• État espagnol : manifestations monstres contre la monarchie après l'abdication "surprise" de Juan Carlos

    État espagnol : manifestations monstres contre la monarchie après l'abdication "surprise" de Juan Carlos État espagnol : manifestations monstres contre la monarchie après l'abdication "surprise" de Juan Carlos 175827-944-651 538ddae0d4d5a 620x0bandera republica estrella rojarepublicayaBARCELONAcatalunyapaisescatalansnotenimreino altra transiciocatalunya2BILBAOgaliza

    NB : toutes ces photos sont là pour ILLUSTRER les évènements et l'état d'esprit populaire qui les porte, pas pour mettre en avant telle ou tel force ou slogan. Inutile donc d'y aller de son petit commentaire comme quoi (ici) "c'est les révisionnistes du PCE ou du PCPE" ou (là) "c'est les liquidateurs de Bildu". Ce que montrent les photos fait simplement partie de la RÉALITÉ outre-Pyrénées, dont nous voulons informer nos lecteurs. C'en est le seul tort ou la seule qualité, au choix.

    Il est bien évident que le slogan de "3e République" peut recouvrir des conceptions très différentes, dont certaines n'impliquent pas de véritable rupture avec l'ordre établi actuel, ni sur le plan de l'oppression de classe ni sur celui de l'oppression des Peuples. Il est évident qu'une république peut être BOURGEOISE et même un régime pire encore que certaines monarchies : nous sommes bien placés pour le savoir dans notre État français, où la 3e République a justement signifié la fin totale de l'identification entre république et émancipation sociale. Et il est évident que l'appel à un référendum plutôt que de construire PAR EN BAS le Pouvoir populaire relève de la farce légaliste petite-bourgeoise, typique des forces (Izquierda Unida, "Podemos", PCPE) qui portent cette revendication. Pour autant, cet élan populaire en réaction au passage de témoin dynastique montre bien que les lignes bougent dans la péninsule ; et même si nous partageons l'analyse de nos camarades là-bas sur le caractère petit-bourgeois de ces forces, il est tout de même significatif que ce soit à des listes de "gauche radicale" ("Gauche plurielle" IU, Podemos) ou d'affirmation progressiste des Peuples ("Les Peuples décident", "La Gauche pour le droit de décider", "Printemps européen" etc.) que plus de 4 millions d'"Espagnols" sur 15,9 millions de votants (soit près de 26%) ont apporté leurs voix, et non à des partis populistes d'extrême-droite comme en fRance ou en Grande-Bretagne.

    Les forces que l'on voit sur les photos sont essentiellement des forces qui ont accepté et appuyé la "Transition" (1975-82), le Pacte constitutionnel de 1978 et le régime qui en est issu (PCE/IU), ou qui ont prétendu et/ou prétendent le "combattre de l'intérieur" ce qui revient au même (PCPE, Bildu et autres gauches indépendantistes). Mais aujourd'hui la volonté populaire est plus forte et elles sont bien obligées de surfer dessus si elles veulent continuer à exister politiquement.

    Avec ces évènements, l'État espagnol apparaît encore une fois comme le MAILLON FAIBLE du système capitaliste-impérialiste européen, à la fois Périphérie en soi du continent, en crise profonde, et construction politique multinationale emprisonnant une dizaine de Peuples... qui retrouvent de plus en plus conscience d'eux-mêmes et soif de libération, au-delà des vieux et connus cas basque et catalan.

    Voici ce qu'en dit le site Dazibao Rojo du PC maoïste de Galice :

    111031145244 sp galeria calaveras 01Le discrédit et l'opposition à l'Union impérialiste européenne apparaît clairement dans le taux très élevé d'abstention, entre 50% et 75% dans les différents États qui la composent. Il est cependant clair que la réalité politique n'est pas la même dans tous les États membres. Dans l’État espagnol le régime actuel, héritier direct du franquisme, est en pleine décomposition au milieu de la corruption généralisée, du vol, de la fraude et d'une politique économique profondément anti-ouvrière et antipopulaire.

    Par un simple jeu de chaises musicales, la grande bourgeoisie financière prétend prolonger son hégémonie, ses privilèges pour pouvoir satisfaire son insatiable avidité et son pillage dynastique de classe.

    Cette manœuvre repose sur deux éléments : l'électoralisme pseudo-démocratique qui refuse la révolution, le vieux discours de la fausse gauche révisionniste, et un nécessaire et inévitable renouvellement générationnel qui apporte de nouveaux visages à la farce "démocratique" bourgeoise. Ce sont là les piliers du système afin de "tout changer sans que rien ne change", pour paraphraser Lampedusa.

    La réalité du nouveau scénario en préparation passe par le fait que la classe ouvrière et les autres classes travailleuses acceptent ce nouveau pacte social, délaissant le chemin de la mobilisation révolutionnaire pour leurs droits, pour la prise du Pouvoir. Et qui mieux que les vieux révisionnistes d'Izquierda Unida [= Front de Gauche + écolos locaux NDLR] associés aux nouveaux révisionnistes de Podemos et leurs petits gars bien préparés peut assumer une fois de plus le rôle d'idiots utiles de la bourgeoisie ?

    C'est pour cela que les monarchistes d'IU et autres privilégiés du régime bourbonique agitent la tant trahie bannière tricolore, mais prudemment, demandant un référendum plutôt que de poser la question du renversement révolutionnaire du régime.

    Il est clair que les 6 millions de chômeurs, les familles expulsées de leur logement ou plongées dans l'exclusion inquiètent Bruxelles, comme inquiète le fait que la mafia du PP commence à s'entretuer. Vont-ils accélérer les changements ?

    Conformément à sa tradition historique, l'Occitanie a vocation à être intimement liée à lutte révolutionnaire dans la péninsule ibérique, l'une servant "naturellement" de base arrière à l'autre. Pour comprendre le "système Espagne" afin de pouvoir le combattre et l'abattre :

    QUESTIONS NATIONALES ET LUTTES DE CLASSE : L’ÉTAT ESPAGNOL

    QUESTIONS NATIONALES ET LUTTES DE CLASSE : L’ÉTAT ESPAGNOL (suite)

    franquisme republica rojafelipe burn mothafuckaburn

    Jusqu'à quand la Sainte Clique
    Nous croira-t-elle un vil bétail ?
    À quand enfin la République
    De la Justice et du Travail ?

     


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