• Face aux ravages du capitalisme, les masses du Peuple se mobilisent toujours.

     

    Voici un article publié il y a un peu moins d'un an sur la page Facebook de Servir le Peuple :

    Face aux ravages du capitalisme, les masses du Peuple SE MOBILISENT ; TOUJOURS. Il n'y a pas d'oppression, d'exploitation, qui ne suscite pas de résistance ; de même qu'il n'y a pas de coup sur la rotule qui ne suscite pas de réflexe d'extension de la jambe.

    Toute la question, est de savoir QUELLE IDÉOLOGIE et donc, derrière l'idéologie, QUELLE CLASSE va capter et canaliser cette mobilisation dans les buts qui sont les siens. partisansGlobalement, en période de crise capitaliste, il n'existe que 3 options ; et même, en réalité, seulement deux :  

    - la mobilisation dans l'idéologie révolutionnaire du prolétariat, le COMMUNISME, derrière la classe ouvrière, pour mener la GUERRE POPULAIRE et accomplir la Révolution prolétarienne ; 

    - la mobilisation RÉACTIONNAIRE derrière la frange la plus agressive, contre-révolutionnaire, antipopulaire et impérialiste de la classe dominante ; pour ÉCRASER la résistance des 1043515.jpgmasses à la crise, et résoudre celle-ci par la guerre de repartage impérialiste : le FASCISME.

    - la mobilisation derrière la social-démocratie, le réformisme plus ou moins "radical", c'est à dire derrière les "couches moyennes du salariat" (inférieures et supérieures) et, derrière elles, la frange "humaniste-réformiste-modernisatrice" de la classe dominante. Mais c'est là l'option perdante en période de crise : elle n'est réellement viable que lorsque la valorisation du capital reprend (ou a une réelle possibilité de reprendre). Durant la précédente crise générale du capitalisme, le "phare" de cette option était l'Amérique de Roosevelt, agrégeant à elle toutes les forces social-démocrates et travaillistes, et les "conservateurs antinazis" (De Gaulle, Churchill) de la planète ; mais elle dut elle aussi recourir à la GUERRE pour Photo-Tous-ensemble-21.pngsortir les pays concernés de la crise ; avec tous les crimes, n'ayant rien à envier au fascisme, que cela implique : camps de concentration pour les ressortissants japonais, bombardements incendiaires de Dresde et Tokyo, puis atomiques d'Hiroshima et Nagasaki, etc. Elle dut s'appuyer sur les forces réactionnaires de la société : beaucoup de "Français libres" venaient de la droite et de l'extrême-droite (De Gaulle lui-même, Leclerc, etc.) ; les généraux Eisenhower et Mac Arthur étaient (pour ne pas dire plus) "très à droite", et le général LeMay (du bombardement de Tokyo) sera candidat d'extrême-droite à la vice-présidence en 1968...

    TOUTE AUTRE OPTION N'EST QUE VAINE RÊVASSERIE. La question est donc de savoir dans laquelle de ces options va principalement se mobiliser la résistance des masses. Au premier tour de l'élection présidentielle 2012, si l'on regarde le vote "ouvrier" (cette catégorie statistique inclut l'ARISTOCRATIE ouvrière), c'est la mobilisation réactionnaire qui l'emporte (30% pour Marine Le Pen, 18% pour Sarkozy), suivie de la mobilisation social-démocrate (27% pour Hollande, 12% pour Mélenchon, les candidats NPA et LO étant sans doute légèrement sur-représentés). Il n'y avait pas de véritable candidature communiste révolutionnaire, et les candidatures (Poutou et Arthaud) pouvant passer pour telles donnent une idée de la faiblesse de la mobilisation dans ce sens. 

    De là, toute l'importance de construire le CENTRE D’AGRÉGATION qui fédérera, en direction de la Révolution prolétarienne, toutes les résistances des masses populaires à l'oppression capitaliste : le PARTI. Le Parti révolutionnaire agit en quelque sorte comme un noyau dur qui, en mouvement, exerce une FORCE D'ATTRACTION autour de lui, constituant ce que l'on appelle un FRONT UNI. Mais "le mouvement n'est pas tout" : il faut que ce Parti soit en mouvement DANS LE BON SENS, sans quoi, il exerce au contraire une force CENTRIFUGE (il fait le vide autour de lui !). Cela a été le cas, au cours du dernier demi-siècle, de dizaines et de dizaines de petites organisations "marxistes révolutionnaires" trotskystes, marxistes-léninistes et même maoïstes. C'est encore le cas aujourd'hui (mais là n'est pas le lieu pour nommer quiconque).

    nouveaux_partisans.JPGDurant la situation révolutionnaire en développement de 1965-75, seules deux organisations, dans l'entité "France", ont "tourné dans le bon sens" et réussi à agréger autour d'elles certains des éléments les plus progressistes, combattifs et généreux des masses en résistance : la GAUCHE PROLÉTARIENNE (maoïste) et la Ligue communiste ("trotsko-guévariste"). Malheureusement, la première a explosé en vol (trahie par sa direction bourgeoise intellectuelle) en 1973, tandis que l'autre s'est repliée sur les "fondamentaux" du trotskysme, c'est à dire une social-démocratie radicale, pour conduire au NPA actuel. Ces organisations n'ont pas su dépasser les limites de leur CONCEPTION DU MONDE, et n'ont donc pas réussi à contrer la mobilisation réactionnaire de masse (illustrée par le "triomphe" de la droite aux élections législatives de 1968 et aux présidentielles l'année suivante, suivi des "années Marcellin"), ni la mobilisation social-démocrate réformiste, qui débouchera sur le 10 Mai 1981.

    Ceci nous enseigne l'importance de la CONCEPTION COMMUNISTE DU MONDE, qui seule garantit que le Parti, centre d'agrégation des résistances au capitalisme, "tourne dans le bon sens" et puisse un jour prochain passer de la résistance à l'offensive. D'elle et d'elle seule découle la STRATÉGIE RÉVOLUTIONNAIRE du Parti, dont découlent les tactiques et les méthodes de travail adaptées à l'analyse concrète de la situation concrète, et la correction efficace des tactiques et des méthodes qui se révèlent erronées.

    La conception communiste du monde se construit dans une DIALECTIQUE entre la théorie (lorsque le Parti se crée, il part de l'expérience passée du mouvement communiste dans son pays) et la PRATIQUE. La théorie se forge et s'enrichit dans la pratique, elle se développe et revient sur le terrain, dans la pratique, pour se forger et s'enrichir à nouveau, et ainsi de suite. Le dialectique théorie/pratique est comme une roue à aubes plongée dans un cours d'eau ; l'eau représentant la pratique, le mouvement réel de la résistance des masses au capitalisme, tandis que l'air libre représente l'analyse, la réflexion théorique, le synthèse de l'expérience. Ainsi, dans tous les cas, la pratique dans le mouvement réel est L’ÉLÉMENT MOTEUR de cette dialectique qui développe la conception communiste du monde.


    communisme


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