• Considérations 26/09/2012 : Sur le "cadre national" de la lutte des classes


    La question du cadre "national" (étatique bourgeois) des luttes révolutionnaires est en réalité une simple question de stratégie militaire de la révolution. Un État bourgeois est un appareil politico-militaire, administratif, juridique, idéologique et culturel ("gagner les cœurs et les esprits"), bref, un état-major de classe, celui de la bourgeoisie monopoliste (ou de l'oligarchie bureaucratique-compradore-foncière, dans les pays dominés, au service des monopoles du "Nord"). Chaque État bourgeois constitue en fait, en quelque sorte, un "front" de la Révolution prolétarienne mondiale. Pour lui faire face, les masses populaires doivent se placer sous la direction du prolétariat et de son état-major de classe à lui, le Parti... ou alors, d'un "état-major intégré" : c'est à dire que, dans tous les cas, les Partis et les masses populaires des nations constitutives de l’État bourgeois doivent coordonner leurs luttes en rejetant l'hégémonisme d'une nation sur les autres, mais de la manière la plus solide et méthodique possible. Face à un seul et unique État bourgeois, toutes les forces révolutionnaires des différentes nations doivent s'associer dans une seule et unique Guerre populaire, sans quoi la victoire n'est pas possible. Chaque lutte révolutionnaire de Libération du Peuple (LRP), plus la lutte révolutionnaire des masses de la nation "centrale", forme alors une "tranchée" du "front" face à l’État bourgeois.  

    Contrairement au nationalisme bourgeois, la Libération révolutionnaire du Peuple (LRP) ne peut atteindre ses objectifs CONTRE les autres masses populaires de l’État bourgeois. C'est-à-dire qu'elle ne peut, pour gagner l'émancipation des masses, laisser intact le Centre ; même dans l'éventualité où serait arrachée une "indépendance" juridique à celui-ci, comme pour l'Irlande des 26 comtés. Les structures de domination sont en effet si fortes, car séculaires, qu'elles persisteront toujours sous une forme "officieuse" ; sauf à passer sous la coupe d'un autre Centre impérialiste rival du premier (ainsi, l'Irlande des 26 comtés est entrée dans la zone euro, c'est-à-dire dans l'orbite franco-allemand, pour échapper à la tutelle britannique). Une colonie ULTRAMARINE (située sur un autre continent que la métropole) peut, à la rigueur et momentanément, s'en sortir par l'intégration régionale, la coopération avec les nations voisines du même continent (ce que tentent, par exemple, certaines îles anglophones des Caraïbes en s'intégrant à l'ALBA, à Petrocaribe etc.) ; mais c'est tout.

    Bien sûr, dans cette perspective, l'avant-garde prolétarienne du peuple "central" est investie d'une responsabilité particulièresoulignée par Lénine et les principes de l'Internationale communiste dès 1919 : celle, justement, de se dépouiller de ses attitudes de "petit dominant", exactement comme le prolétaire homme doit, dans chaque foyer, se dépouiller de sa position dominante vis-à-vis de la prolétaire femme et des enfants, ou comme le prolétaire "blanc" (au sens social), dans chaque quartier populaire, doit se dépouiller de sa position dominante vis-à-vis du prolétaire "de couleur" ; celle de refuser et rejeter les tentations hégémonistes (on pense notamment au parisianisme) ; de refuser de soumettre les luttes des autres masses prolétaires et populaires de l’État aux (prétendus) "intérêts" de "son" prolétariat national ou "régional". Aucun prolétaire n'a d'intérêt valable auquel soumettre les prolétaires d'autres nations, seul peut en avoir un aristocrate-ouvrier.

    La coordination des états-majors de la lutte prolétarienne devrait être d'autant plus aisé que, dans la nation "centrale", le prolétariat authentique est historiquement très largement composé de prolétaires originaires des nations périphériques et de l'Empire (colonial, néo-colonial, semi-colonial). 



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