• Social-trahison de Tsipras en Grèce : nouvelle déclaration du KKE(m-l)


    À bas le nouvel accord et la continuation de la barbarie antipopulaire !


    Il y a une semaine, le gouvernement SYRIZA-ANEL demandait au Peuple de dire "Non" aux propositions de la Troïka et aux "politiques régressives" que les soi-disantes institutions voulaient mettre en œuvre en Grèce. Aujourd'hui, après un "Non" tonitruant du Peuple, voilà qu'ils signent un accord antipopulaire encore pire que la proposition rejetée, un nouveau mémorandum qui étend et approfondit la politique barbare d'austérité, de chômage, de surtaxe et de Moyen Âge social.

    Ce n'est pas simplement une "contradiction" mais bien l'aboutissement de la politique erratique et aventuriste de SYRIZA, la fin des auto-illusions quant à la possibilité d'une soi-disante politique "populaire" et "alternative" à l'intérieur de la meute de loups de l'UE. [La "fin de l'hypothèse social-démocrate" diraient les camarades badiousiens, chose que nous-mêmes avons pensé et écrit à plusieurs reprises : la différence entre la présente crise du capitalisme et celle des années 1930 (ou même de la fin du 19e siècle) c'est qu'il n'y a pas de voie de sortie réformiste "keynésienne" ou "rooseveltienne" par les réformes et la redistribution sociale, du moins dans les pays avancés et "post-industriels" comme typiquement ceux de l'UE (c'est finalement possible là où cela ne l'était pas avant, c'est-à-dire dans des pays du "Tiers-Monde" connaissant une forte croissance "émergente" comme ceux d'Amérique latine).]

    Ceci marque la fin des impasses d'une politique qui a caché et cache encore la véritable nature barbare de l'impérialisme et le vrai rôle des alliances impérialistes telles que l'UE ou l'OTAN. Il s'agissait d'une politique qui d'un côté restait soumise au joug impérialiste occidental et de l'autre, s'imaginait pouvoir exploiter les contradictions inter-impérialistes et jouer avec en lançant des clins d’œil à l'Est [Russie, Chine etc.].

    Ce nouvel accord antipopulaire et antisocial est la preuve vivante de l'échec complet de cette politique et de l'effondrement des illusions quant à une marge de négociation avec les vautours impérialistes.

    À présent va venir une nouvelle vague d'attaques barbares contre les droits sociaux et populaires. Cet assaut sera cette fois-ci mené au nom du "consensus national" et avec le soutien de toute la bourgeoisie (ancienne et nouvelle), de toutes les forces politiques qui ont mis en œuvre ces politiques barbares depuis maintenant 5 ans.

    Cette politique de SYRIZA a également "réussi" le tour de force de légaliser et de remettre en lice toutes ces forces politiques qui ont causé la colère et la rage du Peuple et ont soulevé contre elles de longues et dures luttes tout au long des années 2010-2012.

    Le fardeau de la résistance contre cette nouvelle vague de barbarie et pour mettre à bas cet accord infâme pèse à nouveau sur les épaules des classes populaires laborieuses, des travailleurs, des chômeurs, des retraités et de la jeunesse. Ceci devra passer par le développement de nouvelles luttes convergeant vers la formation d'un large Front de Résistance en défense des droits populaires.

    Il est clair que nous devons aussi lutter contre les nouvelles illusions qui commencent déjà à être diffusées par Tsipras et le groupe dirigeant de SYRIZA. Ses commentaires sur la "stabilité financière", les "possibilités de redressement", la "restructuration de la dette" et les "financements assurés" ne sont que des mensonges similaires à ceux qui ont accompagné les deux premiers mémorandums. Même son assurance que "le Grexit appartient au passé" n'est rien d'autre qu'un vœu pieux.

    Le Peuple ne doit se laisser berner ni par les tentatives de Tsipras d’enrober la pilule de sucre avec son "paquet de croissance de 35 milliards", ni par ses "garanties" que le fardeau ne retombera pas sur les épaules des plus pauvres. Il est clair que chaque centime donné par les impérialistes sera remboursé comptant et avec intérêts.

    SYRIZA et Tsipras se présentent comme les garants de la justice sociale et de la souveraineté populaire quand dans le même temps ils signent un accord qui sert les intérêts du Capital étranger et local.

    Le Peuple ne doit pas se laisser entraîner non plus par les beaux discours et la "tenacité" de la gauche de SYRIZA, qui a également contribué à le désarmer idéologiquement et à le prendre au piège. Ces gens ont contribué à l'illusion d'une possible "gouvernance de gauche" sous le joug de l'impérialisme et la domination du Capital. Ils continuent à répandre l'illusion qu'une politique qui laisserait "simplement" le pays à l'intérieur de l'Union européenne mais en dehors de la zone euro serait quelque chose de possible sous la domination capitaliste-impérialiste.

    Ce sont les mêmes personnes qui avec leur naïveté et leur aventurisme, parfois comme membres du gouvernement, ont voulu nous faire croire que changer de protecteur impérialiste pourrait changer les choses pour le mieux.

    Le KKE(m-l) appelle le Peuple grec à se soulever contre ce nouvel assaut capitaliste.

    Nous devons prendre les rues en masse.

    Nous devons participer aux mobilisations des 14 et 15 juillet 2015 [voir ci-dessous NDLR].

    Le Peuple grec doit combattre le désenchantement, le fatalisme et la peur et organiser partout ses forces et ses résistances.

    À BAS LE NOUVEL ACCORD UE-FMI-GOUVERNEMENT ET LES TEXTES LÉGISLATIFS QUI VONT SUIVRE !

    À BAS LES ANCIENS COMME LES NOUVEAUX MÉMORANDUMS !

    NI PATIENCE NI TOLÉRANCE !

    DÉFENDONS NOS VIES ET NOS DROITS PAR LA LUTTE !

    GRÈCE HORS DE L'UE ET DE L'OTAN !

    LES PEUPLES N'ONT PAS BESOIN DE PROTECTEURS !

    Social-trahison de Tsipras en Grèce : nouvelle déclaration du KKE(m-l)

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    Oui il faut résister, mener dès à présent une lutte populaire révolutionnaire dans une perspective de longue durée et de fait la combattivité des masses est d'ores et déjà bien là, comme nous le rappelle le Secours Rouge de Belgique : 


    Grèce : Au moins 44 arrestations lors des manifestations à Athènes


    Des milliers de personnes ont manifesté aujourd’hui dans toute la Grèce alors que le parlement grec s’apprêtait à voter l’accord avec les créanciers, accord qui mènera a un troisième mémorandum. Sur la Place Syntagma, devant le parlement, la manifestation a tourné à l’émeute dans la soirée, quarante manifestants ont été arrêtés, un fourgon de la télévision a été incendié, les vitrines des magasins chics ont été brisées, les distributeurs automatiques ont été endommagés. Et bien entendu, une quantité considérable de cocktails molotov a été lancée sur la police anti-émeute qui a aspergé les manifestants de gaz lacrymogènes. Une fois la place évacuée, les manifestants se sont rassemblés au siège de la police. Il ne semble plus y avoir de manifestation à l’heure qu’il est.

    Quatre anarchistes ont été arrêtés par la sécurité et remis à la police alors qu’ils étaient rentrés dans le QG de Syriza pour y accrocher des banderoles. Pour l’anecdote, même le mouvement de jeunesse de Syriza participait à la manifestation contre l’accord... À l’heure qu’il est (minuit), le parlement grec est toujours en plein débat.

    Le site Prisoners Voice a publié la traduction en français du dernier texte de Nikos Maziotis, prisonnier de l’organisation Lutte Révolutionnaire, au sujet de la faillite de la Grèce. Il peut être consulté ici.

    (Nous reproduisons ici la déclaration de Lutte Révolutionnaire) :

    Déclaration de Nikos Maziotis à la cour d’appel au premier procès de Lutte Révolutionnaire, le 7 juillet 2015, au sujet de la faillite de la Grèce.

    Comme on le sait, la répression de l’État contre Lutte Révolutionnaire en 2010 en tant que fait historique était une contrepartie à la signature du premier mémorandum par le gouvernement de Papandreou qui amenait le pays sous l’autorité du FMI, de la BCE et de l’UE. Comme l’a dit un responsable du gouvernement à l’époque, notre arrestation empêchait une “grande attaque terroriste qui aurait achevé l’économie”, une déclaration qui prouvait la dangerosité de l’action de Lutte Révolutionnaire à un moment critique du régime.

    Le premier procès de l’organisation a eu lieu dans la période d’application du premier mémorandum, avec des développements qui incluaient des procédés de faillites contrôlées et imposaient une politique sociale de génocide et d’euthanasie envers des pans entiers de la population qui ont causé des milliers de morts jusqu’ici, ainsi que la pauvreté, la faim et la misère. Au début du premier procès, en octobre 2011, nous avions déclaré que l’affaire était conduite dans une période d’attente de la faillite formelle du pays, ce qui ne s’est pas produit puisqu’il y a eu une faillite contrôlée du régime dans le but de sauver les créanciers, ceux qui étaient alors détenteurs d’obligations grecques et pour défendre l’Eurozone du risque de transmission de la crise grecque.

    C’est une ironie de l’histoire que finalement la faillite de la Grèce soit associée au gouvernement gauchisant de Syriza, près de quatre ans plus tard, qui a annoncé un référendum en posant la question OUI ou NON aux propositions des créanciers pour le nouveau mémorandum qu’ils signeront. Avec la faillite du pays vient la faillite des illusions sociales-démocrates de gauche qui promettaient des interventions de l’État en faveur des travailleurs et des pauvres de l’UE, à l’intérieur d’un environnement mondialisé néo-libéral.

    Lors de notre plus récente attaque, le 10 avril 2014, contre l’annexe du Département de Supervision de la BCE envers la Banque de Grèce (qui hébergeait le bureau de la représentation permanente du FMI en Grèce), nous avions annoncé un an à l’avance dans notre revendication ce que le gouvernement de Syriza ferait. Nous avions diagnostiqué l’impossibilité de leur programme et de leurs déclarations et nous avions mis en évidence l'hypocrisie de leurs représentants. Certains d’entre eux parlaient alors de non-reconnaissance de la dette, d’autres de restructuration ou de décote de la dette. D’autres soutenaient l’abolition du Mémorandum. Finalement ils ont tous finis par mener à sa renégociation.

    La majorité des officiels de Syriza proclament un cap constant pour la Grèce dans l’UE et dans la zone euro, alors que la tendance gauche du parti soutient la sortie du pays de l’euro et l’adoption de la drachma à l’intérieur de l’UE. Après avoir endossé le pouvoir, le gouvernement de Syriza a suivi un trajet prévisible. En opposition totale avec leurs déclarations pré-éléctorales, ils ont reconnu la totalité de la dette et son remboursement, ils ont reconnu les accords de mémorandum, reconnu la surveillance et l’évaluation de l’économie grecque par les équipes techniques de la Troïka -les organisations multinationales du FMI, de la BCE et de l’UE- qui ont été renommées pour des raisons de communications : ce n’est plus la Troïka, mais les institutions.

    Le 20 février 2015, le gouvernement de Syriza a confirmé sa retraite totale en signant l’accord de transition du second Mémorandum que le gouvernement Samaras avait signé en novembre 2012. À côté de cela, ils ont conduit des négociations pour un nouvel accord de mémorandum avec les créanciers. Mais leurs rétractations, leurs contradictions et leurs hésitations les ont rendus douteux aux yeux des créanciers en ce qui concerne la gestion de la crise grecque, ce qui a donné lieu à la suffocation économique et à la faillite du pays. Les créanciers savaient déjà que le temps était de leur côté et qu’ils pourraient forcer le gouvernement de Syriza à accepter leurs termes avec l’arme de la strangulation économique et la menace de faillite.

    Ils savent qu’un défaut grec et la sortie de l’Eurozone n’annuleraient pas l’obligation de rembourser la dette, ce que tous les gouvernements grecs ont accepté de 2010 jusqu’à aujourd’hui.

    Le gouvernement de Syriza a échoué parce qu’alors qu’il lançait un référendum pour accepter ou refuser les propositions des créanciers en se retirant des négociations, il est retourné supplier pour la reprise des négociations en acceptant la majorité des propositions des créanciers, après l’annonce du référendum. Le référendum était un exercice de relations publiques pour le gouvernement de Syriza, dans le but de gérer leur propre faillite politique, sans prêter attention à son résultat.

    Le chemin pris par le gouvernement de Syriza prouve ce que nous avions déclaré en tant que Lutte Révolutionnaire après notre attaque contre la Banque de Grèce : “Syriza, après une longue marche de retraites politiques, de contradictions et de revirement au ‘réalisme politique’, indique la claire impossibilité d’un modèle social-démocrate à notre époque, il tend de plus en plus clairement à devenir un parti de protestation contre le modèle économique néo-libéral mais avec une retraite prédéterminée et totale sur toutes les questions de gestion de la crise. L’acceptation de toutes les structures de domination, de tous les mécanismes et alliances, l’acceptation de l’UME (Union Monétaire et Économique Européenne), de l’euro, de l’UE, la suppression de toutes les positions pour l’abolition du Mémorandum et pour l’annulation unilatérale de la dette montrent que le développement d’un parti social-libéral avec une façade social-démocrate devient -avant même qu’ils ne prennent le pouvoir et en admettant qu’ils le prennent- qu’ils sont prévus pour assurer le soutien du bloc économique de l’autorité”.

    Un peu plus d’un an plus tard nous, Lutte Révolutionnaire, confirmons la faillite politique de Syriza. La faillite politique de Syriza et la chute attendue du gouvernement tôt ou tard prouve l’impossibilité de résoudre les problèmes mis en évidence par la crise capitaliste à travers les réformes dans l’économie du marché et le parlementarisme bourgeois. Cela montre ce que Lutte Révolutionnaire a clamé pendant des années, que “la seule solution réaliste à la crise, c’est la révolution sociale”, les actions de portions de la société et de la population pour une confrontation armée avec le régime, pour le renversement du capital et de l’État en Grèce. La révolution sociale est une réelle rupture. La cause de la crise est l’existence même du capitalisme et de l’économie de marché, l’existence de classes et de divisions sociales, le cycle perpétuel de l’investissement de capitaux pour le profit et le réinvestissement de ces profits pour de plus grands profits. Un procédé dont la continuation transparente est un signe de prospérité capitaliste et dont l’arrêt signale la crise.

    En tant que Lutte Révolutionnaire, en réponse au dilemme de “l’euro ou la drachma”, nous avons défendu que l’adoption de la drachma en Grèce, dans le cadre de l’UE et avec des accords de mémorandum intacts qui interdisent le défaut de dette de la part du débiteur, ou sa conversion d’euro en devise nationale, non seulement ne réduira pas la dette, mais l’augmentera plutôt. Elle réduira également le pouvoir d’achat des employés, ce qui détériorera la qualité de vie et augmentera la pauvreté.

    Le problème de la monnaie ne résout aucun problème par lui-même. Il ne résout pas le problème de la dette, de la pauvreté, de la misère, de la faim, de la mort, de la maladie, des suicides. Aucune solution n’est trouvée dans le système capitaliste. Aucune solution n’est trouvée dans les résultats des élections du parlement bourgeois ou des référendums de l’autorité.

    En tant que Lutte Révolutionnaire nous prônons l'effondrement du capitalisme, de l’économie de marché et de l’État, en tant que solution révolutionnaire contre la continuation de la politique actuelle imposée par les élites économiques multinationales (c-à-d le fascisme des marchés), une politique dont les représentants sont la plupart des partis, le gouvernement de Syriza inclus, et contrairement à la proposition de nationalisation totale des fonctions économiques et le contrôle centralisé -une proposition qui a historiquement échoué.

    C’est une solution plus réaliste, un soulèvement armé du peuple qui refuse de payer la dette, qui ne reconnaît pas les accords de prêt et les mémorandums, qui ne reconnaît pas et n’accepte pas l’euro et les structures comme l’Union Européenne qui n’ont d’autre objectif qu’en faire l’esclave des marchés.

    C’est une solution plus réaliste, un soulèvement armé du peuple qui exproprierait la propriété des capitalistes, la propriété mobilière et immobilière, les moyens de production des multinationales, des banques ou des capitalistes locaux, de tous ceux qui ont acheté la propriété de l’État, des outils des affaires et de quoi que ce soit qui resterait dans les mains de l’État.

    C’est une solution plus réaliste, la propriété socialisée des capitaux privés et de l’État, gérés par des conseils ouvriers et des assemblées populaires. La même chose s’applique à tous les secteurs de la production sociétale comme la santé et l’éducation, où la gestion sera exercée par les travailleurs et par ceux qui y participent.

    C’est une solution plus réaliste, la mise en œuvre d’une révolution sociale de démocratie directe qui éliminerait immédiatement l’État et les professionnels du parlementarisme bourgeois responsables de la gestion des affaires sociales à la place du peuple et des travailleurs. Elle mettra à sa place un système confédéral de conseils ouvriers et d’assemblées populaires auxquelles tout le monde participera, parlera et prendra les décisions ensemble sur toutes les problématiques sociales qui les affectent sur leur lieux de travail, leurs écoles, leurs hôpitaux, leurs universités, leurs quartiers, leurs villages ou leurs villes.

    Le choix de notre époque n’est pas de dire oui ou non aux propositions des créanciers, ce n’est pas entre un référendum dur ou moins dur, ce n’est pas entre l’euro ou la drachma. Le choix, c’est le capitalisme ou la révolution.

    Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire
    Prison de Korydallos, 7 juillet 2015.


     ***************************************************

    Nous avons déjà pu dire dès janvier que la faillite de la social-démocratie en Grèce paverait la voie au fascisme ; il faut noter à ce sujet le "coup de maître" politique des alliés (jusqu'à présent) de Syriza au gouvernement, les "Dupont-Aignan/De Villiers" d'ANEL qui ont annoncé qu'ils ne voteraient "ni l'accord ni les lois prises par la suite pour son application"... Ceci pourrait leur valoir en cas d'élections anticipées (que provoquerait immanquablement une telle chute de la courte majorité gouvernementale) un grand succès dans les urnes, grossi peut-être par de nouvelles "dissidences" de Nouvelle Démocratie (la droite historique) et avec l'Aube Dorée en embuscade, qui pourrait apporter un "soutien sans participation" ou quelque chose comme cela (ce parti pourrait également gagner considérablement en nombre de voix mais nous ne le croyons toutefois pas capable - en l'état - de prendre le pouvoir seul, n'ayant pas assez adapté son discours au 21e siècle : nous appelons à se méfier du "phénomène épouvantail" qui sera inévitablement agité par tous les ennemis du Peuple grec).

    Nous aurions donc ainsi (finalement) la "reprise en main" du pays par la droite la plus dure tant attendue par la classe dominante (en se tournant éventuellement vers la Russie comme le gouvernement ultra-réactionnaire hongrois de Viktor Orbán ou encore Chypre) ; en premier lieu l'oligarchie des armateurs et l’Église orthodoxe (premier propriétaire foncier du pays après l’État et totalement exonérée d'impôts...) que représente clairement ANEL.

    À moins que les choses ne soient "reprises en main" directement par un "coup de force (plus ou moins) constitutionnel" comme celui ayant amené le gouvernement "technique" de Mario Monti en Italie ; ou carrément... par un coup de force militaire comme en 1967 (ou une intervention plus ou moins "militaro-constitutionnelle", on est au 21e siècle) en proclamant l'état d'urgence "pour éviter le chaos" (on connaît la musique) ; afin de retirer l'obstacle des garanties "démocratiques" et parlementaires bourgeoises devant les mesures que nécessite le capitalisme pour se relancer dans le pays.

    De fait les deux options - l'une plus "nationaliste"/"souverainiste"/"tournée vers la Russie", l'autre ouvertement soumise à l'impérialisme occidental et à ses instruments UE-FMI-BCE & co - sont ouvertes.


    Lire aussi : En Grèce comme ailleurs, sauvons-nous nous-mêmes ! (OCML-VP)

    Ou encore Le coup d’état du 14 juillet 2015 de Quartiers Libres (vision plus amène de Tsipras présenté avant tout comme la victime d'un coup d’État économique-technocratique, ce qui n'est pas complètement faux non plus ; où l'on découvre aussi qu'en dépit des déclarations d'amour de Marine Le Pen pour le leader grec - et des comparaisons honteuses des Macron et compagnie - le FN n'est pas du tout opposé au remboursement de sa dette par la Grèce, bien au contraire).


    Social-trahison de Tsipras en Grèce : nouvelle déclaration du KKE(m-l)

    Velouchiotis réveille-toi, ils sont devenus fous !



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