• 35 ans après le coup d’État pro-soviétique, les peuples d'Afghanistan continuent de résister héroïquement aux envahisseurs impérialistes


    300px-Day after Saur revolution in Kabul (773)Il y a 35 ans, dans les derniers jours d'avril 1978, le président 'non-aligné' (mais penchant 'dangereusement' vers l'Occident) d'Afghanistan, Mohamed Daoud Khan, lui-même arrivé au pouvoir... par un coup d’État contre son cousin et roi Zaher Shah cinq années plus tôt, était renversé par des officiers formés en URSS et liés au PDPA (Parti 'démocratique' 'populaire' d'Afghanistan), un parti-gang (enfin... divisé en deux gangs : le 'Khalq' et le 'Parcham') de bureaucrates bourgeois prétendument 'marxistes-léninistes' et en réalité simples 'courroies de transmission' du social-impérialisme soviétique de Brejnev dans ses visées d'expansion vers l'Océan Indien. Car le social-impérialisme, comme nous l'enseigne le maoïsme, c'est cela : le socialisme et l'internationalisme en paroles, le capitalisme d'État et l'hégémonisme chauvin dans les faits. L'historiographie PDPA/soviétique appellera ces évènements (ce vulgaire putsch militaire donc) la 'Révolution de Saur', nom du mois d'avril dans le calendrier persan. C'était le début de la tragédie de tout un peuple, ou plutôt des peuples de ce pays nommé Afghanistan - mais ce nom est le nom impérialiste ('internationalement reconnu') et suprématiste pachtoune (la nationalité la plus nombreuse - 42% environ - de cet État plurinational) donné à l'ancien Khorasan, appellation depuis l'Antiquité de cette terre d'Asie centrale aux multiples nationalités et au carrefour des cultures. Une tragédie qui se perpétue encore aujourd'hui, alors que ce pays est occupé depuis bientôt 12 ans par une coalition des principaux pays impérialistes de la planète, venus en 2001 y renverser des Talibans (fondamentalistes musulmans radicaux) et y traquer un Oussama Ben Laden qu'ils avaient pourtant appuyé quelques années plus tôt... contre l'URSS, mais qui avaient fini par se retourner contre eux. Des principaux pays impérialistes de la planète... dont le nôtre, l'impérialisme BBR, l'impérialisme français. C'est la raison pour laquelle la cause de l'Afghanistan est aujourd'hui une cause fondamentale pour tous les véritables révolutionnaires de la planète en général, et d'Hexagone en particulier. Voilà pourquoi il est important de connaître l'histoire de ce pays, de ces peuples et de leur résistance infatigable contre toutes les tentatives d'asservissement impérialiste.

    soviet-union-war-afghanistanPour tout le 'gratin' révisionniste brejnévien de la planète, ce coup d’État d'avril 1978 (suivi, 20 mois plus tard, face aux contradictions internes du PDPA, par l'intervention directe de l'Union soviétique) a évidemment été une 'révolution', et la résistance héroïque des masses populaires (qui eurent 2 millions de victimes, donc forcément pas que des 'bourgeois', des 'féodaux' et des imams réactionnaires, le pays n'en comptant pas le dixième) est réduite à son seul (bien réel) appui par la CIA, l'Arabie saoudite et le Pakistan. Aujourd'hui, alors que strictement les mêmes forces sociales résistent à la coalition occidentale, ils sont plus partagés, les uns soutenant la résistance (en regrettant parfois son caractère 'religieux réactionnaire'), les autres adoptant le 'ni-ni', certains 'cas' isolés (dans la mouvance 'stalino-dogmatique') souhaitant même... la victoire de la coalition. Les trotskystes sont globalement sur une position de 'ni-ni' (classique chez eux) ; il faut dire ici que l'Afghanistan, voisin de l'Iran, a un important mouvement 'communiste-ouvrier' hekmatiste (de Mansoor Hekmat, iranien), 'léninisme orthodoxe' ayant dérivé vers un trotskysme de fait, qui est globalement sur cette position (comme en Irak et en Iran même) et dont ils s'inspirent... Ceci dit, en janvier 1980, il s'en trouvait pour soutenir l'intervention soviétique !

     

    yariMais pour nous les maoïstes, il en va tout autrement, car dans ce pays notre mouvement a une histoire, et pas des moindres. L'Afghanistan a en effet connu un très important mouvement 'maoïste' (marxiste-léniniste anti-soviétique, pro-chinois) entre la fin des années 1960 et le début des années 1980. Ce mouvement mobilisait notamment dans la nationalité hazara, la plus opprimée du pays, de 'souche' turco-mongole et de confession majoritaire chiite (anciennement bouddhiste, il en reste dit-on quelques uns), violemment méprisée et réduite en quasi-esclavage (l'oppression nationale devenant ici oppression de classe) par la nationalité dominante pachtoune, dont est issue la dynastie des Durrani qui régna sur la pays (et même, un temps, bien au-delà) du milieu du 18e siècle jusqu'en 1973, et qui lui donna son nom d'Afghanistan, 'pays des Afghani' c'est-à-dire des Pachtounes ('Afghani' étant le nom d'un 'ancêtre' mythique de ce peuple) ; nom repris ensuite par les impérialistes anglais qui (régnant sur l'Inde voisine) tentèrent de s'emparer du pays par trois fois entre 1839 et 1920 - ils furent à chaque fois défaits, mais réussirent à imposer peu à peu une domination indirecte, semi-coloniale (et utilisèrent le pays comme 'rempart' contre - déjà - les ambitions impériales russes : c'est pourquoi l'Afghanistan a cette petite 'queue' au nord-est, bande de terre qui servait à séparer les Indes britanniques du Turkestan du tsar).

     

    Il y a là, entre parenthèses, un parallèle saisissant avec la manière dont la monarchie capétienne de Paris, revendiquant une mythique descendance des Francs (peuple germanique de Clovis et Charlemagne, vivant plutôt dans l'actuelle Wallonie), a imposé le nom de 'France' et de 'français' à toutes les nationalités de l’État qu'elle s'est construite entre le 13e et le 18e siècle ; œuvre poursuivie ensuite par la bourgeoisie du Bassin parisien à la tête de toutes les bourgeoisies d'Hexagone... fin de la parenthèse.

     

    Sous cette domination semi-coloniale britannique (puis occidentale à dominante US, après 1945) se mit en place le capitalisme bureaucratique, ce 'stade suprême' du compradorisme dans un pays dominé, 'développementisme' de la production impulsé 'par en haut' au bénéfice des monopoles impérialistes : c'est principalement le roi Zaher Shah (1933-73) qui, surtout à partir des années 1950, comme Reza Pahlavi en Iran voisin, mena cette 'révolution blanche', 'révolution' royale, impulsée par le palais. Le pays, bordé au Nord par l'URSS, avait la particularité d'afficher un certain 'non-alignement' géopolitique pour ne pas froisser ce puissant voisin. Il avait d'autre part, on l'a dit, la particularité de ne pas avoir subi, et même d'avoir repoussé vaillamment toute tentative de domination coloniale directe : une 'gloire nationale' sur laquelle 'capitalisaient' évidemment la dynastie régnante et l''élite' sociale pachtoune.  

     

    UntitledC'est dans ce contexte très particulier de capitalisme bureaucratique n'ayant pas connu la domination coloniale directe, associé à une puissante féodalité à dominante pachtoune, qu'a donc émergé au milieu des années 1960 le mouvement maoïste d'Afghanistan (analysant en des termes limpides l'un et l'autre phénomène), avec le Courant de Nouvelle Démocratie et l'Organisation de la Jeunesse Progressiste (PYO), publiant l'organe de presse Shola-e-Jawid ('Flamme éternelle', réactivé dans les années 1990 par les camarades qui allaient devenir le PC maoïste d'Afghanistan). Ce mouvement avait pour principales figures Abdulrahim et Abdulhadi Mahmudi, et les frères Akram et Seddiq Yari - des Hazaras. Il connut rapidement, avec les difficultés que l'on imagine dans une société aussi profondément arriérée, un estimable succès tant dans les plus petits villages de campagne que dans la capitale Kaboul, dans toutes les classes opprimées et dans toutes les nationalités du royaume, Pachtounes comme Hazaras, Tadjiks comme Ouzbeks. Il arborait et appliquait le slogan maoïste : SERVIR LE PEUPLE !

     

    40614461 taraki-ap-203x300Tout à l'opposé, qu'était le PDPA, fondé lui aussi en 1965 ? C'est simple : un ramassis de mercenaires opportunistes 'ligne Brejnev', et en définitive de social-fascistes. Un 'cas' encore plus 'carabiné' que le PC syrien, par exemple, que l'on plaindrait presque dans son rôle de caniche battu du clan Assad. L'Afghanistan, on l'a dit, était 'pris en étau', bordé au Nord par l'URSS et au Sud par le Pakistan et l'Iran qui faisaient partie du 'monde libre'. La monarchie tentait de ménager la chèvre et le chou, de jouer 'l'équilibre' entre les blocs... Mais cela ne suffisait pas à la nouvelle bourgeoisie, aux nouveaux tsars au pouvoir à Moscou : ceux-ci voulaient, en effet, ni plus ni moins que reprendre la 'grande entreprise' tsariste de 'course à l'Océan Indien', afin d'assurer à l'URSS un port permanent en mer chaude (pas gelée les 3/4 de l'année, comme en Arctique) et non-fermée (contrairement à la Mer Noire, la Baltique et la mer du Japon), ce qui lui manquait cruellement, et au Pacte de Varsovie pris dans son ensemble également (il suffit de regarder une carte). L’Afghanistan devait être un 'avant-poste' dans cet objectif, pour ensuite (sans doute) s'emparer de l'Iran ou du Pakistan. Que firent-ils alors ? Et bien, ils tissèrent leur toile dans la classe bureaucratique, par le biais d'intellectuels et de militaires formés en URSS, fédérant les petits bureaucrates et officiers de moyen rang, frustrés par la monarchie et avides d'ascension, voulant être 'califes à la place du calife'. C'est de ce type de personnes que fut formé le PDPA... et il est évident que ceci n'est en rien l''avant-garde' d'une révolution démocratique. Certes, le PDPA ne se limitait pas à cela : il avait aussi une certaine base sociale... Mais celle-ci était essentiellement petite-bourgeoise : des couches 'moyennes' urbaines-éduquées, 'experts', 'techniciens', 'sachants', fonctionnaires et intellectuels en tout genre, purs produits de la 'révolution blanche' moderniste de Zaher Shah ; ainsi qu'une certaine classe ouvrière particulièrement qualifiée, dans des entreprises de grande taille et encadrée par les syndicats révisionnistes ; auxquelles le PDPA promettait 'le progrès' : le développement du capitalisme bureaucratique (cette fois-ci sous la houlette de Moscou), base même de leur existence sociale. En bref, ce fameux 'Afghanistan moderne des années 1970' chanté aujourd'hui par les Saur-Revolution.jpgjournaleux occidentaux... et qui n'a pas plus disparu que n'ont subitement pullulé les longues barbes et les burqas (ils font partie, globalement, des 'démocrates' et des 'libéraux de gauche' dénoncés par le texte ci-après, même si une partie de la fraction Khalq a aussi rejoint... les talibans). Les masses paysannes (80% de la population), la petite 'plèbe informelle' urbaine, les centaines de milliers de petits ouvriers des petits ateliers semi-artisanaux étaient complètement ignorés, considérés comme des 'masses arriérées' à 'civiliser' par en-haut, ce qui est tout simplement hallucinant dans un pays comme l'Afghanistan, et contraire aux principes les plus élémentaires du léninisme. L'Afghanistan était alors (et reste largement aujourd'hui) un pays ultra-arriéré, au point que des millions de personnes (dont Akram Yari) ne connaissaient même pas précisément leur date de naissance... Autant dire que, pour mettre une société comme celle-là sur la voie socialiste du communisme, il fallait toute la subtilité du matérialisme dialectique maoïste, et non un 'volontarisme' modernisateur bureaucratique, un 'positivisme' à la mode radicaux-3e-République. Et, dans un pays parfaitement défini par les marxistes-léninistes comme multinational, avec le PDPA c'était l''afghanisme' suprématiste pachtoune et les thèses révisionnistes de la 'nation en construction' à tous les étages ! Là est la clé de tout le déroulement ultérieur des évènements – et ces contradictions se reflétaient au sein même du Parti, avec une fraction dite Khalq ('peuple'), réputée plus 'nationaliste', et une fraction Parcham ('drapeau') totalement servile au Kremlin (celle qui sera mise au pouvoir par l'Armée 'rouge' fin 1979). De toute façon, il n'y a pas lieu de chercher midi à 14 heures pendant 107 ans ! Lorsqu'il y a besoin d'une telle répression (avec carrément l'intervention d'une puissance étrangère !) pour imposer la 'démocratie populaire' à une société, c'est qu'il n'y a pas de 'démocratie populaire', c'est que le pouvoir n'est pas celui d'une authentique avant-garde révolutionnaire en lien permanent et dialectique avec les masses, mais celui d'une nouvelle bourgeoisie, d'une nouvelle caste dominante... 

     

    amin-lijevo.jpgEn 1973, le Kremlin parvint à 'toucher' l''Iznogoud' local, le cousin et premier ministre du roi Mohamed Daoud, qui s'empara du pouvoir et proclama la 'république' (avec lui-même, évidemment, comme président). Mais, rapidement, il ne donna pas satisfaction : il restait trop 'équilibriste' entre 'monde libre' occidental et bloc social-impérialiste. De nouvelles tentatives de coup d’État furent orchestrées, toutes déjouées jusqu'à celle d'avril 1978 : volant au secours des principaux dirigeants du PDPA emprisonnés par Daoud, les officiers formés en Union soviétique finissent par renverser celui-ci. Bilan : plusieurs milliers de mort-e-s, dont Daoud lui-même... Ce ne seront que les premiers. Car immédiatement la résistance des masses se lève, face à la 'révolutionnarisation' brutale et bureaucratique, 'par en haut', que le PDPA veut imposer à la société afghane pour se donner les apparences du 'socialisme', mais dont personne n'est dupe, et encore moins que les autres les masses auprès desquelles a milité le mouvement maoïste depuis plus de 10 ans.

     

    Le mouvement marxiste-léniniste subit très durement la répression du PDPA après le coup d’État pro-social-impérialiste, qui porte au pouvoir Mohamed Taraki et Hafizullah Amin : dans les derniers jours de 1978, les principaux cadres révolutionnaires, dont Akram Yari, sont arrêtés ; ils disparaissent, probablement torturés à mort.

     

    Ces événements sont évidemment totalement passés sous silence par les révisionnistes et les trotskystes, qui ont tout intérêt à voir tomber dans l'oubli une page aussi héroïque de l'histoire révolutionnaire du prolétariat mondial ; alors même qu'ils ne le sont pas par la presse bourgeoise : ainsi le Monde, dans un article consacré au 'réveil des Hazaras', évoque-t-il ces 'cercles maoïstes' qui 'recrutaient surtout' dans cette population. Mais ils le sont aussi, en Hexagone, par certains 'maoïstes' : ceux-ci font d'Akram Yari (qu'ils viennent de découvrir...) une nouvelle 'idole' de leur panthéon, mais ne disent jamais rien du contexte dans lequel il a lutté, et des circonstances de sa mort. Curieux ! Dénoncer un tel crime du social-impérialisme ne devrait-il pas être au cœur même de l'identité politique maoïste ? Mais faut-il vraiment s'en étonner lorsque l'on est capable, dans un article consacré à l'Afghanistan, d'asséner l'abominable thèse révisionniste de la 'nation en formation', qui était notamment... celle du PDPA (et d'être contredit... par ses propres camarades afghans quelques jours plus tard) ??

     

    97764900Au sommet de l’État, pendant ce temps-là, la 'valse des Iznogoud' se poursuit : Taraki, qui a renversé et fait assassiner Daoud (qui avait lui-même renversé et exilé son cousin Zaher Shah), est à son tour renversé et assassiné par Amin (septembre 1979), qui sera lui-même renversé et tué... par l'intervention directe des Soviétiques, amenant le parchami Babrak Karmal (le laquais des laquais) dans leurs valises. Mais toujours aucun engouement des masses pour tout ce 'processus', bien au contraire : la résistance ne fait que grandir, et les 'élites traditionnelles', armées de leur légitimité historique, 'surfent' dessus pour revenir au pouvoir (les uns pour rétablir la monarchie, les autres pour une 'république' islamique). Elles trouvent le 'généreux soutien' du Pakistan (directement visé par les plans soviétiques), mais aussi de l'Arabie saoudite et des monarchies du Golfe... derrière lesquelles se tiennent évidemment l'impérialisme US et ses alliés du 'monde libre'. Ceux-ci veulent, certes, barrer la route aux visées du Kremlin vers l'Océan Indien. Mais surtout, ils voient là l'occasion de porter à l'URSS un coup dont eux-mêmes ont eu beaucoup de mal à se relever, et dont ils savent qu'elle ne se relèvera pas : ils veulent infliger aux Soviétiques leur Vietnam, leur Diên Biên Phu, leur guerre d'Algérie.

     

    RTEmagicC sovietunion-afghanistan-mujC'est la résistance afghane que l'on connaît mondialement : celle des 'moudjahidines' de Massoud dans sa vallée du Panshir, du Hezb-i-islami de Gulbuddin Hekmatyar, des 'volontaires internationaux' autour d'un certain jeune héritier saoudien inconnu (...), des 'héroïques combattants de la liberté' qui font leurs prières quotidiennes avant de marcher pieds nus pendant des heures dans la montagne rocailleuse, et d'aller tirer un missile Stinger sur un hélicoptère 'rouge' : la résistance que les médias occidentaux ont glorifiée pendant toute une décennie... et que les armées impérialistes du même Occident combattent aujourd'hui. Car une fois que ces 'combattants de la liberté' eurent eu raison du PDPA (après le retrait militaire, puis l'effondrement de l'URSS), ils s'entre-déchirèrent pour le pouvoir jusqu'à ce que la faction des Talibans ('étudiants en théologie' ultra-radicaux pachtounes venus des zones frontalières du Pakistan, les plus 'Savonaroles musulmans' de tous), soutenue par "l’État dans l’État" des services secrets pakistanais (ISI) et par des secteurs oligarchiques saoudiens/'golfiens' (avec la bienveillance US, l'objectif étant de faire barrage à Massoud l''homme des Européens' et à Dostom, un transfuge de l'armée PDPA, l''homme des Russes') et associée aux 'volontaires internationaux' de Ben Laden, ne s'empare des 3/4 du pays... on connaît la suite (l''Émirat' taliban servit de QG à Ben Laden pour les attaques du 11-Septembre 2001 ; nouvelle invasion - occidentale cette fois-ci ; etc. etc.). 

     

    Mais cette résistance-là ne fut pas la seule, loin de là. Car des rescapé-e-s de la répression PDPA contre les forces marxistes et progressistes authentiques entrèrent eux/elles aussi en résistance contre l'occupation social-impérialiste soviétique : ils/elles formèrent notamment la SAMA (Organisation Populaire de Libération de l'Afghanistan), avec Abdul Majid Kalakani, et l'ALO (Organisation de Libération de l'Afghanistan) avec le docteur Faiz Ahmad. 200px-Ahmad-aOn-ne-peut-plus révélateur de ce qu'était, alors, la situation des forces authentiquement progressistes et anti-impérialiste dans le pays, le premier fut pris et tué par le KGB et le PDPA en 1980 ; et le second... par les hommes d'Hekmatyar, en 1986 (il faut dire que le contentieux était sans doute ancien : sous Zaher Shah et Daoud, les étudiants islamistes, dont Hekmatyar était un leader connu, étaient envoyés 'cogner' les 'gauchistes' sur les campus de la capitale...).

     

    majidKalakani et Ahmad étaient issus de ce très important mouvement marxiste-léniniste anti-révisionniste, partisan de la Chine de Mao Zedong. Disons-le tout net et d'emblée : ils n'étaient pas précisément issus de son aile la plus à 'gauche', celle qui, avec Akram Yari, tendait le plus vers la conception maoïste du monde. La SAMA et l'ALO baignaient largement dans le 'brouillard' qui enveloppait le mouvement (réellement) communiste international à l'époque, entre contre-révolution de Deng Xiaoping en Chine, 'théorie des trois mondes', attaques dogmato-révisionnistes d'Enver Hoxha contre le maoïsme, assimilation (par les masses mondiales) du communisme à l'URSS en pourrissement terminal, etc. etc. Néanmoins, elles ont eu le mérite incontestable d'incarner une opposition PROGRESSISTE, 'socialiste' et (surtout) ARMÉE à l'occupation soviétique et à ses laquais PDPA, opposition qui, contrairement à la propagande impérialiste occidentale, ne se limitait pas du tout à des forces religieuses conservatrices et anticommunistes. Et, comme les maoïstes palestiniens et libanais de la Brigade étudiante du Fatah et de l'OACL quelques années plus tôt, ces forces ont eu le mérite de reconnaître l'importance de plus d'un millénaire d'islam dans la 'formation psychique nationale' des peuples d'Afghanistan, reconnaissance sans laquelle rien de sérieux ne pouvait être entrepris, ni contre les Soviétiques et leurs laquais, ni contre le 'monopole' que les réactionnaires cléricaux (liés aux services secrets pakistanais et à la monarchie saoudienne) tentaient d'établir sur la résistance. Ainsi fut notamment fondé, par l'ALO, un 'Front des Moudjahidines combattants de la Liberté', qui diffusait au début des années 1980 une proclamation intitulée "Ni régime fantoche, ni fondamentalisme : Liberté et Démocratie !". Malheureusement, comme pour les maoïstes palestino-libanais précités, cette reconnaissance finira par dériver vers la soumission à la direction des bourgeois et notables féodaux 'islamistes' pro-occidentaux - du coup, les branches hazara des deux organisations feront scission, vu que les Hazaras sont chiites, alors que les autres peuples d'Afghanistan sont sunnites. Une dérive qui rappelle, un peu, celle de la juste ligne de Front populaire chez les PC européens des années 1930-40, vers la subordination à la bourgeoisie 'de gauche', 'républicaine', 'antifasciste' etc. ; ce qui n'est finalement pas surprenant, car tenir compte de l''islam populaire' dans les pays musulmans, c'est un peu la même démarche que le Front populaire en Europe : tenir compte de la 'spontanéité' réformiste, 'républicaine', 'démocrate-radicale' des masses (d'autres 'marxistes', au nom de l''anti-obscurantisme', se subordonneront eux au PDPA et au social-impérialisme, et aujourd'hui à la coalition impérialiste occidentale...).  

     

    1ri quelque part en afghanistanC'est la raison pour laquelle ont rompu, avec la SAMA et l'ALO, les forces communistes conséquentes qui forment aujourd'hui (depuis 2004) le Parti communiste maoïste d'Afghanistan. D'ailleurs, on relèvera qu'après que Faiz Ahmad ait été assassiné par les islamo-réactionnaires de Gulbuddin Hekmatyar, l'ALO a quelque peu 'tourné casaque' et, tandis qu'Hekmatyar est aujourd'hui (à nouveau) l'un des chefs de file de la résistance contre l'occupation occidentale, la principale 'vitrine' internationale de l'organisation, l'association féministe RAWA, est sur une ligne 'pacifiste'-capitularde de 'ni-ni' qui renvoie dos à dos l'occupation, son régime fantoche (Hamid Karzaï) et la résistance : une position rappelant un peu celle des trotskystes hexagonaux au début de l'occupation nazie. Sur la même position de 'renvoi dos à dos' - mais en version ultra-gauchiste/dogmatique - on trouve les petits copains du 'p''c''mlm', l''Organisation des Ouvriers d'Afghanistan - MLM, principalement maoïste' : des éléments principalement exilés en Europe (très loin, donc, du terrain et de ses réalités...) et qui, pour des raisons qu'il n'appartient qu'au mouvement communiste afghan de trancher, n'ont pas été admis dans le Parti communiste maoïste lors de sa création et mènent aujourd'hui une activité de critique destructive à son encontre.

     

    À l'inverse, les véritables maoïstes d'Afghanistan réunis depuis 2004 dans le PC(m)A caractérisent correctement les islamistes comme (certes) des réactionnaires, ennemis à long terme, mais surtout l'Afghanistan comme un pays occupé et, dans ces conditions, L'ENNEMI PRINCIPAL NE PEUT ÊTRE QUE L'OCCUPANT IMPÉRIALISTE et ses marionnettes du gouvernement Karzaï.


    En complément, peut-être, de tout ce qui vient d'être dit, voici ci-après un point de vue "révisio" mais subtil, et regorgeant d'éléments de compréhension ultra-intéressants (Christian Parenti, fils du célèbre Michael, dans le Monde Diplo) :

    Et voici, pour l'information du mouvement 'sympathisant communiste' international qui nous lit et auquel nous nous voulons destinés, et qui croit souvent que la résistance afghane se limite aux 'islamistes', une déclaration du PC (maoïste) d'Afghanistan sur la situation actuelle publiée sur le site du PCmF en mars 2012 :

     

    «Notre lutte en Afghanistan fait partie de la lutte internationale des oppriméEs…»


    http://3.bp.blogspot.com/-9HZzhEtwPfM/T1vjiTDyf-I/AAAAAAAAAnU/MBUNC_Y_r2A/s1600/33706.jpeg


    En Octobre 2001, lorsque la coalition impérialiste menée par les États-Unis a lancé sa guerre d'agression pour envahir et occuper l'Afghanistan, les impérialistes ont proclamé que l'objectif de leur guerre était la traduction en justice des auteurs présumés des attentats sur le World Trade Center et le Pentagone. Mais plus important encore, ils ont également déclaré que leur guerre libérerait le peuple afghan, en particulier les femmes afghanes, et que l'occupation impérialiste allait promouvoir la démocratie et un projet de construction de l'Etat qui serait favorable aux droits de l'homme, aux droits des femmes et à d'autres valeurs de la démocratie libérale. Il ne fait aucun doute que ces promesses signifiaient en pratique et en théorie un appel à de nombreuses forces bourgeoises et petites-bourgeoises ainsi qu’aux intellectuels de notre pays, y compris les éléments qui se prétendent de gauche.

    Dans cet exposé, je vais essayer de dégager les positions prises par les différents camps qui se réfèrent à des valeurs de gauche et s’en revendiquent. Nous pouvons diviser la gauche en Afghanistan en trois camps : le premier camp est le signe avant-coureur d’un capitulationnisme national - capitulards se prétendant de gauche ou de gauche libérale - ; le deuxième camp, nous le qualifions de semi-capitulard ou partiellement capitulationniste, et le troisième camp est le camp de la gauche anti-impérialiste et internationaliste (il est important de noter que ces trois camps se revendiquent du mouvement maoïste de la génération précédente.)

    Le camp des capitulards se compose d'anciens membres et de cadres du Mouvement de Nouvelle Démocratie sous la direction maoïste des générations passées. En privé et parfois même publiquement, ils prétendent encore être les fiers héritiers du glorieux mouvement maoïste d'Afghanistan. Ils jouent un rôle très important pour le régime fantoche et l'occupation impérialiste, siégeant en tant que cadres intellectuels et politiques du régime fantoche et de l'occupation impérialiste. Ils sont membres du parlement, ils sont ministres dans le gouvernement, ils sont de proches et importants conseillers du président, ils sont en charge des nombreuses ONG et des organisations de la soi-disant société civile, ils sont largement présents dans les médias ... Bref, ils assument le rôle de « légitimation » du régime fantoche.

    On peut en gros résumer comme suit l’argumentation de ce camp, sa compréhension de l'histoire politique de l'Afghanistan : l'histoire du pays a été l'histoire de la contradiction entre les forces de la modernité et les forces de la tradition, et c’est toujours cette même contradiction qui est à l’œuvre et modèle la politique actuelle de l'Afghanistan. Selon cette interprétation, il y a d'un côté les forces de la tradition sous la forme de l'islamisme des talibans (incarnant la pire espèce des valeurs féodales, le machisme, le chauvinisme national, le rejet d’absolument toutes les valeurs démocratiques et modernes), et de l'autre côté la «communauté internationale» qui tente de promouvoir l’instauration de la démocratie et la construction d’un État favorable aux valeurs modernes / libérales / démocratiques, dans des circonstances très difficiles. Par conséquent, ceux qui sont dans le camp capitulard croient qu'il est de leur devoir en tant que "progressistes" de se tenir aux côtés des forces de la modernité, c’est à dire, de l'occupation impérialiste et du régime fantoche.

    Ces libéraux de gauche de l'Afghanistan moderne sont les fantassins intellectuels de l'occupation impérialiste. Ils se sont révélés être les partenaires les plus cohérents et les plus fiables de l'occupation impérialiste, et même plus encore que l'aile islamiste du régime fantoche dirigé par Hamid Karzaï.

    Le deuxième camp, ceux que j'ai appelés semi-capitulards, est un autre camp très large composé de plusieurs groupes d’organisations réformistes de gauche. Leurs prétentions à se revendiquer de la gauche sont parfois plus marquées que celles du premier camp. À l’origine, il était très difficile de tracer une ligne de démarcation entre ces deux camps. En effet, au début de l'occupation, les principales cibles d'attaques politiques du camp semi-capitulard étaient des tendances spécifiques de la présence islamiste dans le régime fantoche ainsi que la force externe (ex: « les seigneurs de la guerre », « terroristes talibans »). Leur seul vrai problème avec l'occupation impérialiste était qu'ils avaient mis « les méchants » au pouvoir - les seigneurs de la guerre, les fondamentalistes islamiques, des moudjahidines, ex-talibans, etc. - et que, par conséquent, les occupants n'avaient aucune politique anti-intégristes cohérente. Le résultat de ce raisonnement c’est que, si « les bons » - eux-mêmes et les libéraux de gauche - avaient été mis au pouvoir par les impérialistes, l'occupation n’aurait pas fait problème. En quelque sorte, l'impérialisme serait une bonne chose s’il avait mieux choisi son gouvernement de marionnettes.

    Un exemple paradigmatique du camp semi-capitulard est l'Association Révolutionnaire des Femmes d'Afghanistan [RAWA], une organisation qui définit ses activités selon le raisonnement ci-dessus. Maintenant, après dix ans d'occupation impérialiste qui ont ravagé l’Afghanistan, ils ont légèrement modifié la rhétorique de leur discours. Après des années de refus d'utiliser le mot « occupation », voilà qu’ils l'utilisent par ci par là. À différents niveaux et degrés, ils adoptent une position politique anti-occupation très discrète. Ils n’en restent pas moins cependant des semi-capitulards parce qu'ils continuent à placer sur le même plan les talibans et les occupants impérialistes comme ennemi principal. Ils affichent leur mépris envers l'appel à la résistance armée contre l'occupation. Pour la plupart, ils sont coincés dans le discours de pacifisme réformiste bourgeois et de parlementarisme. Cette position, dans le contexte d'une occupation impérialiste, revient en fait à fournir un soutien tacite au projet des occupants impérialistes. Il convient de noter que le discours de ce camp est en quelque sorte prolongé et amplifié par la gauche social-démocrate et réformiste dans le mouvement anti-guerre des pays impérialistes. Malheureusement, à plusieurs reprises, les communistes révolutionnaires ont également promu le projet semi-capitulard.

    Le troisième camp, et la principale force anti-impérialiste en Afghanistan, c'est la gauche internationaliste anti-impérialiste. Ce camp se compose de plusieurs groupes et organisations marxistes-léninistes-maoïstes, mais c’est le Parti Communiste (maoïste) d'Afghanistan [PC(m)A] qui est la force principale et la plus importante avec plusieurs organisations de masse sous sa direction. C’est elle qui rassemble une résistance révolutionnaire anti-impérialiste dans le pays depuis le début de la guerre d'agression et de l'occupation de l'Afghanistan. Ce camp et le PC(m)A ont une analyse anti-impérialiste de la guerre contre notre peuple et l'occupation de notre pays : il identifie la contradiction principale en Afghanistan comme la contradiction entre les peuples de l'Afghanistan et les forces impérialistes d'occupation. Ainsi, le PC(m)A appelle à une guerre révolutionnaire de résistance populaire contre l'occupation impérialiste. Il convient de noter que, dans une perspective d'analyse de classe, nous ne considérons le mouvement des talibans que comme notre ennemi stratégique, mais, dans la conjoncture actuelle de l'occupation impérialiste, nous ne les considérons pas comme ennemi principal. Nous ne les assimilons pas au régime fantoche et aux forces d'occupation. Nous considérons l'occupation impérialiste et le régime fantoche comme l'ennemi principal du peuple d'Afghanistan. Par conséquent, l'occupant et son régime fantoche doivent être la cible principale de la guerre populaire révolutionnaire de résistance nationale.

    Le PC(m)A a été fondé en 2004, constitué à la suite de l'unification d’organisations marxiste-léninistes-maoïstes importantes et plus anciennes : l'Organisation Révolutionnaire pour le Salut de l'Afghanistan, l'Alliance Révolutionnaire des Travailleurs d'Afghanistan et le Parti Communiste d'Afghanistan. En 2001, lorsque l'alliance américano-impérialiste dirigée par les USA a envahi et occupé l'Afghanistan, les forces et les organisations MLM en Afghanistan ont entamé un processus d'unification pour rassembler les communistes révolutionnaires en un seul parti dans le but de constituer une force de résistance révolutionnaire contre la guerre impérialiste et l'occupation. Le Mouvement Révolutionnaire Internationaliste (MRI) a joué un rôle important à l'époque dans la facilitation de ce processus d'unité entre les organisations MLM en Afghanistan (malheureusement, le MRI, à la suite de la ligne déviationniste au sein de son comité de direction, s’est effondré et est maintenant dans un état de complète paralysie). Depuis l'époque de sa formation, le PC(m)A a été la principale force révolutionnaire laïque à résister à l'occupation. Sous sa direction, il existe plusieurs grandes organisations de masse des travailleurs, des femmes, des jeunes et des étudiants qui sont à l’origine d’un mouvement de masse anti-impérialiste dans le pays.

    Bien que cette résistance révolutionnaire anti-impérialiste n'ait pas encore atteint le stade de la guerre populaire, les étudiants, les jeunes, les femmes et les mouvements de masse des travailleurs dirigés par le PC(m)A dans différentes parties du pays sont un pilier important de la résistance globale - la résistance principale de démocratie nouvelle, révolutionnaire, communiste - à l'occupation impérialiste. Maintenant le PC(m)A a affirmé dans ses récentes déclarations qu'il amplifiait la préparation pour déclencher la guerre populaire révolutionnaire de résistance nationale à l'occupation impérialiste.

    Il est également très important de noter qu’il ne faut pas oublier la dimension internationale de la lutte en Afghanistan. Les puissances impérialistes menées par les États-Unis ont choisi l'Afghanistan comme principal champ de bataille pour leur projet de domination militaire de la planète. Par conséquent, elles ont des plans d’installation à long terme de bases militaires dans le pays - et, jusqu'à présent, il semble y avoir un consensus entre les puissances impérialistes sur la question de l'Afghanistan. Ainsi, c’est une coalition de 44 pays présents avec leurs forces armées en Afghanistan qui viennent appuyer le projet impérialiste américain et renforcer le régime fantoche. Et les puissances régionales réactionnaires qui n'ont pas une présence armée en Afghanistan ont d'autres rôles très importants en fournissant une assistance politique, diplomatique et financière à l'occupation et son régime fantoche. Le parapluie de l'ONU est l'expression de l'unité impérialiste et réactionnaire de puissances régionales internationales en ce qui concerne l'Afghanistan.

    De même, l'insurrection des talibans islamistes bénéficie du soutien puissant, politique, militaire et financier des forces islamistes à travers le monde. Les talibans pakistanais, ainsi que d'autres forces islamistes de l'Asie Centrale, de la Chine et du Moyen-Orient apportent des ressources militaires ainsi qu’un soutien politique et financier au mouvement des talibans en Afghanistan. Il ne fait aucun doute que sans cette aide internationale islamiste, il serait très difficile pour le mouvement des talibans de se maintenir.

    Cet état de choses international devrait expliquer pourquoi le PC(m)A s’intéresse beaucoup à l’évolution des choses au MRI et à la formation d'une nouvelle organisation communiste internationale. Nous croyons fermement que la lutte en Afghanistan et la révolution en Afghanistan s'inscrivent dans le cadre de la lutte mondiale et de la révolution mondiale contre le capitalisme et l'impérialisme. Étant donné que le MRI a contribué au processus d'unité des organisations MLM en Afghanistan (ainsi que dans d'autres pays), l'existence et les activités d'une nouvelle organisation communiste internationale, nous l'espérons, devrait avoir un rôle extrêmement important de soutien politique et idéologique aux luttes révolutionnaires en Afghanistan et ailleurs. Avec l'émergence de la ligne avakianiste post-MLM et de la ligne révisionniste Prachanda-Bhattarai, le MRI s'est effondré. Avec la paralysie du MRI, nous pensons que la lutte révolutionnaire en Afghanistan a perdu une dimension importante et internationaliste.

    À ce stade, travailler à la formation d'une nouvelle Organisation Internationale Communiste ou à réactiver notre organisation internationale dormante est la tâche principale internationaliste du mouvement communiste dans le monde entier. Ce serait l'expression concrète de la devise communiste « travailleurs de tous les pays unissez-vous ». À une époque où le système capitaliste impérialiste est en grande difficulté, ébranlé par des crises économiques et financières récurrentes et où les masses opprimées se lèvent pour lutter contre ce système en décomposition avancée, nous avons plus que jamais besoin d'une telle organisation internationale afin de lutter pour influencer ces mouvements et travailler à leur fournir une dimension révolutionnaire communiste.

    Notre lutte en Afghanistan s'inscrit dans le cadre de la lutte mondiale des opprimés. Par conséquent, non seulement nous travaillons pour la révolution en Afghanistan mais nous jouons ainsi notre rôle internationaliste pour œuvrer à la formation d'une organisation internationaliste communiste.


                 1007850-Retrait des troupes soviétiques dAfghanistanun-soldat-francais-en-patrouille-a-deh-rawod-au-sud-de-l-af.jpg          

                        'Social'-impérialisme d'hier...                          ... et impérialisme 'humanitaire' d'aujourd'hui...

     


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