• Sur la question des violences du 1er Mai à Paris et de la déferlante "anti-casseurs" de la gauche institutionnelle


    Extraits de discussions sur FB (les commentaires de SLP sont en caractères normaux, ceux des autres en italique).

    "Quand le complotisme rejoint le réformisme il donne les réactions sur le Black Bloc d'hier.

    Y a des critiques à faire sur le Bloc et la première c'est que sans hégémonie culturelle et construction d'un soutien prolétarien derrière bah c'est vain. Mais sinon sur les flics et le reste on en parle des copains qui balancent tout aux RG sur les manifs et des fois même qui les invite à venir à boire le café au local ?"

    Voilà je crois que tu as tout résumé. L'un et l'autre se répondent dans le même dispositif de toute façon. Mais comme l'a expliqué Lénine, à la base première du problème il y a le crétinisme réformiste, légaliste, parlementariste etc.

    [Même si on considère que c'était stérile et contre-productif (je n'ai en effet qu'une faible croyance en ce qu'une manif sur les boulevards haussmanniens soit un cadre que la violence peut "déborder"), comme le pensait Lénine des actions anarchistes des années 1900, c'est d'abord et avant tout, comme il le disait, la RANÇON du crétinisme réformiste et légaliste des directions syndicales, FI, P'c'F, LO et j'en passe.]

    "Je crois que le problème -au delà des critiques réformistes et légalistes qui effectivement ne vont nulle part- n'est pas justement dans la dichotomie légalistes-réformistes/révolutionnaires, mais dans l'idée de ce que l'action illégale doit être et quelle forme et contenu elle doit avoir. On veut que les actions illégales soient menées par des groupes flous, insurrectionnalistes, sans organisation ni emprises dans les organisations du prolétariat et qui prônent une action directe individuelle du genre on chope ce qu'on croise et on le défonce si on veut (ou pas) ou on veut une action illégale adaptée au rapport de forces politique entre les organisations prolétariennes et celles de l'état, enracinée dans les organisations du travail et dans leur développement politique, disciplinée et avec des objectifs tactiques clairs à chaque fois ? Pour moi c'est clair que la seule option possible est la deuxième et que d'ailleurs la première ne sert d'habitude qu'à casser l'organisation syndicale des travailleurs en manifestation, tant en provoquant des charges policières et des entraves aux manifestations syndicales qu'en attaquant carrément les cortèges syndicaux avec des armes létales (comme dans le cas grec, où précisément on peut pas accuser le PAME de "légalisme" ou crétinisme parlementaire)."

    Ouais bon le PAME/KKE, lol.

    Mais sinon oui on est d'accord.

    On ne fait pas la révolution à partir des superstructures. C'était l'erreur des anarchistes qui dans les années 1890-1900 butaient un roi, un président, c'est à dire une superstructure politique.

    Et c'est celle aujourd'hui de ces groupes situationnistes. Il y a un 'spectacle' du capitalisme, de la consommation etc. et ils pensent pouvoir faire la révolution par un contre-spectacle de sa destruction.

    Mais ce sont des superstructures.

    On fait la révolution en PRENANT LES MOYENS DE PRODUCTION (infrastructure) et avec, certes, les pouvoir sur un territoire donné. Mais AVEC...

    "Cela dit, quand on voit que Gaston Besson est un des leaders des BB..."

    Ouais lol je pense pas qu'on puisse parler d'UN leader hexagonal ou même parisien des Black Blocs... Après qu'il y ait des infiltrations dans les milieux anars-totos ça c'est pas impossible, il y en a toujours eu, Christophe Denizeau par exemple. Besson.... Je sais pas, peux-tu développer ce qui te fais affirmer ça ? En tout cas c'est vrai qu'il serait raccord avec la position pro Maïdan de l'ultra gauche loloool...

    "Eh bien il se trouve que j'ai passé de nombreuses années dans les Balkans post-guerre et qu'il en ressort que certains seraient étonnés du nombre de gens qui sont passés tour à tour par les rangs de l'extrême-droite combattante / du hooliganisme à tendance anarchisante de droite / ou ont appartenu simultanément à ces mouvements. Je ne dis pas qu'il n'y a que cela, je dis qu'il y a des porosités et des multipositions, et qu'ignorer ce fait, c'est simplement ne rien connaître à l'affaire. Pour tout vous dire, des mecs qui étaient à Gènes, puis dans les rangs de la Révolution orange, puis dans ceux d' "Azov", j'en ai connu. Je passe sur la naïveté politique totale — je reste poli— qui consiste à dire "ah bah un groupe dit qu'il n'a pas de leaders, donc il n'a pas de leaders"."

    (Un autre répond) "Mais le black bloc n'est pas un "groupe" c'est une technique déjà. Et relativement spontané et anonyme. Tu crois que c'est les 100 personnes à tout casser de l'AFA et de l'ex MILI qui peuvent créer ce qui s'est passé hier ? Le personne qui était là hier sont des gens largement désorganisé, qui se réunisse le temps d'une manif pour foutre le zbeul..."

    Oui mais, outre ce que j'ai déjà évoqué au sujet de l'impossibilité d'un quelconque 'débordement', à travers la plus grande violence qui soit, sur des boulevards haussmanniens qui sont FAITS pour la contre-révolution ; ce qui est pratiquement à rapprocher de l'idée de 'déclencher la révolution' en butant un roi, président, ministre ou quelconque rupin chez les anarchistes de 1900 (or tu es marxiste et léniniste...) ; ne penses tu pas que ce caractère informel et tout-venant est un problème ?

    Une avant garde combattive je veux bien, mais ça doit être discipliné, structuré, on sait à l'intérieur qui est qui, etc.

    "Mais qui a dit le contraire ici ? Pas moi en tout cas. Tu crois que je suis béat sur cette forme émeutière ? Et tu crois surtout que j'ai une quelconque illusion sur leur stratégie révolutionnaire ? Ce n'est clairement pas en pétant un Mac Do de manière un peu nihiliste comme ça que le capitalisme s'effondrera. Je pense que personne qui participe a ce genre d'action ne le croient vraiment. Mais là il s'agissait de répondre au délire complotiste qui voit dans ce qui s'est passé hier la main d'une quelconque puissance anti-ouvrière, que ça soit l'extrême droite, les flics ou je ne sais quoi. Non clairement pas.

    Mais par contre si je ne m'illusionne pas sur ce genre de pratique je trouve ça complétement inadmissible quand on se prétend révolutionnaire de cracher sur les gens qui ont fait ça hier. Il faut affirmer haut et fort que ce sont des camarades et que ces actes, si fragile et inconséquent qu'ils soient, nous les soutenons et qu'ils expriment une légitime colère. Au bout d'un moment qu'une manifestation qui n'était pendant longtemps qu'une manière pour les structures qui encadrent le mouvement ouvrier de se compter et de jauger ses forces pour les prochaines élections dans une optique seulement parlementaire, se mettent à devenir un lieu d'illégalisme et de réel confrontation avec l'état, donc un lieu de rupture où les illusions sur la neutralité bienveillante de l'État s'écroule et ou la violence nue étatique se révèle, c'est plutôt intéressant..."

    Je dis et dirai toujours que la révolte est légitime y compris dans la violence, et citerai toujours Lénine disant que le nihilisme est d'abord une conséquence du réformisme. Je soutiens cela.

    Après, est ce que tous sont des camarades, je crois que j'ai évolué d'une position aussi simpliste.

    Globalement c'est la population de Blocus Paris, le lectorat de Lundi.am etc.

    Je dirais que certains sont des camarades, d'autres peuvent l'être mais sont mal orientés, et d'autres sont des ennemis politiques.

    Je ne dis pas ça par rapport à la question de la casse, et être combattif n'est pas non plus le critère d'absolution. La politique est au poste de commandement. Ce qui compte c'est ce que les gens ont dans la tête.

    Un sionard, un anti-"racialiste", ou un faux "racialiste" qui cassent des vitrines restent des sionards, des anti "racialistes" etc.

    Si un pro-Maïdan met une cagoule et va péter un McDo, il n'est pas mon camarade, non.

    Tu as dit 2 commentaires avant que 1.200 personnes ça ne pouvait pas être que l'AFAPB ou l'ex MILI.

    Tu me dis "TOUS, du moment qu'ils vont au patac, sont des camarades". Je te réponds : non, pour moi, pas forcément.

    Si un genre d'Amédée de Flore fait ça, il n'est pas et ne devient pas mon camarade.

    (Un vieux vétéran de Mai 68) "entre les barricades et occupation d un quartier pour liberer une sorbonne occupée et la casse d un mac do et d un abribus pour faire tomber le capitalisme abribus par abribus il y a toute une différence stratégique..."

    Oui, c'est d'inspiration situ de toute façon. MacDo = spectacle du capitalisme consumériste ; casse = contre-spectacle.

    Ce qui rejoint l'éternel problème de la révolution en frappant les superstructures, comme buter un roi ou un président pour les anarchistes de 1890-1900.

    La révolution et le Pouvoir passent fondamentalement par l'infrastructure, c'est à dire prendre les moyens de production. Là, je dis bien sûr VIVE toutes les violences.

    Et ce n'est pas là du vieil ouvriérisme d'usine, ce que je dis. Par exemple : dans un quartier populaire, les logements sont bien le moyen de production des régies qui font du fric en les louant. Donc : on prend le contrôle du quartier, grève des loyers et on repousse militairement les expulsions, par exemple (ça se faisait en Italie dans les années 70).

    Mais une casse spectacle sur les boulevards haussmanniens qui sont FAITS pour la contre-insurrection... Voilà quoi. C'est 'ennuyeux' (dit Lundi.am), ils aimeraient faire autre chose ? Ben oui mais gros, qu'est ce que tu veux faire d'autre à 1.000 sur les boulevards HAUSSMANNIENS !! À 100.000 comme en 68, à la rigueur. Ou comme en 1871, effondrement de l'État, le peuple en armes le remplace, le peuple en armes EST l'État à Paris, c'est la contre-révolution qui devient l'assaillant... Même comme ça on a perdu, mais c'était déjà autre chose.

    Un post qui résume bien tout :

    "Parmi les arguments pour ou contre une attitude "offensive" lors des manifestations, les arguments moralisateurs (le pauvre abribus ! le manque à gagner de JC Decaux !) ou légalistes sont à rejeter de prime abord.

    Un argument qui a plus de poids concerne la massification du mouvement. Mieux vaut en effet une manifestation "pacifique" d'un million de personnes qu'une action commando d'un groupe isolé - même si toute manifestation efficace porte en elle la menace de l'insurrection. Il reste vraie que dans la majorité des cas la violence est contre-productive de ce point de vue, la plupart des manifestant·e·s potentiel·le·s normalement constitué·e·s aimant bien pouvoir être sûr·e·s de rentrer chez elles.eux en un morceau le soir.

    Ce principe général étant posé, dans le contexte actuel on ne peut pas exclure que l'affluence assez bonne de ce 1er Mai soit due notamment au nombre important de gens voulant "en découdre" (ou en tous cas ne voyant pas d'un mauvais œil ceux qui cassent un abribus à l'occasion, et jugent la confrontation avec la police une nécessité inévitable du mouvement). La police compte plus d'un tiers des manifestants dans un cortège de tête largement solidaire des manifestant·e·s "offensif·ve·s" eux et elles-mêmes très nombreux·se·s. Ça n'a rien de très étonnant : on est quand même juste après Notre Dame des Landes, Tolbiac, etc. et pas loin des souvenirs de la loi Travail de 2016.

    Est-ce que passer du Gilbert Montagné en vendant des mojitos c'est moins "saboter la manifestation" que de lancer des trucs sur les flics ? Je n'en suis pas sûr. Et cette année je ne suis même pas sûr qui des deux a rendu la manif plus attirante pour le plus grand nombre de manifestant·e·s potentiel·le·s."

    Encore un autre, plutôt (carrément) BIEN ARGUMENTÉ : 

     "Seules les fillettes violées par l’armée française en Afrique peuvent comprendre ces jeunes casseurs et se solidariser avec eux, seules ces filles comprennent vraiment la nature terroriste de la démocratie.

    Ceux et celles qui sont embourbés dans le démocratisme, le légalisme, l’immédiatisme, l’autonomisme, l’anti-autoritarisme, le mépris aristocratique pour la violence aveugle, c’est à dire petits cons comme ce syndicaliste CGTiste et Trotskiste de LO, ne peuvent pas comprendre et digérer ces Phrases De Marx Gravées dans Adresse du Comité Central à la Ligue des communistes :

    « Bien loin de s'opposer aux prétendus excès, aux exemples de vengeance populaire contre des individus haïs ou des édifices publics auxquels ne se rattachent que des souvenirs odieux, il faut non seulement tolérer ces exemples, mais encore en assumer soi-même la direction.». Marx

    Cette jeunesse, Ces Gros cons, comme vous les appelez, viennent vous rappeler que la nature de la démocratie c’est le terrorisme et la terreur que le synonyme de «Liberté, Egalité, Fraternité», comme disait Marx, était et représenté par «Infanterie, Cavalerie, Artillerie».

    Il n’y a que ceux et celles qui ont vécu les deux guerres mondiales qui peuvent comprendre ces jeunes prolétaires. Ces jeunes qui, contrairement à vous, ont la mémoire du passé, ils sentent encore dans leurs chairs les traumatismes que leurs arrières grands pères leur ont transmis.
    C’est pendant ces guerres que la démocratie déchaine sa terreur et pousse son terrorisme à son summum.

    Il est évident que seules les fillettes qui arrivent voilées à l’école et qui ont connu c’est quoi Terrorisme médiatique : laïquo-démocratico-gauchistes, (LO a joué un Rôle important dans l’expulsion de deux fillettes voilées).

    Il est certain que seuls les jeunes des banlieues (Que LO a qualifiés d’asociaux lors des émeutes des banlieues) qui peuvent comprendre ces jeunes casseurs de France, c’est eux qui vivent au quotidien le racisme d’état et voient la terreur et le terrorisme permanent de ce même État.

    Il est clair que ceux et celles qui peuvent comprendre ces jeunes casseurs de France sont ceux et celles qui voient la terreur des états occidentaux. Il est clair qu’il n’y a que les enfants déchiquetés en Syrie et en Libye, au Yémen et Irak qui peuvent se solidariser avec ces jeunes casseurs de France qui veulent en finir avec le terrorisme de la démocratie.

    Il n’y a que ceux et celles qui ont goûté à l’action civilisatrice de la démocratie, Les torturés d’Algérie et Les brûlés au Napalm au Viêt-Nam, Les Irradiés d'Hiroshima et Nagasaki et ceux de Tchernobyl qui peuvent comprendre cette jeunesse prolétarienne qui veulent en finir avec la terreur démocratique.

    Il n’y a que les prolétaires d’Occident qui supportent mal ce monde, qui sont mal dans leur peaux, qui subissent l’exploitation quotidienne, qui peuvent comprendre c’est quoi la démocratie.

    Il n’y a que les prolétaires Palestiniens qui peuvent comprendre c’est quoi la démocratie. Il n’y a que les prisonniers Américains qui peuvent comprendre c’est quoi la démocratie. Il n’y a que les prolétaires qui subissent quotidiennement les bombes et les bombardements qui peuvent comprendre c’est quoi la démocratie.

    Il n’y a qu’un prolétaire du tiers monde qui peut comprendre lorsque on lui dit que les USA est la force la plus destructrice de l’histoire Humaine ? Pendant que tous les « citoyens » de ce monde s’émerveillent devant la première démocratie du Monde.

    Ces Gros Cons, comme vous les appelez, viennent pour vous réveiller, c’est pour cette raison qu’ils ne manifestent pas seuls, ils viennent là où le prolétariat se laisse balader et complètement soumis et drogué par l’opium démocratique pendant près d’un siècle.

    Ils viennent vous rappeler que la nature de la démocratie c’est le terrorisme et la terreur. Ces Gros cons, comme vous les appelez, viennent vous secouer, vous rappeler ces paroles de Blanqui : «Qui a du fer a du pain... La France hérissée de travailleurs en armes, voilà l'avènement du socialisme. En présence des prolétaires armés, obstacles, résistances, impossibilités, tout disparaîtra. Mais pour les prolétaires qui se laissent amuser par des promenades ridicules dans les rues, par des plantations d'arbres de la liberté, par des phrases sonores d'avocats, il y aura de l'eau bénite d'abord, des injures ensuite, enfin de la mitraille, enfin de la mitraille, de la misère toujours. Que le peuple choisisse !».

    Ces Gros cons viennent vous rappeler ces mots de l’international de Lénine : « Souviens-toi de la guerre impérialiste! Voilà la première parole que l'Internationale Communiste adresse à chaque travailleur, quelles que soient son origine et la langue qu'il parle. Souviens-toi que, du fait de l'existence du régime capitaliste, une poignée d'impérialistes a eu, pendant quatre longues années, la possibilité de contraindre les travailleurs des différents pays à s'entr'égorger! Souviens-toi que la guerre bourgeoise a plongé l'Europe et le monde entier dans la famine et le dénuement ! Souviens-toi que sans le renversement du capitalisme, la répétition de ces guerres de rapine est non seulement possible, mais inévitable ! ».

    Ces jeunes, contrairement à vous qui êtes amnésiques, ont dans leur mémoire les semaines sanglantes de 1848, la répression de la commune et viennent vous rappeler ces phrase de Marx : « Les massacres sans résultats depuis les journées de juin et d'octobre, la fastidieuse fête expiatoire depuis février et mars, le cannibalisme de la contre-révolution elle-même convaincront les peuples que pour abréger, pour simplifier, pour concentrer l'agonie meurtrière de la vieille société et les souffrances sanglantes de l'enfantement de la nouvelle société, il n'existe qu'un moyen : le terrorisme révolutionnaire. »

    C’est fou comment les opportunistes s’insurgent sur des jeunes casseurs et ferment leurs gueules devant les massacres en Syrie, au Mali, des violes de fillettes en Afrique par l’armée Française symbole du terrorisme et de terreur mondiale.

    Ces petites escarmouches nous permettent de démasquer les faux amis du prolétariat."

    C'est tout à fait vrai, nos prétendues 'démocratie' sont fascistes, aussi bien au sens de terroriste (même 'contrôlé') que de corporatiste, c'est-à-dire prétendre souder les classes dans un 'intérêt commun' ou du moins une 'possibilité de dialogue', et en cela les syndicats de régime jouent un rôle essentiel.

    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/a-premiere-vue-l-affirmation-de-gonzalo-a135628314

    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/c-est-donc-marrant-d-etre-devenu-resolument-gonzaliste-a135659298

    Mais cela se combat par la Guerre du Peuple, c'est à dire la construction prolongée dans la lutte du Pouvoir populaire.

    Le problème est que, pour autant que je puisse comprendre et respecter cette rage, les parcours de manif sont des terrains balisés et contrôlés par l'ennemi de tout temps et aucune casse ne peut briser cela. Objectivement ça ne sert qu'à renforcer un clivage entre réformistes et aventuristes, qui ni l'un ni l'autre ne sont la voie de la révolution.

    Prendre les usines, prendre les quartiers (qui par les loyers et autres charges sont aussi une source de plus-value pour le Système), prendre les terres rurales devenues moyen de production des promoteurs immobiliers... Voilà autre chose.

    Prendiamoci la città ! Guerre populaire jusqu'au communisme !

    Lotta Continua - "Prenons la Ville !" (1970)


     


    Cette lutte, la nôtre, est la lutte de celui qui ne veut plus servir
    de celui qui a désormais conscience de sa force, et qui n'a plus peur du patron
    de celui qui veut faire du monde où nous vivons le monde que nous voulons
    de celui qui a compris qu'il est temps de lutter, qu'il n'y a plus de temps à perdre

    Refrain : Des usines en révolte un vent souffle déjà, partout il arrivera
    c'est un vent rouge qui ne peut s'arrêter, et unit ceux qui ont décidé de lutter
    Pour le communisme, pour la liberté, prenons la ville !
    (2X)

    S'il occupe les maisons, celui qui n'en a pas unit toute la ville
    On lutte dans les quartiers pour ne pas payer les loyers, défendre les maisons contre les expulsions
    On lutte et on vit de manière communiste, pas de place pour le fasciste
    la justice prolétaire recommence à fonctionner, avec le procès populaire !

    (Refrain)

    Les prolétaires sous l'uniforme se révoltent car ils ont compris
    que la caserne elle aussi, comme la prison, est une arme du patron
    et leur lutte avance avec notre unité, vers la liberté
    des quartiers aux casernes, de l'usine à l'école, c'est toute une seule lutte

    (Refrain)

    L'école des patrons ne fonctionne plus, sinon comme base rouge
    la culture des bourgeois, nous n'en avons plus rien à faire, nous l'avons mise à la fosse
    Dans les prisons aussi, dans la répression, grandit l'organisation
    Nous viderons bientôt toutes les prisons, pour faire de la place à tous les patrons !

    (Refrain)


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