l’ingérence occidentale directe ou indirecte au Venezuela a été permanente, mais la menace se fait plus forte aujourd’hui, associée à des sanctions toujours plus dures infligées au pays depuis 2015, et des menaces d’intervention militaire depuis l’avènement de Donald Trump à la Maison Blanche. Cette ingérence et ce blocus participent à l’étranglement de l’économie du pays, déjà touché par une crise économique liée à plusieurs facteurs, dont un certain nombre incombent très certainement à son gouvernement.

    S’agit-il donc pour nous, décoloniaux, de prendre parti pour le gouvernement bolivarien actuel ? Le mouvement décolonial ne prête pas d’allégeance. Nous laissons le romantisme révolutionnaire ou l’iconoclasme libertaire à d’autres. Le Venezuela est malade de la colonialité de son État, de son économie et de sa culture. Ce n’est pas notre rôle de lui donner des leçons. Il est par contre de notre responsabilité de rendre visible la participation des observateurs du Nord à cette colonialité.

    L’un des visages de la colonialité de l’État vénézuélien est le rapport que sa révolution a entretenu avec le regard occidental de gauche durant près de 20 ans. Tant qu’elle semblait pouvoir avoir 20/20 à sa copie, et à condition qu’elle ait 20/20, la « Révolution bolivarienne » a bénéficié de la sympathie des gauches altermondialistes et anti-impérialistes du monde entier. Aujourd’hui, elle ne peut plus prétendre avoir 20/20, et beaucoup de ceux qui hier y projetaient leurs fantasmes ne veulent plus la voir, la renient ou à minima se taisent. Ce type de relation fétichiste, nous le rejetons.

    Ce que les organisations participantes à cette réunion publique assument ici, c’est leur responsabilité en tant qu’habitants du Nord de prendre parti contre l’ingérence de leurs pays, et en particulier la France et l’Union Européenne. Cette ingérence qui se fait chaque jour plus menaçante et renforce la crise qui frappe de plein fouet le Peuple vénézuélien. Nous répétons ici la position qui est la notre depuis le début de la séquence actuelle : Que ceux qui voudraient mettre le gouvernement vénézuélien face à ses responsabilités assument les leurs, et rejettent les menaces de guerre et le blocus économique.

    Trump, Macron, Bolsonaro : Pas touche au Venezuela !

    PIR

    [Servir le Peuple, bien que (non basé dans la capitale de l’État oppresseur de notre Nation occitane) n'étant pas présent à cette réunion, se joint totalement et adhère mot pour mot à cette déclaration et à l'initiative du collectif "Ni Guerres Ni État de Guerre" en général ; et tout particulièrement au paragraphe mis en évidence en gras contre l'attitude d'une certaine gauche plus ou moins "radicale" ici comme ailleurs (sans même parler de ceux qui, "maoïstes", auraient pu se prendre à croire que la position historiquement critique des organisations maoïstes latino-américaines de la déclaration plus haut envers le "bolivarisme" et autre "socialisme du 21e siècle", critique normale du réformisme bourgeois de la part de communistes, déboucherait "naturellement" sur un "ni-ni" commode en cas d'offensive impérialo-fasciste de Washington et de la Réaction locale comme présentement ; et qui se retrouvent maintenant gros-jean-comme-devant face à la clarté lumineuse et la position anti-impérialiste impeccable de la déclaration en question – à laquelle certains, de fait, on déclaré en catastrophe se joindre après que Servir le Peuple l'ait traduite et qu'ils aient été obligés d'en faire de même sans que ce ne soit trop ressemblant en l'espace d'une nuit...).]


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  • http://vnd-peru.blogspot.com/2019/01/america-latina-al-pueblo-patriotico.html

    AMÉRIQUE LATINE : Au Peuple vénézuélien patriote, il appartient de livrer un combat héroïque contre l'agresseur impérialiste yankee et ses valets.

    L'agression de l'impérialisme yankee contre la République bolivarienne du Venezuela est en marche, sous la forme du coup d'État de sa marionnette Juan Guaidó. 

    Ce coup d'État annoncé depuis septembre 2018, pour préparer l'opinion publique interne comme internationale, par les propres représentants de Trump et le New York Times sans en préciser la forme, a donc fini par avoir lieu de la manière la plus cynique et sinistre.

    Le fantoche Guaidó, subitement jailli de nulle part comme leader de l'"opposition", a été proclamé président de l'Assemblée législative actuellement suspendue. Ensuite de quoi, suivant la feuille de route établie par le gouvernement archi-réactionnaire et génocidaire Trump-Pence, il s'est autoproclamé devant un rassemblement public de ses partisans "président par intérim" du pays, en violation de l'ordre constitutionnel et légal, contre soi-disant "le gouvernement illégitime de Maduro", "contre la dictature" et "pour la liberté".

    Dans la foulée, en une parodie ridicule et violant ses propres normes internationales (Chartes des Nations Unies et de l'OEA), le gouvernement impérialiste US a reconnu cette mise en scène comme acte valide d'investiture en tant que président du pays et gouvernement légitime ; ordonnant aux forces armées et de sécurité de se mettre au service de sa marionnette, autrement dit, disposant comme une autorité impériale des forces armées d'un pays souverain comme de simples troupes coloniales à ses ordres...

    Il a ensuite ignoré l'acte souverain du président Maduro de rompre ses relations avec les États-Unis et affirmé que les forces armées et de sécurité devaient répondre de la sécurité de son personnel diplomatique ; ne reconnaissant plus comme gouvernement vénézuélien souverain que le "gouvernement intérimaire" à sa botte.

    Comme il fallait s'y attendre, les impérialistes russes et sociaux-impérialistes chinois ont condamné l'agression yankee qui se présente pour le moment comme coup d'État, et appelé au respect du "droit international" ; cette agression allant à l'encontre de leurs intérêts dans le pays et la région.

    Les autres puissances impérialistes, toujours en collusion et lutte avec la superpuissance hégémonique unique US, ont pris leur temps pour négocier et s'assurer leur part de butin.

    Ainsi l'Espagne, qui a d'importants intérêts économiques au Venezuela, a annoncé qu'elle "reconnaîtra dans les prochains jours Juan Guaidó comme président en exercice du pays si Maduro ne convoquer pas immédiatement des élections avec toutes les garanties démocratiques et sous contrôle international", selon des sources diplomatiques. Les mêmes sources ont indiqué que la durée de ce délai, qui dans tous les cas sera bref, sera discutée ce vendredi entre les représentants politiques des 28, afin d'assurer une position commune de l'Union européenne.

    Le chef du gouvernement Pedro Sánchez a tenu des conversations avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron et d'autres dirigeants européens pour parvenir à cette position commune. Sánchez a rencontré jeudi à Davos, en Suisse, le président équatorien Lenin Moreno, le colombien Iván Duque et le costaricain Carlos Alvarado, qui lui ont demandé de plaider auprès de l'Union pour la reconnaissance du fantoche autoproclamé (les États-Unis envoyant encore ainsi des messages et faisant pression par le biais de leurs valets).

    En ce sens, le gouvernement allemand a exigé ce vendredi la tenue immédiate d'élections "libres et transparentes" au Venezuela, et fait savoir qu'il était disposé à reconnaître provisoirement Guaidó comme chef de l'État en attendant ce scrutin (El País, 25/01/19).

    L'agression impérialiste contre le Venezuela, qui se déroule pour le moment sous forme de coup d'État, place le Peuple vénézuélien devant la nécessité de se lever en un gigantesque et puissant mouvement de résistance nationale contre elle, et de mettre en échec ce coup en marche. Il lui faut désormais s'armer mentalement de la décision d'affronter cette intervention impérialiste les armes à la main ; et ensuite armer son bras pour combattre et résister à l'agression dans une lutte héroïque contre l'agresseur yankee et ses valets.

    Les peuples d'Amérique latine, afin de préserver leur indépendance nationale et leur souveraineté, doivent absolument livrer une lutte "coup pour coup" contre l'agressif et génocidaire impérialisme yankee, ennemi principal des peuples du monde entier.

    Au gouvernement vénézuélien, appartient le devoir de relever le défi et mobiliser ses forces armées pour défendre l'indépendance nationale et la souveraineté dans une dure guerre de résistance. C'est un bon signe, de voir qu'enfin il semble avoir cessé de prétendre rester assis entre deux chaises ; en décidant de rompre ses relations avec Washington et d'expulser son personnel diplomatique. 

    Mais ceci n'est pas encore suffisant ; les choses ne sont pas comme les fois précédentes où l'opposition fantoche après quelques rodomontades battait en retraite ; cette fois-ci il est bien question d'une attaque directe, sans masque de l'impérialisme :

    "La différence est qu'aujourd'hui l'opposition assure avoir un plan bien défini et un soutien international qui va bien au-delà des simples déclarations de solidarité (...) En quoi consiste ce soutien ? Comme l'a assuré Guaidó sur son compte Twitter, il s'agit d'ores et déjà de “résultats concrets”. En premier lieu, un envoi de quelques 20 millions de dollars pour soi-disant aide humanitaire annoncé par le Secrétaire d'État américain. En second lieu, avoir reçu le soutien d'une autre institution qui dans les Amériques garantit l'accès à des fonds :  la Banque intéraméricaine de développement (BID) a manifesté sa volonté de travailler avec le président intérimaire vénézuélien pour assurer la continuité du soutien au développement du pays, a fait savoir son directeur Luis Alberto Moreno. À ceci s'ajoute la reconnaissance par l'administration de Donald Trump, le Canada, le Brésil, la Colombie, l'Argentine, le Pérou, l'Équateur et le Chili." (El País, 25/01/19)

    Et que fait le gouvernement de Maduro, selon le même quotidien : "le 10 janvier, il a appelé la population, les communautés, les familles à se faire les “défenseurs actifs de la paix”. Il a ordonné à tous les diplomates états-uniens de quitter le pays avant dimanche et annoncé le rapatriement du personnel vénézuélien. (...) “Je dis aux gouvernements du Mexique et de l'Uruguay que je suis d'accord avec une initiative diplomatique de dialogue”, a-t-il ajouté à l'occasion de l'inauguration de l'année judiciaire ; tout en laissant entendre clairement qu'il restera au pouvoir au moins jusqu'en 2025. “Ils prétendent imposer un gouvernement parallèle, un gouvernement de clowns”, “le gouvernement que je préside continuera à gouverner (…) nous continuerons à gouverner, en appliquant la loi”, a-t-il tenu à souligner".

    Comme on peut le voir dans ses propres déclarations, Maduro, de par ses limites de classe en tant que représentant d'un secteur de la grande bourgeoisie bureaucratique, n'évalue pas correctement la situation et hésite quant à ce qu'il a à faire ; croyant qu'il peut négocier alors qu'il s'agit d'agir avec détermination, alors qu'a sonné l'heure des armes, et que la situation ne laisse d'autre alternative que lutter ou capituler. 

    S'il capitule, il cède aux exigences du maître yankee qui l'a appelé à quitter le pouvoir et convoquer des élections pour que soit "légitimée" par une farce électorale sous contrôle impérialiste sa marionnette ou une autre du même acabit. S'il n'obtempère pas et choisit la lutte, Trump a déjà menacé d'employer la plus grande violence ; il se retrouvera alors obligé de défendre l'indépendance et la souveraineté du pays et ce faisant, qu'il le veuille ou non, de servir la révolution démocratique anti-impérialiste au Venezuela, qui commencera alors à se développer armée avec pour contradiction principale, dans cette première étape, la contradiction nation-impérialisme ; les deux autres [des masses populaires avec la grande propriété terrienne et le capitalisme bureaucratique-comprador, NDLR] étant pour le moment secondaires.

    Au prolétariat vénézuélien et à la fraction la plus avancée en son sein, les maoïstes, il appartient désormais de se fondre dans le peuple des ouvriers et des paysans, des petits bourgeois, des bourgeois nationaux patriotes et de tous ceux qui sont décidés à faire face à l'agresseur impérialiste et à ses laquais, à l'exclusion d'une poignée de traîtres ; et de participer activement à l'armement général du peuple à la campagne comme à la ville pour le préparer à une vaste guerre de résistance comme lutte armée, s'efforçant d'en prendre la direction et dans le feu de l'action militaire, de reconstruire le Parti communiste pour transformer cette lutte armée de résistance en Guerre populaire de libération nationale.

    Il leur appartient d'unir tous ceux qui ne veulent pas être les esclaves des États-Unis, tous ceux qui veulent défendre l'indépendance, la souveraineté et la dignité nationale du pays, tous ceux qui refusent de se soumettre aux intimidations, à l'ingérence, au contrôle et à l'agression des impérialistes yankees. Il leur faut s'unir à tous ceux-là et les mobiliser en s'opposant aux appels à la conciliation, à la paix ou à privilégier les négociations plutôt que d'agir résolument pour écraser l'agression impérialiste qui a pris pour le moment la forme du coup d'État.

    Les forces patriotiques doivent appliquer le centralisme démocratique et défendre les conditions de vie du peuple ; tandis que les maoïstes comme représentants du prolétariat et de son avant-garde ont pour tâche de critiquer toutes les expressions de capitulationnisme parmi les représentants des autres classes et tous ceux qui montrent peu de décision dans l'accomplissement des devoirs qui sont les leurs.

    L'intervention militaire de l'impérialisme US, qui a commencé sous forme de coup d'État accompagné de tout un déploiement et encerclement de forces pour pousser le gouvernement de Maduro à capituler et asservir la nation, ne s'arrêtera pas avant d'avoir atteint ses objectifs ; elle ira crescendo sur tous les plans jusqu'à les atteindre, et de ce fait suscite et suscitera encore une nouvelle gigantesque vague de résistance contre l'impérialisme parmi les peuples d'Amérique latine et du monde entier.  

    Toi, héroïque Peuple vénézuélien, sois assuré que tu n'es pas seul dans ta lutte !

    Tu peux compter sur l'appui de tous les peuples d'Amérique latine, d'Asie, d'Afrique et de toute la planète.

    La lutte des peuples du monde contre l'impérialisme yankee triomphera !

    #Venezuela - encore un texte péruvien (vraiment très proche, pour le coup, de notre vision des choses...)


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  • Encore une fois, notre position sur toutes ces "révolutions" latino-américaines (position de critique sans concession, mais aussi de défense inconditionnelle contre le coup de force impérialiste et fasciste) :

    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/les-etats-bolivariens-notre-position-a114096116

    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/retour-sur-la-situation-en-amerique-du-sud-a114193192

    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/discussion-sur-la-gauche-en-amerique-latine-et-la-bourgeoisie-bureaucr-a114096324

    Et sur les raisons du "pourrissement" des dernières années (concrètement, depuis la mort de Chávez et l'élection de Maduro) qui a conduit à la situation où nous sommes :

    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/analyse-d-un-militant-ml-sur-le-venezuela-a144777292

    Intéressant aussi, sur la situation d'un pays (autrefois) de la même "alliance" bolivarienne, et le contexte mondial d'offensive impérialiste :

    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/sur-la-situation-en-equateur-texte-du-fdlp-a148319626

    Encore une fois, c'est un peu comme la République bourgeoise espagnole des années 1930 ou les socedems allemands de Weimar : le destin des masses populaires repose en premier lieu sur la lutte contre le FASCISME ; car ne nous leurrons pas, c'est bien une ultra-droite à la Bolsonaro qui se cache derrière les sympathiques figures "centristes" voire "de centre-gauche" de l'opposition ; mais cela n'implique pas de se voiler la face sur tout ce que ces réformards ont commis pour en arriver là, à commencer par plus limiter les forces révolutionnaires que lutter réellement contre la droite (l'individu Chávez se situait peut-être un peu en dehors de ce constat, mais bien seul...).

    Bien que nous n’ayons aucune forme d’idée de ce qu’il peut se passer à présent, l’on pourrait se prendre à "rêver", ou disons plutôt : le "scénario" idéal du point de vue révolutionnaire qui est le nôtre, serait que les forces populaires organisées et ARMÉES depuis longtemps, du temps et à l’initiative de Chávez surtout (Milice bolivarienne etc.), assument la DÉFENSE PATRIOTIQUE du pays et ce faisant débordent la "boli-bourgeoisie", l’oligarchie maduriste qui selon toute vraisemblance cherche déjà comment (en sacrifiant le petit chauffeur de bus qui est son homme de paille) sauver au maximum ses positions de pouvoir et ses canaux bureaucratiques d’accumulation sous un nouveau régime de droite.

    Pour aboutir, en cas de succès, à quelque chose de ressemblant à véritable Pouvoir du Peuple en Armes ; dont un éventuel régime Maduro résiduel ne serait plus qu’un appendice "sauvé des eaux" ; rétablissant, renforçant et GÉNÉRALISANT le système de Communes lancé (à titre "expérimental") par Chávez peu avant sa mort, ce qui liquiderait totalement les problèmes d’approvisionnement alimentaire et de première nécessité qui caractérisent la "crise" vénézuélienne depuis des années ; etc. etc.

    L’on peut se prendre à rêver ; et il est bien évident qu’une telle perspective devrait avoir le soutien internationaliste sans faille de quiconque veut se prétendre révolutionnaire autour du monde.

    #Venezuela - deux présidents ; vers la guerre civile, voire l'intervention impérialiste ?

    À lire aussi (article de septembre plus que jamais d'actualité) :

    MPP (CR) : SOUTIEN AU PEUPLE VÉNÉZUÉLIEN CONTRE LES PLANS D'INTERVENTION MILITAIRE DE L’IMPÉRIALISME YANKEE


    [Mouvement Populaire Pérou - Comité de Réorganisation]

    http://www.demvolkedienen.org/index.php/en/lat-amerika/2660-mpp-cr-support-the-people-of-venezuela-against-the-military-intervention-plans-of-yankee-imperialism-solely-or-jointly

    CONTRE LA CI-NOMMÉE "NOUVELLE STRUCTURE DE DÉFENSE" DE L’IMPÉRIALISME US ET SES PLANS DE FORCE MILITAIRE CONJOINTE, SOUS COMMANDEMENT YANKEE, DE TOUTES LES ARMÉES DES ÉTATS LAQUAIS DU CONTINENT.

    Dans deux articles publiés dans le New York Times le 8 septembre 2018, sous les titres de "L'administration Trump discute des plans de coup d'État avec des officiers vénézuéliens dissidents" et "Le Venezuela accuse les États-Unis de préparer un coup contre Maduro", le quotidien faisait état des conversations tenues entre des fonctionnaires du gouvernement américain et des officiers militaires de ce pays, qui planifiaient un coup d'État contre Nicolas Maduro.

    Les raisons mises en avant par ces hauts fonctionnaires du gouvernement impérialiste US, c'est à dire le gouvernement Trump, sont toujours les mêmes à travers lesquelles ils déploient depuis des années leurs interventions dans tous les domaines des affaires internes du Venezuela, à savoir leur "préoccupation pour la situation de la démocratie", la "torture d'opposants au régime", les "centaines d'arrestations et de prisonniers politiques", les "milliers de civils blessés", les "trafics" etc. etc., ainsi que la "crise humanitaire" dans le pays et son extension aux autres pays de la région (problème des réfugiés).

    Tout ceci n'est bien sûr que prétextes éhontés de la part des hauts représentants de l'impérialisme US, superpuissance hégémonique unique et grand gendarme contre-révolutionnaire du monde qui agit dans son "pré carré" d'Amérique latine, aux côtés des gouvernements réactionnaires locaux, pour écraser les luttes du prolétariat et des peuples travailleurs des nations opprimées du continent ; afin de les maintenir dans leur situation semi-féodale et semi-coloniale, où un capitalisme bureaucratique [en gros, en jargon MLM : un appareil d’État clanico-mafieux au service de la pénétration du Capital impérialiste et des "modernisations" qu'il nécessite, éventuellement - fréquemment à une époque - par le biais d'un certain dirigisme d’État, de "nationalisations" comme celle du pétrole - PDVSA - au Venezuela en 1976, etc.] s'est développé au service de l'impérialisme (principalement yankee, le principal impérialisme opprimant nos peuples).

    Et ce par tous les moyens possibles, par le feu et le sang, impulsant des gouvernements "démocratiques" ou fascistes selon sa convenance, au travers de coups d’État ou, lorsque ce n'est pas possible, des interventions directes ; comme les 100 dernières années de l'histoire de l'Amérique latine en témoignent.

    L'impérialisme US, superpuissance hégémonique unique et ennemi principal de tous les peuples de la planète, est en train d'étendre et d'approfondir sa domination sur les nations opprimées de notre continent, dans tous les domaines économique, politique, éducatif, militaire etc. Il a noué des accords qui lui permettent d'intervenir dans les affaires internes de tous nos pays dans cette perspective.

    Un exemple de cela, parmi d'autres, sont les accords passés au niveau de l'Organisation des États des Amériques (OEA) tels que la "Lettre démocratique", les rencontres et déclarations continentales de "lutte contre la corruption et le crime organisé", ou contre le "terrorisme", le "trafic de drogue" bien sûr, etc. ; tout ceci impulsant des modifications dans tous les systèmes juridiques de tous les pays du continent afin qu'ils adoptent un système pénal accusatoire avec prééminence du procureur ou de l'accusateur public dans les procès. Les impérialistes yankees dispensent pour cela des formations à des juges et procureurs de tous les pays, par le biais de l'Institut d’Études Juridiques du Département de la Justice de Porto Rico ; et fournissent aux forces de police spécialisées dans la lutte anti-corruption des équipements électroniques d'écoute, tout en plaçant ces brigades et les procureurs "anti-corruption" sous leur commandement direct. Ils peuvent ainsi, ensuite, utiliser ces écoutes et leur éventuelle diffusion publique par les monopoles médiatiques pour impulser des changements de hauts fonctionnaires, voire de gouvernements au profit d'autres servant mieux leurs intérêts.

    Par le biais de leur domination économique et financière sur tous les pays de la région, ils imposent également des sanctions ou autres limitations dans cet objectif. 

    Les instruments que sont le FMI, la Banque mondiale, l'IDB ou l'ECLAC leur permettent d'imposer leurs politiques économiques telles que les coupes dans les systèmes de protection sociale, les plans de lutte contre la pauvreté etc. ; ainsi par exemple la ci-nommée "aide conditionnelle" qui permet à l'impérialisme de renforcer son exploitation des ressources naturelles et du prolétariat, la dépossession des terres communautaires ou encore de répandre le consumérisme et la vie à crédit bancaire hypothécaire pour les plus pauvres.

    Ils imposent leurs plans de privatisation de l'enseignement à tous les niveaux et mettent en place des "plans de scolarité" qui justifient la suppression de toute éducation publique et gratuite, au profit des grands monopoles qui ont leurs tentacules dans le business éducatif aux États-Unis comme en Amérique latine, ainsi que du capitalisme bureaucratique à leur service.

    Pour autant, tout ce système par lequel ils tissent la toile de leur domination sur nos pays n'est pas suffisant ; pas même le Pacte de Défense et d'Assistance Mutuelle dont tous les pays d'Amérique latine font partie depuis l'après-Seconde Guerre mondiale. Les manœuvres conjointes avec l'US Army, et autres ; tout cela n'est pas suffisant.

    C'est pourquoi, depuis le début des années 1990 les impérialistes yankees essayent de mettre en place tout un "Nouveau Système de Défense de l'Hémisphère Occidental", partagé entre un Northern et un Southern Command ("commandements" Nord et Sud) et destiné à regrouper et  placer sous commandement militaire US toutes les forces armée du continent depuis le Mexique jusqu'à la Patagonie. Une partie de ce plan consistait et consiste encore à déployer leurs troupes sur terre comme sur mer à travers tout un réseau de bases militaires.

    Au Nord, les choses ont déjà bien avancé en plaçant les Forces armées mexicaines sous le Northern Command ; et au Sud elles avancent en déployant des bases militaires tout en incorporant les Forces armées de Colombie à l'OTAN et en organisation des Séminaires du Southern Command, auxquels participent des représentants des forces armées de différents pays du continent et qui se sont tenus l'an dernier à Lima et prochainement cette année à Buenos Aires.

    Un précédent, que nous avons déjà eu l'occasion de dénoncer en son temps, a bien sûr été la force d'intervention conjointe en Haïti.

    Le premier des deux articles du New York Times dont nous avons parlé, indique ce qui suit :

    “Dans son communiqué, la Maison Blanche a qualifié la situation au Venezuela de ‘menace pour la sécurité régionale et la démocratie’ et affirmé que l'administration Trump continuera à renforcer une coalition de partenaires américains, européens et asiatiques pour faire pression sur le régime de Maduro et restaurer la démocratie au Venezuela.”

    C'est encore plus clair dans le second article du quotidien :

    “’Si vous n'aimez pas l'idée que les États-Unis parlent aux militaires vénézuéliens (en rupture de ban), que proposez-vous de faire ?’, a déclaré Richard N. Haas, ancien haut dirigeant du Département d’État sous George W. Bush et désormais à la tête du Conseil aux Affaires Étrangères. Il a ajouté que, bien que n'étant pas partisan du coup d’État, la région devrait considérer l'idée d'une ‘coalition des bonnes volontés’, une alliance entre voisins du Venezuela en vue d'une possible intervention militaire, similaire à l'invasion américaine de l'Irak.”

    Il apparaît très clairement que la situation actuelle au Venezuela, avec l'échec du régime de Nicolas Maduro, représentant de la fraction bureaucratique de la grande bourgeoisie [en jargon MLM : l'oligarchie "de gauche", militaire ou civile, de tendance étatiste-dirigiste-nationalisatrice, éventuellement rejointe par des éléments de la bourgeoisie nationale - et nationaliste - à travers des "révolutions" comme au Venezuela - la "boli-bourgeoisie" ; notion plutôt bien expliquée ici par exemple], sert de prétexte à l'impérialisme US pour avancer ses plans d'intervention militaire, solitaire ou conjointe, visant à s'assurer le contrôle des ressources pétrolières et à renverser Maduro pour le remplacer par un réactionnaire plus loyal envers ses intérêts.

    Mais ceci n'est pas tout : ce "Nouveau Système de Défense de l'Hémisphère Occidental" et le déploiement militaire de l'impérialisme yankee visent aussi à défendre sa position de superpuissance hégémonique unique au niveau mondial, dont l'Amérique latine, en tant que son "pré carré", est la base stratégique vitale. Il pointe donc aussi, en tant que grand gendarme planétaire, ses armes en direction du développement de la révolution démocratique anti-impérialiste sur notre continent. Dans certaines situations, son action de gendarme vise directement à écraser une Guerre populaire en cours ; tandis que dans d'autres elle s'exerce à titre préventif, au travers par exemple d'un coup d’État directement piloté par lui pour étouffer la révolution dans l’œuf, comme au Brésil.

    L'impérialisme US cherche à anéantir la Guerre populaire au Pérou, conduite depuis 1980 par le PCP sous la direction du Président Gonzalo et qui n'a jamais réellement cessé. Il prend partout pour cible les masses du peuple qui se lèvent, comme au Brésil où le Parti communiste "Fraction Rouge" avance dans la reconstruction du Parti et du mouvement communiste, la concrétisation d'une avant-garde pour le prolétariat de ce pays, un processus qui se développe aussi en Équateur, au Chili, au Mexique, en Colombie et dans d'autres pays. Un processus de constitution ou de reconstitution du Parti communiste, qui doit également être assumé par les maoïstes au Venezuela.

    C'est aujourd'hui une grande opportunité de reconstituer le Parti communiste qui se présente au prolétariat vénézuélien ; une opportunité car une nécessité vitale, que le prolétariat de ce pays représenté par son avant-garde doit empoigner sans attendre pour mener la résistance nationale armée contre l'invasion militaire impérialiste si elle a lieu ; mais quelle que soit la situation, les maoïstes révolutionnaires au Venezuela doivent se placer à la tête de la lutte des masses et diriger celle-ci contre l'impérialisme, la semi-féodalité [la grande propriété terrienne exploiteuse] et le capitalisme bureaucratique, et dans le feu de ceci constituer ou reconstituer leur Parti, pour transformer la résistance nationale armée en Guerre populaire en cas d'invasion militaire ou si celle-ci n'a pas lieu, débuter dans tous les cas une Guerre populaire pour une véritable révolution démocratique.

    D'autre part nous ne devons pas négliger non plus le fait que l'impérialisme US traverse une sérieuse crise, expression de son lent effondrement et effacement international ; raison pour laquelle il est également très clair qu'il tente de tirer profit de la situation au Venezuela pour rétablir l'ordre à l'intérieur de ses frontières tout en gagnant des positions à l'extérieur ; et donc, attise le conflit. La "collusion-et-lutte" entre Washington, superpuissance hégémonique unique (le "gros chien"), et la Russie superpuissance nucléaire (le "chien maigre"), ainsi que d'autres "simples" puissances encore, se tient elle aussi en toile de fond de la situation ; la collusion apparaissant toujours comme principale, mais la lutte, sous-jacente, s'exprimant aussi.

    Le slogan de soutien au Peuple vénézuélien est un slogan juste et nous devons le porter haut et le faire entendre. Nous n'avons jamais été des soutiens de Maduro [peut-être néanmoins que ce nouveau MPP "Réorganisation", en rupture avec l'ancien qui s'était révélé - de mémoire - infiltré par des agents provocateurs, mesure ici et prend un peu ses distances avec la quantité de conneries déversées à une époque sur ce sujet des expériences "bolivariennes"...], mais il est attaqué et la politique de l'impérialisme yankee est d'intervenir avec arrogance dans les affaires internes du Venezuela et de le menacer d'une invasion militaire ; une invasion en forme d'"intervention conjointe" continentale. Le Venezuela est une nation opprimée face à des plans impérialistes d'agression ; ce que les États-Unis tentent de faire est de le soumettre ainsi que son peuple à une occupation. L'impérialisme US agit en gendarme du monde et détruit les peuples ; il doit être clairement désigné comme l'ennemi principal des peuples de la planète car c'est ce qu'il est.

    Il est juste et nécessaire de soutenir le Peuple vénézuélien et nous devons mobiliser les masses sous le slogan "Yankees dehors !". Nous devons mener toutes les actions possibles en soutien à lui et contre les plans impérialistes.

    Yankees, hors du Venezuela et d'Amérique latine !! Soutien au Peuple vénézuélien !

    Comme disait le Président Gonzalo au sujet de l'Irak : beaux sont les mots du prolétariat et des peuples.

    Avec tout leur puissant et sophistiqué matériel de guerre, les impérialistes US n'ont jamais rencontré que l'échec depuis leur victoire en 1945. Ils sont aujourd'hui d'ores et déjà embourbés au Grand Moyen Orient ; ce qui est l'occasion pour nous de rappeler ce que nous a enseigné le Président Gonzalo : les armes ne sont pas le principal ; le principal est l'idéologie qui "arme" les armes, comme nous l'a déjà enseigné Lénine dans les pas de Marx.


    Yankees dehors !

    Yankees, hors du Venezuela et de l’Amérique latine !

    Soutien au Peuple vénézuélien !

    ****************************************************************************************************

    PC maoïste (globalement d'accord aussi) :

    http://www.pcmaoiste.org/communique/a-bas-les-plans-dintervention-de-limperialisme-americain-au-venezuela/

    Le 23 janvier 2019 au Venezuela, le président de l’Assemblée Nationale, Juan Guaido, s’est autoproclamé « président de la République » par intérim, entrant donc en conflit ouvert avec le gouvernement en place de Nicolas Maduro. L’Assemblée Nationale, élue en 2015, est la seule institution tenue par l’opposition, et Maduro l’avait parasitée en 2017 en créant l’Assemblée Nationale Constituante, fidèle à son gouvernement.

    Dans les heures qui ont suivi la proclamation de Guaido, les États-Unis, le Canada ainsi que de nombreuses semi-colonies US en Amérique du Sud (Pérou, Brésil, Colombie…), l’ont reconnu immédiatement comme président. Ils ont donc démasqué rapidement l’allégeance du coup d’État envers l’impérialisme américain.

    Cette tentative coup d’État intervient seulement quelques semaines après la réunion de janvier du « Groupe de Lima », une organisation inter-gouvernementale américaine réunissant de nombreux pays comme le Pérou, le Brésil, l’Argentine, le Canada, la Colombie, le Costa Rica, le Chili, le Guatemala, le Guyana, le Honduras, le Panama et le Paraguay. Ce groupe, soutenu par les impérialistes américains, canadiens et d’Europe, avait décidé dés le 4 janvier de ne pas reconnaître le gouvernement de Maduro. Il n’est pas étonnant qu’ils aient aussi suivi le soutien à Juan Guaido immédiatement après les annonces américaines.

    L’impérialisme français, à travers l’État français dirigé par Emmanuel Macron, s’est lui aussi prononcé en faveur du coup d’Etat. Tout comme les impérialistes allemands et britanniques, Macron s’est déclaré prêt à reconnaître Juan Guaido si des élections ne sont pas annoncées au Venezuela dans la semaine à venir. Le Venezuela a rejeté cet ultimatum à l’ONU.

    Cette unanimité dans le bloc de soutien au coup d’État dénote une chose : l’impérialisme américain, ses alliés impérialistes et leurs chiens de garde dans les pays opprimés, souhaitent faire aller ce coup d’État jusqu’au bout. Dans le communiqué officiel de Trump sur la reconnaissance de Guaido comme président, le dirigeant de l’impérialisme américain déclare qu’il « utilisera tout le poids du pouvoir économique et diplomatique des États-Unis » (Maison Blanche) afin que Guaido triomphe. Il a également averti directement le gouvernement de Maduro pour les « menaces qu’il porte à la sécurité des vénézuéliens » (Maison Blanche). Le gouvernement de Maduro, qui conserve pour le moment l’armée de son côté, a immédiatement dénoncé l’attitude des américains et rompu ses relations diplomatiques avec eux.

    Le Venezuela constitue aujourd’hui un maillon particulièrement tendu de la chaîne impérialiste. La situation de crise qui y dure depuis 2010 est liée à sa place de lutte inter-impérialiste intense. En effet, depuis la « révolution bolivarienne » de la fin des années 90, la montée au pouvoir de Chávez a constitué une opposition, au moins en discours, aux impérialistes américains. Pour eux, le Venezuela est depuis longtemps une semi-colonie de valeur grâce à ses exports pétroliers massifs, et son sous-sol première réserve mondiale. Dès 2002, les États-Unis avaient déjà soutenu une tentative de coup d’État, afin de conserver leur emprise sur le pays.

    Seulement, la nature de classe de l’État vénézuélien, un État des rentiers compradores, n’a pas été transformée par la prise de pouvoir « bolivarienne ». 20 ans après la montée de Chávez à la présidence, cette prétendue « révolution » a montré l’échec de la bourgeoisie à faire quoi que ce soit d’autre qu’à se transformer elle-même en bourgeoisie compradore une fois qu’elle prend le contrôle d’un État de ce type. Cette dynamique des forces de classes au Venezuela s’est accentuée sous la direction de Maduro, depuis 2013. La chute des cours du pétrole a brusquement mis fin aux redistributions de la rente obtenues par les exportations, et a révélé la faillite de l’État vénézuélien qui ne faisait qu’administrer du capital bureaucratique sans entamer de transition socialiste. C’est un nouvel exemple que seule une direction prolétarienne de la révolution peut assurer la transition socialiste de l’économie.

    Depuis les quatre dernières années, la pression des impérialistes américains et alliés sur le régime s’est accentuée. Le gouvernement de Maduro s’était tourné vers d’autres impérialismes, accentuant la contradiction inter-impérialiste dans l’arrière-cour des USA qu’est l’Amérique du Sud. Tout d’abord avec la Russie, sous la forme d’essais militaires russes conjoints avec l’armée vénézuélienne ou de commerce d’armes entre Moscou et Caracas. Cette coopération directe est la face émergée de l’iceberg, la plus visible. Mais la pénétration impérialiste est surtout venue de la Chine. En 2018, les exports pétroliers du Venezuela (98 % des exports totaux du pays selon l’OPEC [Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole]) étaient retombés à leur niveau de 1988 pour les exports vers les États-Unis. Dans les quatre dernières années, plusieurs prêts de « développement » à hauteur de plusieurs milliards de dollars ont été signés par le gouvernement de Maduro et la Chine avec comme ligne de mire l’industrie pétrolière. Les impérialistes chinois ont également pénétré le marché vénézuélien à l’aide d’accords de coentreprise comme Sinovensa, cédée a 49 % par Maduro à la Chine en septembre dernier, ou la Banque de Développement de Chine (CDB), devenue partenaire majeure des dirigeants vénézuéliens.

    Le coup d’État de Guaido intervient quelques semaines seulement après l’annonce par Maduro d’un investissement chinois historique dans le pétrole vénézuélien qui ferait monter le nombre de barils exportés vers la Chine à 1 million par jour. Le Venezuela envoyait déjà dés octobre près de la moitié de sa production journalière vers la Chine, un changement total lorsque l’on sait qu’il y a 20 ans, le pays était le premier fournisseur de pétrole aux États-Unis. En octobre, Maduro a annoncé être prêt à tenir ses engagements avec la Chine « à tout prix » (Reuters). Ainsi, il n’est pas surprenant que la Russie et la Chine se soit immédiatement portées garantes de l’intégrité du gouvernement de Maduro. Cette situation nous donne un exemple clair de l’enjeu qu’est le Venezuela pour les conflits inter-impérialistes.

    Tout cela confirme les plans de l’impérialisme américain d’intervenir dans la situation au Venezuela. Au-delà de l’ingérence et de la pression diplomatique, le passage à un conflit ouvert en cas de maintien de Maduro au pouvoir ouvre la porte à une agression de l’impérialisme américain. Face à cette menace, la contradiction principale est entre les impérialistes qui attaquent et les masses populaires qui se défendent. Nous devons par conséquent appuyer tous les efforts à l’émergence d’un quartier général prolétarien indépendant au Venezuela, capable de mener la lutte contre l’impérialisme jusqu’au bout, en commençant par repousser les yankee hors du pays avec toutes les forces qui s’opposent à l’agression américaine.

    En ce sens, le slogan « À bas les plans d’intervention impérialiste américaine ! Victoire au peuple du Venezuela ! » est juste, car il part de la situation actuelle où l’opposition à l’impérialisme américain est devenue principale dans le creuset du coup d’État. Combattre et dénoncer les plans d’agression américaine et tous ceux qui la soutiennent est notre devoir n°1 aujourd’hui dans notre soutien aux masses populaires du Venezuela.

    À bas les plans d’intervention impérialiste américaine !

    Victoire au peuple du Venezuela !


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  • Tolosa : 27 février, soirée de soutien à la Révolution kurde et d'hommage à Ivana Hoffmann


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  • ... avec une LONGUE, PROFONDE ET INTÉRESSANTE ANALYSE de la situation actuelle dans le pays même et au Moyen Orient en général.

    À lire absolument (cliquer sur l'image) :


    Déclaration du Parti communiste (maoïste) d'Afghanistan sur le 50e anniversaire de la fondation du mouvement communiste en Afghanistan


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  • La seule position correcte possible suite aux événements du 13 Novembre (position trotskyste certes, mais franchement peu importe : celle-ci vaut dans tous les cas mieux que tous les non seulement libertaires, mais aussi "marxistes-léninistes" et même "maoïstes" qui se sont joyeusement fourvoyés dans l'engagement "antifasciste internationaliste" contre le "fascisme de Daesh" - et bien sûr "Erdogaaaan" - aux côtés de l'imposture "sioniste 2.0" de "Rojava", quitte à en être revenus depuis et critiquer désormais cette expérience politique, mais sans l'ombre d'une autocritique pour leurs années de soutien échevelé – précisons que ces lignes sont une mise à jour rectificative de 2017, en 2015 et 2016 nous étions nous aussi largement tombés dans le panneau) :

    via Adrien Nicolas 

    "... avec l'État, jamais."still not loving imperialism

    https://socialistworker.co.uk/art/41713/Our+job+is+to+defeat+imperialism,+not+Isis

    Notre rôle est de vaincre l'impérialisme, pas l'EIIL.

    La chose la plus stupide dite à propos des attentats de Paris est venue du président français François Hollande, quand il les a dénoncés comme un "acte de guerre". Bien sûr que ce sont des actes de guerre, mais cette guerre n'a pas commencé vendredi dernier.Cette guerre a commencé au moins avec la Guerre du Golfe de 1990-91, la première du présent cycle d'interventions impérialistes au Moyen-Orient.

    Cela ne fait pas des fusillades et des bombes à Paris un acte légitime de lutte anti-impérialiste. Tuer de façon aveugle les civils est condamnable, que cela soit le fait de l'EIIL et de ses sympathisants, ou des USA et de leurs alliés.

    Mais ce serait une erreur de croire qu'il s'agit d'un conflit symétrique entre deux maux équivalents, comme le croient beaucoup à gauche.

    L'EIIL est un mouvement réactionnaire et contre-révolutionnaire. Mais c'est le produit de la destruction de l'Irak suite à l'invasion et à l'occupation à partir de 2003, et de la défaite des Printemps Arabes.

    La responsabilité en incombe aux pouvoirs impérialistes occidentaux et à leurs régimes clients.

    [...]

    Après leurs défaites en Irak et en Afghanistan, ni les USA ni la Russie ne veulent déployer des troupes aux sols à grande échelle. Alors, il se contentent de balancer des bombes et des missiles sur la Syrie. L'inefficacité de ces bombardements est apparue de façon éclatante le jour des attentats à Paris. David Cameron a en effet tenu une conférence de presse exceptionnelle devant le 10 Downing Street, pour se vanter du rôle de l'armée britannique dans l'assassinat par drone de Mohammed Emwazi ("Jihadi John"). Quelques heures plus tard, nous avons eu la preuve concrète que de tels "actes d'auto-défense" ne protègent en rien les civils occidentaux.

    L'EIIL a mis sur pied une formidable machine de guerre basée sur un mélange de pillage et de zèle idéologique. Il canalise d'une façon déformée la colère et la haine provoquées par les interventions militaires occidentales.

    Lydia Wilson du magazine The Nation a interviewé des combattants capturés de l'EIIL à Kirkuk, en Irak. Elle les décrit comme des "enfants de l'occupation" : "Ils ne sont pas motivés par l'idée d'un Califat sans frontières ; en fait, l'EIIL est le premier groupe depuis la destruction d'Al Qaeda à offrir à ces jeunes hommes humiliés et enragés un moyen de défendre leur dignité, leurs familles, leurs tribus."

    Seule une résurgence des Révolutions arabes peut générer la force sociale capable de prendre le pas sur l'EIIL ; avant tout en offrant de meilleures perspectives pour résister à la domination impérialiste et renverser les classes dirigeantes locales.

    Cameron en a fait la démonstration quand il accueilli en grande pompe le général Abdel Fattah el-Sisi, boucher de la Révolution égyptienne.

    Jurer de répondre aux attentats de Paris par une "guerre sans pitié" comme Hollande l'a fait, signifie seulement que le cycle vicieux des interventions et des atrocités va continuer, avec une escalade dans le nombre de mort et les souffrances au Moyen Orient comme dans les centres impérialistes.

    Ici, en Occident, nous ne pouvons "vaincre l'EIIL". Mais nous pouvons contribuer à briser ce cycle infernal en construisant des mouvements de masses qui mettront fin aux agissements impérialistes de nos dirigeants.


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  • "L'heure de la Libération palestinienne est venue, comme est venue celle de notre propre libération aux États-Unis d'Amérique."

    Tel est en résumé le propos d'une initiative lancée par plus de 1.000 activistes new afrikans (afro-américains) après que les expressions de solidarité mutuelles et même les voyages dans un sens comme dans l'autre se soient multipliés depuis un an, dans un contexte où la violence criminelle sioniste s'abat toujours plus fort sur le Peuple palestinien (2.200 mort-e-s à Gaza l'été dernier, famille palestinienne brûlée vive par des colons fin juillet en Cisjordanie) et où la résistance des Noirs grandit au cœur de l’État impérialiste US face à la multiplication des crimes policiers - en particulier avec le cas de la ville de Ferguson (Missouri), mais depuis lors ce sont plus de 1.000 personnes qui auraient été tuées à leur tour (selon un Figaro peu suspect de "gauchisme" et d'"anti-américanisme primaire").

    On compte parmi les signataires des personnalités éminentes de la Libération new afrikan telles qu'Angela Davis ou Cornell West, Dream Hampton ou Emory Douglas (ancien ministre de la culture des Black Panthers, célèbre pour ses œuvres graphiques), les prisonniers politiques Mumia Abu-Jamal, Sundiata Acoli et Kevin "Rashid" Johnson, les rappeurs Talib Kweli, Boots Riley et Jasiri X, la co-fondatrice de Black Lives Matters Patrisse Cullors, mais aussi quelques 38 organisations comme The Dream Defenders, Hands Up United, Institute of the Black World 21st Century, Malcolm X Grassroots Movement ou encore l'Organization for Black Struggle. La déclaration établit ainsi un pont entre la génération actuelle des militants de la cause noire et ceux qui ont participé aux mouvements des années 1960-70.

    Mettant en exergue la solidarité des Palestiniens avec Ferguson, ils soulignent les échanges de délégations (Palestiniens qui se sont rendus dans le Michigan en novembre dernier et représentants de groupes tels que Dream Defenders, Black Lives Matter - Ferguson etc. qui sont allés en Palestine) et réaffirment leur "indignation, dégoût et solidarité face aux massacres de Gaza, au blocus, à la persécution de tous les Palestiniens par Israël sur l’ensemble des territoires occupés, et à leur exil forcé en Jordanie, Liban et Syrie".

    Ils soulignent également "les similitudes, même si les situations sont différentes, entre la politique d’emprisonnement massif des Noirs américains et celle des Palestiniens par l’État d’apartheid israélien" : pour le coorganisateur Khoury Petersen-Smith, "la fondation de l’État d’Israël s’est faite par le nettoyage ethnique de la Palestine et depuis, chaque jour a été porteur d’oppression et de violence envers la population palestinienne aussi bien à l’intérieur des frontières reconnues d’Israël qu’à l’extérieur" (...) "quoiqu’il y ait des différences entre Israël et les USA, nous voyons un parallèle avec un pays qui s’est fondé sur l’esclavage des Noirs et où le racisme contre les Noirs reste au cœur de la société US des siècles plus tard".

    "Les uns comme les autres, nous sommes traités de terroristes et subissons le racisme et la violence", ajoutent-ils en concluant que "l’oppression du Peuple palestinien ne serait pas possible sans le soutien constant et inconditionnel des gouvernements états-uniens, qui financent la violence d'Israël à coup de quelques 3 milliards de dollars chaque année".

    Ils appellent à participer massivement à la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) lancée par la société palestinienne, centrant notamment leur dénonciation sur l'entreprise de sécurité britannique G4S qui "nuit à des milliers de prisonniers politiques palestiniens détenus illégalement en Israël et à des centaines de jeunes noirs et latinos dans les prisons privatisées pour mineurs aux États-Unis", et insistent sur le "caractère central de la la lutte de libération du Peuple palestinien pour le reste du monde et de la société".

    http://indigenes-republique.fr/1-000-militants-de-la-cause-noire-universitaires-et-artistes-signent-une-declaration-de-soutien-a-la-liberte-et-a-legalite-pour-les-palestiniens/

    On peut lire le texte intégral en anglais ici : https://electronicintifada.net/content/palestinian-liberation-key-matter-our-time-say-black-leaders/14783 ou encore ici http://www.ebony.com/news-views/1000-black-activists-artists-and-scholars-demand-justice-for-palestine-403#axzz3jGQUbDph ; traduit en francais ici http://www.aurdip.org/declaration-de-solidarite-des-1485.html

    Lire aussi (en anglais) : http://www.salon.com/2015/08/18/black_activists_send_clear_message_to_palestinians_now_is_the_time

    Voilà qui change de nos "socialistes" (le terme désigne plutôt là-bas des révolutionnaires "bien rouges"...) qui organisent des "Tel Aviv sur Seine" à Paris... Cela dit les liberals US (véritables équivalents de nos socialos), y compris afro-descendants, sont largement dans la même veine !

    De Ferguson à Gaza : contre le racisme et l'apartheid, 1.000 militant-e-s de la Libération noire aux côtés du Peuple palestinien martyr
    De Ferguson à Gaza : contre le racisme et l'apartheid, 1.000 militant-e-s de la Libération noire aux côtés du Peuple palestinien martyr


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  • 20 juillet : Je t'énonce, FANONJe t’énonce

    FANON

    Tu rayes le fer

    Tu rayes le barreau des prisons

    Tu rayes le regard des bourreaux

    Guerrier-silex

    Vomi

    Par la gueule du serpent de la mangrove

    Aimé Césaire, « Par tous mots Guerrier-silex », 1976


    Il y a 90 ans, le 20 juillet 1925, naissait le grand révolutionnaire anti-impérialiste et internationaliste martiniquais Frantz Fanon.

    [Negronews]

    20 Juillet 1925. Frantz Fanon naît en Martinique, au sein d’une famille bourgeoise. L’enfant a la peau plus foncée que ses sept frères et sœurs et il en souffre. Car la société dans laquelle il grandit, depuis longtemps contaminée par une attitude d’assimilation de la culture européenne, considère que ce qui est clair, c’est ce qui est beau. Fanon tirera beaucoup d’amertume de cette époque et, sa vie durant, conservera une certaine rancune envers son île natale.

    Dès sa plus tendre enfance, sur les banc du lycée Victor-Schoelcher de Fort-de-France où il reçoit les enseignements du chantre de la négritude, Aimé Césaire, il perçoit tous les enjeux de l’édification d’une culture noire indépendante. Parti se battre avec l’armée française aux côtés des forces du Générale de Gaulle, il est profondément déçu par l’attitude raciste des militaires et publie ‘Peau noire, masques blancs’ en 1952, provoquant l’indignation du public français. Quittant Paris une fois terminées ses études de médecine, de philosophie et de psychologie, il gagne Blida-Joinville en Algérie où il développe ses méthodes – controversées – de sociothérapie en tant que chef d’un service de psychiatrie. Lorsque débute la Guerre d’Algérie, il prend parti pour la lutte nationaliste et fréquente les responsables du FLN. Expulsé du pays, il rejoint Tunis où il publie ‘L’An V de la révolution algérienne’ en 1959. Un an plus tard il est nommé ambassadeur du Gouvernement provisoire de la République algérienne au Ghana. Mais souffrant d’une leucémie, Frantz Fanon s’installe à Washington où il a le temps de terminer ‘Les Damnés de la terre’ qui deviendra un ouvrage incontournable de la l’appareil critique anti-colonialiste.

    Psychiatre et militant aux côtés du FLN algérien, Frantz Fanon a décrypté dès les années 1950 les effets de la colonisation. Son œuvre, cinquante ans après sa mort, se révèle d’une troublante actualité.


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