• Côte d'Ivoire : la guerre impérialiste approche

    Les évènements s'enchaînent en Côte d'Ivoire et la perspective, non seulement d'une guerre "civile" fomentée par les impérialistes, mais d'une action militaire impérialiste directe, se précise (avec l'ONUCI, composée de la force impérialiste française Licorne - 1000 hommes - et des "tirailleurs" des pays ouest-africains). 

    Aujourd'hui, le chef "rebelle" des Forces Nouvelles et Premier ministre de Ouattara, Guillaume Soro, a appelé l'ONU à chasser Gbagbo du pouvoir par la force. Il est clair qu'après 8 ans (depuis septembre 2002), le constat s'impose que les seules "Forces nouvelles" ne peuvent venir à bout des FANCI, l'armée régulière. 

    Dans le même temps, les gouvernements de plusieurs pays européens, dont la France, appellent leurs ressortissants à quitter le pays "temporairement"... Signe clair qu'une opération militaire d'envergure s'annonce. 

    La marche à la guerre impérialiste est donc engagée pour installer au pouvoir le candidat que, quels que soient ses scores réels (là n'est pas la question !), la majorité des puissances impérialistes (sauf la Chine et peut-être la Russie) et des organisations au service de l'impérialisme comme l'ONU, l'Union Africaine et la CEDEAO soutiennent. 

    Il ne s'agit pas de soutenir un camp impérialiste contre un autre : SLP ne soutient pas l'impérialisme chinois ; en tant que maoïstes, nous avons toujours dénoncé la "contre-révolution permanente" imposée par la droite capitaliste du P"c" chinois depuis 1976, en Chine comme à l'extérieur.

    Mais il s'agit, comme Servir le Peuple s'y est toujours attaché, d'être dans LE CAMP DU PEUPLE. Lorsque les horreurs de la guerre se seront (à nouveau !) déchaînées sur le territoire - issu du découpage colonial - nommé Côte d'Ivoire, il n'y aura plus de Krous, d'Akans, de Dioulas ni de Sénoufos, plus de chrétiens, de musulmans ni d'animistes, mais seulement des hommes et des femmes qui souffrent et meurent POUR RIEN, sinon pour les juteux profits des impérialistes ! 

    Pour ceux et celles qui n'en seraient pas convaincus, voici quelques illustrations, particulièrement tournées vers ceux que nos impérialistes présentent comme les "gentils" (puisqu'à en croire la presse internationale, les horreurs du camp Gbagbo ne sont plus à démontrer...) : 

    Côte d'Ivoire : qui sont les "Rwandais" en puissance ? 

    Source

    Les massacres à la machette, aux fusils sont perpétrés actuellement un peu partout dans le pays, par qui ? En tous cas les cibles sont jusqu’ici les sièges du FPI, les militants LMP. A Alépé le samedi où j’allais voter, j’ai eu une sacrée chance. Mon GBAKA n’a rien eu mais le Gbaka de 16 heures a vu ses passagers, des jeunes d’AKOURE et Oguedoumé et Montézo, tailladés à la machettes. Des villages sont incendiés; le papa de ta cousine C. a dû quitter son quartier sous la menace des bandes en machette parce qu’il est un responsable FPI; ta tante A. a vu sa voiture cabossée, pare-brise brisée, n’eut-été son sang froid qui l’a fait foncer dans la foule en arme…elle y serait restée…Elle avait eu le tort d’avoir à bord de sa voiture des affiches de GBAGBO… Voici la situation un peu. On dort à moitié, tout le monde est sur la qui-vive…

    Extrait d’un mail, d’un membre de ma famille, témoignant  des élections certifiées par l’ONU en Côte d’Ivoire. Précisons tout de même que les localités en question dans ce témoignage sont situées dans une partie de la zone gouvernementale massivement favorable à Gbagbo et à moins de 50 km d’Abidjan, donc du siège de l’ONUCI…

    Du grain à moudre pour Amnesty

    Cette vidéo montre comment les Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN) rendent la “justice à Touba sous le contrôle Guillaume Soro, premier ministre de Ouattara en république du Golf Hôtel (âmes sensibles, s’abstenir): Après avoir torturé et exécuté sommairement une dizaine de prétendus voleurs de moutons en public, le bourreau est félicité par le reporter qui a probablement réalisé ce film afin de terroriser les populations du nord, et rendre compte de la “bonne gestion” du pays aux cadres des forces nouvelles.

    Ces atrocités ont été commises par les Forces Nouvelles seulement deux mois avant le premier tour des élections. Comment peut-on imaginer des élections libres dans un tel contexte, de surcroît sans isoloir ? Est-ce là la justice et la légitimité que la communauté internationale réserve aux Ivoiriens ?

    Voilà ce qui doit aussi inquiéter Amnesty international qui envoyait hier une dépêche à l’AFP :

    “Au moins 20 personnes ont été tuées dans des “incidents violents” en Côte d’Ivoire depuis le second tour de la présidentielle le 28 novembre, a annoncé lundi Amnesty International dans un communiqué.

    L’organisation de défense des droits de l’Homme appelle “les forces de sécurité en Côte d’Ivoire à protéger les civils alors qu’au moins 20 personnes ont été tuées par balles dans des incidents violents après le second tour de l’élection présidentielle”.

    Amnesty, qui s’appuie sur des témoignages, a recensé ces 20 morts à Abidjan et dans l’intérieur du pays, notamment dans l’ouest.”

     Il est intéressant de constater qu’Amnesty appelle les Forces De Sécurité supposées pro-Gbagbo à défendre la population, et non pas les “Forces Nouvelles” pro-Ouattara. Peut-être qu’Amnesty a appris quel sort était réservé aux pauvres voleurs de moutons au nord de la Côte d’Ivoire ?

    Il serait aussi souhaitable qu’Amnesty enquête sur les exactions dont été victimes les militants et scrutateurs LMP lors du second tour dans le nord de la Côte d’Ivoire (voir les témoignages en vidéo) et au centre (voir les témoignages en vidéo) pour constater combien les élections y ont été libres et démocratiques :

    • BOUAKE : Dars es SALEM : les soldats FAFN se sont rendus dans les bureaux de vote pour brutaliser les représentants du candidat LMP. C’est une situation qui s’est généralisée dans toute le ville de BOUAKE.
    • le QG de BAMARO à BOUAKE à été attaqué, tout à été emporté, pillé et volé, les membres du QG ont été menacés de mort.
    • BOUAKE : AIR France 1 : GBËKËKRO : DLC Mr BERTHE à été battu par les militants du RDR, les militants sont empêchés de voter.
    • BOUAKE : BELLEVILLE : le listing est arraché aux représentants LMP dans les bureaux de votes.
    • BOUAKE KONANKRO : EPP 1, 2, 3, les listing de CINQ bureaux de vote ont été arrachés par les soldats des FAFN et les militants du RDR.
    • ZIKISSO : GODIEKO : Représentant LMP Alain GNAKALA a été tailladé à la machette par un militant du RDR.
    • Koumassi / COLLEGE aliko : 21 bulletins de votes déjà cochés, les superviseurs empêchent les représentants LMP de vérifier les cartes d’électeurs.
    • SAMATIGUILA : Kélébadougou : les chefs et les notables sont installés dans les bureaux de votes et empêchent les militants LMP de prendre part au vote.
    • SAMATIGILA : tchessirika : le représentant LMP, Sindou Bamba a été attaqué en rentrant de Mafélé.
    • Samatiguila : banagro : les dozos dans les bureaux de votes empêchent les militants LMP de voter.
    • SEGUELA : MASSALA : accès aux bureaux de vote refusé aux représentants du candidat du LMP.
    • MONONGO : S /P KOLIA : le petit frère du chef du village supervise le vote et oblige les électeurs à voter pour le RDR avec l’accord des soldats FAFN.
    • KORHOGO : superviseurs du LMP ont été agressés dans TROIS centre de vote (Franco –Arabe, EPP Nalo Bamba, Nalo BAMBA) leurs motos ont été confisquées.
    • KORHOGO : aux alentours de midi le Directeur de Campagne COULIBALY MAMOUROU, et le ministre lanciné GON ont dû sous la menace du RDR se réfugier à L’ONUCI, les représentants du candidats du LMP ont été molestés et chassés des bureaux de votes, leurs motos ont été arrachées.
    • KANI : Collège Mawa Kone 2 : le RDR fait voter 200 personnes après 17H sans tenir compte des remarques des représentants LMP.
    • DALOA : niboua : les jeunes du RDR ont tué deux personnes dont un représentant des forces de l’ordre.
    • TORTYA : le DDC Koné Katina molesté et enlevé par les rebelles et pris en Otage dans leur camp.
    • KOUTO : KONE Doféré menacé de lynchage avec sa suite composée d’une soixantaine de personnes, à besoin d’escorte pour sortir de Kouto.

    via criseivoirienne.livejournal.com

     

    À bas l'impérialisme, à bas la Françafrique ! 

    VICTOIRE AUX PEUPLES DE CÔTE D'IVOIRE !

    VICTOIRE A L'AFRIQUE !

     

    Info de dernière minute : arrivée probable de forts contingents de la CEDEAO, l'organisation régionale dominée par le Nigéria...

    Lire encore à ce sujet l'excellent Grégory Protche (source incontournable sur ce "dossier" ivoirien, sachant de quoi il parle etc.), ici un entretien autour de son ouvrage "On a gagné les élections mais on a perdu la guerre" : gagne-elections-mais-perdu-guerre-raisons-marcher-victoire-alassane-ouattara


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :