• Un texte du camarade Yvan Najiels, censuré sur Médiapart suite à terrorisme intellectuel sioniste


    [Voilà qui serait de nature, au même titre que le "manifeste" de Philippe Val et quelques 300 acolytes dénoncé dans l'article, à illustrer ce que nous avons pu expliquer ici : analyse-et-retrospective-historique-du-fascisme-anti-politique-3e-part-a138446890 ainsi que dans les autres parties de la même longue étude (merci de suivre les liens)]

    "Voilà mon texte censuré. Je suis en discussion avec un modérateur de Mediapart qui dit ne pas comprendre la décision du journal. Ce que je sais, c'est que la clique Charlie s'est donnée à fond pour faire dépublier mon point de vue (suffit de voir Twitter). Que dire ? Que l'écume baveuse de haine de ces gens-là m'honore ? Même pas tant ils sont nuls et stupides. Avoir Val contre soi n'est rien. C'est de l'avoir à ses côtés qui est une honte... Sa tribune est un appel à la guerre contre les musulmans et les musulmanes et, dans la grande tradition antisémite, elle exhibe le nom "Juif" pour justifier ses forfaits et ses crimes à venir."


    Le sombre désir pogromiste de Philippe Val, plumitif bête et méchant


    Dans une tribune qui fait consensus au sein d'un médiatico-parlementarisme français grandement lepénisé, l'ex-directeur de Charlie Hebdo prend prétexte d'un "nouvel antisémitisme" pour mieux justifier, au nom du Bien et autres fadaises démocratiques, les pogroms islamophobes à venir.

    Faire consensus par les sombres temps que traverse notre pays, voilà qui pour commencer devrait inquiéter toutes celles et tous ceux qui se soucient de la paix civile comme on surveille le lait sur le feu. Il se trouve donc que, signe supplémentaire du caractère sinistre mais bouffon de notre époque, un texte (appelons-le texte, on dit bien romans des livres de Guillaume Musso) visiblement rédigé par l'ex-chansonnier Philippe Val dénonce un climat férocement antisémite en France en usant de cette singulière expression de "nouvel antisémitisme".

    Tout est à l'avenant, du reste, dans ce triste texte aussi inepte que haineux car à qui viendrait-il l'idée de parler de "nouveau" racisme sans déclencher perplexité et trouble ? "Nouveau" ? C'est-à-dire ? Il y a donc un antisémitisme qui serait acceptable ? Celui, par exemple, de Raymond Barre qui, Premier ministre qui eut dans un de ses gouvernement Maurice Papon, déclarait au lendemain de l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic le 3 octobre 1980 que cet attentat visait des "Israélites" mais avait tué des "Français innocents" (là) ? Barre, dans la grande tradition française, disait "Israélites", sans doute, peut-être, pour dire que ces gens n'étaient pas de ce pays mais d'un autre, créé par les sionistes et approuvé, même en creux, par les antisémites d'hier, les anciens donc - pas les "nouveaux", en tout état de cause.

    Ah le vieil antisémitisme, qu'il était beau, qu'il eut de grands noms, de grandes rafles qui, à défaut d'être totalement républicaines, furent menées par le personnel politique de ladite République, Bousquet notamment, grand ami du héros de la gauche, alors future ganache des guerres coloniales, à savoir François Mitterrand. Mais cet antisémitisme-là, rallié à un envahisseur étranger a tué et a exterminé - même si la France n'a pas attendu Hitler pour s'extasier devant La France juive d'Édouard Drumont. Mais enfin, tout cela était français, bien de chez nous. Et puis, génocide et création de l'État d'Israël oblige, tout cette passion triste et criminelle a été mise sous le boisseau. Un peuple transnational liquidé et assigné, comme le voulaient Eichmann et Rebatet, à une nation, un sol et une patrie blanche sur la rive orientale de la Méditerranée, quelle divine surprise, après tout, eût pu dire Maurras dont on "célèbre" au moins dans Le Figaro les 150 ans cette année.

    Mais Philippe Val, reconnu comme intellectuel à force de pauvres éditos dans un journal inepte, ne se soucie guère des vieux placards français ni de l'antisémitisme réel, bien français et n'aimant que la terre et les morts. Non, son point à lui comme à Manuel Valls, à la clique du Printemps républicain et au Céline-farce Ivan Rioufol du Figaro (je n'en cite que quelques uns tellement ils sont nombreux à avoir signé - mais n'oublions pas les huiles du CRIF), c'est le "nouvel" antisémitisme, à savoir, donc, une passion triste supposée allogène, pas de chez nous. Ne tournons pas autour du pot : le "nouvel antisémitisme" dénoncé par la gauche républicaine, laïque et démocratique, c'est les "Arabes" (foin de pudeur, Val, appliquez à vos propos de bistrot un style adéquat) que le racisme post-racial appelle "les musulmans", dont la religion et l'oumma remettent en cause, pour nos croisés de la laïcité, l'essence même de notre pays.

    Au fond, et il est usant de le rappeler, c'est toujours la même ritournelle faussement subtile (Philippe Val, enfin... il n'est drôle que malgré lui - mais obscène par les temps actuels) : au nom de nobles principes (en l’occurrence, la lutte contre l'antisémitisme mais ce peut peut être aussi la question des droits des femmes), désigner un groupe culturel à la vindicte en attendant les futurs pogroms qui régleront leur compte aux louches mahométans des cités populaires de la France.

    L'adjectif "nouvel" accolé à antisémitisme vient pour nos pétitionnaires signifier que la supposée occurrence islamiste de l'antisémitisme ne serait que l'habit neuf d'une passion criminelle éternelle et anhistorique. Cela n'a aucun sens, sauf pour les menteurs, les faussaires et les fourriers de la guerre civile. Toute haine est matérialiste et s'inscrit dans une histoire. Le FN, par exemple, est le nom parlementaire de la haine inexpiable d'une partie de la France contre l'Algérie qui s'est libérée et affranchie du colonialisme français. L'antisémitisme répandu a été une haine contre un peuple transnational que la France de la terre, des morts et de l'appropriation d'un site national ne supportait pas ; la création de l’État d'Israël a rendu caduque cette passion sinistre et partant a exaucé un rêve antisémite. Dès lors, parler de "nouvel" antisémitisme en le reliant par un stigmate écarlate à l'antisémitisme "en général" et transhistorique ou anhistorique n'a absolument aucun sens - sauf à mélanger sciemment sionisme (i.e. soutien à une politique coloniale d'apartheid au nom d'une réparation qui laverait l'Occident de ses crimes) et antisémitisme. C'est ce que font Philippe Val et ses amis. C'est d'ailleurs chez l'ex-directeur de Charlie Hebdo une vieille obsession (voir ici) qui n'a pour réel dessein que de justifier une islamophobie pogromiste d’État comme l'indique, du reste, l'expression glaçante d'épuration ethnique à bas bruit qui est, dans ce texte, le pendant de ce que Renaud Camus appelle lui, sans circonlocution propre à la gauche, le grand remplacement.

    On voit donc bien quelle est la cible de la tribune de Philippe Val. Celle-ci s'inscrit dans une trop longue séquence politique rouverte, 20 ans après la fin de la Guerre d'Algérie, par la politique du PS au début des années 1980 contre les ouvriers arabes de l'automobile, debout et en grève contre les chefs racistes et lepénistes. La juste cause de la défense des droits du peuple palestinien a été une aubaine pour la gauche qui s'est emparée des mobilisations contre la politique israélienne - digne de celle de l'Afrique du Sud de l'apartheid - pour communier dans l'islamophobie la plus effroyable.

    Disons-le enfin clairement : rien de sérieux n'étaye à ce jour la lecture antisémite des meurtres de Mmes Halimi et Knoll. Cela n'en fait pas des crimes subalternes, mais il faudrait être fou pour crier à l'antisémitisme dès qu'un juif ou une juive se fait tuer. Cela revient, du reste, à séparer les juifs de l'humanité générique et c'est, en ce sens, antisémite.

    Il y a plus de 40 ans, quand la gauche révolutionnaire critiquait fermement la politique israélienne et quand, y compris chez des juifs d'extrême-gauche comme Benny Lévy/Pierre Victor, elle criait vengeance pour Deir Yassin, il ne serait venu à l'idée de personne, y compris par crainte de ridicule, de hurler à l'antisémitisme. Il faut dire qu'en ce temps-là, des imbéciles comme Philippe Val se faisaient plutôt discrets, conscients de leur nullité politique et/ou intellectuelle.

    Pourquoi maintenant, alors ? Nos plumitifs n'ont, comme leurs prédécesseurs pétainistes vintage, aucune compassion pour les damnés de la terre, qu'ils soient fourreurs juifs ou ouvriers arabes. Non. Ce qu'ils font tient en une phrase : ils exhibent, aujourd'hui comme hier, le nom Juif pour justifier leurs forfaits et leurs crimes à venir.

    Mais ils échoueront.

    Un texte du camarade Yvan Najiels, censuré sur Médiapart suite à terrorisme intellectuel sioniste


  • Commentaires

    1
    Pascal
    Mercredi 25 Avril 2018 à 10:30

    "quand la gauche révolutionnaire critiquait fermement la politique israélienne et quand, y compris chez des juifs d'extrême-gauche comme Benny Lévy/Pierre Victor, elle criait vengeance pour Deir Yassin, il ne serait venu à l'idée de personne, y compris par crainte de ridicule, de hurler à l'antisémitisme"

    Les sionistes, ça leur venait à l'idée !

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