• "Intéressant" si l'on peut dire...


    ... dans le parallèle établi par le commentateur avec la Palestine occupée.

    Punition collective, "anti-drogue" ici ou "antiterroriste" là... Mais surtout un moyen rêvé de virer les gens de chez eux pour accélérer la colonisation d'un côté, la gentryfication de l'autre :

    "La France s'inspire t'elle de la politique israélienne ?

    Le projet de loi Élan prétend l'expulsion de familles entières (locataires) si l'un de ses membres est condamné dans un trafic de stupéfiant (article 40 bis).

    La punition collective et la sanction exemplaire ont toujours été la volonté de ceux et celles qui souhaitent une politique agressive (souvent d'ailleurs concentrée contre certaines populations notamment celle des quartiers populaires).

    Cette application du projet de loi reste anticonstitutionnelle.

    Faire croire que toute une famille est complice d'un fait est symptomatique d'une démagogie populiste et simpliste.

    Je pense d'ailleurs aux mères qui doivent élever seules leurs enfants en étant obligées de faire un dur travail sur un planning complètement désordonné, victime d'une société qui d'un côté accuse les parents de démission et de l'autre incite à une déréglementation du travail.

    Sanctionner des enfants innocents en les expulsant d'un toit est indigne d'une République qui se prétend des droits de l'"Homme".

    D'autres solutions sont à éprouver.

    STOP l’ÉLAN !"

    https://bourrasque-info.org/spip.php?article1131

    Loi ELAN sortie du Sénat, une loi « anti-pauvres XXL » :

    Le Sénat a terminé la première lecture de la loi ELAN le 25 juillet. La CMP est repoussée au 12 septembre. En pleine affaire BENALLA, la droite et l’extrême-droite ont trouvé un excellent terrain d’entente avec le gouvernement sur le dos des moins riches d’entre nous, locataires, sans abris ou victimes de la crise du logement, handicapé-e-s. Sans surprise, le Sénat durcit un texte déjà marqué par ses nombreuses mesures anti-pauvres, son soutien aux intérêts des milieux spéculatifs et financiers…

    1 – Quelques une des nouvelles mesures anti pauvres adoptées par le Sénat :

    Article 58 ter : Pénalisation des occupants sans titre (squatteur-euse-s, locataires au noir, sous-locataires non déclaré-e-s…) ; tout-e habitant-e ne pouvant prouver qu’il ou elle est installé-e avec l’accord du propriétaire, de bonne foi, est passible de 1 an de prison et 15 000 euros d’amende, d’une expulsion express sans jugement, suppression de la trêve hivernale, si celui-ci porte plainte.

    Article 46  : Nombreuses entorses à la Loi SRU.

    Les villes qui disposent entre 15 et 35% de logements sociaux pourront mutualiser dans le cadre de l’intercommunalité, ou des EPT du Grand Paris, la production de HLM pour atteindre en moyenne 25%. Moins de logements sociaux construits, des communes qui préservent leurs privilèges. Où l’on comprend que le taux acceptable de HLM pour le Sénat est de 15%. Le taux de HLM dans les communes ou un quart des habitants sont sous le seuil de pauvreté pourra baisser jusqu’à 20%. Un cadeau pour les maires de droite qui ont conquis des villes populaires ! Les maires pourront contracter la mise en œuvre ou non de la loi SRU directement avec le préfet, à titre « expérimental » pour mieux faire passer la pilule…

    Article 40 bis A  : Les délais à la prévention de l’expulsion sont divisés par 2 et passent de deux à un mois : commandement de payer, diagnostic social, CAPEX, commandement de quitter les lieux... Autant dire moins de prévention des expulsions, et donc de moyen d’éviter l’expulsion.

    Article 40 bis : Résiliation du bail de plein droit, et donc expulsion de toute la famille, lorsque l’un-e des habitant-e-s d’un logement a été condamné pour usage ou trafic de stupéfiant. Mesure d’éloignement jusqu’à 3 ans, à l’encontre de personnes nuisant à la tranquillité publique dans les parties communes des immeubles d’habitation…

    Article 53 quater B : Rétablissement de pénalités arbitraires en cas de retard de loyer. Cette clause abusive avait été interdite par la loi ALUR.

    Article 53 quater C : Rétablissement des amendes pour non-respect du contrat de location ou du règlement intérieur annexé au bail.

    Article 53 quater D : En sus des sommes versées au titre des dépend de l’article 700, des frais de 1re relance ou de procédure seront facturés aux locataires en difficulté.

    Article 34 bail mobilité : la commission de conciliation n’est pas compétente, les critères de décence ne s’appliquent pas (une aubaine pour les Thénardier), et ce bail précaire s’ouvre aux personnes en mutation professionnelle.

    Article 19 bis – location temporaire par des sociétés lucratives à des « résidents temporaires » payant une indemnité, devant assurer le gardiennage d’immeubles vacants et exclus de la trêve hivernale des expulsions : L’expérimentation est reconduite jusqu’à fin 2023.

    Article 35 attributions HLM  : les commissions d’attribution travaillent sur des dossiers numériques et en réunion virtuelle (risques de dérives)

    2 - Les Mesures anti pauvres confirmées par le Sénat :

    Article 40 : Expulsion plus rapide des locataires les plus pauvres, qui ne seront pas en mesure de reprendre le paiement du loyer, surtout lorsque l’APL est supprimée : l’ensemble des dispositifs de secours et de prévention ne seront plus accessible, le locataire étant considéré alors de mauvaise foi. « L’idée n’est pas de maintenir des locataires qui ne peuvent faire face au paiement du loyer » a expliqué Mme Estrosi-Sassone, tandis que le ministre Mézard affirme que maintenir « des locataires qui ne peuvent pas payer le loyer et les charges est inconstitutionnel… ».

    Article 57 bis : expulsion des habitant-e-s de quartiers informels, et destruction de leur habitation, sur arrêté du Préfet, sans jugement, dans un délai d’un mois, en Guyane et à Mayotte. L’hébergement ou le relogement, prévu dans le texte et vanté par le ministre Mézard peut en réalité se résumer à un hébergement d’une nuit dans un gymnase.

    Article 11 : la garantie de relogement réquisition de bureau pour de l’hébergement temporaire est allongée, 1 à 12 ans, le calcul de l’indemnisation par le bénéficiaire est modifié (à suivre). Conclusion : Ces derniers perdent le droit au relogement et cette procédure qui n’a jamais été appliquée reste quasiment inapplicable…

    3 - D’autres mesures anti pauvres amendées par le Sénat, en général en faveur des maires et des élus locaux,

    Détricotage de l’encadrement des loyers, bail mobilité ; vente de HLM au secteur privé ou à des marchands de sommeil, attaque de la loi SRU avec la vente des HLM dans les villes en carence, concentration des bailleurs sociaux ; suppression de la fonction disciplinaire du « Conseil national des transactions et de la gestion immobilière » qui encadre les abus des professionnels de l’immobilier ; marginalisation des architectes des bâtiments de France ; attaque contre les normes handicap dans le neuf ; dégradation de la qualité des logements produits au nom de la simplification des normes ; bétonnage des « dents creuses » du littoral… etc.

    (Voir note du DAL sur la loi ELAN)

    4 - CMP repoussée au 12 septembre :

    La présidente de la commission en charge de la loi ELAN (LR) et le ministre en charge n’ont pas caché leur volonté d’aboutir à une commission mixte paritaire (CMP) conclusive, permettant d’éviter une nouvelle navette (2e lecture à l’assemblée et au Sénat), qui renverrait l’adoption de la loi à l’hiver. Prévue les 30 et 31 juillet, elle a finalement été repoussée au 12 et 13 septembre pour des raisons techniques et politiques.

    La CMP, constituée de 7 députés et 7 sénateurs se réunira mercredi 12 septembre au Sénat, à 14h30. Il reste 6 semaines pour mettre sur pied une large information dans les réseaux et organiser la résistance contre la loi ELAN et ses mesures anti pauvres.

    Un toit c’est un droit !

    *********************************************

    Et encore dans le registre des actualités inquiétantes... :

    Une prostituée transgenre, Vanessa Campos, a été assassinée au Bois de Boulogne le 18 août dernier. L'affaire a fait pas mal de bruit sur le Net.

    Un crime "étrange", "atypique" car la victime a été tuée PAR BALLE ; c'est-à-dire que l'assassin est venu armé, probablement déjà avec des intentions homicides, ce qui ne ressemble pas au scénario (tragiquement) "classique" de la "passe" qui aurait mal tourné, le "client" qui s'énerve et devient violent etc. ; et guère plus en vérité à la version désormais officielle (ayant conduit à 8 interpellations dans les jours qui suivent, mais très peu voire pas du tout d'information trouvable sur ces personnes, ce qui n'est déjà pas commun lorsqu'il est question de la "lie de la société"...), à savoir une bande crapuleuse qui rackettait les prostituées du secteur depuis plusieurs mois, plutôt armée jusque-là de bâtons et d'armes blanches...

    Mais pourquoi donc tuer ainsi, avec une telle préméditation, une prostituée trans apparemment sans histoires ?

    La réponse est peut-être à chercher dans la situation géographique du bois lui-même, au cœur de l'Ouest parisien... et dans la VALEUR IMMOBILIÈRE que ferait prendre aux alentours un "nettoyage" social des "putes" et des "travelos" qui font sa réputation pratiquement mondiale. Et un assassinat, évidemment... quoi de "mieux" pour faire souffler un vent de panique et faire FUIR ces "indésirables" ?

    Mais attention, depuis, il y a eu plus "fort" encore :

    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/l-arme-d-un-policier-aurait-tue-la-prostituee-transsexuelle-du-bois-de-boulogne-1535523257

    http://www.liberation.fr/direct/element/meurtre-de-vanesa-campos-larme-du-crime-aurait-ete-volee-a-un-policier_86541/

    https://www.bfmtv.com/police-justice/meurtre-d-une-prostituee-transgenre-l-arme-d-un-policier-utilisee-pour-tuer-vanesa-campos-1513741.html

    D'après le Canard Enchaîné, l'arme utilisée pour tuer Vanessa se serait avérée être L'ARME D'UN POLICIER qui aurait été volée la semaine précédente dans son véhicule ; comme quelques 24 autres rien qu'en Île-de-France depuis le début de l'année.

    BREF BREF... Si l'air du temps est bien ce qu'il nous a l'air d'être, nous ne nous hasarderons pas ici à en tirer des conclusions qui seraient forcément "hâtives", n'est-ce pas, au point peut-être d'être hâtivement pénalement répréhensible.

    Nous les tirerons en notre for intérieur, et laisserons à chacun et chacune le soin d'en faire de même...


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