• Conception communiste du monde : extraits de discussions FB suite à l'"affaire" Soleimani


    [Avec toujours les mêmes gauchistes rappelant le rôle de "boucher" de l'individu face à la révolte populaire syrienne - dont il n'est nul besoin de rappeler combien Servir le Peuple a toujours défendu la part de légitimité ; les "contestations populaires" en Iran et en Irak (sauf qu'en Irak la contestation tourne essentiellement autour des partisans de la coalition Moqtada al-Sadr - Parti communiste qui a remporté les élections en 2018 mais pas pu accéder au gouvernement, le pays se voyant doté d'un gouvernement en quelque sorte "technique" ; forces qui ont toutes deux vigoureusement condamné l'assassinat du général pasdaran ; et en Iran il est loin d'être sûr que ce que souhaitent beaucoup de manifestants, effectivement très populaires et dressés contre l'austérité, l'augmentation des prix du carburant etc., ne soit pas tout simplement un nouvel Ahmadinejad, étant donné que c'est le courant "rafsandjaniste", "modéré" aux yeux de l'Occident, beaucoup plus oligarchique et néolibéral, qui est au pouvoir à l'heure actuelle... mais-c'est-pas-grave !) ; etc. etc.]

    [Au sujet de l'évènement lui-même, lire : http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/l-assassinat-sauvage-imperialiste-et-sioniste-du-general-iranien-solei-a179640864]

    "En vrai les gens, je crois qu'il faut se rendre à l'évidence.

    Il y a trois hiérarchies dominatrices qui structurent la planète : la hiérarchie entre les nations, la hiérarchie de classe dans chaque nation et la hiérarchie de genre (et autres oppressions inter-personnelles) dans chaque classe.

    Et briser, abattre la première est la clé pour en finir avec les deux autres."

    "Abattre la hiérarchie économique des nations => possibilité d'abattre le pouvoir bourgeois/possédant dans chaque pays (qu'il soit dominant ou dominé) => possibilité d'en finir avec les hiérarchies de genre et toutes les autres oppressions.

    Point, barre, à la ligne.

    Ça sert à rien de discuter avec des gens pas capables de comprendre ça. C'est la fonction même du gauchisme que d'empêcher la victoire sur tous les fronts en mettant systématiquement la charrue avant les bœufs."

    (Bon commentaire d'un intervenant) "Les troubles en Iran viennent avant tout des SANCTIONS économiques qui rendent intenables la vie, et font que la population exsangue se retourne contre le régime - qui n'est pas idéal par ailleurs comme chacun sait mais merci de ne pas tout confondre, le but des sanctions est précisément cela, de déstabiliser le régime et le faire chuter de l'intérieur. Un pays sous les feux de l'impérialisme ne peut pas s'émanciper, c'est toute l'histoire de Cuba et bien d'autres, toute tentative d'insurrection sera accusée de faire le jeu de l'ennemi (et le fera) et divisera le pays - ce dont profitent évidemment les conservateurs au pouvoir mais peu importe ça ne change pas le réel. Voilà pourquoi nous notre rôle ici n'est pas de jouer les révolutionnaires à leur place mais d'agir sur le seul pouvoir sur qui on ait un poids : l'Etat français, et d'exiger la fin des sanctions (cad la fin de l'alignement de la France et de l'Europe sur la pol US de sanctions)."

    "Un pays sous la coupe de l'impérialisme ne peut pas s'émanciper, c'est à dire ses masses populaires ne peuvent pas s'émanciper de leurs exploiteurs => EXACTEMENT, et la Syrie l'a encore tragiquement prouvé pendant 8 ans, et Dieu sait combien j'ai été un défenseur de la légitimité de la révolte là-bas contre les lectures complotistes de "révolution colorée complètement fabriquée par la CIA et le Mossad"...

    Et l'expérience "Rojava"/"Syrie du Nord" si excitante au début l'a aussi prouvé, avec son degré zéro de grille de lecture de l'impérialisme, qui de fait pourrait pratiquement être "joué" contre les oppresseurs nationaux locaux sans que ça prête à conséquence.

    Et ici c'est pareil. On peut à la rigueur bloquer un peu une "réforme" antisociale, mais aucune révolution n'est possible ni envisageable sans sortir de notre position de métropole impérialiste.

    La première contradiction à faire exploser et résoudre, c'est la hiérarchie des pays dans la division internationale du travail, sans quoi aucune libération de classe n'est possible dans chacun de ces pays (dans aucun d'entre eux).

    Les communistes iraniens dont parle [un autre intervenant, bolosse rojavo-semi-sioniste], ils ont raison sur le fond mais à ce stade ils peuvent lutter, certes, mais pas vaincre. Tant que le pays en tant que tel n'a pas vaincu l'impérialisme. D'ailleurs il y a aussi des oppressions nationales à l'intérieur du pays même (des Perses sur les Arabes, Kurdes, Baloutches etc.) mais même ça ça ne peut pas être résolu si la région (ouest-asiatique) dans sa globalité n'est pas purgée de la vermine impérialiste avec son avant-poste sioniste. C'est ce que les nationalistes kurdes, PKK ou autre, de Turquie ou d'Irak ou d'Iran, n'ont jamais compris et pourquoi ils n'ont jamais été (au mieux, de temps en temps et selon les endroits) que des jouets de l'impérialisme, du projet de Sèvres en 1920 jusqu'à tout dernièrement Rojava, en passant même par l'impérialisme soviétique avec le PKK des années 80."

    (Intervenant gauchiste) "Donc on laisse pour l'instant de côté la lutte de classe et les combats féministes pour se concentrer sur le problème des hiérarchies entre les Nations, et quand ça ce sera bon, réglé une fois pour toutes, on s'occupera du reste, mais ce sera que des formalités, c'est ça ?"

    "Les opprimés de classe ou de genre ou autre peuvent lutter (et éventuellement desserrer un peu l'étau sur eux comme c'est arrivé dans quelques pays d'Amérique du Sud), mais pas vaincre totalement et définitivement. C'est ça que ça veut dire, au cas où tu serais un peu bouché comme tu en as l'air.

    D'ailleurs ce n'est aucunement une histoire de "priorités réservées au Sud global" car c'est exactement la même chose ici. On peut remporter des victoires économiques ou sociétales partielles et temporaires, mais pas de véritable victoire révolutionnaire tant qu'on reste une métropole impériale ("un peuple qui en opprime d'autres ne saurait être libre")."

    ***********************************************

    (Autre discussion) "Je honnis autant le régime iranien ke l'Amérike de Trump mais dans cette analyse on oublie leur saleté de "real politike" où une bonne guerre ferait l'affaire des 2 camps  Pour l'Iran justement pour calmer les ardeurs révolutionnaires du peuple et pour Trump sa réélection..sans parler des terribles consékences dans la région...et l'arme atomike est à portée de bouton de l'Iran, de Trump, d'Israël etc..."

    "Les enjeux ne sont pas à aussi courte vue que ça.

    L'Iran est actuellement un pays semi-colonial c'est à dire (si on regarde le verre à moitié plein) semi-indépendant.

    Avec un régime réactionnaire certes, mais bon, ça, tant que DANS le pays la classe qui est au pouvoir est celle des possédants, c'est difficile d'avoir quelque chose de plus progressiste que ce qu'ont à la rigueur fait Lula ou Chavez.

    Cette définition est au demeurant valable aussi pour la Turquie et d'autres pays dans le monde.

    Et Trump, avec ses seconds couteaux Macron, Netanyahou et MBS... ce qu'ils veulent, c'est tout simplement faire de l'Iran et de tous les pays de la région (et du monde) des COLONIES pures et simples n'ayant d'indépendantes que le nom, un peu comme les pays de la Françafrique, pour dire.

    Voilà."

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    (Autre discussion encore) "'Ce type de régime ne doit jamais être soutenu face à la juste révolte' tout dépend la nature de la révolte et sur quoi elle aboutit. Pour l'instant, jamais vu une révolte contre un régime non-aligné sur Washington qui aboutisse sur quelque chose de positif politiquement.

    D'ailleurs les grandes manifestations de 2009 visaient à soutenir le candidat Mir-Houssein Mousavi, premier ministre de la République islamique de 1981 à 1989, appuyé par le Front de participation à l'Iran islamique et la Société des clercs militants et soutenant le caractère pacifiste du programme nucléaire iranien. C'était un réformateur modéré qui promettait d'amender les lois « discriminatoires et injustes » à l'encontre des femmes et une réforme libérale que je trouve pas positive personnellement (la levée de l'interdiction des chaines TV privées). Bref, toujours est-il que ce n'était en rien quelqu'un qui voulait renverser la République Islamique d'Iran ou même changer la nature du régime. Juste y apporter quelques légers remaniements.

    Quand on voit la nullité des partis dits "de gauche" appelant à renverser le régime comme les hekmatistes qui veulent interdire le persan au profit de l'anglais, les MLM qui ont adopté l'avankianisme (du nom de Bob Avakian, sorte de Badiou étastunien, fondateur du RCP, parti membre du MRI gonzaliste avant de s'opposer aux gonzalistes dans les années 2000) ou encore les Moudjahidines du Peuple qui financent la campagne électorale du parti islamophobe espagnol Vox... sans parler des multiples groupuscules dits "Fedai" qui ne cessent de se diviser... Je vois pas bien de quelle juste révolte ou guerre du peuple tu parles.

    Il faudrait plutôt appeler à ce que les manifestants orientent leurs slogans contre les sanctions internationales... Wikipedia nous dit que les manifestants actuels en Iran scandent des slogans tels que : « Ni Gaza, ni le Liban, ma vie seulement pour l’Iran », visant ainsi la liquidation du patrimoine anti-impérialiste de la RI d'Iran." (Pierre Mengistu)

    "Non mais dans l'absolu... S'il y avait une véritable Guerre populaire dans un pays comme ça...

    En Turquie il y a le TKP/ML (Comité central légitime), ou le DHKP-C que tu aimes bien et moi aussi dans le fond.

    Évidemment je les soutiens contre Erdogan. Mais je ne soutiens pas un changement de régime made in Occident au bénéfice des kémalos ou même du HDP, ça non.

    Maintenant c'est vrai que je vois pas trop d'autres exemples happy

    Donc du coup c'est une façon de dire : oui bien sûr, ce sont des régimes contre lesquels on soutiendrait évidemment une Guerre populaire. Mais comme il n'y en a pas (en général)... On ne soutient pas n'importe quelle déstabilisation impérialiste.

    [Lire : http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/breve-facebook-iran-a135672508]

    Sur la nullité de l'opposition iranienne, on est d'accord, sans même parler de la secte dégénérée OMPI qui réussit l'exploit de dépasser le PKK en la matière... On pourrait même dire, en étant un peu cash, que l'existence même du régime est la rançon de cette nullité.

    Les mobilisations pro Moussavi de 2009 opposaient clairement les beaux quartiers (pro Moussavi) à l'Iran populaire, pro Ahmadinejad.

    [Lire : http://servirlepeuple.over-blog.com/article-iran-pour-les-31-ans-d-une-revolution-confisquee-quelles -perspectives-revolutionnaires]

    Les mobilisations des dernières années avaient quand même un caractère populaire et social plus évident, effectivement lié à la crise dûe aux sanctions, mais aussi contre un régime dont la corruption et le caractère oligarchique est de plus en plus évident.

    D'ailleurs lol, si ça se trouve ces manifestants populaires et 'sociaux' des derniers temps, ce qu'ils veulent c'est un nouvel Ahmadinejad mdr... (vu que c'est actuellement un 'modéré' rafsandjanien qui est président)

    Mais tous les gogols bourgeois et gauchistes occidentaux se pâment dessus parce que c'est des zguègues, ils ne comprennent rien à rien et tant que quelque chose conteste le régime c'est trop cool."

    ***********************************************

    (Ou encore dans une autre) "Demande toi pourquoi au lieu de tuer Soleimani maintenant et comme ça, ils n'ont pas utilisé tous ces beaux missiles pour arrêter le massacre en Syrie justement... Et tu auras la réponse à ta propre question.

    Pourquoi l'impérialisme n'utilise pas ses bombes et ses drones pour arrêter les fameux massacres, plutôt que de frapper un mec comme ça, qui sera de toute façon remplacé, et de toute façon le mal (si on parle de la Syrie) est fait... ?

    Question dont la réponse, allez, inutile de faire durer le suspense, est qu'ils s'en BATTENT des populations massacrées et ne sont absolument pas là pour venir leur sauver la vie, et encore moins leur apporter la liberté, la dignité et tout le tralala.

    Ce qu'ils (les impérialistes) veulent, c'est que les gens dans la région comme ailleurs s'entre-égorgent pour qu'ils puissent régner en maîtres ; et l'exécution de Soleimani (qu'on ne peut comprendre que de pair avec celle de Baghdadi) consiste à remettre une pièce dans la machine.

    Entre-égorgements dont font partie les soulèvements et leur répression dont tu parles...

    Enfin, je veux dire : comme tous les gauchistes occidentaux, tu en as une idée passablement déformée.

    En Iran, tu vois un régime monolithique et tout ce qui bouge contre lui est cool. Je crains de doucher tes ardeurs : en l'Iran il y a dans le "cadre islamique des institutions" DEUX partis informels, les fameux "modérés"... qui sont plutôt le parti des riches/aisés, et les "conservateurs" qui sont plutôt le parti des pauvres.

    En 2009, c'étaient les "conservateurs" qui étaient au pouvoir (Ahmadinejad). Et, en toute logique, plutôt les milieux aisés-éduqués pro "modérés" (Moussavi) qui étaient dans la rue.

    Aujourd'hui... Ce sont LES "MODÉRÉS" plus "ouverts" à l'Occident et plus libéraux en économie qui sont au pouvoir (Rohani). Qui crois-tu donc être dans la rue ??

    En Irak, il y a eu des élections en mai 2018 qui ont donné la majorité à une coalition "anti système" entre le leader chiite (assez autonome vis à vis de l'Iran) Moqtada Sadr et le vieux Parti communiste (qui revient de loin en termes de kollaboration avec l'impérialisme...).

    Mais cette majorité parlementaire n'a jamais été laissée former un gouvernement. À la place il y a eu une sorte de "gouvernement technique", façon de dire "tout sauf eux au pouvoir".

    Idem : qui crois-tu être dans la rue à présent ? Sadr va régulièrement se faire acclamer dans les mobilisations, que ce soit dans son bastion de Sadr City ou à Kerbala ou Najaf.

    Et pour info... Le Parti communiste a fermement condamné l'action contre Soleimani, tandis que Sadr a annoncé qu'il allait mobiliser sa milice contre les Américains pour le venger. Donc bon...

    De toute façon, Soleimani n'est pas vraiment la question.

    Les mecs à Washington ne sont pas cons, même Trump, même si on dirait.

    Ils savent très bien que tuer Soleimani ne va rien changer structurellement à l'appareil iranien. Même tuer Khamenei en personne ne changerait rien.

    Ce genre d'action c'est un MESSAGE... aux PEUPLES de la région.

    C'est une façon de dire : nous tuons qui nous voulons où nous voulons quand nous voulons. Qui que vous soyez, si vous nous défiez vous n'êtes pas à l'abri (puisque même un dignitaire comme Soleimani a pu être liquidé).

    C'est ce message de terreur néocoloniale qui doit être unanimement rejeté ; qui qu'ait été Soleimani, et quelle qu'ait été son implication dans la désastreuse confrontation chiites-sunnites qui paralyse la région depuis des années."

    Conception communiste du monde : extraits de discussion FB suite à l'"affaire" Soleimani

    Rapide petit panorama-récap des derniers "mouvements" géopolitiques dans la région, à l'heure où semble s'accélérer, donc, la marche vers une possible confrontation de grande ampleur :

    Un sommet réunissant une vingtaine de pays musulmans dont la Turquie, le Qatar et l'Iran ; tous notoirement en conflit avec la géopolitique (totalement alignée sur l'Occident et l'Entité sioniste) de l'Arabie saoudite et ses appendices tels les Émirats ; s'est tenu le mois dernier à Kuala Lumpur en Malaisie :

    http://ekladata.com/Un-sommet-musulman-antisaoudien-a-Kuala-Lumpur.pdf

    La Malaisie, véritable puissance économique musulmane en Asie du Sud-Est dirigée par le nonagénaire Mahathir Mohamad (revenu aux affaires en 2018 après plus de deux décennies de pouvoir entre 1981 et 2003, et connu pour ses diatribes anti-occidentales et avoir tant envoyé au diable, lors de la crise asiatique de la fin des années 1990, le FMI et ses Diafoirus que prôné vigoureusement depuis un "modèle islamo-asiatique" et "Sud-Sud" de développement), semble de fait de plus en plus clairement prendre place dans le "bloc frériste" aux côtés de la Turquie, du Qatar ou encore du Hamas de Gaza ; ce qui lui a récemment valu ("comme par hasard"...) de faire l'objet à la télévision publique française d'un petit "morceau" de propagande bien senti, en l'occurrence un "Enquête exclusive" de l'inénarrable Bernard de la Villardière sous le titre-choc "Un paradis menacé par l'islam"...

    Ainsi par exemple, il se pourrait bientôt que dans le cadre d'un "accord de détente" entre l'Arabie saoudite et le Qatar, accord qui impliquerait entre autres que ce dernier n'héberge plus de hauts dirigeants des Frères Musulmans (y compris du Hamas palestinien), ceux-ci soient conduits à déménager vers le pays sud-est-asiatique, qui confirmerait ainsi son appartenance et son rôle de "profondeur stratégique" (loin de la poudrière moyen-orientale) pour ce bloc, en plus d'artisan, avec le sommet vu plus haut, de ses tentatives de réconciliation avec le bloc irano-russe après la violente rupture syrienne.

    Le Hamas, qui a présenté ses condoléances à l'Iran après la mort de Soleimani : mort-soleimani-hamas-jihad-islamique-presentent-condoleances chef-hamas-rend-hommage-a-soleimani-lors-de-ses-funerailles ; après que déjà en décembre, son principal leader Ismaïl Haniyeh ait effectué une "tournée diplomatique" qui l'a mené en Turquie, au Qatar... et en Malaisie, ainsi qu'au Liban, en Mauritanie et en Russie :
    https://fr.timesofisrael.com/premiere-fois-depuis-2017-que-le-chef-du-hamas-voyage-au-dela-de-legypte/

    Une "tournée" qui a toutefois dû disposer de l'accord de l'Égypte, seul point de sortie possible du territoire assiégé ; ce qui s'inscrit aussi possiblement dans des tractations entre le Hamas et l'Entité sioniste impliquant le Caire.

    [Et concernant l'attitude de la Turquie face à la mort de Soleimani : Erdogan s'est a priori limité à se dire "préoccupé par l'escalade de la tension" suite à l'événement, affirmant par ailleurs avoir "conseillé à Trump" de ne pas s'engager dans une telle escalade quelques heures à peine avant l'opération ; mais, fait qui ne peut pas ne pas être considéré significatif, une manifestation de partisans de l'"Axe de la Résistance" iranien a été autorisée à se tenir dimanche devant le consulat américain à Istanbul... spanish.alahednews.com.lb/article.php?id=28428&cid=23 Ce qui peut tout de même être vu comme une forme de "prise de position par procuration", dans un pays où lorsqu'une manifestation est interdite, elle est interdite et point.]

    Concernant l'intervention turque en Libye, le nouveau président tunisien Kaïs Saïed a reçu fin décembre la visite "surprise" d'Erdogan, et l'a chaleureusement accueilli : libye-centre-visite-surprise-erdogan-tunis

    Mais il a néanmoins tenu un peu plus tard, suite à des affirmations d'officiels libyens quant à son engagement concret aux côtés du gouvernement de Tripoli contre Haftar, à réaffirmer sa "neutralité" dans le conflit qui déchire le pays voisin :

    http://www.webdo.tn/2019/12/26/presidence-de-la-republique-la-tunisie-nacceptera-jamais-de-faire-partie-dune-alliance/

    L'Algérie a quant à elle fini par prendre parti pour une condamnation de l'intervention :

    https://ouvalalgerie.com/2020/01/03/lalgerie-refuse-que-la-turquie-et-son-armee-entre-en-libye/

    Mais bon, là... Un peu logique vu la "communauté de pourriture" qu'il peut y avoir entre Haftar, le "Sissi libyen", et la clique corrompue jusqu'à la moelle des généraux d'Alger, confrontés depuis le début de l'année à une gigantesque contestation populaire.

    [Lire ci-après l'analyse (équilibrée) de Mohamed Tahar Bensaada, directeur de l'Institut Frantz Fanon :

    Ou encore (ici d'un chercheur bourgeois, mais qui connaît son sujet et sait de quoi il parle, ce qui est déjà denrée rare...) :

    ]


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