• Quand les pseudo-"maoïstes" persistent et signent dans l'ignominie lepénoïde


    Lire ici le tsunami de merde en question


    Voici la position pseudo-"maoïste" et 100% lepéniste du 'p''c'F'mlm', où l'on retrouve tous les poncifs de l'extrême-droite toutes tendances confondues (de Zemmour à Soral en passant par Renaud Camus) : que l'"immigrationnisme" serait un truc de "grands bourgeois" et de "cathos de gauche" vivant de toute façon dans leurs "beaux quartiers toujours plus chics, plus propres, plus élitistes" (voire carrément en Suisse comme Aznavour) tandis que "les classes populaires", "elles", "sauraient" que "lorsque ces gens viennent il leur faut un logement, un travail, un encadrement sanitaire, des dispositifs scolaires, une logique d'intégration" et qu'il n'y a "rien de tout cela" (lire sur ce site ouvertement de droite un raisonnement presque mot pour mot similaire) ; que la bourgeoisie ne viserait, en "prônant l'immigration" (alors qu'il nous semblait pourtant que c'étaient des flics, autrement dit la milice du Capital, qui empêchaient les migrants de rentrer...), qu'à "désorganiser encore plus les classes populaires, les diviser, les fragmenter, anéantir leur identité populaire et toutes leurs traditions" et à "écraser la classe ouvrière, diviser les masses en faisant s'installer des centaines de milliers de personnes issues des campagnes et pétries d'idéologie semi-féodale, et surtout répondre à la baisse tendancielle du taux de profit en se procurant une main d'œuvre à très bas salaire" (là c'est clairement la conception de toute l'extrême-droite) ; que "l'affaiblissement d'une nation, par le pillage ou les migrations, est anti-populaire" et que tous ces migrants crasseux ne viennent rien qu'à "abîmer le tissu prolétarien en recomposition"...

    L'émigration étant en outre une "position absolument anti-patriotique d'abandon pur et simple de son pays" (là c'est du Morano dans le texte...), pour venir égoïstement "vivre mieux" en Occident - sauf que le guignol qui écrit cela on ne l'a pas trop vu (et on ne risque pas trop de le voir) à Kobanê sous les obus de mortier et la menace d'égorgement permanente de Daesh ; Kobanê où pourtant 500 courageux internationalistes européens sont déjà présents les armes à la main... [par rapport à l'attaque ignominieuse contre le père de l'enfant, qui aurait "expliqué qu'il allait retourner à Kobanê (...) ce qui montre qu'il n'y a pas impossibilité d'y retourner"explication ici (il se rendait en Occident pour sa compagne et ses enfants, tous morts dans la tragédie ; il ne souhaite plus y aller sans eux et restera auprès du cimetière local où ils sont inhumés, aidant "comme il le pourra" à la défense et à la reconstruction de la ville).]

    L'on découvre également que "la classe ouvrière possède par essence même l'internationalisme prolétarien" et "n'est certainement pas égoïste" : là c'est carrément le discours de Soral pour qui "le Peuple français" n'est "fondamentalement pas raciste" (faut juste "pas trop pousser mémé dans les orties", et voir à ce que ces immigrés ne sortent pas trop nombreux des "couilles de leurs pères"...) ; comme si 3 siècles de privilège blanc (tous Peuples hexagonaux confondus) dans un monde européo-centré n'avaient pas un tout petit peu laissé des traces dans la conscience collective dominante (le "sens commun" de Gramsci). Quant à l'"exposé" du parcours de la famille martyre (le grand frère et la mère du petit Aylan ont également péri, seul le père a survécu), il semble tout droit sorti de Fdesouche.

    L'on peut désormais clairement parler de "mao"-lepénisme. Tout ce que dit le 'p''c''mlm' (désormais 'p''c'F'mlm') depuis maintenant deux voire trois ans est en effet la position majoritaire du Front National, celle qui lui fait gagner des voix à travers les "interfaces" de Zemmour, de Finkielkraut, de BFM TV ou du JT de TF1, et que Sarkozy avait momentanément réussi à capter en 2007 : "Grande Peur" de l'immigration, de l'islam et de la "racaille" ; délires de "Grand Remplacement" et de "complot qatari" ; "Je suis Charlie" ; haine de ce qu'il reste de gauche  un tant soit peu combattive ou de mouvement ouvrier organisé ("populiste"/"social-fasciste"/"néo-socialiste" ou alors "post-moderne"...) en Hexagone et en Europe* ; haine des luttes démocratiques (LGBTI etc.) ; jacobinisme ultra et haine des luttes de libération et de toute affirmation de Peuple nié (occitan, breton, basque etc.) ; glorification de l'"Œuvre France" (Ancien Régime et "Révolution" bourgeoise, VersaillesRichelieu etc.) et de sa graaaande culture dominante ; éructations étranglées contre le "nivellement par le bas" (dans l'enseignement et ailleurs) et appels au "retour du savoir et de l'autorité" ; soutien à Israël "rempart de la civilisation" contre les hordes mahométanes, etc. etc.

    Ce qu'il dénonce comme "fasciste" ne représente que des courants minoritaires voire marginaux et électoralement insignifiants de l'extrême-droite ("maurrassisme pour non-blancs" dieudo-soralien ; "nationalisme révolutionnaire" "anticapitaliste", "anti-impérialiste", pro-arabe et anti-israélien ; antisémitisme délirant en tout genre ; "régionalisme" identitaire à la Tillenon etc. etc.) ou carrément extérieurs à elle et non-liés (voire au contraire hostiles) au Capital impérialiste bleu-blanc-rouge ("islamisme"). Et l'on voit qu'il est finalement "interdit" et "intolérable" d'être du même avis que les fascistes (ou que certains courants fascistes comme ceux que l'on vient d'énumérer) sur les questions internationales, qu'il s'agisse de soutenir les Palestiniens, le Peuple travailleur du Donbass ou la résistance des masses populaires grecques contre la "Troïka" du cartel impérialiste ouest-et-nord-européen ; mais qu'en revanche ce n'est pas du tout un problème sur les questions intérieures hexagonales (sauf lorsque le concept France est par trop bousculé, comme avec le mouvement des ouvriers et des paysans bretons de l'automne 2013)  !

    Le 'p''c'F'mlm' ce n'est plus (enfin, à vrai dire, ça n'a jamais été) servir le peuple : c'est SERVIR LE PEN.

    À l'inverse, invariable depuis bientôt 6 ans, la position maoïste de Servir le Peuple est que :

    "Les travailleurs migrants ne quittent pas leurs pays pour le plaisir. Ils le quittent au prix de mille dangers pour fuir la misère, la faim et la maladie, la guerre et la terreur des gardes-chiourmes de l'impérialisme ; et venir tenter de récupérer ici UN PEU de ce que l'impérialisme leur a volé là-bas. "

    "Il ne s’agit pas pour nous d’‘humanisme’ ni de ‘charité chrétienne’, mais bien de considérer l’immigration comme un phénomène objectivement subversif pour l’ordre impérialiste mondial. Fut un temps l’immigration était autorisée et même voulue par les États impérialistes, pour se fournir en force de travail corvéable à merci. Les travailleurs/euses issu-e-s de cette immigration autorisée et encouragée furent généralement parqué-e-s dans des bidonvilles ou des foyers-taudis, puis dans des quartiers-ghettos où ils/elles se virent appliquer un traitement colonial inspiré de celui de leurs aïeux dans leurs pays d'origine : ce sont des colonies intérieures, des ‘indigènes métropolitains’. Mais depuis la nouvelle crise générale du capitalisme, ces temps sont révolus et aujourd’hui, les personnes migrantes sont des personnes qui vont OBJECTIVEMENT récupérer dans les États impérialistes un peu de ce que ces derniers ont volé dans leurs pays dominés et exploités, pour (souvent) l’y REDISTRIBUER via MoneyGram (des régions, voire parfois des pays entiers reposent littéralement sur les envois d’argent de leurs migrant-e-s en Europe ou en Amérique du Nord)."

    Mais voilà, ils trouvent face à eux des "forteresses" Europe ou Amérique du Nord... qui ne veulent pas, bien évidemment, qu'on leur reprenne (sous forme d'aides sociales etc.) même 0,0001% de ce qu'elles ont pillé depuis des générations dans les pays du Sud ; et qui ne veulent même pas (contrairement à ce qui était encore le cas il y a 40 ans, lorsque les "sergents-recruteurs" de Bouygues ou Renault sillonnaient la campagne portugaise, le djebel maghrébin ou la brousse africaine en quête de bras pour les usines et les chantiers d'Hexagone ; et contrairement aux délires misérables du 'p''c'F'mlm') de cette main d’œuvre soi-disant "bon marché" qu'il faudrait payer aux salaires minimums occidentaux, faire profiter de tous les droits et de la protection sociale occidentale etc. etc. alors que les capitalistes européens et nord-américains ne sont même plus foutus de donner du travail à leurs propres "nationaux", et qu'il est devenu tellement plus commode (à l'heure des "délocalisations") d'exploiter directement ces personnes "à domicile" pour quelques euros ou dollars par jour :

    "C’est pourquoi, ces 25 ou 30 dernières années, l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord se sont transformées en ‘forteresses’ impénétrables pour les travailleurs venant du ‘Tiers-Monde’, qu’elles cherchent maintenant à y maintenir, y étant plus facilement exploitables (avec la délocalisation d’énormément d’activités) et n’en ayant de toute façon plus besoin. C’est ainsi que l’Union européenne ‘réfléchit’ longuement avant d’accueillir un nouvel État membre en son sein, pour s’assurer qu’il ne ‘submergera’ pas les pays riches de migrants pouvant circuler librement (ce qui pose actuellement problème avec la Roumanie et la Bulgarie pour les Roms, et ferme catégoriquement la porte à la Turquie), ou en tout cas qu’il ne sera pas une ‘passoire’ pour les ‘clandestins’ (problème de l’Ukraine). C’est ainsi que tout au long de leur frontière avec le Mexique, les États-Unis ont mis en place un chapelet de maquiladoras, entreprises de sous-traitance aux salaires intermédiaires entre ceux du Mexique et de l'Oncle Sam, pour y ‘fixer’ les candidat-e-s à l’immigration, surtout les femmes (qui se ‘sentent’ moins que les hommes d’affronter la traversée clandestine) ; véritables usines concentrationnaires entre des mains semi-mafieuses, dont on retrouve parfois les employées indociles découpées en morceaux dans le désert... C’est ainsi que l’Europe s’est achetée les services de régimes satrapes arabes, comme la monarchie marocaine ou encore la ‘Jamahiriya’ de feu l’immonde verrat Kadhafi (que vénèrent encore de soi-disants ‘anti-impérialistes’), pour jouer les ‘cerbères’ du Vieux Continent contre le ‘tsunami migratoire  que renforce chaque jour la crise générale et mondiale du capitalisme… etc. etc."

    D'où la mort effroyable que tant rencontrent dans les eaux de la Méditerranée ou du Rio Grande, sous les trains d’atterrissage des avions ou dans les ténèbres du Tunnel sous la Manche.

    Par conséquent :

    "De tout temps, la solidarité avec les travailleurs étrangers a été fondamentale pour les travailleurs révolutionnaires "nationaux" : pour vaincre la division de notre classe par la bourgeoisie.

    Mais aujourd'hui, elle revêt une importance plus grande encore : elle est une solidarité internationaliste fondamentale face à l'impérialisme !!!

    La solidarité avec les travailleurs immigrés, (encore) avec ou sans-papiers, est au cœur même de l'internationalisme prolétarien.

    Nul ne peut se prétendre internationaliste s'il ne soutient pas les travailleurs migrants !"

    "Les sacrifié-e-s de Lampedusa, qu’ils/elles soient venu-e-s d’Afrique, de Syrie ou d’Afghanistan, ne faisaient rien d’autre que cela : fuir leurs pays impérialisés depuis des générations, affamés, livrés au despotisme et/ou à la guerre par les monopoles impérialistes. Sur la Grande Bleue devenue sinistre douve de la forteresse Europe, leurs espoirs ont rencontré une mort affreuse.

    Mais LE JOUR VIENDRA OÙ LES COUPABLES PAIERONT ET PAIERONT CHER ! Le jour viendra où les exploité-e-s du monde entier se lèveront et engloutiront ce Système réactionnaire et assassin dans le feu ardent de la Guerre du Peuple !"


    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/les-travailleurs-migrants-ne-quittent-pas-leurs-pays-pour-le-plaisir-a117927796

    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/la-tragedie-de-lampedusa-est-un-crime-imperialiste-de-plus-contre-l-hu-a114201492

    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/les-charters-de-la-honte-100%-dans-la-logique-de-l-imperialisme-a114101406


    [Lire aussi : Le mur meurtrier de la Méditerranée - L’assassinat institutionnel de masse de l’Union européenne de Saïd Bouamama (publié fin mars) ou C’est vous qui avez tué Aylan, lui et tous les autres ! du Courant communiste révolutionnaire (CCR), ou encore l'excellent Émigration clandestine, une forme de résistance de Sadri Khiari.]

    Quand les pseudo-"maoïstes" persistent et signent dans le "coming out" d'extrême-droite

     


    * La dernière "chronique" de l'inénarrable Caroline Fourest (au pas très vite emboîté par les tout aussi inénarrables Rudy Reichstatdt et Ornella Guyet) contre le nouveau leader du Labour britannique, le plus folklorique et inutile que méchant Jeremy Corbyn ; chronique par laquelle elle s'est une nouvelle fois couverte de ridicule ; est un peu dans cette même veine et nos "gardiens de la science MLM" auraient facilement pu la signer des deux mains...

    Précisons bien qu'il ne s'agit nullement ici de défendre ces piètres mascarades de social-démocratie "réchauffée" dont l'exemple typique (et l'icône mondiale) est SYRIZA, qui se voulait un "nouveau"... PASOK des années 1980-90 et dont la faillite a été aussi évidente et spectaculaire que rapide - en relation avec le présent article, c'est bien en tentant de gagner une île grecque que la famille Kurdi a été engloutie à l'exception du père, la Grèce jouant (comme d'autres pays de la périphérie continentale) ce rôle abject de "cerbère de l'Europe" sous SYRIZA comme sous les gouvernements antérieurs. Une thèse de Servir le Peuple étant que nous sommes de toute manière face à la "fin de l'hypothèse sociale-démocrate", c'est-à-dire que le capitalisme de ce début de 21e siècle n'a plus les ressources (en Europe et en Amérique du Nord en tout cas) pour mener une politique réformiste keynésienne de type New Deal comme dans les années 1930 à 1960 aux États-Unis et 1945-80 en Europe occidentale [ce n'est pas une question de "mouvement communiste faible" car, en quantité comme en qualité, le mouvement "communiste" actuel en Grèce vaut bien celui de Thorez en 1936 et à la Libération et dépasse de loin celui de l'Amérique de Roosevelt]. C'est précisément cette crise de l'"hypothèse" et - par là - de l'"identité" sociale-démocrate qui conduit à toutes ces dérives que l'on observe, des uns vers le nationalisme ou le "rouge-brunisme" via le canal du "souverainisme" anti-UE et anti-américain, du protectionnisme etc. etc. mais aussi des autres vers le "consensus néolibéral" et la pure "gestion" du capitalisme, le pro-impérialisme atlantiste et finalement l'islamophobie au nom de la "liberté" et de la "démocratie", du "progrès" et de la "laïcité" etc. etc. (soit finalement les deux droitisations parallèles et complémentaires de la "gauche" de notre époque) ; et qui interdit aux révolutionnaires communistes de penser le "Front populaire" "bêtement et méchamment" comme dans les années 1930 (il n'est pas interdit non plus, au demeurant et pour le coup, de s'interroger aussi sur la compréhension et l'application de cette ligne à l'époque).

    Ce dont il s'agit ici est de montrer et de dénoncer cette attitude de toujours des pseudo-"maoïstes" du 'p''c''mlm', avec des arguments récurrents pour ne pas dire répétitifs (amalgame avec l'extrême-droite et autre "social-impérialisme russe", raccourcis à tout va etc.) ; attitude et arguments qui étaient la colonne vertébrale de leur ultra-gauchisme entre 2005 et 2012 avant d'assumer de plus en plus ouvertement la Réaction la plus noire depuis lors ; et qu'ils partagent (donc) avec tout ce certain "centre-gauche" bourgeois de plus en plus réac, alliant posture républicardo-laïcarde et social-libéralisme à la Caroline Fourest (dont l'excellent Julien Salingue a montré comment ses propres méthodes d'amalgame et de raccourci pouvaient aisément être retournées contre elle-même ; ce qui devrait pouvoir s'appliquer également à nos pseudo-"maoïstes" - si l'on cherchait par exemple du côté de "La Terre d'Abord", organisation écolo-radicale dont ils ont un moment pris le contrôle en Hexagone). Une engeance qui s'est désormais (plus ou moins) trouvée un "petit maître à penser" en la personne du "nouveau tigre Clemenceau" Valls-la-Matraque, pour lequel le soutien du 'p''c''mlm' se fait d'ailleurs chaque jour moins dissimulé ; tandis que le masque d'"extrême" ou d'"ultra-gauche" continue encore à pendre un peu aux museaux d'un certain nombre d'autres, tels Ornella Guyet de "Confusionnisme.info" ou Yves Coleman de "Mondialisme.org". Une attitude et des arguments qui visent (c'est ce qu'il importe surtout de comprendre !), à travers les dirigeants/politicards réformistes plus ou moins patriotards/populistes ou au contraire "post-modernes" que nous n'avons jamais défendus (bonne chance pour trouver une défense ou un éloge de Mélenchon, Montebourg, Tsipras ou Besancenot dans nos colonnes !), à frapper ce "Peuple de gauche" plus ou moins important et influent selon les pays (important en Grèce par exemple...) et qui se cherche à travers ces "tribuns providentiels" une voie de sortie à la crise capitaliste dans un esprit "progressiste" et non réactionnaire/fasciste ; un "Peuple de gauche" que les authentiques communistes doivent (justement au fil de ses désillusions !) gagner à eux et non attaquer et s'en couper, car ils ne peuvent sans lui (avec leurs seuls petits groupes de militant-e-s "professionnel-le-s") concevoir la moindre lutte significative et le moindre "bouleversement radical" c'est-à-dire "gain de terrain" dans la longue et pénible guerre de tranchées menant au renversement du Pouvoir capitaliste (et de là au communisme via le socialisme)... Chose que la bourgeoisie au pouvoir a parfaitement compris, ce pourquoi avec ses porte-paroles (comme Fourest), ses médias dominants etc. elle n'a de cesse d'attaquer et de stigmatiser cette "armée" potentielle d'un potentiel communisme révolutionnaire (la seule dont celui-ci dispose en réalité...) ; son aile droite sur l'air de "l'archaïsme syndicalo-marxiste" et/ou des "assistés" et son aile "gauche" (Fourest ou 'p''c''mlm'), donc... sur celui de l'amalgame avec l'extrême-droite et/ou les "z'islamiiiiistes" et/ou "Poutiiiine"(-Chávez-Ahmadinejad-etc.-etc.) et/ou d'autres choses encore [d'ailleurs un type comme Corbyn n'hystérise pas tant la droite (qui y voit un "dinosaure marxiste" et une victoire assurée pour les conservateurs aux prochaines élections) que la gauche droitisée, qui voit en lui le visage "hideux" de ce progressisme audacieux qu'elle n'est elle-même plus capable d'assumer - raisonnement qui s'applique également, bien sûr, à nos "maos"-Finkielkraut]. L'extrême-droite (la vraie !) en attendant, en ce qui la concerne, prospère pendant ce temps-là le plus tranquillement du monde sur le discours médiatique le plus mainstream et pignon-sur-rue qui soit, de TF1 à BFMNTV en passant par Zemmour, les émissions de Calvi avec Xavier Raufer en guest star ou encore les gratuits du matin dans le bus en allant au boulot...

    [On pourra éventuellement nous rétorquer, concernant SYRIZA, que le Front National a salué sa victoire électorale au début de l'année (surtout sous l'impulsion de Philippot, ancien chevènementiste et champion du rapprochement des "patriotes des deux rives"), et que ce n'est donc pas vraiment "mao-lepéniste" de l'attaquer... Mais cette position officielle du FN ne représente en fait guère l'opinion dominante de son électorat (petit, moyen et grand) bourgeois (l'électorat populaire étant peut-être un peu plus sensible à l'idée de "plus d'humanité" envers le Peuple grec martyrisé) et même de la plupart de ses cadres et des "intellectuels organiques" de la droite extrême comme Guillaume Faye, qui sont plutôt d'avis que "c'est la gabegie socialiste couplée à l'aveuglement bruxellois qui ont conduit la Grèce à la ruine" et que maintenant "il faut payer l'addition"... le mouvement de Tsipras étant de ce point de vue l'incarnation absolue de ladite "gabegie socialo" honnie. Marine Le Pen a d'ailleurs elle-même dit et répété plusieurs fois que "la Grèce doit rembourser sa dette", car c'est "un devoir éthique pour un État de droit" - elle est donc hostile au non-remboursement, qui est la seule véritable position subversive pour un pays écrasé par l'impérialisme. Elle a également pu affirmer "comprendre le ras-le-bol allemand de payer pour la dette des autres" ("ras-le-bol" qui s'est notamment exprimé par une forte poussée de la droite dure eurosceptique - "Alternative pour l'Allemagne" - aux dernières européennes). Son "soutien" à Tsipras reposait en fait surtout sur la perspective d'une sortie de la Grèce de la zone euro (ce qui n'est pas la position réformiste radicale et révolutionnaire mais au contraire le souhait - "Grexit" - de tous les pires dirigeants droitards d'Europe du Nord, laissant la dette intacte et simplement convertie en monnaie nationale) ; sortie vue (à tort ou à raison) comme le "début de la fin" de la monnaie unique ; monnaie unique qui gêne les intérêts bourgeois qu'elle et son parti représentent (secteurs capitalistes produisant pour l'export par exemple, qui auraient besoin d'une "main nationale" sur le cours de la monnaie)... et qui conduit automatiquement (justement) à "supporter la dette des autres". C'est d'ailleurs le principal reproche de "capitulation" que fait désormais le FN au nouveau "Tsipras 2.0" ouvertement social-libéral : il ne va certainement pas lui reprocher de ne pas avoir "envoyé chier" la dette, puisqu'il était radicalement contre cette option ! La haine du 'p''c''mlm' pour SYRIZA n'est donc pas fondamentalement en décalage avec la pensée "commune" de la "droite radicale" (broder ensuite cela d'anti-impérialisme... russe n'est pas une difficulté) ; nous aurions plutôt tendance à dire (au contraire) qu'elle s'inscrit dans sa "moyenne".]

     


  • Commentaires

    2
    Pascal
    Mardi 8 Septembre 2015 à 10:52

    Il y a quelques années un mystérieux "front de la renaissance maoïste" pro-Pyongyang et pro-Marchais  a déja rejoint les nazbols.

    1
    Pascal
    Dimanche 6 Septembre 2015 à 14:12
    Non seulement on ne les verra pas aux côtés des résistants kurdes mais ils appellent Kobane d'abord par son nom arabe, ce qui n'est peut être pas innocent ! Il faut dire que bien que considéré comme marxiste, le père Guesde à commis des textes au moins aussi gratinés (à l'époque du pogrom d'Aigas Mortas !).
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