• ... c'est que les gaucho-impérialistes dont nous parlons, et dans lesquels certains réussissent curieusement le tour de force de se reconnaître alors qu'il n'est nullement question d'eux ou (en tout cas) de leurs organisations, n'en ont rien à foutre des Kurdes, quand bien même ils diraient ne pas les soutenir depuis 3 ou 4 ans comme les nanars, mais depuis la naissance en eux d'une conscience politique. 

    Ils les soutiennent peut-être, oui, depuis 15 ou 20 ans qu'est née en eux cette soi-disante "conscience politique"... Mais toujours et dans tous les cas comme "bons basanés", comme projection fantasmée d'un "bon Orient" "séculier" et "progressiste" par opposition aux immondes bougnoules à longues barbes et niqab, vociférant leur haine de l'universalisme impérial (et défendus par des "relativistes"). 

    RIEN À FOUTRE si demain Rojava n'est à nouveau plus qu'une province syrienne, avec des panneaux de signalisation bilingues en remerciement parce que quand même Assad est un mec à qui on a appris à dire merci. Tout ce qui comptera c'est que les sales bicots barbus éructants et leur pote le néo-sultan d'Ankara se soient faits éclater la gueule, car c'est la seule perspective politique d'intérêt (pour eux) que les Kurdes incarnent dans le "soutien" opportuniste qu'ils leur apportent. Certainement pas la libération nationale comme principe révolutionnaire communiste.

    Voilà la vérité. Exactement comme leur pseudo (et récent) "soutien" à nos Peuples niés d'Hexagone et leurs luttes : "soutien" pour "affaiblir l'État bourgeois français"... et pouvoir (dans leurs rêves hein, mais bon) installer le leur à sa place, "rouge" mais tout aussi centralisateur et qui nous niera kif-kif bourricot. Et pour les colonies d'outre-mer, sans doute une "indépendance" façon satellites de l'URSS de Brejnev. LOL !

    Voilà, en espérant que ce soit enfin clair ; maintenant ceux qui veulent continuer à se sentir visés c'est leur problème... et ça veut dire ce que ça veut dire.

     


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  • ... c'est une victime par ricochet du "philosémitisme" hypocrite d’État qu'incarne Valls parmi d'autres, Valls ce néo-radical-socialiste, radical-socialiste comme Bousquet et Papon.

    Qu'il la ferme donc. 

    À bon entendeur, salut.

    Une victime d'antisémitisme aujourd'hui...


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  • La situation actuelle en Catalogne est donc, après les élections de décembre, à L'INVESTITURE par le Parlement élu du nouveau Président de la Généralité.

    Et le verdict des urnes, est qu'en toute logique ce président devrait être Carles Puigdemont, reconduit dans ses fonctions.

    Mais comme nous le savons, celui-ci est depuis octobre exilé à Bruxelles, sous le coup d'une menace d'arrestation immédiate s'il remet les pieds dans l'État espagnol.

    Le nouveau stratagème des néo-franquistes du PP au pouvoir à Madrid (et de leurs amis du P's''o'E et de Ciudadanos), est donc de dire qu'un homme absent du territoire et fuyant la justice ne saurait être investi de la sorte.

    Ce n'est pas que nous, ni quiconque d'anticapitaliste et révolutionnaire ait particulièrement de sympathie pour ce libéral de centre-droit, mais il faut bien comprendre la force symbolique que revêt là-bas le fait de le réinstaller dans ses fonctions, pour effacer et proclamer nul et non avenu le coup de force fasciste de la suspension des institutions autonomes catalanes (le 21 octobre) en vertu de l'article 155 de la Constitution posthume de Franco.

    Parallèlement, et illustrant peut-être par là les limites historiques et de classe du mouvement tel que conçu jusqu'à présent, la Gauche républicaine (ERC), l'autre grande formation indépendantiste bourgeoise avec celle de Puigdemont (JxCat), se tient en embuscade, tentant de profiter de la situation pour imposer une autre candidature issue de ses rangs, et ajoutant donc son obstruction à celle de Madrid pour plonger les choses dans un imbroglio politicien pathétique, indigne de la hauteur historique des évènements.

    La décision du président du Parlement, Roger Torrent (ERC), d'ajourner le vote d'investiture a soulevé les vives protestations tant de JxCat que de la CUP (gauche anticapitaliste).

    lemonde.fr/europe/article/2018/01/30/report-de-l-investiture-du-president-catalan-quelle-strategie-pour-les-independantistes_5249425_3214.html

    leparisien.fr/international/catalogne-le-report-de-l-investiture-de-puigdemont-divise-les-independantistes-30-01-2018-7531458.php

    Mais surtout, c'est dans les alentours du Parlement que s'est déroulé un évènement qui pourrait bien marquer une rupture de portée historique :

    https://www.elindependiente.com/politica/2018/01/30/los-cdr-superan-a-la-anc-y-omnium-y-dejan-en-evidencia-a-los-mossos/

    Les CDR débordent l'ANC et Òmnium au nez et à la barbe des Mossos

    Les CDR (Comités de Défense de la République) ont pris ce mardi le contrôle de la mobilisation indépendantiste convoquée initialement pour saluer l'investiture de Carles Puigdemont, et qui s'est convertie après la suspension de celle-ci en une manifestation de rejet de ce report ordonné par le président du Parlement, le républicain Roger Torrent. Les CDR ont dirigé l'assaut sur le Parc de la Citadelle, qui entoure le Parlement, et tenté de franchir les barrières qui protégeaient l'édifice, tandis que l'ANC et Òmnium appelaient à la dispersion du rassemblement.

    Les deux grandes formations souverainistes étaient à l'initiative de la manifestation sur la Promenade Lluís Companys, qui s'est dispersée après leurs appels au calme, mais elles se sont vues débordées par l'assaut sur le Parlement lancé par les CDR. L'ANC avait appelé à éviter des “affrontements stériles” dont on “saurait à qui ils profitent”, et Òmnium clamait sur Twitter son “caractère pacifique”. Des appels qui n'ont servi qu'à soulever l'indignation des indépendantistes les plus radicaux, annonçant leur intention de quitter ces organisations pour rejoindre les CDR. “Quelle honte, l'ANC”, ou “cela fait des mois que vous n'êtes pas à la hauteur de la situation”, ont été les réponses les plus entendues dans le courant de l'après-midi.

    (...)

    Défendre la République

    Les éléments les plus radicaux de la base indépendantiste ne comprennent pas cette posture légaliste des deux organisations. Ce sont les mêmes qui, en octobre dernier, se déclaraient prêts à "défendre la République" et qui n'ont toujours pas pardonné à leurs leaders de ne pas les avoir dirigés en ce sens le 27 octobre, lorsque tout juste après avoir proclamé l'indépendance au Parlement, le Govern de Carles Puigdemont est rentré dans ses chaumières et n'a même pas fait abaisser le drapeau espagnol du Palais de la Généralité, sous le regarde stupéfait des centaines d'indépendantistes rassemblés sur la Place Sant Jaume.

    Avec ces précédents, les CDR ont choisi aujourd'hui d'ignorer les consignes des entités chaperonnées par l'ex-Convergence (CDC, de Mas et Puigdemont) et la Gauche républicaine (ERC), et de mener une démonstration de force face à des Mossos d’Esquadra totalement débordés. Pour l'ANC et Òmnium, l'objectif politique de préserver le prestige des Mossos comme police catalane passe avant la démonstration de la “force du peuple”. Mais cet argument est sans valeur pour les CDR, qui persistent à convoquer les manifestants sous les mots d'ordre de “ni un paso atrás” (“pas un pas en arrière”) et le hashtag #ElPoderDelPoble (#LePouvoirDuPeuple) sur les réseaux sociaux.

    En début de soirée, après que les grandes entités souverainistes aient appelé à la dispersion, les CDR continuaient à appeler à la mobilisation et même à camper devant le Parlement durant la nuit.

    Quatre mois d'existence

    Au mois de septembre, le rôle d'Òmnium et de l'ANC comme canalisateurs du mouvement social indépendantiste était indiscutable. Il n'y avait pas d'alternative. Quatre mois plus tard, les deux grands paquebots du souverainisme ont pâli face aux Comités de Défense de la République, organisés à travers toute la Catalogne sur un mode assembléiste et avec un programme d'action beaucoup plus direct, ayant donc ce mardi pris la tête des mobilisations devant le Parlement et du l'assaut postérieur sur le Parc de la Citadelle.

    (...)

    Ils ont aussi été le cerveau derrière les actions les plus marquantes de la grève du 8 novembre. Ce jour-là, les CDR ont été les instigateurs des barrages sur les voies de l'AVE (le TGV espagnol), ainsi que des piquets sur les autoroutes et autres voies d'entrée et sortie de la Catalogne. Ce sont des organisations sans tête visible, sans un Jordi Sànchez ou un Jordi Cuixart, mais avec un pouvoir de mobilisation croissant, très lié à la CUP et à la jeunesse de celle-ci, Arran, et qui repose essentiellement sur la communication immédiate via les réseaux sociaux.

    Ce mardi, alors que l'ANC donnait pour terminé le rassemblement devant le Parlement, les CDR lançaient le hashtag #NousRestons et commençaient à affronter les Mossos jusqu'à réussir à forcer le cordon, entrer dans le parc et parvenir jusqu'aux portes de l'hémicycle.

    “Le pouvoir du peuple a brisé les chaînes du 155. Ici et maintenant, dans le Parc de la Citadelle, nous résisterons aux menaces et à toutes les manœuvres. Nous voulons la République !!”, twittait durant le rassemblement le compte officiel des CDR, tout en encourageant les gens à ne pas se démobiliser et en annonçant de nouvelles actions, simultanées, dans d'autres villes.

    Continuité... et rupture en Catalogne


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  • Les SEULES réponses, dans le débat sur Rojava, dont il nous intéresse de discuter sont celles à ces trois questions de fond :

    - L'idéologie de Rojava, qu'elle ait pour seul centre de production Öcalan ou de multiples, peu importe, est-elle à même de garantir l'indépendance du processus politique vis-à-vis (et vu le niveau) de l'appui impérialiste reçu par nécessité tactique ? En ayant bien en tête ce fait qu'en cas de réponse négative, la conséquence ne sera pas d'être arrimé à l'URSS de Brejnev mais à L’IMPÉRIALISME OCCIDENTAL de Trump, May, Macron et Merkel, et/ou à la RUSSIE DE POUTINE, ce qui n'est pas la même chose.

    Si oui, pourquoi, comment, en quoi (arguments) ?

    - "La politique commande au fusil" : dans le cas où vous penseriez effectivement que cette idéologie, les orientations stratégiques de certains dirigeants (Öcalan ou autre), etc., posent problème ; croyez-vous réellement que les fusils (concrètement : la base combattante et sa rage de ne pas s'être battue pour de la merde) et les coopératives peuvent commander à l'idéologie et la tirer "vers la gauche" sans lui opposer réellement une AUTRE ligne idéologique construite, une autre CONCEPTION DU MONDE sur toutes les questions en jeu, et une CRITIQUE en règle (ce que fait le TKP/ML - CC légitime, et que nous faisons, depuis plusieurs mois) ?

    Si oui, comment : expliquer la possibilité de ce tour de force qui serait à peu près l'équivalent de s'affranchir de la Loi de Newton.

    - Le droit à l'autodétermination, la libération nationale, point important car étant ce qui, comme nous ou comme l'"ami" breton ici, ou encore un certain nombre de volontaires internationaux sur le front, a attiré énormément de révolutionnaires vers le truc ; et nous ajouterions pour notre part la critique de l’État-nation comme construction historique, d'une phase historique, que la libération des peuples opprimés par lui ne passe pas forcément par reproduire.

    Quid, donc, sur les bases essentiellement léninistes, kaypakkayennes et argaliennes qui sont les nôtres en la matière, de l'idéologie öcalaniste ?

    Car nous, ce que nous voyons, c'est l'ABANDON d'une claire revendication d'autodétermination nationale passée (qui pouvait éventuellement être critiquée sur sa forme) ; et une critique de l’État-nation très alléchante dans ses prémisses, mais qui débouche en conclusion sur une espèce d'utopie alambiquée, vaseuse, dont on ne voit pas vraiment d'autre possible réalisation concrète que dans le COMPROMIS avec les États-nations tant critiqués... ou carrément avec la "communauté internationale" impérialiste ; une sorte (sur le terrain) de grand écart kafkaïen entre d'un côté ne pas savoir réellement quel statut politique, et juridique international donner à la Fédération de cantons née de la lutte, et de l'autre une fuite en avant dans l'expansion militaire (dans le sillage des bombardiers impérialistes...) sous le prétexte de "libérer" et d'"apporter la révolution démocratique" à des milliers de kilomètres carrés de terre arabe ; bref, pas vraiment la clarté cristalline de la conception léniniste qui est (en principe) la nôtre, et celle du TKP/ML "premier concerné" s'il en est (toutes les statistiques concordant à montrer l'infime minorité de Turcs, et l'écrasante majorité de Kurdes et autres nationalités opprimées dans ses rangs), conception que nous avons pu résumer dans un article (lors du débat soulevé par la Catalogne) par la formule "pour la séparation avec ce qui est réactionnaire, pour la fédération avec ce qui est révolutionnaire"...

    Sachant que l'affirmation (qui a pu nous être faite) que ce ne serait que "la voie choisie pour l'instant", le retour à "l’option indépendantiste (n’étant) pas écarté non plus par la direction en cas d’échec", c'est FAUX, MENSONGER : l'abandon non seulement de toute idée d'indépendance, mais de l'idée même d'un État kurde (que ce soit totalement indépendant ou confédéré à ses voisins) est IDENTITAIRE dans l'idéologie d'Öcalan, qui est devenu "libertaire" et donc "contre l’État" (mais pense quand même, par contre, que les Kurdes ont une "supériorité" en termes de "culture démocratique" et donc une "mission" d'"inculquer" celle-ci à leurs "obéissants et serviles" voisins...).

    Voilà. À VOUS LIRE...

     Déjà adressé par mail à un vieux camarade, mais ça vaut la peine d'être publié pour tout le monde

    [Un commentaire pertinent et constructif, donc réponse :

    "Si je puis me permettre, ce serait déjà une grande victoire que les Kurdes parviennent à se rabibocher avec les Russes et la Syrie. Le problème est qu'en ce moment, ils sont coincés dans leur alliance merdique avec les USA : à quels saints se vouer ? Les USA les lâchent sur Afrin, mais peuvent-ils vraiment parier sur Damas et Moscou, au risque de s'aliéner définitivement Washington ? Et au risque de perdre tous leurs "acquis" en matière d'autonomie ? À cela s'ajoute le problème que les Russes font régulièrement du pied au YPG, y compris en soutenant leur revendication d'une Syrie confédérale, mais que fondamentalement, Assad a montré qu'il était hostile à toute solution de ce type.

    Le débat est complexe, mais les nationalistes arabes qui s'étaient joints aux Kurdes, c'est-à-dire en fait l'opposition syrienne laïque, se sont sentis trahis quand la direction de la FDS a unilatéralement accepté une tutelle américaine."

    => Mouais. Pour la question centrale que tu poses : nous pensons que oui, ils peuvent s'appuyer sur Damas et Moscou pour sauver Efrin, voire reconquérir le Shahba (la zone "Bouclier de l'Euphrate"), sans s'aliéner les States parce que les States s'en foutent à notre humble avis, ils sont satisfaits avec la zone délimitée par l'Euphrate, et ça les sortirait de la quadrature du cercle vis à vis de la Turquie (faire qu'Erdogan se prenne une branlée sans avoir l'air de trop soutenir les Kurdes, car leur candidate pour le renverser en 2019 fait aussi campagne sur une ligne anti-kurde ultra et une mobilisation des masses nationalistes, et donc si Erdogan échoue à Efrin mais que c'est trop ouvertement "un coup des Américains", il va mobiliser là-dessus et c'est à lui que le sentiment nationaliste de la société turque risque d'apporter ses suffrages).

    Mais c'est sûr que ça veut dire, pour les Kurdes, oublier toute autonomie.]


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