• Catalogne - État espagnol : tout change pour que rien ne change ; on attend toujours la fin de la répression...


    ... et on risque de l'attendre longtemps.

    Catalogne : Manifestation en soutien à un membre des CDR

    Dimanche 10 juin, une manifestation, d’environ 1000 personnes, s’est tenue en soutien à Adri à Esplugues de Llobregat. Il s’agit d’un membre du CDR local accusé de crimes de sédition, de rébellion et d’appartenance à un groupe terroriste. Il est sous le coup d’un mandat d’arrêt et est en fuite depuis deux mois. Les manifestants exigeaient qu’il puisse rentrer chez lui et dénonçaient plus généralement la répression policière et judiciaire de l’Etat espagnol.

    Les CDR (comité de défense de la république) sont des assemblées de quartier formés initialement pour défendre la tenue d’un référendum d’autodétermination interdit du 1er octobre. Ils mènent depuis des actions pour défendre l’indépendance de la Catalogne et contre la répression menée par l’état espagnol.

    Catalogne - État espagnol : tout change pour que rien ne change ; on attend toujours la fin de la répression...

    Manifestation en soutien à Adri, membre des CDR
     

    Espagne : Le nouveau ministre de l’intérieur a couvert la torture

    Le nouveau ministre de l’Intérieur, le juge Fernando Grande-Marlaska, est un magistrat contesté. Il s’est distingué dans plusieurs opérations dites "anti-terroristes" ces dernières années en refusant d’enquêter sur des plaintes de mauvais traitements ou encore de torture. Mardi dernier, un nouveau procès contre Inaki Zapirain, Beatriz Etxebarria et Saioa Sanchez démarrait suite à l’annulation de leur condamnation. Une annulation en raison de la non-prise en compte des dénonciations de torture des trois accusés. B. Etxebarria avait pourtant révélé avoir été violée durant sa détention. Le juge Grande-Marlaska était en charge de l’affaire à l’époque. Il n’en avait pas tenu compte et n’avait pas jugé nécessaire d’ouvrir une enquête.

    Trois ans auparavant, ce même magistrat avait fait la sourde oreille aux accusations de torture d’Igor Portu et Mattin Sarasola. Dans ce cas là, le Tribunal de Strasbourg avait pourtant condamné l’Etat espagnol pour "traitement inhumain". En 2013, le Comité européen pour la prévention de la torture avait souligné dans son rapport qu’il était "surprenant" que toutes les détentions en isolement réalisées durant les cinq mois d’étude "aient été autorisées par un juge qui ne respectait aucune des garanties contre la torture". Il s’agissait encore une fois du juge Grande Marlaska.


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