• 39 ans après le coup d’État argentin, un documentaire à voir et revoir absolument : "Escadrons de la mort, l'école française"


    39 ans après le coup d’État argentin, un documentaire à voir et revoir absolument : "Escadrons de la mort, l'école française"Le 24 mars 1976 avait lieu en Argentine un coup d’État militaire qui devait ouvrir 7 années d'une véritable nuit noire fasciste : 30.000 "disparus" (desaparecidos), 15.000 fusillés, 9.000 prisonniers politiques et 1,5 million d'exilés pour 30 millions d'habitants.

    Pour être (de loin) la plus sanglante de l'histoire du pays, cette junte militaire n'était pour autant pas la première : il s'agissait en fait du quatrième coup d’État dans le pays en un peu plus de 20 ans (1955, 1962, 1966 et enfin 1976) ; dans un contexte de lutte contre la poussé révolutionnaire du Peuple mais aussi de "guerre des deux droites" entre une droite péroniste plus nationaliste (dans la lignée de Rosas) et "sociale" et une autre (représentée par le "parti militaire") plus ouvertement liée à l'impérialisme - les illusions réformistes, "progressistes" et "anti-impérialistes" au sujet du péronisme seront pendant près d'un demi-siècle un facteur essentiel de la politique argentine, donnant naissance à de véritables mouvements de masse et même des luttes armées alors que Perón et la droite péroniste n'ont pourtant jamais hésité, tant au pouvoir... que "dans l'opposition" sous les juntes, à réprimer dans le sang la gauche radicale.

    L'une de ces dictatures au service de l'oligarchie compradore et de l'impérialisme (1966-73), qui s'était revêtue du nom (sans rire !) de "Révolution argentine", avait déjà donné lieu à une répression brutale des mouvements sociaux et révolutionnaires ; tout comme d'ailleurs (après la mort du général "justicialiste" revenu brièvement au pouvoir en 1973-74) le régime de sa veuve Isabel et de son ministre des Affaires sociales et "secrétaire particulier"/éminence grise José López Rega (1974-76).

    Or, et c'est ce qu'il est absolument capital de savoir, ce qui guidera durant toutes ces années (dès 1959-60 !) la répression du Peuple et des révolutionnaires en Argentine (comme d'ailleurs dans toute l'Amérique latine) sera la théorie de la "guerre anti-subversive" développée dès les années 1950 par des militaires de l'impérialisme français comme Charles Lacheroy ou Roger Trinquier (pour la théorie) et Marcel Bigeard ou encore Paul Aussaresses (pour la "pratique") ; des "méthodes" qui s'illustreront notamment, de manière tristement célèbre, dans la guerre d'extermination contre la révolution algérienne (1954-62) et que leurs sinistres exécutants seront ensuite chargés par le gouvernement bleu-blanc-rouge d'aller enseigner outre-Atlantique... De fait, et de l'aveu même de ceux qui en furent chargés, toutes les grandes répressions contre la gauche révolutionnaire sous les régimes militaires sud-américains (ainsi que la guerre d'extermination impérialiste US contre les communistes au Vietnam !) auront été strictement calquées sur la fameuse "bataille d'Alger".

    Voici le documentaire :

    À lire aussi, la Déclaration "Aux Peuples d'Amérique latine" de la Junte de Coordination Révolutionnaire (Tupamaros-MIR-ELN-ERP) lancée en novembre 1974 par cette coordination d'organisations marxistes révolutionnaires en réponse au sinistre "Plan Condor", mis en place la même année par les juntes fascistes des même pays.

     


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