• La fin du soralisme


    Depuis bientôt 10 ans que l'on entend parler de ces personnages (Soral, Dieudonné, puis toute la ribambelle des "quenelliers" plus ou moins "associés", du moins jusqu'au "clash" qui arrive plus vite qu'on le pense), on a l'impression qu'il s'agit de démons jaillis des portes de l'Enfer qui justifieraient "pour la culture et la civilisation" (comme disent les autres) les alliances "antifascistes" les plus hallucinantes, comme avec le P's' bourgeois de Valls (le Parti radical de notre époque)...

    Alors que nous avons tout simplement là des PETITS CAPITALISTES plus ou moins dandys qui ont trouvé dans la mobilisation politique de masse (la "dissidence") un créneau commercial vendeur et qui disent "juif" (enfin, plutôt "sioniste" ou "talmudiste" pour éviter les condamnations, qui coûtent du fric) pour ne pas dire CAPITALISME, car dire "capitalisme" les foutrait dans la merde en tant que petits bourgeois. Qui mettent leur "dissidence" au service du Front National car même la mettre au service du NPA ou de Mélenchon exigerait des remises en cause personnelles trop importantes, une autocritique trop difficile de ce qu'ils sont. Et qui ne vont nulle part sinon au bout d'un croc de boucher car dans ce pays, pour paraphraser C.L.R. James, "le cours géné­ral de l'histoire est tel que tout mouvement fasciste d'étendue nationale (aussi déguisé soit-il) sera obligé de s'attaquer à la lutte des 'minorités visibles'/colonisé-e-s intérieur-e-s pour l'égalité"*.

    Ainsi donc, sur l'effondrement idéologique du soralisme dont nous avions déjà parlé :

    Soral avait tort et "nous" avions raison

    Réponse de l'intéressé sur les réseaux sociaux : "Je ne résiste pas au plaisir de relayer ce magnifique article de ces sous-merdes d'antifas sous sponsoring trotsko-sioniste !". Waow, on peut dire que ça, c'est de l'argument politique !

    L'on pourra également vous inviter à lire ce cinglant article d'un blog anticolonialiste basé et luttant dans l'une des dernières colonies directes tricolores (la Réunion) ; autrement dit à qui on ne fait pas prendre des vessies "antisionistes" antisémites pour des lanternes anticapitalistes et anti-impérialistes :

    Comprendre le colonialisme et le racisme : le cas d'Alain Soral

     

    * La prise de position d'Aymeric Chauprade (le "Monsieur International" du FN) en faveur d'Israël et de ses partisans, lors du dernier conflit-massacre à Gaza et des grande manifestations populaires le dénonçant, et la rupture consécutive d'Alain Soral et de sa nébuleuse avec lui - donc avec le FN (1 - 2 - 3) - sont venues confirmer cela et ce que nous disons depuis des années quant à l'INCONSISTANCE politique du soralo-dieudonnisme (ce qui ne nous empêche pas de dénoncer son fond idéologique, ses buts politiques et ses conséquences néfastes dans les classes populaires). En fin de compte, il est possible de dire que la différence entre Médine et Dieudonné (deux "idoles des quartiers" à leurs époques respectives) c'est que quand Dieudonné a rejoint Soral, cela pouvait encore passer pour une démarche "d'avant-garde" vouée à un certain succès. Cette différence se voit bien, d'ailleurs, dans la manière qu'a Médine (contrairement à Dieudonné qui est "à fond" dans son truc) d'assumer un jour à 100%, un jour à moitié, un jour presque pas etc., en mode "je prends pas parti mais un peu quand même".


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