• La lutte contre la pollution dans la Chine de Mao

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    Pendant la Révolution culturelle, la coopération socialiste est mise en avant. Chaque entreprise se soucie autant des intérêts de la population, des entreprises ou des consommateurs pour lesquels elle travaille, que de ses intérêts particuliers. Voici deux exemples de cette coopération.

    La coopération dans la lutte contre la pollution

    La premier exemple concerne la lutte contre la pollution où des résultats spectaculaires ont été atteints dans de grandes villes comme Tien-tsin ou Changhai grâce à la coopération des différentes entreprises et de la population. Dans ces villes, grâce à la coopération, les eaux résiduaires ont cessé d’être déversées dans les fleuves. Des canaux souterrains ont été creusés et des usines de transformation de ces eaux édifiées. Ces usines permettent de récupérer des milliers de tonnes de produits utiles, d’obtenir des engrais qui fertilisent des dizaines de milliers d’hectares. Des résultats importants ont été obtenus aussi en ce qui concerne les rebuts, les déchets solides et les gaz résiduaires utilisés comme nouvelles matières premières. A Fouchoun, dans le Liaoning, l’utilisation des gaz résiduaires, des eaux résiduaires et des scories provenant de la Raffinerie de pétrole n°3 permet l’obtention de dix-neuf produits chimiques et métaux rares. L’atmosphère autour de la raffinerie a été assainie à la suite de modifications apportées à son fonctionnement, et des matières premières valant plusieurs millions de yuans sont obtenues chaque année (de la soude, des produits sulfatés, de la neige carbonique et des matières premières pour la fabrication de textiles artificiels, etc).

    La coopération dans la recherche de la qualité.

    Le second exemple concerne la recherche de la qualité et de la durabilité des produits grâce à une coopération étroite entre les entreprises productrices et les entreprises utilisatrices ainsi qu’entre les entreprises productrices et les consommateurs. Cette coopération aboutit à des résultats considérables que l’on peut vérifier auprès des utilisateurs industriels et agricoles, des réseaux commerciaux et des acheteurs particuliers. Ces résultats correspondent essentiellement aux intérêts des utilisateurs et non à ceux des producteurs. En effet, pour les entreprises productrices, l’amélioration de la qualité, de la solidité et de la durabilité des produits implique en général un surcroît de travail (recherches, mises au point...) et, éventuellement, des accroissements de prix de revient. Or ces améliorations ne s’accompagnent pas automatiquement d’une majoration des prix ou d’un accroissement du total des ventes. C’est même le contraire qui arrive lorsque les objets sont durables.

    En agissant de cette façon, les entreprises productrices placent les intérêts de l’ensemble du pays avant leur intérêt particulier. C’est là le moteur d’un progrès économique de type nouveau, qui implique que la production n’est plus dominée par la recherche de l’accroissement de la valeur d’échange, des recettes monétaires ou du profit, mais par la recherche de la valeur d’usage. Cela suppose des transformations radicales dans les rapports sociaux, aussi bien au niveau de la base économique que de la superstructure.

    Un nouveau mode de production

    Contrairement à certaines conceptions qui se réclament du marxisme mais qui en renient les idées fondamentales, de telles transformations ne sont pas spontanées. Elles ne sont pas mécaniquement déterminées pas le développement des forces productives. Aussi, et ce point est essentiel pour comprendre le Révolution culturelle prolétarienne et son rôle, on doit considérer que les transformations dans la base économique que l’on observe actuellement en Chine ne peuvent être que le produit d’une lutte qui a été menée et qui continue a être menée par les travailleurs pour transformer la division sociale du travail, pour faire cesser les rapports hiérarchiques au sein des unités de production, pour prendre en main la gestion et pour dominer la technique. Une telle lutte est une lutte politique et idéologique. Elle n’est pas une simple révolte. Elle exige, pour aboutir, une unité de conception et d’action et une juste appréciation de la nature des transformations possibles et de leur enchaînement. C’est pourquoi elle exige la direction d’un parti révolutionnaire.

    D’aprés Charles Bettelheim, Révolution culturelle et organisation industrielle en Chine, chez Maspero

    Rappelons que la Chine a aussi inventé, dès la fin du 19e siècle (!) la technique du biogaz, qui résoud à la fois le problème des déchets organiques (y compris les excréments humains) et de l'énergie... en consistant à fabriquer de l'énergie (gaz) avec les déchets organiques !

    La pratique sera généralisée par le Parti communiste, lors de la mise en place des Communes Populaires en 1958 (sur le principe de l'autosuffisance de celles-ci : "compter sur ses propres forces !").

    Un document en français expliquant la technique et son historique, et un reportage, en anglais, réalisé en 1980 (après la contre-révolution, mais la technique était toujours en place, et l'est souvent encore de nos jours dans les campagnes. Simplement, alors que les communes populaires voulaient résoudre la contradiction entre les villes et les campagnes, la contre-révolution et la restauration du capitalisme se sont traduites par une massification de la population sur la côte - 600 millions entre Canton et Pékin. La Chine est aujourd'hui l'un des pays les plus éco-destructeurs de la planète).


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