• Le Top Five des drapeaux qui n'ont PAS été inventés par un druide nazi


    drapeau-franceLe drapeau tricolore de la République française n'a pas été inventé par un druide nazi adorateur du Soleil Nordique. Il a été formé en plaçant, au milieu des couleurs (bleu et rouge) de... Paris, le blanc... de la monarchie : tout un programme, aurait-on envie de dire ! Mais enfin, par le plus heureux des hasards, il se trouve aussi que par analogie avec le drapeau des États-Unis (cf. ci-dessous), de la Grande-Bretagne ou de la Hollande, ces couleurs étaient à l'époque celles de la "liberté" bourgeoise. Plus tard, on associera les trois couleurs du drapeau aux trois mots de la devise "nationale" : Liberté, Égalité, Fraternité. C'est ainsi qu'il fera "le tour du monde avec la gloire et la liberté de la patrie", comme le proclamait en 1848 Lamartine face au drapeau rouge de la "canaille partageuse". C'est l'emblème du pays des "Lumières" et des "Droits de l'Homme".

    etats-unis-drapeauLe drapeau des États-Unis d'Amérique, Stars and Stripes ou Star-Spangled Banner, n'a pas été inventé par un druide nazi adorateur du Soleil Nordique (en revanche, ledit druide s'en est inspiré pour le sien). Il est constitué de 13 bandes rouges et blanches symbolisant les 13 colonies d'origine, qui déclarèrent leur indépendance contre l'Angleterre en 1776, et d'étoiles blanches sur fond bleu symbolisant le nombre d’États (13 au départ donc, et aujourd'hui 50). Le choix des couleurs, des bandes et des étoiles est expliqué ainsi, en 1777, par Georges Washington lui-même : "Nous prenons les étoiles du ciel, le rouge de notre pays d'origine (l'Angleterre), avec des bandes blanches en guise de séparation montrant ainsi que nous nous sommes séparés d'elle, et les bandes blanches passeront à la postérité comme symbole de liberté". Il est probable que les couleurs bleue, blanche et rouge évoquent les drapeaux de la Grande-Bretagne et des Provinces-Unies (Pays-Bas), pays d'origine de la plupart des habitants d'alors et de surcroît "pays de la liberté" (liberté que bafouait le roi Georges III d'Angleterre en refusant aux Américains le droit de voter, dans un Parlement, les impôts auxquels ils étaient soumis). Drapeau des Lumières s'il en est, c'est vraiment le symbole de la liberté. Toutes les personnes libres dans leur tête, comme Johnny Hallyday par exemple, portent le Stars and Stripes en bandana, sur leur blouson, leur jean, leur sac à dos etc.

    union_jack.jpgLe drapeau du Royaume-Uni n'a pas été inventé par un druide nazi coupant le gui dans la forêt de Brocéliande. Il se contente de mêler harmonieusement les couleurs des différentes nations qui composent le royaume : Angleterre (croix rouge sur fond blanc), Écosse (croix en x blanche sur fond bleu) et, à partir de 1801, Irlande (à l'époque croix en x rouge sur fond blanc) ; en oubliant regrettablement le Pays de Galles mais bon, c'est pas grave. C'est tout de même un très joli drapeau, qu'il fait bon porter en badge, sur le capot de son Austin de bobo ou autre quand on est cool.

    israelLe drapeau de l’État d'Israël n'a pas été inventé (on s'en serait douté) par un druide nazi prônant la supériorité de la "race nordique" celte et la haine des Juifs. Il ne fait que reprendre un symbole religieux millénaire (la Magen David, étoile de David), qui signifierait sans doute l'alliance d'"en haut" (le Ciel) et d'"en bas" (le monde mortel, terrestre), avec les couleurs azur et blanche du talit, châle dont on se couvre traditionnellement pour la prière. Comme le chantait Serge Gainsbourg en 1967 lors de la Guerre des Six Jours, "les Goliaths venus des Pyramides" reculent devant cette magnifique étoile qui les terrifie tel l'ail avec les vampires...

    philippinLe drapeau des Philippines n'a pas non plus été inventé par un druide nazi. Ses couleurs bleue, blanche et rouge, que l'on retrouve sur les drapeaux de Cuba et de Porto Rico (concomitamment en lutte pour leur indépendance), sont les "couleurs de liberté" françaises, US etc. etc. en vogue à cette époque (fin du 19e siècle). Le triangle sur le côté gauche (également présent sur les drapeaux cubain et porto-ricain) est un symbole maçonnique, signature des démocrates et libéraux avancés qui menèrent la lutte de libération contre le colonialisme espagnol. C'est typiquement un drapeau de la Liberté, des Lumières triomphant sur le féodalisme !!! Les camarades communistes et/ou les simples ouvriers et paysans emprisonnés, torturés et/ou assassinés dans ce pays en savent quelque chose. 

    C'est bien pour cela que, comme chacun et chacune le sait, ces États sont parmi les plus cools de la planète !


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               bloodysunday1972gaza en ruine

    massacremaguindanao


    Vous l'aurez compris, l'"intérêt" de ce petit article complètement débile est de répondre par l'absurde à l'article entier des "materialistes.com" sur les "origines réactionnaires du Gwenn ha Du" breton, article qui montre bien à quel point les évènements actuels en Bretagne les empêchent de dormir (ce que nous avons parfaitement analysé et expliqué). Un article sans l'ombre d'une réflexion, bien entendu, sur le pourquoi du comment ce symbole s'est depuis totalement intégré à la conscience populaire collective de la "région", ceci étant même... carrément nié ("Le Gwen ha Du n'est pas une bannière populaire, ce qu'il représente est étranger à la culture populaire authentique en Bretagne. Il est aujourd'hui l'emblème d'un capitalisme des terroirs français (lié à l'agro-industrie et au tourisme) et d'un milieu universitaire petit-bourgeois qui a fait mettre des panneaux en breton « unifié » à l'entrée de villes où personnes n'a jamais parlé breton... comme à Nantes ou à Rennes"), sans la moindre crainte du ridicule. Ils en remettent d'ailleurs un couche sur l'hermine qui orne historiquement ledit drapeau (à laquelle ils auraient pu opposer la fleur de lys, symbole beaucoup plus vegan montrant la supériorité indiscutable de la civilisation "française" !) ; et sur la manif de samedi dernier à Carhaix, à coup de photos manipulatoires se voulant "représentatives" du rassemblement* [méthode dont ils sont passés maîtres depuis les manifs pour Gaza en décembre 2008-janvier 2009 (un drapeau "islamiste" par-ci, une pancarte antisémite par-là), le mouvement des "Indigné-e-s" etc. etc. pour "fasciser", "antisémitiser" et "anticapitaliste-romantiser" tout ce qui ne leur plaît pas, tout ce qui "bouge" en dehors de l'avant-garde autoproclamée qu'ils prétendent représenter], accompagnées d'affirmations ouvertement mensongères lorsque c'est en réalité Thierry Merret (FDSEA Finistère) qui a tenu les propos ("sans patrons pas d'emplois") prêtés à Christian Troadec, lequel aurait quant à lui tenu un discours plus classiquement social-démocrate...

    morvan-marchal.jpgPour ce qui est du "druide nazi" en question, Maurice/Morvan Marchal (1900-1963), il fut effectivement proche de l'Action française maurrassienne au sortir de l'adolescence, avant de s'engager dans l'Emsav ; il était effectivement antisémite (d'abord par maurrassisme catholique, puis par anti-christianisme viscéral) et au-delà, en plein délire "nordique" et "celtique" (nous avons déjà publié une citation de lui à ce sujet dans un précédent article, intégralement repompée par "lesmaterialistes.com"). Il faut comprendre qu'en réalité, l'Emsav de la première moitié du 20e siècle a été "happé" dans le "tourbillon" d'une époque où les principales idéologies dominantes (Royaume-Uni, USA, Allemagne) exaltaient les "nordiques", la "celtitude" et la "germanitude" etc. Ceci était même très présent dans l’État français : toute l'idéologie autour de la "vraie France, celle du Nord" de Jules Michelet, que l'on retrouve dans les écrits "nordistes" (souvent financés par les lobbies du sucre de betterave) contre les Occitans en 1907, les propos de Céline en 1938 et 1942 etc. etc. ; même si les républicains radicaux, souvent "méridionaux", préféraient mettre en avant l'héritage gréco-romain. Les Bretons étaient opprimés, méprisés, même si l'on n’est peut-être pas allé jusqu'à les qualifier d'"Ibériens" intermédiaires entre l'"Aryen" et le "nègre" comme le fit l'impérialisme anglais pour les Irlandais. Ils n'avaient qu'une seule carte en main pour "jouer dans la cour des grands" et c'était ces "origines celtes", contre une République française qui se verra vite dénoncée comme "méditerranéenne et juive". Faute d'une compréhension SCIENTIFIQUE MARXISTE du problème breton, problème d'une "province" conquise à la fin du 15e siècle et devenue PÉRIPHÉRIE sous la botte du Centre parisien, ce sont malheureusement ces thèses réactionnaires qui domineront dès les années 1910 (époque où "rayonnait" le pangermanisme allemand, le "pan-nordisme" britannique etc.). Car il faut voir aussi que très souvent, faute de comprendre que "les masses font l’histoire", les deux premiers Emsav sont allés chercher appui du côté des rivaux impérialistes de la France, tout comme le nationalisme irlandais de la même époque, c'est notoire, s'appuyait sur les impérialistes US et allemands. Le "panceltisme" était ainsi souvent mis au service des intérêts impérialistes anglais (pour tisser des liens économiques avec le Pays de Galles, l’Écosse etc.) ; et à partir des années 1920 il y aura l'engouement pour le nazisme allemand et son exaltation des "races nordiques".

    gwenn-ha-du.jpgMais ce qu'"oublient" de dire "lesmaterialistes.com", c'est que Marchal était aussi positiviste (comme du reste l'Action française) et, passé son bref engagement maurrassien de jeunesse, républicain, franc-maçon (loge Volney du Grand Orient à Laval - cette franc-maçonnerie mayennaise qui était déjà un "vivier de Chouans" dans les années 1790), anticlérical et même antichrétien (ce qui l'amènera au druidisme et explique son refus de la Kroaz Du, la croix noire historique bretonne, comme emblème national) ; qu'il s'éloignera en 1931 du PNB** pour former la Ligue fédéraliste et la revue Bretagne fédérale, autonomiste à une époque où le clivage autonomisme/séparatisme recoupe à peu près le clivage "gauche"/"droite" dans l'Emsav ; qu'il fera même un détour... par le Parti radical (dont il sera tout de même exclu pour son anti-jacobinisme... mais pas pour autre chose !) avant d'atterrir au Rassemblement National Populaire de Marcel Déat (la "gauche" vichyste), autrement dit il rejoindra la collaboration PAR LA GAUCHE, par les "Lumières", comme beaucoup d’autres à cette sinistre époque... De même, prendre le drapeau US pour modèle de son Gwenn ha Du était plutôt un signe de modernisme et de libéralisme : pour le coup, l’Action française appréciait peu ce pays peuplé de "métèques" de tout poil, "sans racines", puissance "protestante et maçonnique" etc. etc. [très exactement, le Gwenn ha Du s'inspire des drapeaux US et grec : le "symbole de la démocratie moderne" et celui de la "démocratie antique"... pour un "anti-Lumières", waouh !]. Pas vraiment un "ennemi des Lumières" le Maurice/Morvan, donc, comme d'ailleurs personne (soyons sérieux deux minutes, messieurs les amis de Zeev Sternhell !) ne l'était dans les années 1920 ou 1930, un siècle et demi après la "révolution" bourgeoise de 1789, pas même l’Action française positiviste et dynastiquement orléaniste (pour la lignée de Philippe "Égalité", le Capétien régicide de son cousin Louis XVI)... et pas même le nazisme qui par exemple rendait hommage en 1936 à Frédéric II le Grand, précurseur en son royaume de Prusse de l'État allemand moderne (totalement logique pour une idéologie expression terroriste ultra dudit État bourgeois) et "despote éclairé" ami de... Voltaire (l'on pourrait encore parler de l'admiration d'Hitler pour Napoléon, Kant ou encore Hegel, pour l'Empire romain "vache sacrée" des "lumiéreux" etc. etc. : voir ici un très intéressant article où l'historien François Delpla remet en cause les thèses de Sternhell).  

    Pas un ennemi des Lumières et même, par bien des aspects, un "homme de gauche"... pour l'époque : "bouffeur de curé" à une époque où c'était une ligne de démarcation droite/gauche très nette, radical-socialiste ce qui était la "gauche" sous la 3e République, puis au RNP qui était censé être la "gauche" du Nouvel Ordre vichyste. Un "homme de gauche" anticommuniste (défenseur de la propriété, classe-moyenniste), "bleu" (républicain libéral, tocquevillien), ANTISÉMITE d'abord par antichristianisme (comme pouvait l'être un Anatole France par exemple... ou plus près de nous Dieudonné, qui est rappelons-le à la base un anti-religion farouche en mode "voltairien"), anti-antifasciste par pacifisme après la Grande Boucherie de 14-18 et chauvin en mode racialiste comme il y en avait des millions dans la première moitié du 20e siècle ; avant qu'être "de gauche" n'exclue bon nombre de ces choses, parfois remplacées par d'autres plus "respectables", comme l'islamophobie par exemple (là encore souvent sous couvert d'"anticléricalisme", on peut dire que le 'p''c''mlm' s'y connaît en la matière !). Il est à supposer qu'il n'était pas, non plus, spécialement gayfriendly (rappelons que même le PCF prônait encore dans les années 1970 l'hôpital psychiatrique pour les homosexuel-le-s) ni féministe (il se dit que le fameux Gwenn ha Du fut dessiné dans une maison close après une orgie mémorable). Un "na ruz na gwenn" ("ni rouge ni blanc"), slogan que l'on entend encore assez souvent en Bretagne dans un mouvement national bourgeois se voulant souvent "centriste" ; un de ces insupportables "esprits libres" made in Lumières qui "pensent comme bon leur semble" et que l'on ne "fera pas rentrer dans une case idéologique"... Pas de gros "mensonge" de l'UDB, donc, si l'on replace les notions de "droite" et de "gauche" dans le référentiel historique de la période dont on parle. Tel était Morvan Marchal : ni meilleur ni pire que bien de ses contemporains défenseurs de la "Nation française, patrie des Lumières" et de la "République une et indivisible", mais version breizhou et non BBR ; loin de vouloir revenir à la chevalerie et aux corporations médiévales et encore moins au clan celtique des temps arthuriens (500 après Jésus-Christ), bien loin, en un mot, du délire des "materialistes.com". Mais forcément, quand on base toute sa démonstration sur l'existence d'une "Nation française" qui serait le "produit de l'humanisme et des Lumières" et sur l'inexistence de la Nation bretonne dont l'affirmation serait un "rejet" de cela... ça la fout mal de montrer que les Lumières, Maurice/Morvan Marchal en était un pur produit !

    euskadi komunistaOn remarquera qu'exactement le même type d'article aurait pu être écrit au sujet du drapeau basque (ikurriña), dessiné en 1894 (à partir des couleurs "traditionnelles" basques, en particulier de la province de Biscaye***) par Sabino Arana Goiri : un personnage complexe, aux conceptions radicalement catho-conservatrices (évidentes dans les croix sur le drapeau) et racialistes (Basques "purs" contre Espagnols "métissés-dégénérés"), mais capable en même temps de féliciter les Cubains et les Philippins pour leur guerre d'indépendance contre l'Espagne, ou même... de prendre la défense des Hottentots d'Afrique australe pendant la Guerre des Boers, à une époque où personne n'en avait strictement rien à foutre. Ce n'est d'ailleurs pas seulement que l'on "pourrait" attaquer de la sorte l'ikurriña : ON PEUT, et toute une "gauche" voire un "communisme" espagnoliste, outre-Pyrénées, ne s'en prive pas !

    En réalité, le drapeau basque et le MLNV (mouvement de libération nationale) dont il est l'emblème sont un PARFAIT EXEMPLE de la TRANSFORMATION D'UNE CHOSE EN SON CONTRAIRE, en l'occurrence d'une résistance nationale réactionnaire-passéiste en mouvement révolutionnaire de libération (ce que le MLNV était, en tout cas, des années 1960 jusqu'à la fin du siècle, avant de devenir en majorité réformiste), sous l'effet de ses contradictions de classe internes (passage d'une hégémonie bourgeoise et paysanne-propriétaire à une hégémonie ouvrière-populaire). Dans le "sens inverse", de l'émancipateur vers l'oppresseur, du progressiste vers le réactionnaire, les drapeaux rouges de l'URSS entrant en Hongrie (1956), en Tchécoslovaquie (1968) ou en Afghanistan (1979) et de la Chine "populaire" ultra-capitaliste d'aujourd'hui nous semblent être des exemples indépassables. Dialectique-dialectique, quand tu nous tiens... ou pas ! 

    Strollad komunour breizhAlors, REPRENONS DU DÉBUT : il y a un Emsav breton depuis 120 ans, réaffirmation d'un Peuple nié par l’État français depuis plus de 5 siècles. Il y a un Emsav "progressiste", "moderne", rejetant les "chouanneries" passéistes et autres celtouillades racialistes depuis autant de temps ; malheureusement dominé pendant les trois premiers quarts de siècle par les tendances réactionnaires et (dans les années 1920-30) fascistes-racialistes, mais DOMINANT depuis les années 1960 et encore aujourd'hui, malgré un regain des courants d'extrême-droite dans le contexte hexagonal de montée du fascisme. Il n'y a pas d'Emsav assumant et inscrivant son combat dans la GUERRE POPULAIRE hexagonale dont les Périphéries, comme la Bretagne, sont les "campagnes" et les Centres, en premier lieu celui du pouvoir centraliste parisien, les "villes" à encercler et un jour prendre ; mais nous savons que cela viendra car telle est la tendance historique inéluctable, selon notre analyse qui est JUSTE en l'absence (à ce jour) d'une quelconque démonstration sérieuse du contraire ; et nous espérons, nous communistes révolutionnaires d'Occitània, y aider par notre exemple les camarades révolutionnaires bretons. Il y avait il y a 10 ans un PCMLM qui, a minima, reconnaissait ces faits et tentait de les analyser en termes marxistes (Manuel d’Économie Politique****). Il y a aujourd'hui, comme nous l'avons bien compris (et dit) depuis notre expulsion (suivie de peu par le coup d'envoi de Servir le Peuple) de leur forum "antifasciste" où nous étions venus porter le débat franc et ouvert (et qui passait plus de temps à dénoncer le "racisme anti-blancs", les affreux mangeurs de kebabs et de McDo halal ou pas, le reste de l'extrême-gauche "NR" et "antisémite" et les "z'islamiiiistes" ou les régimes réformistes sud-américains qu'autre chose), un groupuscule intellectualoïde aux abois qui dès que le vent de la remise en cause de l'ordre établi se lève, se replie en invoquant "l'orthodoxie" sur les positions les plus conservatrices qui soient, qualifiant la question bretonne de "mythe" et, systématiquement, tout mouvement populaire réel de "mythe mobilisateur à la Georges Sorel", "populisme", "poujadisme", "anticapitalisme romantique suintant le fascisme", "existentialisme" ou encore "post-modernisme décadent". CQFD.

    Le rôle des communistes est de prendre le réel TEL QU'IL EST pour le transformer. Il n'est pas de passer leur temps à pourfendre un réel qui ne correspond pas à l'idéal de "pureté" qu'ils s'en font.

    Lire ici la prise de parole de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance) à la manifestation de Carhaix samedi.


    breizh gwenhadu komunour


    [* En tout cas, nous ne savons pas qui a pris ces photos, mais aller dénicher de telles "perles" au milieu d'un rassemblement de 30.000 personnes montre une volonté méthodique de jeter le discrédit sur un mouvement qui (pour les raisons que nous avons expliquées) dérange, par sa volonté affirmée de "Vivre, travailler et décider au pays" (mettant sur ce mot d'ordre un Breton sur cent dans la rue, l'équivalent de 660.000 personnes au niveau "français" !), autrement dit de ne plus être des pions du Capital, ce qui n'a qu'une seule traduction communiste : la COMMUNE POPULAIRE - le problème ici n'étant pas les réponses, erronées ou même réactionnaires, qu'apporte le mouvement, mais le simple fait de poser la question. Le même méthodisme est observé depuis plusieurs années envers les manifestations de soutien à la Palestine (qui sont tout simplement les seuls rassemblements anti-impérialistes conséquents en Hexagone, les seuls mobilisant réellement les masses populaires et en particulier les "indigènes intérieurs"). Il est généralement l’œuvre d'éléments "antifas" qui semblent faire totalement partie de l'aile "gauche" de l'Armée idéologique du Capital. Ces images (nous ne tomberons pas dans le conspirationnisme) sont authentiques ; pour autant, nous VOYONS ET PASSONS au-delà car LE CAMP DU PEUPLE EST NOTRE CAMP : nous préférons 100 fois un rassemblement POPULAIRE avec de telles "ratures" qu'un rassemblement "parfait" de bureaucrates syndicaux ou de bobos intellectuels, sans même parler de ceux qui n'existent que sur internet !]

    [** Le PNB adoptera pour sa part la Kroaz Du (emblème chrétien) surmontée du triskell (emblème païen celtique), symbolique reprise aujourd'hui par Adsav. Une partie de l'extrême-droite locale mène d'ailleurs campagne ‎ pour la réaffirmation de la Kroaz Du contre le Gwenn ha Du du "franc-maçon Marchal".

    Ce dernier aurait également signé en 1938 un étrange "Manifeste des Bretons fédéralistes" affirmant notamment "l'impérieux devoir de regrouper ceux de nos compatriotes qui ne veulent pas confondre Bretagne et Église, Bretagne et réaction, Bretagne et parti-pris puéril anti-français, Bretagne et capital, et encore moins Bretagne et racisme"...]

    [*** L'inspiration est ici clairement l'Union Jack britannique... Or il est notoire que si un solide capitalisme basque s'est développé au 19e siècle, c'est en lien étroit avec la Grande-Bretagne : globalement c'est tout le Nord atlantique de la péninsule qui était dans l'orbite économique de Londres, dans un Royaume d'Espagne principalement sous tutelle française. Le reflet des contradictions inter-impérialistes, qui sous-tendent tous les mouvements nationaux de l'époque, dans la symbolique de ces derniers apparaît ici nettement. Si par exemple le nationalisme irlandais adopte (au milieu du 19e siècle) un drapeau tricolore à bandes verticales c'est parce que la France est alors vue comme l'alliée "naturelle", puissance à la fois républicaine, majoritairement catholique et ennemie héréditaire de l'Angleterre, qui envoya un contingent (général Humbert) appuyer Wolfe Tone en 1798. De même, dans les couleurs (bleu, rouge et blanc) ou dans la forme (bandes horizontales de couleurs différentes) se dénote l'influence russe dans les drapeaux slaves (serbe et yougoslaves en général, tchèque, slovaque, bulgare) d'Europe de l'Est, nations dont la Russie appuyait la lutte contre l'Autriche-Hongrie ou les Ottomans ; tandis que le drapeau roumain montre les liens historiques de ce pays avec l'impérialisme français ; etc. etc.]

    [**** Ici un florilège de passages absolument ÉDIFIANTS, à mettre en parallèle avec la position actuelle pour mesurer combien le PIRE RÉVISIONNISME anti-peuples, tel que dénoncé par Ibrahim Kaypakkaya dans l’État turc, a pris le contrôle du 'p''c''mlm' :
    Après la conquête romaine suit la conquête bretonne. Venus de Grande-Bretagne, les Bretons dépossédés de leurs terres par les Angles et les Saxons viennent s'installer en Armorique. (...) Cette invasion apporta avec elle le christianisme ; les noms des principaux chefs religieux donnant le nom des principales villes après que ceux-ci aient largement développé l'organisation religieuse. (...) Cette phase marque le début de la formation de la nation bretonne ; elle est particulièrement marquée par le développement de la culture populaire (contes et légendes, etc.).
    (...) Cette phase va être particulièrement marquée par la lutte contre les Francs, lutte qui va sceller le parcours politique et économique de la Bretagne. La Bretagne était divisée politiquement en principautés ; la lutte contre les autres peuples va permettre l'unité.
    (...) Puis, profitant des rivalités de la féodalité bretonne, les Plantagenêts, qui dominaient l'Angleterre, dominèrent de manière éphémère la Bretagne (1148-1203). Cette défaite scelle la délimitation historique de la " petite Bretagne " ; elle détermine sa géographie. Ce moment marque le développement totalement autonome de la féodalité bretonne, le développement de son économie et ainsi sa formation définitive en nation. Les réactionnaires nient ce moment ; ils considèrent que la Bretagne est "celte", niant ses caractères nationaux propres, montrant que leur concept de Bretagne est un prétexte à une idéologie agressive.
    (...) L'histoire de la Bretagne se joue par la suite précisément à ce moment où la féodalité doit se stabiliser afin de permettre un développement continu de l’État. Ce moment est historiquement difficile pour les petites nations, puisque les grandes nations envahissent le pays ou soudoient des éléments féodaux pour s'approprier des territoires. (...) Mais la victoire de la France ne mit pas fin à l'existence de la Bretagne, qui continua la lutte contre la France qui dut reconnaître son existence en tant que duché. (...) Le duché de Bretagne connut alors un développement économique, politiquement plutôt indépendant tout en étant tiraillé par l'Angleterre et la France. Un siècle plus tard, les manœuvres de la France amenèrent une bataille à Saint-Aubin-du-Cormier où l'armée bretonne fut écrasée le 28 juillet 1488. Cette défaite décisive aboutit au traité du Verger par lequel le duc s'engagea à ne pas marier ses filles sans le consentement du roi de France.
    (...) Cette phase historique est caractéristique de celle des petites nations où la féodalité a su se stabiliser et se développer mais où l’État n'a pas pu affronter des États plus puissants. Mais la faiblesse de l’État ne remet pas en cause l'existence de la nation bretonne.
    Ce qui est écrit là est incroyablement juste, nous pourrions le signer des deux mains... Et aujourd'hui qu'avons-nous ? Des petits inquisiteurs "rouges", de petits Guillaume Arnaud et Bernard Gui pour qui l'"orthodoxie matérialiste" a remplacé le Saint Dogme catholique romain et à qui nous ferons, s'ils veulent encore une fois NIER LES PEUPLES D'HEXAGONE (pour en faire de la chair à usine de leur capitalisme "rouge"), une "conduite d'Avignonet" (village du Lauragais où en 1242 sept inquisiteurs dont Guillaume Arnaud, de cette Gestapo médiévale qui hérissait notre Occitanie de bûchers, furent surpris dans leur sommeil par les faidits - petits nobles occitans expropriés par les envahisseurs francs - de Ramon d'Alfaro et Pierre-Roger Bélissen de Mirepoix : réveillés en sursaut, ils n'eurent guère que le temps d'une dernière prière avant d'avoir le crâne pulvérisé à coups de masses d'arme. Mirepoix, qui commandait l'opération à distance et avait demandé qu'on lui ramène le crâne d'Arnaud pour en faire une coupe, se verra répondre dépité qu'il n'en restait plus rien... Dans le même esprit mais quelques siècles plus tard, on peut encore citer l'exécution de l'abbé du Chayla par les Camisards au Pont-de-Montvert en 1702).]

     


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