• "Punchlines" réseaux sociaux - novembre 2016


    "Vive l'antiracisme politique sans le PIR !"...

    Ça claque comme slogan non ? Ça a un petit côté #KronstadtCredibility ("vive les soviets sans les bolchéviks !") qui sied bien à une certaine ultra-gauche...

    Ou dit autrement : vive l'antiracisme politique... sans celleux qui quoi qu'on en pense dans le détail l'ont initié dans ce pays, l'ont porté sous un déluge de crachats et ont été dans les faits sa LIGNE DE DÉMARCATION avec le reste pendant près de 10 ans. La ligne de démarcation, en substance, entre celleux qui sont capables de lire un texte avant (éventuellement) de lui adresser une critique constructive et celleux qui préfèrent hurler avec les loups (sans avoir lu) au ''grand remplacement de la classe par la race'', à l'antisémitisme, à l'anti-féminisme et à l'homophobie...

    Hein quoi ? Que me dites-vous ? Que c'est UN PEU FASTOCHE ??? Ah... euh... ben... à bien y réfléchir... Oui, en fait.

    Mais bon, ho, abusez pas quoi... S'offrir une cause en plein essor et porteuse d'avenir pour prendre la pose à côté et avoir l'air super révolutionnaire, ça peut pas coûter une telle remise en question de soi non plus. C'est comme quand tu veux du mascarpone, tu vas pas l'acheter hors de prix à Grand Frais (le bien nommé) alors qu'il coûte trois fois moins cher à Lidl.

    Surtout quand y a pas deux ans et demi on chiait abondamment sur les mobilisations autonomes pour Gaza et la consolidation d'un champ politique non-blanc organisé qui se jouait alors là-dessus.

    Surtout quand on est, pour dire les choses clairement, incapables du moindre anti-impérialisme conséquent à l'international et que la situation des racisés.e.s en Occident, et donc l'antiracisme politique autonome de celleux-ci, c'est juste un chouïa lié à la domination impérialiste occidentale sur la planète.

    BREF. J'en jette plus sinon j'en ai pour 8 jours lol.

    Je veux parler là de gens (blancs de chez blanc, bien sûr) parmi les plus démonstratifs et théâtraux dans leur soutien, par rapport à l'action de Marseille par exemple ; des gens qui m'évoquent irrésistiblement les roulements d'yeux du serpent Kaa dans le Livre de la Jungle ("ais confiaaaance"), notamment avec leurs appels à l'"articulation" et à l'"intersectionnalité" ; et qui ont ABSOLUMENT BESOIN de dégommer le PIR parce que le PIR, en clair et quoi qu'on en pense par ailleurs, reste le lieu de production d'une "carapace" intellectuelle (ce récent article en offre un bon exemple, ou encore celui-ci sur la question de l'"intersectionnalisme" : Race, classe et genre ; une nouvelle divinité à trois têtes) contre leurs manœuvres d'approche de nouveaux "potes" : le PIR, quoi qu'on en pense, a un SOCLE IDÉOLOGIQUE qui est que les "indigènes", les racisé.e.s, les nationalités ultra-opprimées de "l'Empire colonial importé en métropole" sont un "autre pays", un "autre peuple" ("Tiers-Peuple") qui "ne se laissera pas dicter son agenda" par la gauche radicale blanche... ce qui ne peut évidemment pas plaire à tou.te.s celleux qui, à l'affût dans leur "rôle d'allié", attendent le moment propice pour "dicter" ainsi le leur (d'agenda) ! (c'est notamment, bien sûr, une évidence pour celleux qui ont en ligne de mire la constitution d'un Parti révolutionnaire FRANÇAIS...)

    Et sinon : arrêtez d'"articuler les luttes intersectionnelles", vous allez finir par vous faire un tour de rein. Rien ne s'articule avec rien du tout. Il n'y a juste simplement pas un ''prolétariat mondial'' dans la même situation abstraite et idéalisée d'un cercle polaire à l'autre, il y a des masses populaires qui sont dans des situations spécifiques différentes, produites par l'histoire, qui appellent des formes spécifiques (et différentes) de lutte de classe et l'antiracisme politique, révolutionnaire, est simplement la forme spécifique de lutte de classe des catégories populaires racisées. Tout comme le féminisme révolutionnaire (lire aussi ici) est une composante obligatoire de la lutte de classe pour les femmes prolétaires. Ou comme il n'est pas possible (pour les travailleurs blancs, bon les autres ont aussi le droit de s'y intéresser) de mener la lutte de classe dans le ''Midi' ou en Bretagne, de poser la question du pouvoir, sans avoir une analyse historique approfondie de ces territoires... et devenir ainsi occitanistes ou abertzale ou emsavistes (libération bretonne).

    C'est juste que ''l'exploitation'', ''la domination'' ne sont pas des notions universelles abstraites mais des réalités concrètes produites par l'histoire des territoires et des groupes humains, prenant donc des formes particulières localisées qui appellent chacune une lutte particulière (particulière ce qui ne l'empêche pas d'être solidaire des autres, dans la mesure où ces autres sont réciproquement et sincèrement solidaires d'elle, mais dans le respect et non la négation de sa particularité).

    "Punchlines" réseaux sociaux - novembre 2016

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    #TRUMP  #FASCISME

    Depuis que j'ai crié à l'avènement du fascisme en 2007, je suis devenu méfiant.

    Ou plutôt si : le fascisme, en tout cas la Réaction la plus noire arrive... TOUT DOUCEMENT, pas à pas, comme un MOUVEMENT DE FOND et non en lien absolu avec l'élection d'untel ou unetelle. La victoire dans les urnes de tel ou telle démagogue hirsute est un jalon sur cette longue pente descendante, un "signe", mais pas la proclamation du fascisme en tant que telle. Comme un bouton purulent est un signe de la maladie mais pas la maladie elle-même, tapie au plus profond de l'organisme.

    On le voit bien avec le PS de Valls Cazeneuve et compagnie, qui fait des trucs que Sarkozy n'aurait jamais fait (tant sur le plan social que des libertés). Jamais fait, pas parce qu'il était meilleur mais parce que l'époque ne l'exigeait pas, et maintenant elle l'exige.

    Et c'est aussi ce qu'ont bien compris les révolutionnaires et la plus grande partie des progressistes outre-Atlantique en qualifiant le duel présidentiel de "peste et choléra" - il y a eu du vote barrage certes, cela dit chez les non-Blancs et notamment les Noirs c'est traditionnel face au Parti républicain, rien de vraiment nouveau sous le soleil ni surtout de signe d'un enthousiasme débordant pour "sauver la démocratie" ; finalement cela n'a réellement été observé que chez les "liberals" petits bourgeois blancs jouant à se faire peur pour se sentir exister, alors que je vois honnêtement très improbable que Trump ait prévu des camps de concentration pour eux...

    Donc j'ai de plus en plus tendance à me dire que peu importe qui gagnera l'année prochaine, et en 2022 et ainsi de suite : le gouvernement quel qu'il soit fera dans tous les cas ce que l'époque lui dicte ; seule la forme et le caractère ouvert et assumé des choses changeront peut-être (et encore).

    L'époque qui est celle de la crise généralisée et terminale de l'OCCIDENT, qui voit son monde (celui qu'il a construit) s'effondrer sous ses yeux. Ah merde ! Voilà donc que les "sauvages" n'acceptent plus nulle part notre domination sans broncher... Ah merde ! V'là maintenant que les Jaunes, les bronzés et (qui sait) bientôt les Noirs se mettent à produire en masse (pour leur propre compte) de la camelote bon marché et nous, avec nos salaires 3 ou 4 ou 5 fois supérieurs, on n'arrive plus à suivre... Etc. etc.

    Un phénomène finalement, en réalité, sans précédent dans l'Histoire et qui questionne pratiquement l'emploi du terme fascisme, dans un sens, car il ne s'agit pas d'une situation de frousse bourgeoise face au "peuple de gauche" local, ni de petites puissances qui veulent se tailler leur part du gâteau face aux grandes (Italie, Japon), ou de puissances rabaissées après une guerre perdue et qui veulent prendre leur revanche comme l'Allemagne nazie (ça, on le trouverait plutôt en Russie). Non, c'est le capitalisme qui, jamais aussi peu massivement contesté depuis sa naissance au Moyen Âge (même si ça repart tout doucement après la grande "Fin de l'Histoire" des années 90), ne fonctionne plus EN TANT QUE TEL... en tout cas dans ce qui est son berceau et le Centre historique de l'extension de ses tentacules sur toute la planète, l'Occident. En train de s'effondrer tout doucement sur lui-même pour ne laisser bientôt qu'un gros cratère.

    Une très bonne chose dans l'absolu ! Sauf que ça ne va malheureusement pas se passer aussi simplement que ça ; les tauliers (héritiers des bâtisseurs) de ce monde qui s'effondre vont défendre bec et ongles leurs intérêts et c'est ce qui produit cette "tendance lente et rampante au fascisme", à la droitisation radicale DE FOND (de "l'opinion" via les médias aux mains du Capital et leurs succursales dépotoirs-à-boloss de la "dissidence"), avec ses "éruptions" du temps d'une campagne façon Berlusconi ou Fortuyn pour les déjà-un-peu-vieux comme moi, Sarkozy, et maintenant Marine Le Pen et Trump... qui élus (3 sur 5 que je viens de citer l'ont été) ne représenteront pas une "rupture" telle que l'arrivée au pouvoir d'Hitler en Allemagne, mais la poursuite et l'approfondissement de cette tendance de fond qui leur préexiste et qui les a portés, celle des besoins du Capital transmis à "l'opinion" formatée et que (on le sait maintenant) ceux qu'on appellera la "droite modérée" (comme le PS) suivent absolument tout autant qu'eux.

    "Punchlines" réseaux sociaux - novembre 2016

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    #AntiracismePolitique  #LuttesDesPeuples  #PasToutConfondre

    Moi, voyez-vous, je suis deux choses : 1°/ un (sale) COMMUNISTE, un gros rouge qui tâche lol, et 2°/ un affreux-tout-vilain "nationaliste" (pour reprendre les mots des détracteurs), au sens où je soutiens sans concession (et participe moi-même à une) les LUTTES DE LIBÉRATION DES PEUPLES (toutes, nonobstant que les formes et les degrés d'oppression ne s'équivalent pas). Car ces luttes sont non seulement compatibles, mais INDISSOCIABLES de la lutte contre le Capital ; les oppressions nationales n'étant pas une "problématique annexe" mais la NORME et, en réalité, le "carburant" du système capitaliste.

    Et donc, voyez-vous encore, c'est à travers ces lunettes toutes simples que j'arrive à voir les choses aussi simplement que cela : les racisé.e.s, les non-Blancs, ce sont des (un ensemble de) NATIONALITÉS OPPRIMÉES subissant une oppression PARTICULIÈRE - particulièrement brutale, excluant idéologiquement de l'espèce humaine, en lien avec la SUR-exploitation capitaliste de leur force de travail (ou parfois la volonté, qui a existé dans l'histoire, de les voir tout simplement disparaître pour garder leurs pays et leurs ressources sans la population).

    Cette forme particulière d'oppression nationale est bien connue de tou.te.s, hors d'Europe, sous la forme du COLONIALISME déployé par les Européens à partir de 1492, s'emparant grâce à leurs moyens militaires (armes à feu, chevaux etc.) d'immenses territoires à un moment où les gains territoriaux en Europe devenaient coûteux pour un résultat maigre et incertain, et y surexploitant sans pitié les populations locales ou des esclaves amenés d'Afrique et de quelques autres endroits (Madagascar, Inde, Indonésie) ; colonialisme ayant évolué à partir du milieu du 20e siècle vers une domination NÉOCOLONIALE plus "masquée" qui (elle) existe encore aujourd'hui (il n'y a plus de véritables colonies, les collectivités françaises d'outre-mer sont une forme de néocolonialisme).

    Et de manière tout à fait logique, elle (cette forme d'oppression nationale) a "accompagné" les millions de travailleurs de ces nationalités qui ont été IMPORTÉS pour les besoins du capitalisme au cœur même des métropoles impérialistes européennes - sans compter les cas particuliers d'anciennes colonies de peuplement blanc devenues des pays impérialistes : États-Unis, Canada, Australie etc., avec leurs nations indigènes et/ou descendant.e.s d'esclaves.

    Ce n'est pas plus compliqué que cela, et ne devrait pas faire de nœuds au cerveau des militant.e.s de notre champ politique "nationalitaire périphérique" : les non-Blancs/racisé.e.s sont des nationalités opprimées de manière particulièrement brutale et déshumanisante ("zone du non-être" comme disait Fanon au sujet des colonies) ; non "autochtones" mais "importées" pour les besoins du capitalisme (mais néanmoins bel et bien ici et "d'ici" : un "Empire colonial intérieur" à la métropole hexagonale en quelque sorte) ; dont l'oppression, comme nous l'avons dit, n'est pas une "problématique annexe" mais un élément essentiel au fonctionnement du système capitaliste ; et dont la lutte d'émancipation est une "dynamite" (au même titre et même PLUS que la nôtre) pour faire sauter celui-ci, d'autant plus qu'elle est en lien direct avec l'Empire extérieur (hors d'Europe) qui en est une sacrée (de dynamite) !!

    Le système qui a d'ailleurs très bien compris cela comme le montre la répression par le crachat, la calomnie, le pamphlet aussi pompeux que malhonnête et la démonisation de toute expression radicale à ce sujet (laissons de côté l'action, toujours réprimée par la loi lorsqu'elle franchit certaines lignes jaunes - ce n'est pas un critère). Quoi de plus simple, pour savoir qui est réellement un danger pour le système capitaliste-impérialiste français (ou n'importe quel autre...), que de regarder dans la direction des aboiements de ses chiens (y compris "de gauche") ?

    Voilà donc la base (l'ANALYSE SCIENTIFIQUE) toute simple sur laquelle nous pouvons et devons apporter notre soutien à l'antiracisme politique (que nous ne pouvons QUE soutenir, comme des hommes ne peuvent que soutenir le féminisme), pour répondre par exemple à la main tendue par certain.e.s de ses représentant.e.s : https://bouamamas.wordpress.com/…/la-logique-coloniale-fra…/ http://indigenes-republique.fr/pour-un-internationalisme-d…/

    Il ne s'agit nullement de substituer à la lutte contre le Capital une prétendue lutte contre "les oppressions" (où chacun.e s'emparerait d'une oppression qui l'afflige et se mettrait à lutter contre celle-ci) ; et d'ailleurs il faut affirmer  quelque chose bien clairement ici, car j'ai VU de mes yeux écrire le contraire noir sur blanc : NON, "toutes les oppressions" ne se valent pas. Non. Par définition, puisque ces oppressions consistent précisément à établir des HIÉRARCHIES au sein de la grande masse (mondiale) des producteurs-consommateurs de marchandise (et non des divisions "horizontales" et abstraites dont "l'unité de classe" ne devrait faire qu'une bouchée, comme dans la conception "rien-que-la-classiste" qu'il faut également réfuter)... "Hiérarchie" étant, pour celleux qui n'auraient pas bien suivi, un terme a priori antithétique d'"équivaloir".

    En dehors des quelques % de grand.e.s bourgeois.e.s "maîtres du système" (celleux qu'on ne croisera jamais dans la rue...), tout le monde est exploité et opprimé à un certain degré ; mais le principe même de "stratification" des masses populaires fait que l'oppression du travailleur même "précaire" homme blanc, ou même d'unE précaire blanchE ne "se vaut" pas avec celle d'un prolétaire racisé et a fortiori d'unE, et il en va de même si l'on prenait comme identité n'importe quel Peuple travailleur blanc d'Hexagone (puisque les "Français" comme nationalité, on l'a vu, cela n'existe pas), même les plus périphériques (Corse, Occitanie ou Bretagne "profondes", Pays Basque etc.) ; ou encore le cas très particulier des personnes juives ; et encore de même pour les situations opprimées sur la base du genre (femmes, personnes non-hétéronormées), qui ne sont jamais "abstraites" de l'appartenance de classe ou de race sociale : à bien des égards, oui, il est possible (et il ne faut pas avoir peur) de dire que LA prolétaire non-blanche de banlieue a finalement moins de choses en commun avec la petite bourgeoise blanche bien francouille (j'y reviendrai au paragraphe suivant) qu'avec... "son" HOMME (qui supposément la voile, bat et viole en tournante dans les caves aux yeux de la précitée). Et il n'est pas loin d'en être de même pour la prolétaire blanche de n'importe quelle périphérie "profonde" d'Hexagone !

    C'est là un démenti important à apporter aux thèses (plutôt de type anarchiste) de celleux qui pourraient y compris, rompant brutalement avec les "niqueurs de race" archéo-classistes, venir se poser en "allié.e.s blanc.he.s" de l'antiracisme politique. En clair, il ne s'agit surtout pas de verser dans une espèce de "foire aux identités opprimées" dans laquelle (et bien que nous convenions que toutes les oppressions, pour être de nature et de degré de violence différents, n'en soient pas moins "respectables") on en arriverait de fil en aiguille à cellelui qui n'est PLUS VRAIMENT L'AMI.E/ALLIÉ.E : le/la FRANCOUILLE (cf. le concept expliqué plus bas) - ou dit de manière peut-être sommaire et abrupte, le/la petit.e bourgeois.e blanc.he (qui aura bien toujours une ou deux oppressions à faire valoir dans sa besace, du genre être "précaire" à la sortie de ses -longues- études et "vivre moins bien que ses parents" - ce qui est le cas de toute personne blanche née après 1975 mais bon)... Un.e allié.e extrêmement encombrant.e.

    Il importe aussi, dans le même registre, de sortir d'une certaine "politique des ressentis" et d'un certain "nombrilisme politique" (faire de l'oppression sur laquelle on s'est focalisé - pour les raisons qui sont les siennes - l'alpha et l'oméga de tout) ; ce qui est particulièrement insupportable (entre risible et très énervant, disons) lorsque l'on est dans une situation d'oppression concrète "plus que toute relative" (il y a beaucoup de cas) ; mais fait dans tous les cas (même d'oppressions réellement très fortes) obstacle à la nécessaire compréhension globale du système dans sa totalité - en clair, une politique révolutionnaire totale et cohérente ne peut pas être un "défouloir" de souffrances individuelles, pour réelles et terribles qu'elles puissent être.

    Il s'agit au contraire et tout simplement, dans l'approche que nous devons avoir de toutes ces questions, de comprendre SCIENTIFIQUEMENT la manière dont le capitalisme, avalant au fil des siècles territoires et populations (arrachées à leur paisible "économie naturelle" agrémentée de quelques redevances féodales) pour les mettre dans ses chaînes (de production de plus-value), a "empilé" celles-ci dans sa besace et établi entre elles des hiérarchies dans sa division (mondiale, à l'arrivée) du travail.

    Exactement de la même manière que l'hétéropatriarcat ne se combat pas sur la base d'une "foire aux oppressions", mais d'une analyse scientifique de son caractère structurant pour le mode de production capitaliste (il existait déjà ici et là dans des modes de production antérieurs, mais il est démontré aujourd'hui que c'est le capitalisme qui l'a systématisé et "mondialisé").

    "Punchlines" réseaux sociaux - novembre 2016

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    Le concept 'francouille'

    Il n'y a pas de 'Français'. Il y a ce qui n'est pas une nationalité (une 'ethnie') mais plutôt une 'sociothnie' et qui s'appelle les FRANCOUILLES, consistant en les personnes qui baignent dans l'idéologie ou l'aliénation [exemple de cette aliénation francouille en mode "plus ouvrier que moi tu meurs" : http://humaniterouge.alloforum.com/blog-komunouriezh] ''lafRrrrance'' où qu'elles se trouvent sur le territoire hexagonal - mais particulièrement concentrées dans les zones les plus blanches (le choix de la couleur est sans doute un hasard lol) sur cette carte, ce qu'on appellera les "métropoles dans l'mouv" : http://ekladata.com/7BIxTBpdTv9J60kmiUW-oFMjJDY.jpg

    Et l'on peut dire dans un sens que ce qui définit les non-Blancs c'est l'impossibilité de devenir pleinement de tels 'francouilles', ou du moins la possibilité au prix de beaucoup plus d'efforts et pour être moins bien 'payés' à l'arrivée que nous les Blancs (qui le sommes hélas devenus en très grande majorité, en catégorie 'aliénés' du moins).

    [Lire aussi : les-francais-selon-nous-ne-sont-pas-les-gens-du-bassin-parisien-a146645518]

    Voilà donc la 'sociothnie' dont nous refusons de voir se reproduire la prééminence dans une ''organisation révolutionnaire de la classouvrière de Frrrance'' (prééminence de Paris sur la 'province', des 'métropoles dans l'mouv' sur les périphéries reléguées, et bien sûr des Blancs sur les non-Blancs) ; reproduction automatique et inévitable dans un tel schéma [auquel j'assume, aujourd'hui, préférer un schéma de "Grand Front révolutionnaire coordonné" avec à la fois cette dimension d'"internationalisme domestique" incontournable (une "piste de modèle" à ce sujet pouvant être la Rainbow Coalition du BPP - Fred Hampton - aux États-Unis à la fin des années 1960) et, aussi, une dimension de pluralisme politique révolutionnaire car si l'on attend que tout le monde soit d'accord sur les moindres détails d'un programme politique et d'une idéologie (maoïste par exemple en ce qui nous concerne), le risque réel est d'attendre beaucoup trop longtemps : l'Hexagone et le monde auront plongé dans la pire barbarie fasciste bien avant... Si nous CROYONS en notre idéologie maoïste, si nous pensons vraiment qu'elle est la meilleure pour répondre à l'ordre du jour mondial d'abattre le capitalisme et d'instaurer le socialisme menant l'humanité au communisme, alors de quoi avons-nous peur ? Quel souci y a-t-il à assumer le pluralisme dans le travail révolutionnaire, puisque nos conceptions devraient naturellement s'imposer d'elles-mêmes, influencer de plus en plus de gens etc. etc. ?].

    Et voilà ce que je viens de répondre à la 578ème proposition de construire un tel ''grand Parti de la classouvrière'' à m'avoir été adressée dernièrement....

    http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/petite-ref…

    [Révision de ce concept de "sociothnie francouille" (juin 2019) :

    "La France" n'est certes pas une nation au sens scientifique marxiste du terme (Lénine-Staline, Kaypakkaya etc.). Elle est un État (pseudo-"nation") qui dans ses vastes frontières en comprend (au sens scientifique) plusieurs (sans même parler de l'outre-mer) : Bretagne, Corse, Savoie, Alsace, "Grande" Occitanie avec ses "petites nations" provençale, gasconne, auvergnate etc., Pays Basque... À la rigueur peut-on parler d'une "Nation française" réelle dans un certain Bassin parisien, aux contours mal définis (faut-il y inclure les Ch'tis annexés plus tard que les Antilles ? la Lorraine de langue d'oïl, annexée 3 ans avant la Corse ? la Bourgogne, ou encore la Normandie qui ont des identités tout de même bien marquées ?).

    Ce qu'est "la France", c'est le cadre géographique d'un PROJET POLITIQUE.

    "La France" c'est, sur un territoire géographique défini, celui de l'Hexagone :

    - Un "pacte", une union de BOURGEOISIES sous la conduite (sans équivoque) de celle de Paris ; dans un projet politique capitaliste et impérialiste.

    - Un ensemble de PEUPLES dans le "même bateau" depuis des siècles ; et qui dans ce cadre étatique commun, face à un ennemi commun (pouvoir central réactionnaire et/ou envahisseur), peuvent éventuellement s'engager dans un combat émancipateur commun : 1789 (et années suivantes), 1848, 1870-71, le Front populaire et la Résistance-Libération, Mai 68 et les années suivantes, etc. ; "Ma France" de Jean Ferrat, quoi.

    La "Nation française" peut donc ici (et seulement) prendre forme dans un sens renanien, comme il peut y avoir une "Nation suisse" qui compte en réalité 4 nationalités réelles (romande arpitane, alémanique, tessinoise et rhéto-romanche) ; mais pas dans un sens scientifique marxiste et léniniste.

    Ces deux aspects ont été en contradiction apparente dès les évènements politiques des années 1790.

    Dans le second aspect, elle peut demeurer encore aujourd'hui un signifiant positif ; et amener à prendre avec recul, par exemple, les marées de drapeaux tricolores du mouvement des Gilets Jaunes (à partir de novembre 2018, encore en cours en juin 2019) ; dans le cadre duquel ceux-ci ne sont pas à voir uniquement comme une marque d'aliénation (d'"arrimage" à la bourgeoisie) mais aussi dans leur signification révolutionnaire ("refaire 1789", "couper la tête au roi Jupiter-Macron"...), sachant que (aussi) les drapeaux "régionaux" y fleurissent comme dans aucun autre mouvement social : tel est, peut-être, le "prix à payer" pour un mouvement (finalement) beaucoup moins isolé au sein de la population hexagonale que celui de Mai 68.

    En somme : avant 1789, "la France" était une pure addition de "colonies" parisiennes sous l'autorité de la Couronne ; et depuis, elle est en quelque sorte une contradiction permanente entre 1/ la continuation de cet Empire parisien sous la forme d'un État bourgeois, technocratie au service du Grand Capital, et 2/ une nation renanienne dont l'idéal-ciment... est précisément la lutte commune, "tous dans le même bateau", contre cet État bourgeois technocratique continuateur de la monarchie ; symbolique qu'il faut savoir saisir dans les drapeaux bleus-blancs-rouges "1789iens" des Gilets Jaunes.

    Le souverainisme, le vote populiste-BBR pour le Front National ou (au mieux) Mélenchon, est quelque chose qui part de ce patriotisme populaire "français" du deuxième aspect, de ses aspirations à la fois sociales et d'"économie morale" ("la gauche radicale n’arrive pas à rompre avec son matérialisme froid qui l’empêche de comprendre le besoin d’histoire, d’identité, de spiritualité et de dignité des classes populaires blanches ; une dignité qui ne soit pas seulement la dignité de consommer. Les prolos français qui ont voté pour Sarkozy ou Le Pen n’attendent pas seulement d’eux qu’ils augmentent leurs salaires : ils votent pour des « valeurs », quoi qu’on puisse penser de ces valeurs ; et à des valeurs on n’oppose pas 1500 euros mais d’autres valeurs, on oppose de la politique et de la culture. La question de la dignité est une porte d’entrée trop négligée. Cette dignité bafouée a su trouver auprès de ceux qu’on appelle les « petits blancs » en France ou encore les « white trash » aux États-Unis une voix souterraine pour s’exprimer, c’est l’identité. L'identité comme revers vicieux de la dignité blanche, et qui sous cette forme n’a trouvé comme traduction politique que le vote FN, puisque ces petits blancs sont « trop pauvres pour intéresser la droite, trop blancs pour intéresser la gauche » pour reprendre la formule d’Aymeric Patricot" (...) "Ce mépris n’est pas seulement un mythe entretenu par l’extrême-droite. Il est au cœur de la dévitalisation d'une gauche satisfaite d’elle-même qui donnant d’une main des leçons d’antiracisme moral aux petits blancs, apprenait de l’autre l’intégration républicaine aux immigrés", avec pour résultat "à ces deux extrémités, deux camps qui se regardent en chien de faïence, et une expérience commune : la négation de dignité" - H. Bouteldja; d'une soif (en définitive) de POUVOIR des masses ; pour tomber dans les griffes du premier aspect, ou du moins, de la fraction la plus "seule contre tous" de ce "pacte" bourgeois tricolore.

    Lire aussi : http://servirlepeuple.eklablog.com/feu-sur-les-jacobinards-ou-plutot-les-bonapartistes-de-gauche-et-autre-a156409988]


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