• L'Histoire semble s'accélérer en Afrique du Sud...


    http://information.tv5monde.com/en-continu/afrique-du-sud-revision-de-la-constitution-pour-exproprier-les-terres-sans-compensation

    "Le Parlement sud-africain a donné mardi le coup d'envoi d'une réforme de la Constitution pour autoriser l'expropriation sans compensation des terres agricoles au profit de la majorité noire, un sujet très sensible qui agite la vie politique du pays.

    Ce texte était défendu par le bouillant chef des Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale), Julius Malema.

    "Le temps de la réconciliation est fini. L'heure de la justice a sonné", a lancé M. Malema dans l'hémicycle, "nous ne cherchons pas la vengeance (...) nous voulons retrouver notre dignité".

    Comme le reste de l'économie, l'agriculture reste largement aux mains des Blancs, qui détiennent 73% des terres contre 85% à la fin du régime raciste, selon une récente étude."

    Vous allez voir que l'impérialisme va les démolir économiquement et les faire crever la bouche ouverte comme au Zimbabwe*.

    Il faut vraiment espérer (toujours sur la base de l'expérience zimbabwéenne) que le PLUS HAUT ESPRIT DÉMOCRATIQUE préside à cette glorieuse réappropriation de la terre nationale colonisée ; car les impérialistes joueront sur TOUTES les contradictions et toutes les injustices dans la redistribution qui pourront exister.

    En attendant, au delà du caractère éminemment juste de cette mesure, la perspective de voir l'Afrique du Sud, première puissance économique du continent, seul pays africain du G20 et des "émergents" BRICS et par ailleurs souvent "gendarme" continental (en "force d'interposition" dans de nombreux conflits... généralement pour "garder un œil" sur les intérêts des grands monopoles extractifs nationaux - De Beers etc.), devenir un "État paria" de la "communauté internationale", ne fait que renforcer la tendance générale à la guerre mondiale dans le contexte de crise générale terminale du capitalisme, qui est également tendance générale à la révolution


    [* beteo.blog4ever.com/manoeuvres-contre-mugabe

    "Seulement, en 1997, suite à une puissante vague de grèves, Mugabe mit fin aux privatisations et rétablit les subventions d'État, défiant les diktats du FMI. Les prêts internationaux furent brutalement réduits. Pris à la gorge, des paysans pauvres se mirent à occuper certaines des riches fermes européennes qui continuaient à exploiter les terres les plus fertiles depuis l'indépendance, en 1980. 

    En 2000, tentant de rétablir un prestige fortement érodé, Mugabe transforma ces occupations en politique officielle. Mais pour les leaders impérialistes, c'était franchir le Rubicon : la sacro-sainte propriété capitaliste avait été violée et Mugabe devrait payer pour cela. 

    Deux ans plus tard, Bush ajouta le Zimbabwe à sa liste d'États « voyous » et l'ère des sanctions économiques commença, gelant une partie des avoirs du pays dans les banques occidentales et tarissant ses sources de devises. C'est cela, bien plus que le parasitisme du régime (qui n'était pas nouveau), qui entraîna la catastrophe économique qui suivit.

    L'inflation atteignit en février de cette année un taux annuel astronomique de 100 580 %. La monnaie locale perdit toute valeur. Ceux qui n'avaient rien à troquer contre de la nourriture furent condamnés à la charité ou la famine. 30 à 40 % des 12,3 millions d'habitants du pays fuirent la faim dans les pays voisins. Et dans un pays qui avait été relativement riche par rapport à bien d'autres, l'espérance de vie tomba à 35 ans, la plus basse en Afrique." (Signé... Lutte Ouvrière ! Donc pour le coup, l'argument de "gros staliniens campistes", on aura fait mieux et on repassera...)]

    L'Histoire semble s'accélérer en Afrique du Sud...

    L'Histoire semble s'accélérer en Afrique du Sud...


  • Commentaires

    4
    Lundi 5 Mars 2018 à 14:29

    https://beteo.blog4ever.com/manoeuvres-contre-mugabe

    "Seulement, en 1997, suite à une puissante vague de grèves, Mugabe mit fin aux privatisations et rétablit les subventions d'État, défiant les diktats du FMI. Les prêts internationaux furent brutalement réduits. Pris à la gorge, des paysans pauvres se mirent à occuper certaines des riches fermes européennes qui continuaient à exploiter les terres les plus fertiles depuis l'indépendance, en 1980. 

    En 2000, tentant de rétablir un prestige fortement érodé, Mugabe transforma ces occupations en politique officielle. Mais pour les leaders impérialistes, c'était franchir le Rubicon : la sacro-sainte propriété capitaliste avait été violée et Mugabe devrait payer pour cela. 

    Deux ans plus tard, Bush ajouta le Zimbabwe à sa liste d'États « voyous » et l'ère des sanctions économiques commença, gelant une partie des avoirs du pays dans les banques occidentales et tarissant ses sources de devises. C'est cela, bien plus que le parasitisme du régime (qui n'était pas nouveau), qui entraîna la catastrophe économique qui suivit.

    L'inflation atteignit en février de cette année un taux annuel astronomique de 100 580 %. La monnaie locale perdit toute valeur. Ceux qui n'avaient rien à troquer contre de la nourriture furent condamnés à la charité ou la famine. 30 à 40 % des 12,3 millions d'habitants du pays fuirent la faim dans les pays voisins. Et dans un pays qui avait été relativement riche par rapport à bien d'autres, l'espérance de vie tomba à 35 ans, la plus basse en Afrique."

     

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    3
    Lundi 5 Mars 2018 à 14:26

    Le "gouvernement mugabéen" à un certain degré de crise économique et politique, a décidé au début des années 2000 de confisquer et redistribuer les terres de fermiers blancs dont il s'était accommodé depuis 1980.

    À partir de là, oui il y a eu, surtout piloté depuis l'ancienne puissance coloniale britannique et sa City, toutes sortes de manœuvres pour démolir complètement l'économie du Zimbabwe et "punir" Mugabe de ce geste.

    L'autre aspect est que la redistribution des terres (la confiscation étant selon nous une très bonne chose) s'est faite de manière bureaucratique et clientéliste, et de plus, sans donner ou mobiliser les masses pour se donner les moyens de les EXPLOITER, ces terres...

    Tout ce mécontentement a pu être récupéré et manœuvré par l'impérialisme, principalement british, en faveur d'un de ces classiques super opposants-héros à la Aung San Suu Kyi*, en l'occurrence un certain Morgan Tsvangirai, qui (c'est ballot) vient de mourir alors qu'il avait atteint son but : renverser Mugabe, prendre la tête du pays et... rendre les terres aux colons (bon, celui qui sera président à sa place va le faire de toute façon).

    Alors bon maintenant, l'Afrique du Sud n'est pas le Zimbabwe, c'est un tout autre morceau à écraser et on va voir comment ça se passe.

    (* qui maintenant ferme les yeux sur le génocide des Rohingyas)

    2
    Michel Michel Michel
    Lundi 5 Mars 2018 à 10:30

    Au Zimbabwe c'est l'impérialisme (lequel ?) qui est responsable de la situation ? ou le gouvernement ploutocrate mugabéen ?

      • Pascal
        Lundi 5 Mars 2018 à 13:17
        Il est exact qu'il y a eu des sanctions contre le Zimbabwe. Mais on peut penser qu'il était soutenu par l'Afrique du Sud. Il y a eu une répression sauvage dans le Matabéléland. Le leader des anciens combattants avait pris le nom de guerre de Hitler. Quand la ZANU a gagné les élections, ça a été la fête chez les maoïstes mais on s'est peut être réjouis un peu vite.
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