• Mobilisation générale contre l'islamophobie et le colonialisme intérieur


    La mobilisation prend forme et se développe, en ce moment même, contre l'islamophobie ; qui comme on le sait (et comme nous, Servir le Peuple, le répétons depuis 10 ans), est un axe central de la mobilisation réactionnaire de masse du "néolibéralisme sécuritaire (et d'intervention impérialiste effrénée à l'extérieur)" autrement nommé Fascisme Moderne ; et qui d'évènement en évènement, des propos de Zemmour à la "Convention de la Droite" en même temps qu'il obtenait micro ouvert sur la principale chaîne d'information nationale, jusqu'à la dernière polémique avec une maman accompagnatrice de sortie scolaire, voilée, et un élu RN de Bourgogne suivie des propos de Jean-Michel Blanquer, de la proposition par Le Pen d'une interdiction du foulard dans l'espace public et de l'adoption par le Sénat d'une proposition d'interdiction pour les accompagnatrices de sorties scolaires, en passant par l'appel de Castaner à traquer les "premiers signes de radicalisation" etc. etc. ; montre une dynamique de fuite en avant qui commence inévitablement à déboucher (sachant qu'à l'extérieur, c'est déjà par millions que se comptent les victimes des guerres impérialistes...) sur des actes de violence, comme l'attaque du militant d'extrême-droite Claude Sinké contre la mosquée de Bayonne. 

    La parole aux "premiers concernés" :

    Résister à la radicalisation de l’islamophobie d’État

    Intervention du PIR au rassemblement contre l’islamophobie, en soutien à Fatima E. et son enfant ainsi qu’à l’ensemble de la communauté musulmane, le Samedi 19 octobre place de la République à Paris.

    http://indigenes-republique.fr/resister-a-la-radicalisation-de-lislamophobie-detat/

    L’islamophobie d’Etat se radicalise et se déploie chaque jour un peu plus, à l’intérieur et l’extérieur du territoire français.

    Aujourd’hui se renforce l’offensive raciste permettant d’attaquer impunément une femme portant le hijab, dans un conseil régional comme dans l’espace public en général. Aujourd’hui, des signes de la pratique la plus élémentaire de la religion musulmane sont considérés comme des « signaux faibles » de la longue chaîne de la « radicalisation », spectre conceptuel aux contours mouvants permettant de lier dans les esprits et dans les lois l’ensemble des musulmans à la figure de l’Ennemi Intérieur et Extérieur.

    Si certains d’entre nous ont pu légitimement, au début de la séquence ouverte avec les attentats de 2015, appeler au refus des « amalgames », les derniers développements de la politique antiterroriste révèlent, pour ceux qui en doutaient encore, sa fonction première : combattre l’existence et l’organisation autonome des musulmans à l’intérieur, et la résistance des peuples du Sud à l’extérieur. On veut confisquer aux musulmans la signification de leur propre religion comme on veut confisquer aux peuples du Tiers-Monde la souveraineté sur la définition de leur devenir politique et social.

    À l’intérieur, depuis la loi du 15 mars 2004 interdisant le port du hijab dans les écoles, les collèges et les lycées jusqu’aux dernières déclarations ministérielles sur la nécessité de dispositifs de signalement automatique des « signaux faibles de radicalisation », tous les dispositifs mis en place par le pouvoir au nom de la lutte pour « la laïcité » ou contre « l’islamisme » n’ont eu qu’un seul objet : contrôler les musulmans et combattre l’expression sociale et politique de l’Islam sur le territoire français.

    À l’extérieur, au nom de la « lutte contre le terrorisme », on met des régions entières sous les bombes, on édifie des frontières et des barbelés, et on nourrit les causes dont on prétend combattre les conséquences. Le récit de cette lutte qui nourrit sa propre nécessité trouve des émules chez de nombreux régimes à travers le globe, qui se font les complices de cette lutte contre les peuples du Sud.

    On veut réduire les musulmans à devoir éternellement condamner des attentats dont ils ne sont pas responsables, à devoir se taire quand on agresse des imams, quand on criminalise leurs frères et leurs sœurs, leurs maris et leurs femmes, quand on ferme des mosquées, quand on discrimine et malmène leurs enfants, quand on tente de vider l’Islam de son sens et de ses traditions. Les indigènes et les musulmans sont plus que jamais dans ce pays comme en sursis, toujours sommés de donner plus de gages, d’abaisser encore plus le ton face à l’injustice flagrante qui leur est faite, et la discrimination qui leur est imposée dans l’emploi, dans le logement, et dans la pratique de leur religion.

    Ces injustices, ces crimes et ces vies brisées par l’aggravation impitoyable de l’islamophobie d’État sont la seule cause du feu que nos gouvernants prétendent combattre. Cette radicalisation de l’État colonial à notre encontre est le reflet de l’ébranlement de son pouvoir face aux forces qui, du Nord au Sud, des luttes contre l’islamophobie et les crimes policiers aux soulèvements des peuples du Tiers-Monde, font reculer la suprématie impériale occidentale. 

    Nous appelons au démantèlement de tous les dispositifs législatifs et réglementaires réprimant la pratique et l’expression de l’Islam en France. Nous appelons au rejet de toutes les initiatives des pouvoirs publics français visant à réformer l’Islam. Cette société de « vigilance » qu’on nous annonce vise tous les indigènes, et tous ceux qui prétendront résister à l’avancée de l’autoritarisme libéral. Nous appelons au rassemblement de toutes les forces politiques et sociales en lutte contre cet ordre racial impérial libéral aux abois qui, des pays dévastés par les bombes occidentales aux populations issues de l’immigration post coloniale, en passant par le cimetière de la Méditerranée, tue chaque jours nos frères et nos peuples.

    PIR

     

    Et puis autre évènement important très prochainement, date à retenir, sachant que là aussi c'est du combat contre le colonialisme intérieur qu'il est question :

    https://www.facebook.com/events/379550276323759/

    Soutien du Collectif rhonalpin de Solidarité avec les Peuples, à la Marche pour la Justice et la Dignité des Mamans du Mantois le 8 décembre prochain

    DIM., 8 DÉC. À 14:00
     

    151.

    Ils étaient 151 enfants, agenouillés et mains sur la tête pendant plusieurs heures, victimes d'une violence policière inouïe, ce 6 décembre 2018 à Mante-la-Jolie. 

    Nous sommes aujourd'hui 151.

    151 mamans, femmes de Mantes-la-Jolie et du Mantois signent cet appel pour une marche de la justice et de la dignité le 8 décembre prochain à Paris au départ de Barbés. 151 mamans et femmes qui se dressent contre l'arbitraire policier et pour l'amour de leurs enfants.


  • Commentaires

    3
    Pascal
    Vendredi 8 Novembre 2019 à 09:13

    https://blogs.mediapart.fr/carolinedehaas/blog/061119/je-serai-la-manifestation-dimanche-contre-lislamophobie

    Ca polémique grave ! Et Ruffin qui va jouer au foot après avoir forcé sur les frites une fois !

    2
    Jeudi 7 Novembre 2019 à 17:04
    nadira

    Très bon article en tout cas[url=https://biendansmonhijab.fr]![/url]

    1
    Jeudi 7 Novembre 2019 à 09:28
    nadira

    Merci je vais partager votre article ;)

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