• pistoleiros2En ce moment même au Brésil, un massacre contre des paysans sans terre de l’État de Rondônia est en préparation. Les forces de répression de l’État et de l’Union vont attaquer des paysans pauvres sous le fallacieux prétexte qu’ils occupent une réserve naturelle. Des émeutes ont déjà eu lieu et les paysans ont été victorieux de la première tentative d’expulsion. Mais une récente intervention du gouverneur de l’État, qui est un propriétaire terrien, où il qualifie les paysans de ‘vandales’ et ‘bandits’ laisse augurer le pire.

    Avec l’accentuation de la crise générale du capitalisme, la situation dans les pays semi-colonisés (dits du ‘Sud’) devient de plus en plus difficile. Au fur et à mesure que la crise s’approfondit, la pression impérialiste sur ces pays, pour la captation des ressources et l’accaparement de nouveaux marchés, provoque de nombreux troubles. Les plus apparents sont les interventions impérialistes militaires directes ou indirectes actuelles ou récentes (Lybie, Mali, Afghanistan, Irak, Syrie, Centrafrique etc.), mais cela signifie aussi pour les classes populaires et les peuples des pays d'Asie, d’Afrique et des Amériques une constante aggravation de leur situation sociale sans compter les ravages écologiques provoqués par l’exploitation dantesque de tout ce qui peut rapporter quelques dollars ou euros.

    Le Brésil ne fait pas exception à cette situation générale. Derrière le mensonge de la croissance et du développement, orchestrés par les gestionnaires du PT au pouvoir et du FMI, se cache en réalité une situation dramatique pour une grande partie de la population. L’explosion populaire de juin 2013 est venue rappeler que le groupe des BRICS comme ‘nouvelles puissances’ n’est qu’une chimère. La Coupe du Monde de Football en 2014, avec les JO de Rio en 2016, devait venir parachever cette propagande d’un Brésil sorti du sous-développement, mais la réalité est têtue !

    favelaLoin de sortir de leur lien de sujétion avec les pays impérialistes, les gouvernements de ‘gauche’ sud-américains sont en réalité les parfaits relais du règne planétaire des monopoles. Cela se traduit concrètement par une dégradation du niveau de vie et des conditions de travail, avec des loyers dépassant l’entendement, une inflation galopante, les violences policières toujours plus forte, des services sociaux de base en piteux état ou inexistants et une corruption généralisée. 50% du budget du Brésil va au remboursement des intérêts de l’immense dette publique, des milliards sont dépensés dans les projets du PAC, projets pour développer les infrastructures dans le seul but de satisfaire les monopoles impérialistes, et à côté les hôpitaux ferment. La situation dans les campagnes est tout aussi dramatique, la réforme agraire promise n’est jamais arrivée et pire encore, la répression contre les mouvements paysans s’accentue. Exécutions sommaires des leaders paysans par les milices des grands propriétaires, torture courante par la police, intimidations, tout est fait pour faire régner un climat de terreur dans le peuple. Cinq millions de familles paysannes au Brésil n’ont pas de terres à cultiver et les latifundias (grandes propriétés agraires, marque de la semi-féodalité) et autres exploitants agro-capitalistes sont présents dans tous les rouages de l’État, tandis que le monopole médiatique criminalise systématiquement toute contestation.

    Aujourd’hui, avec le capitalisme globalisé toutes les luttes dans le monde sont intimement liées ; le Brésil comme l’Inde est une pièce maîtresse dans l’économie mondiale. Il est une de ces fermes du monde vouées à la fourniture planétaire de nourriture marchandisée, et par conséquent plus la révolution avancera au Brésil plus l’impérialisme s’affaiblira, plus nous pourrons le combattre dans les pays impérialistes.

    Nous appelons tous révolutionnaires et progressistes sincères à appuyer les luttes révolutionnaires dans ces pays. Nous devons sortir d’un certain eurocentrisme idéologique ; le changement vient des périphéries du Vieux monde, là d'où souffle vers les Centres du capitalisme le vent d’un Monde Nouveau. Nous appelons à soutenir la révolution agraire au Brésil et à dénoncer les violences contre le peuple, notamment celles en cours dans l’État de Rondônia.

    Nous appelons à boycotter plus que jamais la mafia nommée FIFA et la Coupe du Monde 2014, ainsi que les futurs JO à Rio de Janeiro ; et à dénoncer les mensonges du gouvernent de pseudo-gauche du PT et de Dilma Rousseff.

    Nous envoyons un salut fraternel et révolutionnaire à tous les combattants du Peuple brésilien qui luttent au péril de leur vie pour une humanité libérée et égalitaire.

    VIVE LA RÉVOLUTION AGRAIRE AU BRÉSIL !

    VIVE LA JUSTE LUTTE DES PAYSANS DE RONDÔNIA ET DU MONDE ENTIER !

    À BAS LA FIFA !

    NÃO VAI TER COPA !

    Tous les révolutionnaires et progressistes conséquents, organisations mais aussi collectifs, websites et autres groupes sont invités à signer ce message de solidarité aux paysans brésiliens en lutte.


    ******************************

    INTERNATIONAL CALL TO DENOUNCE BRAZILIAN GOVERNMENT ! 


    At this very moment, in Brasil, a massacre is preparing against landless farmers in the State of Rondônia. State and Federal repressive forces are about to assault poor farmers under the pretext they occupy a wildlife reserve. Riots have already taken place and the landless have been victorious from a first eviction attempt. But a recent statement of the State governor (a big landowner), where he calls the landless farmers ‘hooligans’ and ‘criminals’, didn't bode anything well.  

    cp1-copie-1While general capitalist crisis increases, the situation in semi-colonial countries (so-called ‘South’) is getting more and more difficult. As crisis deepens, imperialist pression on these countries to harness their ressources and monopolize new markets is causing numerous unrests and troubles. The most apparents are the direct or indirect imperialist interventions of the last years (Lybia, Mali, Afghanistan, Iraq, Syria, Centrafrique etc.), but this also means, for the working classes and peoples of Asia, Africa and Americas, a constant worsening of their social situation, not counting with ecological disasters caused by dantesque explotation of anything able to bring in some dollars or euros.  

    Brasil is not an exception to this general situation. Behind the tale of economical growth and ‘emerging country’, mounted by IMF and ruling ‘Workers’ Party, actually lies a tragic situation for most people. June 2013 people's uprising came to remember us that the ‘BRICS’ group as ‘new powers’ is nothing but a myth. Football World Cup of 2014 and 2016 Olympic Games in Rio de Janeiro should complete this propaganda about a Brasil got out of underdeveloment. But reality is stubborn !

    Far from getting out their subordination to imperialist countries, South America's ‘left’ governments actually are the perfect go-between of world monopolist rule. This results in a concrete worsening of living standards and working conditions, housing rents defying comprehension, galloping inflation, increasing police violence, basic social services in a sorry state or nonexistent, and widespread bribery. 50% of Brazil’s budget is dedicated to repay the huge interests of national debt ; billions are spent in projects to develop infrastructures and facilites for imperialist monopolies whereas hospitals are closed.

    black red block brasil

    The situation in the countryside is far as tragic. The promised Land Reform never came and worse, the repression against farmers' movements increases. Summary executions of farming leaders, common torture by police forces, acts of intimidation, everything is done to spread a climate of terror in the people. Five millions of rural families have no land to farm and the latifundistas (big landowners) and other big agro-capitalist owners are present in all the State machinery, whereas media monopolies criminalize any form of protest.

    Today, with global capitalism, every struggle in the world is intimately linked to the others ; Brasil just as India is a major actor of world economical system. It's one of these World's farms dedicate to supply global merchandized food to the whole planet, so the more revolution will go on in Brazil, the more imperialist will weaken and we'll easily fight it in imperialist countries.

    We call all worldwide revolutionaries and genuine progressives to support revolutionary struggles in these countries. We shall get out from ideological euro-centrism ; change comes from these Old World's peripheries, from where the wind of a New World is blowing to the Centers of capitalism. We call to support Agrarian Revolution in Brazil and denounce the violences to the People, in particular those current in the State of Rondônia.

    We strongly and more than ever call to BOYCOTT the mafia called FIFA and the Football World Cup 2014, just as the future Olympic Games in Rio de Janeiro ; and to DENOUNCE so-called ‘left’ Dilma Rousseff government's lies.

    We address a brotherly and revolutionary salute to all Brazilian people's fighters, struggling at the risk of their lives for a free and egalitarian Humanity.

    LONG LIVE AGRARIAN REVOLUTION IN BRAZIL!

    LONG LIVE FARMER'S JUSTIFIED STRUGGLE IN RONDÔNIA AND ALL AROUND THE WORLD !

    DOWN WITH FIFA !

    NÃO VAI TER COPA !

    All revolutionaries and genuine progressives, organizations but also collectives, websites and other groups are called to sign this solidarity message to struggling Brazilian landless farmers.

    revolucionagraria[1]

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    CHAMADA PARA A DENUNCIA DO GOVERNO BRASILEIRO !


    Neste exato momento, no Brasil, um massacre contra os camponeses pobres e sua liderança no Estado de Rondônia está em preparação. As forças repressivas do Estado e da União planejam um ataque contra camponeses pobres sob o falso pretexto de ocupação a uma reserva natural. Vários tumultos já ocorreram e os camponeses foram vitoriosos na primeira tentativa de despejo. Porém num recente discurso do Governador do Estado Confucius Moura, um proprietário de terras, ele descreve os agricultores como vândalos "e " bandidos " e prenuncia o pior.

    Com a intensificação da crise geral do capitalismo, a situação dos países semi- coloniais (os chamados do 'Sul') tornam-se cada vez mais difícil. A medida que a crise se aprofunda, a pressão imperialista sobre esses países para captar recursos e pegar novos mercados vem causando muitos transtornos. Mais aparente são as intervenções imperialistas militares diretas ou indiretas atuais ou recentes (Líbia, Mali, Afeganistão, Iraque, Síria, Central etc), mas isso também significa para a classe trabalhadora e os povos da Ásia, da África, da Américas, um constante agravamento da sua situação social, além da devastação ecológica causada pela exploração monstruosa de tudo o que pode trazer alguns dólares ou euros.

    O Brasil não é exceção a essa situação geral, estão por trás do crescimento e desenvolvimento orquestrado pelos gestores do PT e do FMI, na verdade se esconde uma situação dramática para uma grande parte da população. O levante popular de junho 2013 foi um lembrete de que os BRICS revolucagraria2como "novos poderes" é uma quimera . A Copa do Mundo de Futebol em 2014, com os Jogos Olímpicos no Rio em 2016, traria a propaganda completa do Brasil do subdesenvolvimento, mas a realidade é teimosa !

    Longe de sair da sua ligação com a sujeição dos países imperialistas, os governos da "esquerda" da América do Sul são, na verdade, o reino perfeito do reinado global dos monopólios. Isso contribui para um agravamento das condições de vida e das condições de trabalho, com rendas superiores a compreensão, a inflação galopante, cada vez mais a violência policial, os serviços sociais básicos em mau estado ou inexistente, a corrupção generalizada. 50 % do orçamento do Brasil é utilizado pagar a enorme dívida, bilhões são gastos em projetos de PAC, projetos de desenvolvimento de infra-estrutura, com o único propósito de satisfazer os monopólios imperialistas e bem proximo disso ha hospitais que estão sendo fechados...

    A situação no campo é igualmente dramática, a reforma agrária prometida nunca chegou e, pior ainda, a repressão contra os movimentos camponeses aumenta. Execuções sumárias de líderes camponeses por milícias dos latinfudarios, tortura policial, intimidação, tudo é feito para criar um clima de terror entre as pessoas e os movimentos de resistência. Cinco milhões de famílias camponesas no Brasil não têm terra para cultivar e os latifúndios (grandes propriedades agrárias, marca do semi- feudalismo) e outros operadores agro-capitalistas estão presentes em todas as obras do Estado, enquanto o monopólio da mídia criminaliza sistematicamente qualquer desafio.

    Hoje, com o capitalismo global todas as lutas do mundo estão interligados, o Brasil como a Índia é uma peça central na economia global. É um pais-fazenda do mundo, dedicado à oferta global de alimentos mercantizados, e portanto, quanto mais avançar a revolução no Brasil mais enfraquecer o imperialismo, o mais que podemos lutar nos países imperialistas .

    Chamamos todos os revolucionários e progressistas sinceros para apoiar as lutas revolucionárias e nesses países. Temos de sair de um eurocentrismo ideológica, a mudança vem da periferia do Velho Mundo, para onde o vento está soprando um mundo novo. Chamamos para apoiar a revolução agrária no Brasil e denunciar a violência contra as pessoas, especialmente aquelas que ocorrem no estado de Rondônia .

    Fazemos uma chamada para o boicote, mais que nunca, da máfia chamada FIFA e da Copa do Mundo de 2014 e das futuras Olimpíadas no Rio de Janeiro, e para expor as mentiras do governante pseudo- esquerda do PT e da Dilma Rousseff.

    Enviamos uma salvação fraternas e revolucionárias a todos os lutadores do povo brasileiros que lutam para arriscar a sua vida para uma humanidade liberada e igual.

    VIVA A REVOLUÇÃO AGRÁRIA NO BRASIL !

    VIVA A JUSTA LUTA DOS CAMPONESES DO RONDÔNIA E EM QUALQUER LUGAR DO MUNDO !

    ABAIXO A FIFA !

    NÃO VAI TER COPA !


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    ¡ LLAMAMIENTO INTERNACIONAL PARA DENUNCIAR AL GOBIERNO BRASILEÑO !


    En estos momentos, en Brasil, se está preparando una masacre contra los campesinos sin tierra en el Estado de Rondônia. Las fuerzas represivas estatales y federales están a punto de atacar a los campesinos pobres con el pretexto de que ocupan una reserva natural. Ya se han producido revueltas y los sin tierra han logrado la victoria de un primer intento de expulsión. Pero una reciente declaración del Gobernador del Estado (un gran terrateniente), en donde califica a los campesinos sin tierra de “gamberros” y “criminales”, no es buen augurio.

    Mientras la crisis capitalista aumenta, la situación en los países semicoloniales (denominados del “Sur”) se hace cada vez más difícil. Mientras la crisis se profundiza, la presión imperialista sobre estos países para aprovecharse de sus recursos y monopolizar nuevos mercados está causando numerosos disturbios y problemas. Los más aparentes son las intervenciones imperialistas directas o indirectas de los últimos años (Libia, Mali, Afganistán, Irak, Siria, República Centroafricana, etc.), pero esto también significa, para la clase obrera y los pueblos de Asia, África y América, un constante empeoramiento de su situación social, sin contar los desastres ecológicos causados por la dantesca explotación de cualquier cosa capaz de ganar algunos dólares o euros.

    No_vai_ter_Copa.jpgBrasil no es una excepción a esta situación general. Tras el cuento del crecimiento económico y de ser un “país emergente”, montado por el FMI y el Partido de los “Trabajadores”, yace en realidad una trágica situación para la mayoría del pueblo. En junio de 2013 el alzamiento popular nos vino a recordar que el grupo de los “BRICS” como “nuevas potencias” no es más que un mito. La Copa Mundial de Fútbol de 2014 y los Juegos Olímpicos de 2016 en Rio de Janeiro debe completar esta propaganda sobre un Brasil salido del subdesarrollo. ¡Pero la realidad es obstinada!

    Lejos de librarse de su subordinación a los países imperialistas, los gobiernos de “izquierda” de América del Sur son en realidad el perfecto intermediario del dominio monopolista mundial. Esto tiene como resultado un empeoramiento concreto de los niveles de vida y condiciones de trabajo, los alquileres de viviendas, la comprensión desafiante, la inflación galopante, la creciente violencia policial, los servicios sociales básicos en un estado deplorable o inexistente, y una extendida corrupción. El 50% del presupuesto de Brasil se dedica a pagar los enormes intereses de la deuda nacional; se gastan billones en proyectos para desarrollar infraestructuras e instalaciones para los monopolios imperialistas mientras se cierran hospitales.

    La situación en el campo se acerca a la tragedia. La prometida Reforma Agraria nunca se produjo y, peor aún, aumenta la represión contra los movimientos campesinos. Ejecuciones sumarias de dirigentes campesinos, frecuentes torturas por parte de las fuerzas policiales, actos de intimidación, todo se lleva a cabo para extender un clima de terror entre el pueblo. Cinco millones de familias rurales carecen de tierra para labrar y los latifundistas y otros grandes propietarios agrocapitalistas están presentes en toda la maquinaria del Estado, mientras los monopolios de la comunicación criminalizan cualquier forma de protesta.

    Hoy, con el capitalismo global, cada lucha en el mundo está íntimamente ligada a las otras; Brasil, al igual que la India, es un actor principal del sistema económico mundial. Es una región agrícola dedicada a suministrar alimentos comercializados al mundo, por lo que cuanta más revolución se desarrolle en Brasil, más se debilitará el imperialismo y con mayor facilidad le combatiremos en los países imperialistas.

    Llamamos a todos los revolucionarios del mundo y progresistas auténticos a apoyar las luchas revolucionarias en estos países. Saldremos del eurocentrismo ideológico; el cambio proviene de estas periferias del Viejo Mundo; de donde sopla el viento de un Nuevo Mundo. Llamamos a apoyar la Revolución Agraria en Brasil y denunciar la violencia contra el Pueblo, en particular la que ahora se está produciendo en el Estado de Rondônia.

    Hacemos un llamamiento enérgico y más que nunca al BOICOT a la mafia denominada FIFA y la Copa Mundial de Fútbol de 2014, al igual que los futuros Juegos Olímpicos en Río de Janeiro; y a DENUNCIAR las mentiras del denominado gobierno de “izquierda” de Dilma Rousseff.

    Enviamos un saludo fraternal y revolucionario a todos los luchadores populares brasileños, quienes combaten arriesgando sus vidas por una Humanidad libre e igualitaria.
     

     ¡VIVA LA REVOLUCIÓN AGRARIA EN BRASIL!

    ¡VIVA LA JUSTA LUCHA DE LOS CAMPESINOS EN RONDÔNIA Y EN EL MUNDO ENTERO!

    ¡ABAJO LA FIFA!

    NÃO VAI TER COPA ! 

    10a.jpg


    Ont déjà exprimé leur soutien à cet appel / Have already expressed their support to this call / Ya expresaron solidaridad con este llamamiento :

    - Servir le Peuple – Sheisau SorelhAuba Vermelha (Comité de Construction du Parti communiste révolutionnaire des Terres d’Òc, Occitània, État/Prison-des-Peuples "France") [à l’initiative de l’appel]

    - revue internationale Maoist Road (du PC maoïste d’Italie, PCmF, PCR Canada etc.)

    - Great Unrest Group / Yr Aflonyddwch Mawr (communiste-révolutionnaire de libération nationale, Pays de Galles, État "britannique")

    - collectif Feu de Prairie (média pour une culture révolutionnaire, État français)

    - Gran Marcha hacia el Comunismo (maoïste, Madrid, État espagnol)

    - Action antifasciste Aube Champagne-Ardenne (État français)

    - Comité de Construction du Parti communiste maoïste de Galice (Galiza, État espagnol ; site Dazibao Rojo)

    - Libertat! (Gauche révolutionnaire d'Occitanie, État/Prison-des-Peuples "France")

    - Organisation communiste Futur Rouge et Parti communiste maoïste de France (État français)

    - Breizhistance Dieub ha Sokialour (Gauche indépendantiste de Bretagne, État/Prison-des-Peuples "France")

    D'autres soutiens peuvent bien sûr être apportés après publication de cet Appel. Il suffit de nous envoyer un message par le formulaire de contact, ou de laisser un commentaire.

    Nouvelles signatures après publication / New signs after publication / Nuevas firmas despues publicar :

    - O Bloque independentista de Cuchas : Puyalon de cuchas - organizacion politica, Purna a organizacion chuvenil, A Clau Roya - colectivo feminista, A Enrestida, Centro Social y Seira, Colectivo sindical estudiantil (Aragon, État espagnol)

    - Collectif Odio de Clase (Cantabrie, État espagnol)

    - Ateneu Proletário Galego (Galice, État espagnol)

    - OCML Voie Prolétarienne (État français)

     


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  • forconi-bandiera-sicilia.jpgAprès un premier épisode au premier semestre 2012, l'État italien est à nouveau secoué par le mouvement des Forconi, que l'on peut traduire par "ceux qui brandissent des fourches", instrument symbole historique de révolte rurale. Désormais d'amplitude "nationale" (toute la Botte), le mouvement a cependant ses origines et reste principalement basé dans l'extrême-sud de la Péninsule, notamment en Sicile (lire ici et ici). D'abord paysan (depuis les exploitants relativement aisés jusqu'aux journaliers agricoles), il a ensuite été rejoint par des petits entrepreneurs, des transporteurs routiers (particulièrement affectés par les prix de l'essence, jusqu'à 1,75 € le litre !), des ouvriers et des employés, des chômeurs et des précaires, des éléments d'extrême-droite (Forza Nuova, Casapound, Ligue du Nord et son appendice sicilien du "Mouvement pour l'Autonomie", etc.), des partisans de Berlusconi (accablé par les condamnations et privé de son immunité parlementaire) ou de Beppe Grillo (en chute libre depuis son triomphe électoral aux législatives de février)... et des militants des centri sociali (immeubles occupés, d'extrême-gauche) ; dénonçant autant le "matraquage fiscal", les prix du carburant et des péages autoroutiers que les politiques gouvernementales d'austérité menées depuis maintenant plus de deux ans (gouvernement "technique" de Mario Monti, novembre 2011-avril 2013).

    Une grande ressemblance donc, vous l'aurez noté, avec le mouvement des "Bonnets rouges" qui secoue la Bretagne depuis octobre dernier. Une différence tient peut-être au fait que le mouvement des Forconi est parti de la paysannerie et du petit patronat, alors que le mouvement breton, avant d'arborer le fameux bonnet, était d'abord ouvrier (salariés de diverses entreprises menacés de plans sociaux), avant que ne se greffent dessus les agriculteurs, transporteurs et petits patrons anti-écotaxe. Nous ne savons pas vraiment, et n'en dirons donc pas plus : sans enquête, pas de droit à la parole.

    movimento_forconi_bandiera_N.jpgCe qui est certain, en revanche, c'est que la similitude entre les deux mouvements tient à leur nature de vent de la Périphérie soufflant contre le Centre ; d'insurrection non pas contre une mesure gouvernementale ou une crapulerie patronale en particulier, mais contre l'ensemble des problématiques d'exclusion, de relégation et de marginalisation frappant un (ou plusieurs) territoire(s), face aux "métropoles mondialisées" que sont les grands Centres de l'activité et du pouvoir capitaliste (Rome, Milan-Turin, "l'Europe" de la "banane bleue" etc.). Géographiquement, la Sicile est située à quelques 700 km de la capitale Rome et 1000 km de Florence ou de Pise, où commencent économiquement les "choses sérieuses", à 1250 km de Milan (la capitale économique), 1350 km de la frontière "française" (Menton) et plus de 1400 km du col du Simplon, porte de la Suisse et de la "métropole européenne" : situation ultra-périphérique, donc. Mais à côté de cela, il y a l'Histoire. Celle d'une terre qui a connu ses périodes de grande prospérité, lorsqu'elle faisait justement partie du Centre de l'Euro-Méditerranée d'alors : sous l'Empire romain dont elle était un des greniers ; puis sous les Empires byzantin et arabo-musulman qui se la disputèrent du VIe au XIe siècle. Mais ensuite, alors que le Centre du capitalisme naissant se déplaçait vers le Nord (de la péninsule et de l'Europe), ce fut la Contre-Réforme, qui sous domination "espagnole" étouffa dans l'œuf la bourgeoisie embryonnaire et maintint le Royaume de Naples (ou des "Deux-Siciles") dans une féodalité archaïque. La situation commença un peu à évoluer au XIXe siècle, dans les grandes villes comme Naples ou Palerme ; Naples fut ainsi la première ville de la future Italie à se doter d'un chemin de fer ou encore d'un éclairage public. Mais c'est alors que vint l'Unité, la construction de l'État italien contemporain par et pour la bourgeoisie capitaliste du Nord, du triangle Turin-Milan-Gênes ; laquelle brisa impitoyablement tout Centre méridional pouvant lui faire de l'ombre. Naples fut ravalée au rang de métropole du "tiers-monde", où s'accumulent aujourd'hui les monceaux d'ordure ; Palerme, Tarente ou encore Messine connurent un destin peu ou prou similaire. Après avoir, dans un premier temps, accueilli avec enthousiasme les Chemises rouges de Garibaldi et leurs idéaux républicains démocratiques, les masses populaires du Mezzogiorno entrèrent en résistance : la "Guerre des Brigands" durera jusqu’aux années 1880 et coûtera de part et d'autres plus alcuni briganti ucciside vies que toutes les guerres de l'Unité réunies (1859-60, 1866 et 1870) - environ 8.000 du côté des forces unitaires et plusieurs dizaines de milliers (peut-être 100.000...) côté "brigands". Les "brigands" survivants finiront par intégrer l'appareil de domination des masses dans un système de type colonial, donnant naissance à ce que le monde entier connaît aujourd'hui sous le nom de Mafia (en Sicile, N'drangheta en Calabre, Camorra en Campanie ou Sacra Corona Unita dans les Pouilles). D'immenses masses de migrants s'en allèrent chercher une vie meilleure au Nord (Turin, Milan etc.), en Europe (France, Suisse, Belgique, Allemagne etc.) ou aux États-Unis. Ainsi naquit ce que Gramsci et ses camarades, dans les années 1920, analyseront brillamment sous le nom de QUESTION MÉRIDIONALE (proposant en réponse une "République fédérale des ouvriers et des paysans"), question absolument fondamentale pour quiconque prétend mener la lutte révolutionnaire de classe en Italie. Mais il faut également avoir à l'esprit qu'une certaine périphérisation frappe aussi les régions du Nord-Est (ancienne République de Venise), de l'arc alpin ou de l'Apennin, et d'une manière générale toutes les zones rurales du Nord et du Centre où le mouvement connaît à présent un franc succès ; et où il est parfois pris en main par la Ligue du Nord, ce grand parti d'extrême-droite né à l'origine (ne l'oublions pas) comme mouvement de défense des petits et moyens entrepreneurs de ces territoires contre la fiscalité de "Rome-la-voleuse".

    De grandes similitudes, donc, avec la question bretonne et les Bonnets rouges auxquels elle a donné naissance ; et de grandes similitudes, aussi, dans les débats furieux que ces Forconi suscitent dans le mouvement communiste et plus largement révolutionnaire en Italie.   

    Le Parti communiste maoïste rejette ainsi violemment le mouvement et dénonce le (n)PCI qui (le contraire eût été étonnant) l'appuie. Il s'est fendu sur le site Maoist Road de ce communiqué lapidaire : "carc nPCI support reationary and fascist mouvement named FORCONI - no relations is possible with this degenerate group"… Une position d'autant plus surprenante qu'elle est totalement dénuée d'argumentaire, sinon que "les Forconi sont des fachos", "ce n'est pas la classe ouvrière" et "quiconque les appuie non seulement n'est pas communiste, mais pas même de gauche". C'est là une position décevante, sectaire, "centraliste" (au sens de personnes appartenant intellectuellement aux Centres du capitalisme, ce qui ne nous semblait pourtant pas le cas du PCmI), une profonde incompréhension de la situation et de sa place dans la lutte des classes que les communistes doivent transformer en Guerre populaire. D'autant moins compréhensible que le PCmF, lui (avec l’OC-FR), a pris une position profondément correcte sur les Bonnets rouges bretons. Elle a également étonné les camarades gallois de Democracy & Class Struggle, signataires habituels (comme nous) des Déclarations du 1er Mai avec le PCmI, qui ont pris la position suivante

    movimento-dei-forconi_sicilia-jpg-crop_display.jpgLa position du (n)PCI, au contraire, nous semble beaucoup plus conforme à ce que nous penserions spontanément de ces "porte-fourches" siciliens ou vénétiens. Nous traduirons ici quelques passages d'une particulière justesse publiés dans Resistenza, l'organe de presse du Parti des CARC, mettant parfaitement les points sur les i : "L’analyse de classe est souvent entendue, chez cette gauche qui n’a pas surmonté sa dépendance vis-à-vis des conceptions et de l’œuvre néfaste des réformistes et de la gauche bourgeoise, comme un simpliste “Ils sont des nôtres ? NON ! Alors ils sont fascistes !” : mais cela, camarades, ce n’est pas même le début d’une analyse. Toute aussi réductrice (et néfaste, aujourd’hui comme hier) est “l’analyse de classe” de ceux qui demandent “Ce sont des ouvriers, des travailleurs salariés ? NON ! Alors ils sont de droite”. Analyse de classe veut dire identifier l’affrontement d’intérêts déterminé dans le cadre de la crise en cours comme point de départ pour faire coïncider le plus possible la coalition et l’opposition dans la lutte politique avec la coalition et l’opposition dans le champ économique : pour conduire les masses populaires à assumer des comportements politiques cohérents avec leurs intérêts", ou encore "Il s’agit donc (dans la majorité des cas) de secteurs des classes populaires non-prolétaires, soumises par la crise à un processus de prolétarisation, devenues (à partir du gouvernement Monti) la cible directe de l’œuvre de rapine et de spoliation menée par le gouvernement pour le compte du Grand Capital italien et international, et que dans une mesure croissante ne parviennent plus à vivre comme auparavant. Il s’agit de secteurs qui par nature suivront l’orientation de la classe, entre les deux principales (classe ouvrière et bourgeoisie monopoliste), qui plus que l’autre saura se mettre à leur tête, les orienter, les diriger. Si nous prenons volontairement, par la force des choses, un exemple approximatif, l’affirmation selon laquelle la “petite bourgeoisie” a été le principal vivier d’Hitler en Allemagne et de Mussolini en Italie est vraie dans la mesure où le mouvement communiste n’a pas su orienter et mobiliser cette classe. Le parallèle avec l’actualité, pour qui veut en voir un, est justement dans le fait qu’estampiller préventivement comme “mobilisation fasciste”, “putschiste”, “réactionnaire” une mobilisation qui dans les faits est contradictoire, revient à la livrer par avance entre les mains des plus audacieux tribuns populistes ou chefs mafieux de la bourgeoisie". CQFD, rien à ajouter.

    Ceci n’enlève rien aux critiques que nous avons pu émettre vis-à-vis du (n)PCI (celui-ci nous a d’ailleurs répondu, mais seulement à moitié convaincus) : par exemple, pour dire les choses en toute clarté, l’idée que les "organisations ouvrières" (les secteurs radicaux-combattifs des organisations syndicales) puissent constituer un "gouvernement populaire d’urgence" et "le faire avaler aux hautes sphères de la République pontificale" relève selon nous du monde des Bisounours ; quelque chose qui ne s’est absolument JAMAIS vu dans l’Histoire et encore moins dans celle d’un grand État impérialiste. Et nous restons plus que dubitatif quant aux perspectives offertes à la révolution prolétarienne par un vote massif pour le Mouvement 5 Étoiles (M5S) de Beppe Grillo…

    movimento_dei_forconi.jpgEn réalité, c'est toute l'erreur du (n)PCI lorsqu'il soutient le M5S de Beppe Grillo qui apparaît là clairement. Le mouvement dit des Forconi, principalement basé en Sicile (pays et peuple conquis et périphérisés par l’État "unitaire" italien du Capital en 1860) et parent local des Bonnets rouges (soulevant dans la "gauche radicale" et le mouvement communiste italien les mêmes controverses), est un mouvement exprimant, réagissant, S'INSURGEANT contre les problématiques de cette périphéricité et de cette relégation socio-territoriale, avec ses BONNES QUESTIONS et ses BONNES OU MAUVAISES RÉPONSES, son "bon sens" populaire ("soif instinctive" de démocratie et de justice sociale réelles, en un mot de COMMUNISME) et son "sens commun" (idées et conceptions aliénées par l'idéologie dominante, du type "il faut bien qu'il y ait des patrons pour qu'il y ait des salariés, des entreprises pour qu'il y ait de l'emploi" etc.). Le M5S lui, s'il se prétend un "non-parti" (sans rire !), EST UN PARTI POLITIQUE, avec un programme, un ensemble de conceptions et de propositions qui non seulement sont "non-socialistes", mais carrément ANTI-socialistes, réactionnaires : c'est un pur instrument de "sens commun", de la "société civile" capitaliste, une MAUVAISE RÉPONSE (réactionnaire) en soi !

    Quand Beppe Grillo parle de "supprimer les syndicats", autrement dit oppose les salariés non-syndiqués (souvent des petites entreprises rurales, comme il y en a beaucoup dans les Forconiaux salariés syndiqués (des gros centres urbains-industriels, des grandes entreprises ou services publics) ; quand il dit (en substance) que "l'Italie est pleine" niveau immigration, autrement dit oppose les "Italiens de souche" aux travailleurs immigrés ; que fait-il sinon DIVISER LE PEUPLE, sinon dresser une partie des masses populaires contre une autre, manœuvre de la Réaction capitaliste que le (n)PCI dénonce fort justement depuis des années ? Beppe Grillo et sa clique de "têtes pensantes" "anarcho-poujadistes" font partie du problème, ils ne peuvent en aucun cas faire partie de la solution !

    Là se situe la ligne de démarcation entre "soutenir" les Forconi comme nous avons "soutenu" les Bonnets rouges, ou encore s'adresser aux gens qui croient sincèrement "renverser la table" en soutenant Grillo (ou, ici, des conneries du genre Dieudonné-Soral ou même Marine Le Pen !), autrement dit être aux côtés du Peuple qui lutte contre la crise avec toutes ses contradictions ; et appeler à voter pour le M5S, autrement dit pour un contrefeu explicite (conscient ou non n'est pas la question !) allumé par le Pouvoir capitaliste.

    Dans le premier cas, l'alternative peut se résumer aussi simplement qu'en ces termes : 
    - si les communistes et autres révolutionnaires conséquents FONT LEUR JOB, il y aura
    des Forconi del Popolo comme des "Bonnets rouges du Peuple" et même des Grillini del Popolo, comme il y eut voilà 92 ans des Arditi del Popolo ; peut-être 50% voire plus de ces mouvements passant dans le camp de la révolution prolétarienne et luttant contre la mobilisation réactionnaire de masse impulsée par l'aile du Grand Capital rendue ultra-agressive par la crise ;

    - si les "communistes" et autres "révolutionnaires" restent sur l'Olympe des idées "plus-rouge-que-moi-tu-meurs", il y aura 100% de nouvelles Chemises Noires car les mobilisateurs fascistes, eux, auront fait leur boulot.

    C'est aussi simple que cela. Mais de là à appeler à VOTER pour un mouvement qui est déjà EN SOI une mauvaise réponse réactionnaire aux plus justes colères du peuple qui soient, il y a un pas à ne surtout pas franchir.

    scontri-torino.jpgCet "angélisme" du (n)PCI , de vouloir faire la révolution à partir de la sphère superstructurelle des institutions élues, a fortiori en appelant à voter pour des forces populistes dont l’objet même est d'amener les masses en révolte vers des impasses politiques, le PCmI a raison de le critiquer. Là est la GRANDE LIMITE des PC occidentaux du siècle dernier, la principale de ces limites que le (n)PCI appelle justement à identifier et dépasser : avoir voulu PRENDRE l'État bourgeois en alliant "luttes" et participation électorale, et non le DÉTRUIRE, le nier par la construction du Pouvoir populaire jusqu'à ce que le Pouvoir bourgeois ne soit plus qu'un nom, que l'on balaye d'une pichenette. Nous sommes bien placés pour le savoir, dans notre Hexagone où le "communisme municipal" et les diverses "unions de la gauche" depuis 1936 jusqu’en 1981 ont été les puissants moteurs de la liquidation de toute identité révolutionnaire (déjà fragile au départ) du Parti communiste. Alors, qu’espérer de collectivités locales qui seraient simplement "de gauche" (social-démocrates) comme celle de De Magistris à Naples ou de Pisapia à Milan, sans même parler de forces qui ne le sont même pas ! Si nous étions le (n)PCI, face au mouvement des Bonnets rouges, nous nous adresserions sans doute à Christian Troadec en ces termes: "Chris, si tu assumes la mobilisation que tu as déclenchée, si tu veux rester sur le piédestal où t’ont placé les travailleurs bretons, tu dois immédiatement envoyer la préfecture à la merde et faire de ta communauté de communes du Poher une Administration populaire d’urgence qui prenne les mesures les plus urgentes pour faire face aux effets les plus dévastateurs de la crise"… Mais nous ne nous fatiguerons pas à cela, car nous ne croyons pas à ce genre de contes de fées. N'est pas Juan Manuel Sánchez Gordillo qui veut ! Christian Troadec est avant tout un ‘élu de la République’, pétri de ‘sens républicain’ et JAMAIS il ne se lancera dans une telle aventure, dans une telle déclaration d’indépendance d’un petit morceau de cette Bretagne que pourtant il chérit tant. Là est la caractéristique déterminante du personnage, et non le fait qu’il soit un "bourgeois" pour avoir fondé le lucratif Festival des Vieilles Charrues (145€ les quatre jours, mais enfin il y a "de l’affiche") et racheté la brasserie de bière Coreff (ce qui n’est certes pas très straightedge, mais visait avant tout dans l’esprit à maintenir de l’emploi et donc de la vie sociale autour de Carhaix). Pour qu’une personne socialement ‘entre deux eaux’ comme lui ‘choisisse son Forconi-piazzale-Loreto.jpgcamp’… et bascule dans le bon, il faut au prolétariat et aux classes populaires un tout autre rapport de force que celui que même un (n)PCI/P-CARC breton (du même ordre de grandeur) pourrait instaurer. Ne prenons pas nos rêves pour des réalités. Le même raisonnement est exactement applicable à un De Magistris napolitain ou un Giuliano Pisapia milanais (tout ex-avocat d’Abdullah Öçalan qu’il soit), comme à des élus M5S tout contents de vivre ce qu’il n’auraient jamais imaginé même dans leurs rêves les plus fous : s’asseoir un jour sous les lambris dorés du Parlement de la République !

    Pour autant, il serait profondément erroné (et condamnatoire à l’impuissance) de rejeter en bloc un mouvement contradictoire comme celui des Forconi ou des Bonnets rouges ; ou même celui qu’entraîne dans son sillage Beppe Grillo ; ce serait même, comme le dit si justement Resistenza, l’offrir sur un plateau d’argent à l’extrême-droite fasciste.

    En dernière analyse, il semble bien que depuis que la révolution industrielle puis l’entrée dans l’âge des monopoles ont donné naissance à ce que Gramsci appelle la société civile, tout mouvement populaire réel et DE MASSE (non ‘sectoriel’) est voué à se scinder, comme ces cellules que l’on observe en classe de bio au lycée, entre une mobilisation potentiellement révolutionnaire et une mobilisation réactionnaire entrant au service de la pire réaction, du fascisme. C’est précisément cette division en deux (un se divise en deux, principe de base du maoïsme !) de toute résistance spontanée des masses à l'oppression capitaliste que nie, par exemple, le ‘p’‘c’‘mlm’ lorsqu’il se répand contre le "syndicalisme révolutionnaire à la Sorel", "matrice du fascisme à la française comme nous l’enseigne Zeev Sternhell" (ce ‘grand’ universitaire démocrate-bourgeois israélien…), le "populisme/poujadisme", les mouvements "petits-bourgeois", l’"anticapitalisme romantique suintant l’antisémitisme", le "régionalisme identitaire" et autre "post-modernisme" (pour les mouvements ‘sociétaux’) : en d’autres mots, la négation même de la dialectique !

    movimento_forconi-405x270.jpg


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  • drapeau-franceLe drapeau tricolore de la République française n'a pas été inventé par un druide nazi adorateur du Soleil Nordique. Il a été formé en plaçant, au milieu des couleurs (bleu et rouge) de... Paris, le blanc... de la monarchie : tout un programme, aurait-on envie de dire ! Mais enfin, par le plus heureux des hasards, il se trouve aussi que par analogie avec le drapeau des États-Unis (cf. ci-dessous), de la Grande-Bretagne ou de la Hollande, ces couleurs étaient à l'époque celles de la "liberté" bourgeoise. Plus tard, on associera les trois couleurs du drapeau aux trois mots de la devise "nationale" : Liberté, Égalité, Fraternité. C'est ainsi qu'il fera "le tour du monde avec la gloire et la liberté de la patrie", comme le proclamait en 1848 Lamartine face au drapeau rouge de la "canaille partageuse". C'est l'emblème du pays des "Lumières" et des "Droits de l'Homme".

    etats-unis-drapeauLe drapeau des États-Unis d'Amérique, Stars and Stripes ou Star-Spangled Banner, n'a pas été inventé par un druide nazi adorateur du Soleil Nordique (en revanche, ledit druide s'en est inspiré pour le sien). Il est constitué de 13 bandes rouges et blanches symbolisant les 13 colonies d'origine, qui déclarèrent leur indépendance contre l'Angleterre en 1776, et d'étoiles blanches sur fond bleu symbolisant le nombre d’États (13 au départ donc, et aujourd'hui 50). Le choix des couleurs, des bandes et des étoiles est expliqué ainsi, en 1777, par Georges Washington lui-même : "Nous prenons les étoiles du ciel, le rouge de notre pays d'origine (l'Angleterre), avec des bandes blanches en guise de séparation montrant ainsi que nous nous sommes séparés d'elle, et les bandes blanches passeront à la postérité comme symbole de liberté". Il est probable que les couleurs bleue, blanche et rouge évoquent les drapeaux de la Grande-Bretagne et des Provinces-Unies (Pays-Bas), pays d'origine de la plupart des habitants d'alors et de surcroît "pays de la liberté" (liberté que bafouait le roi Georges III d'Angleterre en refusant aux Américains le droit de voter, dans un Parlement, les impôts auxquels ils étaient soumis). Drapeau des Lumières s'il en est, c'est vraiment le symbole de la liberté. Toutes les personnes libres dans leur tête, comme Johnny Hallyday par exemple, portent le Stars and Stripes en bandana, sur leur blouson, leur jean, leur sac à dos etc.

    union_jack.jpgLe drapeau du Royaume-Uni n'a pas été inventé par un druide nazi coupant le gui dans la forêt de Brocéliande. Il se contente de mêler harmonieusement les couleurs des différentes nations qui composent le royaume : Angleterre (croix rouge sur fond blanc), Écosse (croix en x blanche sur fond bleu) et, à partir de 1801, Irlande (à l'époque croix en x rouge sur fond blanc) ; en oubliant regrettablement le Pays de Galles mais bon, c'est pas grave. C'est tout de même un très joli drapeau, qu'il fait bon porter en badge, sur le capot de son Austin de bobo ou autre quand on est cool.

    israelLe drapeau de l’État d'Israël n'a pas été inventé (on s'en serait douté) par un druide nazi prônant la supériorité de la "race nordique" celte et la haine des Juifs. Il ne fait que reprendre un symbole religieux millénaire (la Magen David, étoile de David), qui signifierait sans doute l'alliance d'"en haut" (le Ciel) et d'"en bas" (le monde mortel, terrestre), avec les couleurs azur et blanche du talit, châle dont on se couvre traditionnellement pour la prière. Comme le chantait Serge Gainsbourg en 1967 lors de la Guerre des Six Jours, "les Goliaths venus des Pyramides" reculent devant cette magnifique étoile qui les terrifie tel l'ail avec les vampires...

    philippinLe drapeau des Philippines n'a pas non plus été inventé par un druide nazi. Ses couleurs bleue, blanche et rouge, que l'on retrouve sur les drapeaux de Cuba et de Porto Rico (concomitamment en lutte pour leur indépendance), sont les "couleurs de liberté" françaises, US etc. etc. en vogue à cette époque (fin du 19e siècle). Le triangle sur le côté gauche (également présent sur les drapeaux cubain et porto-ricain) est un symbole maçonnique, signature des démocrates et libéraux avancés qui menèrent la lutte de libération contre le colonialisme espagnol. C'est typiquement un drapeau de la Liberté, des Lumières triomphant sur le féodalisme !!! Les camarades communistes et/ou les simples ouvriers et paysans emprisonnés, torturés et/ou assassinés dans ce pays en savent quelque chose. 

    C'est bien pour cela que, comme chacun et chacune le sait, ces États sont parmi les plus cools de la planète !


          kim_phuc.jpghotel_ivoire.jpg

               colons au cameroun00000lynchage.jpg

               bloodysunday1972gaza en ruine

    massacremaguindanao


    Vous l'aurez compris, l'"intérêt" de ce petit article complètement débile est de répondre par l'absurde à l'article entier des "materialistes.com" sur les "origines réactionnaires du Gwenn ha Du" breton, article qui montre bien à quel point les évènements actuels en Bretagne les empêchent de dormir (ce que nous avons parfaitement analysé et expliqué). Un article sans l'ombre d'une réflexion, bien entendu, sur le pourquoi du comment ce symbole s'est depuis totalement intégré à la conscience populaire collective de la "région", ceci étant même... carrément nié ("Le Gwen ha Du n'est pas une bannière populaire, ce qu'il représente est étranger à la culture populaire authentique en Bretagne. Il est aujourd'hui l'emblème d'un capitalisme des terroirs français (lié à l'agro-industrie et au tourisme) et d'un milieu universitaire petit-bourgeois qui a fait mettre des panneaux en breton « unifié » à l'entrée de villes où personnes n'a jamais parlé breton... comme à Nantes ou à Rennes"), sans la moindre crainte du ridicule. Ils en remettent d'ailleurs un couche sur l'hermine qui orne historiquement ledit drapeau (à laquelle ils auraient pu opposer la fleur de lys, symbole beaucoup plus vegan montrant la supériorité indiscutable de la civilisation "française" !) ; et sur la manif de samedi dernier à Carhaix, à coup de photos manipulatoires se voulant "représentatives" du rassemblement* [méthode dont ils sont passés maîtres depuis les manifs pour Gaza en décembre 2008-janvier 2009 (un drapeau "islamiste" par-ci, une pancarte antisémite par-là), le mouvement des "Indigné-e-s" etc. etc. pour "fasciser", "antisémitiser" et "anticapitaliste-romantiser" tout ce qui ne leur plaît pas, tout ce qui "bouge" en dehors de l'avant-garde autoproclamée qu'ils prétendent représenter], accompagnées d'affirmations ouvertement mensongères lorsque c'est en réalité Thierry Merret (FDSEA Finistère) qui a tenu les propos ("sans patrons pas d'emplois") prêtés à Christian Troadec, lequel aurait quant à lui tenu un discours plus classiquement social-démocrate...

    morvan-marchal.jpgPour ce qui est du "druide nazi" en question, Maurice/Morvan Marchal (1900-1963), il fut effectivement proche de l'Action française maurrassienne au sortir de l'adolescence, avant de s'engager dans l'Emsav ; il était effectivement antisémite (d'abord par maurrassisme catholique, puis par anti-christianisme viscéral) et au-delà, en plein délire "nordique" et "celtique" (nous avons déjà publié une citation de lui à ce sujet dans un précédent article, intégralement repompée par "lesmaterialistes.com"). Il faut comprendre qu'en réalité, l'Emsav de la première moitié du 20e siècle a été "happé" dans le "tourbillon" d'une époque où les principales idéologies dominantes (Royaume-Uni, USA, Allemagne) exaltaient les "nordiques", la "celtitude" et la "germanitude" etc. Ceci était même très présent dans l’État français : toute l'idéologie autour de la "vraie France, celle du Nord" de Jules Michelet, que l'on retrouve dans les écrits "nordistes" (souvent financés par les lobbies du sucre de betterave) contre les Occitans en 1907, les propos de Céline en 1938 et 1942 etc. etc. ; même si les républicains radicaux, souvent "méridionaux", préféraient mettre en avant l'héritage gréco-romain. Les Bretons étaient opprimés, méprisés, même si l'on n’est peut-être pas allé jusqu'à les qualifier d'"Ibériens" intermédiaires entre l'"Aryen" et le "nègre" comme le fit l'impérialisme anglais pour les Irlandais. Ils n'avaient qu'une seule carte en main pour "jouer dans la cour des grands" et c'était ces "origines celtes", contre une République française qui se verra vite dénoncée comme "méditerranéenne et juive". Faute d'une compréhension SCIENTIFIQUE MARXISTE du problème breton, problème d'une "province" conquise à la fin du 15e siècle et devenue PÉRIPHÉRIE sous la botte du Centre parisien, ce sont malheureusement ces thèses réactionnaires qui domineront dès les années 1910 (époque où "rayonnait" le pangermanisme allemand, le "pan-nordisme" britannique etc.). Car il faut voir aussi que très souvent, faute de comprendre que "les masses font l’histoire", les deux premiers Emsav sont allés chercher appui du côté des rivaux impérialistes de la France, tout comme le nationalisme irlandais de la même époque, c'est notoire, s'appuyait sur les impérialistes US et allemands. Le "panceltisme" était ainsi souvent mis au service des intérêts impérialistes anglais (pour tisser des liens économiques avec le Pays de Galles, l’Écosse etc.) ; et à partir des années 1920 il y aura l'engouement pour le nazisme allemand et son exaltation des "races nordiques".

    gwenn-ha-du.jpgMais ce qu'"oublient" de dire "lesmaterialistes.com", c'est que Marchal était aussi positiviste (comme du reste l'Action française) et, passé son bref engagement maurrassien de jeunesse, républicain, franc-maçon (loge Volney du Grand Orient à Laval - cette franc-maçonnerie mayennaise qui était déjà un "vivier de Chouans" dans les années 1790), anticlérical et même antichrétien (ce qui l'amènera au druidisme et explique son refus de la Kroaz Du, la croix noire historique bretonne, comme emblème national) ; qu'il s'éloignera en 1931 du PNB** pour former la Ligue fédéraliste et la revue Bretagne fédérale, autonomiste à une époque où le clivage autonomisme/séparatisme recoupe à peu près le clivage "gauche"/"droite" dans l'Emsav ; qu'il fera même un détour... par le Parti radical (dont il sera tout de même exclu pour son anti-jacobinisme... mais pas pour autre chose !) avant d'atterrir au Rassemblement National Populaire de Marcel Déat (la "gauche" vichyste), autrement dit il rejoindra la collaboration PAR LA GAUCHE, par les "Lumières", comme beaucoup d’autres à cette sinistre époque... De même, prendre le drapeau US pour modèle de son Gwenn ha Du était plutôt un signe de modernisme et de libéralisme : pour le coup, l’Action française appréciait peu ce pays peuplé de "métèques" de tout poil, "sans racines", puissance "protestante et maçonnique" etc. etc. [très exactement, le Gwenn ha Du s'inspire des drapeaux US et grec : le "symbole de la démocratie moderne" et celui de la "démocratie antique"... pour un "anti-Lumières", waouh !]. Pas vraiment un "ennemi des Lumières" le Maurice/Morvan, donc, comme d'ailleurs personne (soyons sérieux deux minutes, messieurs les amis de Zeev Sternhell !) ne l'était dans les années 1920 ou 1930, un siècle et demi après la "révolution" bourgeoise de 1789, pas même l’Action française positiviste et dynastiquement orléaniste (pour la lignée de Philippe "Égalité", le Capétien régicide de son cousin Louis XVI)... et pas même le nazisme qui par exemple rendait hommage en 1936 à Frédéric II le Grand, précurseur en son royaume de Prusse de l'État allemand moderne (totalement logique pour une idéologie expression terroriste ultra dudit État bourgeois) et "despote éclairé" ami de... Voltaire (l'on pourrait encore parler de l'admiration d'Hitler pour Napoléon, Kant ou encore Hegel, pour l'Empire romain "vache sacrée" des "lumiéreux" etc. etc. : voir ici un très intéressant article où l'historien François Delpla remet en cause les thèses de Sternhell).  

    Pas un ennemi des Lumières et même, par bien des aspects, un "homme de gauche"... pour l'époque : "bouffeur de curé" à une époque où c'était une ligne de démarcation droite/gauche très nette, radical-socialiste ce qui était la "gauche" sous la 3e République, puis au RNP qui était censé être la "gauche" du Nouvel Ordre vichyste. Un "homme de gauche" anticommuniste (défenseur de la propriété, classe-moyenniste), "bleu" (républicain libéral, tocquevillien), ANTISÉMITE d'abord par antichristianisme (comme pouvait l'être un Anatole France par exemple... ou plus près de nous Dieudonné, qui est rappelons-le à la base un anti-religion farouche en mode "voltairien"), anti-antifasciste par pacifisme après la Grande Boucherie de 14-18 et chauvin en mode racialiste comme il y en avait des millions dans la première moitié du 20e siècle ; avant qu'être "de gauche" n'exclue bon nombre de ces choses, parfois remplacées par d'autres plus "respectables", comme l'islamophobie par exemple (là encore souvent sous couvert d'"anticléricalisme", on peut dire que le 'p''c''mlm' s'y connaît en la matière !). Il est à supposer qu'il n'était pas, non plus, spécialement gayfriendly (rappelons que même le PCF prônait encore dans les années 1970 l'hôpital psychiatrique pour les homosexuel-le-s) ni féministe (il se dit que le fameux Gwenn ha Du fut dessiné dans une maison close après une orgie mémorable). Un "na ruz na gwenn" ("ni rouge ni blanc"), slogan que l'on entend encore assez souvent en Bretagne dans un mouvement national bourgeois se voulant souvent "centriste" ; un de ces insupportables "esprits libres" made in Lumières qui "pensent comme bon leur semble" et que l'on ne "fera pas rentrer dans une case idéologique"... Pas de gros "mensonge" de l'UDB, donc, si l'on replace les notions de "droite" et de "gauche" dans le référentiel historique de la période dont on parle. Tel était Morvan Marchal : ni meilleur ni pire que bien de ses contemporains défenseurs de la "Nation française, patrie des Lumières" et de la "République une et indivisible", mais version breizhou et non BBR ; loin de vouloir revenir à la chevalerie et aux corporations médiévales et encore moins au clan celtique des temps arthuriens (500 après Jésus-Christ), bien loin, en un mot, du délire des "materialistes.com". Mais forcément, quand on base toute sa démonstration sur l'existence d'une "Nation française" qui serait le "produit de l'humanisme et des Lumières" et sur l'inexistence de la Nation bretonne dont l'affirmation serait un "rejet" de cela... ça la fout mal de montrer que les Lumières, Maurice/Morvan Marchal en était un pur produit !

    euskadi komunistaOn remarquera qu'exactement le même type d'article aurait pu être écrit au sujet du drapeau basque (ikurriña), dessiné en 1894 (à partir des couleurs "traditionnelles" basques, en particulier de la province de Biscaye***) par Sabino Arana Goiri : un personnage complexe, aux conceptions radicalement catho-conservatrices (évidentes dans les croix sur le drapeau) et racialistes (Basques "purs" contre Espagnols "métissés-dégénérés"), mais capable en même temps de féliciter les Cubains et les Philippins pour leur guerre d'indépendance contre l'Espagne, ou même... de prendre la défense des Hottentots d'Afrique australe pendant la Guerre des Boers, à une époque où personne n'en avait strictement rien à foutre. Ce n'est d'ailleurs pas seulement que l'on "pourrait" attaquer de la sorte l'ikurriña : ON PEUT, et toute une "gauche" voire un "communisme" espagnoliste, outre-Pyrénées, ne s'en prive pas !

    En réalité, le drapeau basque et le MLNV (mouvement de libération nationale) dont il est l'emblème sont un PARFAIT EXEMPLE de la TRANSFORMATION D'UNE CHOSE EN SON CONTRAIRE, en l'occurrence d'une résistance nationale réactionnaire-passéiste en mouvement révolutionnaire de libération (ce que le MLNV était, en tout cas, des années 1960 jusqu'à la fin du siècle, avant de devenir en majorité réformiste), sous l'effet de ses contradictions de classe internes (passage d'une hégémonie bourgeoise et paysanne-propriétaire à une hégémonie ouvrière-populaire). Dans le "sens inverse", de l'émancipateur vers l'oppresseur, du progressiste vers le réactionnaire, les drapeaux rouges de l'URSS entrant en Hongrie (1956), en Tchécoslovaquie (1968) ou en Afghanistan (1979) et de la Chine "populaire" ultra-capitaliste d'aujourd'hui nous semblent être des exemples indépassables. Dialectique-dialectique, quand tu nous tiens... ou pas ! 

    Strollad komunour breizhAlors, REPRENONS DU DÉBUT : il y a un Emsav breton depuis 120 ans, réaffirmation d'un Peuple nié par l’État français depuis plus de 5 siècles. Il y a un Emsav "progressiste", "moderne", rejetant les "chouanneries" passéistes et autres celtouillades racialistes depuis autant de temps ; malheureusement dominé pendant les trois premiers quarts de siècle par les tendances réactionnaires et (dans les années 1920-30) fascistes-racialistes, mais DOMINANT depuis les années 1960 et encore aujourd'hui, malgré un regain des courants d'extrême-droite dans le contexte hexagonal de montée du fascisme. Il n'y a pas d'Emsav assumant et inscrivant son combat dans la GUERRE POPULAIRE hexagonale dont les Périphéries, comme la Bretagne, sont les "campagnes" et les Centres, en premier lieu celui du pouvoir centraliste parisien, les "villes" à encercler et un jour prendre ; mais nous savons que cela viendra car telle est la tendance historique inéluctable, selon notre analyse qui est JUSTE en l'absence (à ce jour) d'une quelconque démonstration sérieuse du contraire ; et nous espérons, nous communistes révolutionnaires d'Occitània, y aider par notre exemple les camarades révolutionnaires bretons. Il y avait il y a 10 ans un PCMLM qui, a minima, reconnaissait ces faits et tentait de les analyser en termes marxistes (Manuel d’Économie Politique****). Il y a aujourd'hui, comme nous l'avons bien compris (et dit) depuis notre expulsion (suivie de peu par le coup d'envoi de Servir le Peuple) de leur forum "antifasciste" où nous étions venus porter le débat franc et ouvert (et qui passait plus de temps à dénoncer le "racisme anti-blancs", les affreux mangeurs de kebabs et de McDo halal ou pas, le reste de l'extrême-gauche "NR" et "antisémite" et les "z'islamiiiistes" ou les régimes réformistes sud-américains qu'autre chose), un groupuscule intellectualoïde aux abois qui dès que le vent de la remise en cause de l'ordre établi se lève, se replie en invoquant "l'orthodoxie" sur les positions les plus conservatrices qui soient, qualifiant la question bretonne de "mythe" et, systématiquement, tout mouvement populaire réel de "mythe mobilisateur à la Georges Sorel", "populisme", "poujadisme", "anticapitalisme romantique suintant le fascisme", "existentialisme" ou encore "post-modernisme décadent". CQFD.

    Le rôle des communistes est de prendre le réel TEL QU'IL EST pour le transformer. Il n'est pas de passer leur temps à pourfendre un réel qui ne correspond pas à l'idéal de "pureté" qu'ils s'en font.

    Lire ici la prise de parole de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance) à la manifestation de Carhaix samedi.


    breizh gwenhadu komunour


    [* En tout cas, nous ne savons pas qui a pris ces photos, mais aller dénicher de telles "perles" au milieu d'un rassemblement de 30.000 personnes montre une volonté méthodique de jeter le discrédit sur un mouvement qui (pour les raisons que nous avons expliquées) dérange, par sa volonté affirmée de "Vivre, travailler et décider au pays" (mettant sur ce mot d'ordre un Breton sur cent dans la rue, l'équivalent de 660.000 personnes au niveau "français" !), autrement dit de ne plus être des pions du Capital, ce qui n'a qu'une seule traduction communiste : la COMMUNE POPULAIRE - le problème ici n'étant pas les réponses, erronées ou même réactionnaires, qu'apporte le mouvement, mais le simple fait de poser la question. Le même méthodisme est observé depuis plusieurs années envers les manifestations de soutien à la Palestine (qui sont tout simplement les seuls rassemblements anti-impérialistes conséquents en Hexagone, les seuls mobilisant réellement les masses populaires et en particulier les "indigènes intérieurs"). Il est généralement l’œuvre d'éléments "antifas" qui semblent faire totalement partie de l'aile "gauche" de l'Armée idéologique du Capital. Ces images (nous ne tomberons pas dans le conspirationnisme) sont authentiques ; pour autant, nous VOYONS ET PASSONS au-delà car LE CAMP DU PEUPLE EST NOTRE CAMP : nous préférons 100 fois un rassemblement POPULAIRE avec de telles "ratures" qu'un rassemblement "parfait" de bureaucrates syndicaux ou de bobos intellectuels, sans même parler de ceux qui n'existent que sur internet !]

    [** Le PNB adoptera pour sa part la Kroaz Du (emblème chrétien) surmontée du triskell (emblème païen celtique), symbolique reprise aujourd'hui par Adsav. Une partie de l'extrême-droite locale mène d'ailleurs campagne ‎ pour la réaffirmation de la Kroaz Du contre le Gwenn ha Du du "franc-maçon Marchal".

    Ce dernier aurait également signé en 1938 un étrange "Manifeste des Bretons fédéralistes" affirmant notamment "l'impérieux devoir de regrouper ceux de nos compatriotes qui ne veulent pas confondre Bretagne et Église, Bretagne et réaction, Bretagne et parti-pris puéril anti-français, Bretagne et capital, et encore moins Bretagne et racisme"...]

    [*** L'inspiration est ici clairement l'Union Jack britannique... Or il est notoire que si un solide capitalisme basque s'est développé au 19e siècle, c'est en lien étroit avec la Grande-Bretagne : globalement c'est tout le Nord atlantique de la péninsule qui était dans l'orbite économique de Londres, dans un Royaume d'Espagne principalement sous tutelle française. Le reflet des contradictions inter-impérialistes, qui sous-tendent tous les mouvements nationaux de l'époque, dans la symbolique de ces derniers apparaît ici nettement. Si par exemple le nationalisme irlandais adopte (au milieu du 19e siècle) un drapeau tricolore à bandes verticales c'est parce que la France est alors vue comme l'alliée "naturelle", puissance à la fois républicaine, majoritairement catholique et ennemie héréditaire de l'Angleterre, qui envoya un contingent (général Humbert) appuyer Wolfe Tone en 1798. De même, dans les couleurs (bleu, rouge et blanc) ou dans la forme (bandes horizontales de couleurs différentes) se dénote l'influence russe dans les drapeaux slaves (serbe et yougoslaves en général, tchèque, slovaque, bulgare) d'Europe de l'Est, nations dont la Russie appuyait la lutte contre l'Autriche-Hongrie ou les Ottomans ; tandis que le drapeau roumain montre les liens historiques de ce pays avec l'impérialisme français ; etc. etc.]

    [**** Ici un florilège de passages absolument ÉDIFIANTS, à mettre en parallèle avec la position actuelle pour mesurer combien le PIRE RÉVISIONNISME anti-peuples, tel que dénoncé par Ibrahim Kaypakkaya dans l’État turc, a pris le contrôle du 'p''c''mlm' :
    Après la conquête romaine suit la conquête bretonne. Venus de Grande-Bretagne, les Bretons dépossédés de leurs terres par les Angles et les Saxons viennent s'installer en Armorique. (...) Cette invasion apporta avec elle le christianisme ; les noms des principaux chefs religieux donnant le nom des principales villes après que ceux-ci aient largement développé l'organisation religieuse. (...) Cette phase marque le début de la formation de la nation bretonne ; elle est particulièrement marquée par le développement de la culture populaire (contes et légendes, etc.).
    (...) Cette phase va être particulièrement marquée par la lutte contre les Francs, lutte qui va sceller le parcours politique et économique de la Bretagne. La Bretagne était divisée politiquement en principautés ; la lutte contre les autres peuples va permettre l'unité.
    (...) Puis, profitant des rivalités de la féodalité bretonne, les Plantagenêts, qui dominaient l'Angleterre, dominèrent de manière éphémère la Bretagne (1148-1203). Cette défaite scelle la délimitation historique de la " petite Bretagne " ; elle détermine sa géographie. Ce moment marque le développement totalement autonome de la féodalité bretonne, le développement de son économie et ainsi sa formation définitive en nation. Les réactionnaires nient ce moment ; ils considèrent que la Bretagne est "celte", niant ses caractères nationaux propres, montrant que leur concept de Bretagne est un prétexte à une idéologie agressive.
    (...) L'histoire de la Bretagne se joue par la suite précisément à ce moment où la féodalité doit se stabiliser afin de permettre un développement continu de l’État. Ce moment est historiquement difficile pour les petites nations, puisque les grandes nations envahissent le pays ou soudoient des éléments féodaux pour s'approprier des territoires. (...) Mais la victoire de la France ne mit pas fin à l'existence de la Bretagne, qui continua la lutte contre la France qui dut reconnaître son existence en tant que duché. (...) Le duché de Bretagne connut alors un développement économique, politiquement plutôt indépendant tout en étant tiraillé par l'Angleterre et la France. Un siècle plus tard, les manœuvres de la France amenèrent une bataille à Saint-Aubin-du-Cormier où l'armée bretonne fut écrasée le 28 juillet 1488. Cette défaite décisive aboutit au traité du Verger par lequel le duc s'engagea à ne pas marier ses filles sans le consentement du roi de France.
    (...) Cette phase historique est caractéristique de celle des petites nations où la féodalité a su se stabiliser et se développer mais où l’État n'a pas pu affronter des États plus puissants. Mais la faiblesse de l’État ne remet pas en cause l'existence de la nation bretonne.
    Ce qui est écrit là est incroyablement juste, nous pourrions le signer des deux mains... Et aujourd'hui qu'avons-nous ? Des petits inquisiteurs "rouges", de petits Guillaume Arnaud et Bernard Gui pour qui l'"orthodoxie matérialiste" a remplacé le Saint Dogme catholique romain et à qui nous ferons, s'ils veulent encore une fois NIER LES PEUPLES D'HEXAGONE (pour en faire de la chair à usine de leur capitalisme "rouge"), une "conduite d'Avignonet" (village du Lauragais où en 1242 sept inquisiteurs dont Guillaume Arnaud, de cette Gestapo médiévale qui hérissait notre Occitanie de bûchers, furent surpris dans leur sommeil par les faidits - petits nobles occitans expropriés par les envahisseurs francs - de Ramon d'Alfaro et Pierre-Roger Bélissen de Mirepoix : réveillés en sursaut, ils n'eurent guère que le temps d'une dernière prière avant d'avoir le crâne pulvérisé à coups de masses d'arme. Mirepoix, qui commandait l'opération à distance et avait demandé qu'on lui ramène le crâne d'Arnaud pour en faire une coupe, se verra répondre dépité qu'il n'en restait plus rien... Dans le même esprit mais quelques siècles plus tard, on peut encore citer l'exécution de l'abbé du Chayla par les Camisards au Pont-de-Montvert en 1702).]

     


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  • Publié sur Auba Vermelha :

    Non au massacre des paysans au Brésil ! SOLIDARITAT !

    cp1Auba Vermelha continue d’informer sur la situation paysanne extrêmement tendue au Brésil et particulièrement en Rondônia (lire ou relire les anciens posts ici, ici et ici). Nous publions une note des camarades de l’Association internationale des avocats du peuple – IAPL, de l’Association Brésilienne des Avocats du peuple – ABRAPO et du Centre brésilien de solidarité avec les peuples – Cebraspo. La situation risque de dégénérer en massacre, la récente intervention du gouverneur de l’État ne laisse pas de place au doute. Au Brésil, quand une personne ou un groupe de personne est traitée de bandits par les médias ou l’État, cela signifie qu’elles peuvent être tuées sans risque.

    Nous vous proposons la traduction de la vidéo de l’intervention du Gouverneur, suivi d’un témoignage d’un paysan ayant subi des tortures lors de la première tentative expulsion par l’armée où la glorieuse résistance du peuple a dérouté les attaquants !

    pistoleiros2.JPGLa vidéo permet aussi de se rendre compte du cynisme des classes dominantes. Au nom de la préservation de la forêt amazonienne, cause qui est juste, le Gouvernement brésilien extermine les paysans pauvres et les indigènes. Tandis que de l’autre il appuie le pillage accéléré des ressources du pays par les agro-capitalistes et les compagnies minières, tous liés à l’impérialisme.  C’est une véritable guerre d’extermination qui se produit dans l’intérieur brésilien, loin des yeux du monde.

    Nous appelons tous et toutes à diffuser l’information, à faire connaître la réalité des peuples des pays semi-colonisés. Nous appelons aussi à boycotter la Coupe du Monde 2014 et les futurs Jeux Olympique de Rio en 2016.

    revolucagraria2.JPG

    Note de démenti de la déclaration du gouverneur de Rondônia (Brésil). 

    Le gouvernement de Rondônia prépare le massacre de paysans

    Des centaines de familles qui vivent dans la région du Rio Pardo (Etat de Rondônia) ont été violemment expulsées durant la seconde semaine de Novembre 2013. L’opération organisée conjointement par les gouvernements provinciaux et fédéral, ont envoyé l’armée, la police civile et militaire. Après l’événement , le gouverneur Confucius Moura a fait des déclarations à la presse , criminalisant le mouvement de la lutte pour la terre dans l’Etat de Rondônia , principalement la Ligue des Paysans Pauvres ( LCP ), en accusant de manière mensongère les paysans dans leur juste lutte d’être des «vandales», des « bandits » et même des « guérilleros ».

    Cette campagne de criminalisation a été faite par le monopole médiatique, en utilisant la mort d’un officier de l’armée (lors de l’opération) mais aussi l’occupation de Bom Futuro (parc national) pour justifier l’extermination des paysans. Ce parc national avait déjà été déplacé en raison des occupations illégales des propriétaires terriens. Les violentes menaces, la torture et les expulsions qui ont lieu dans la région sont directement liées aux intérêts des propriétaires terriens.

    Le résultat de l’enquête a démontré que le coup de feu qui a tué le policier est parti  d’en bas, ce qui indique que  au moment de la confrontation, les policiers ont accidentellement tiré la balle qui a tué le soldat, car les paysans ont résisté aux coups de feu et à la répression sans armes létales.

    Rondônia est un État qui a une longue histoire de crimes commis par les propriétaires terriens et par la police. Au cours des dernières années nous avons vu apparaître la systématisation du massacre de militants et de dirigeants paysans comme Maninho, Oséas Martins, Oziel Nunes, Dercy Francisco Sales, José Vanderlei Parvewfki, Nélio Lima Azevedo, Élcio Machado, Gilson Teixeira Gonçalves, le professeur Renato Nathan Gonçalves, pour ne citer qu’eux. Cette escalade répressive souligne la gravité de la question agraire au Brésil.

    L’Ouvidoria Agrária Nacional, qui a été créé durant le gouvernement Lula comme un instrument pour régler la question agraire, est en vérité un organe qui a comme rôle l’identification des leaders paysans, de les menacer et de légitimer l’action violente de l’État et des propriétaires fonciers .

    Nous ne pouvons pas autoriser le massacre en préparation contre le mouvement paysan en Rondônia, ni que l’État justifie ou légitime sa violence contre le peuple. 

    Association internationale des avocats du peuple – IAPL  

     Association Brésilienne des Avocats du peuple – ABRAPO  

     Centre brésilien de solidarité avec les peuples – Cebraspo

     

    Vidéo sous-titrée en dialecte parisien :

    Suivez ET diffusez le blog AUBA VERMELHA, une façon de montrer votre soutien à la révolution au Brésil.

    VIVE LA RÉVOLUTION AGRAIRE !

    revolucionagraria-1-.JPG


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    ... ne serait-il pas PLUS QUE TEMPS pour un BLACK PANTHERS PARTY hexagonal ?


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    Il y a 30 ans arrivait à Paris la "Marche pour l’Égalité", partie 7 semaines plus tôt de Marseille. Aboutissement d'années de mobilisations (et de luttes frontales, insurrectionnelles) contre les violences policières, la relégation des quartiers-ghettos ayant succédé aux bidonvilles et le racisme STRUCTUREL fruit du caractère impérialiste (colonialiste puis néocolonialiste) de l’État français, cette "Marche" marquait la première irruption sur la scène politique des COLONIES INTÉRIEURES proprement dites : les ENFANTS de la force de travail importée massivement des anciennes colonies au cours des décennies précédentes [jusqu'au milieu du 20e siècle, l'immigration avait été principalement européenne, et après quelques vicissitudes avait fusionné dans les Peuples hexagonaux d'accueil],  né-e-s en Hexagone et voué-e-s à y rester, décidé-e-s à ne plus "raser les murs" comme leurs parents des bidonvilles et des foyers 10 ou 20 ans plus tôt, dont certain-e-s certes s'organisaient et luttaient comme avec le Mouvement marche-egalite-1983.jpgdes Travailleurs Arabes (MTA) d'inspiration maoïste, mais qui fondamentalement et pour l'immense majorité avaient gardé "leur âme au bled" [la manifestation sauvagement réprimée du 17 octobre 1961 était ainsi totalement liée à la question algérienne et organisée par le FLN, elle refusait un couvre-feu raciste imposé aux seules personnes maghrébines mais ne posait pas réellement la question de l'égalité en "France"].

    30 ans après, on connaît évidemment tous les immenses espoirs trahis et les sinistres récupérations bourgeoises de ce mouvement, dont la plus emblématique est bien sûr l'escroquerie "SOS-Racisme", officine chargée de transformer cette jeunesse "française d'origine immigrée" en piétaille électorale du Parti socialiste [les fascistes ont aujourd'hui beau jeu de vociférer que "95% des musulmans/Arabes-et-Noirs votent pour le PS" : ils feraient bien de s'estimer heureux marche-illustre-2-77280de cela, plutôt que de se voir opposer la Guerre du Peuple qu'ils méritent !] ; tandis que la ghettoïsation n'allait qu'en empirant, que s'aggravait année après année "l'état d'urgence policier permanent" sur les "quartiers", le traitement colonial métropolitain des masses populaires y vivant, dans le cadre d'une IDÉOLOGIE SÉCURITAIRE de droite comme de "gauche" (la "Bande à Bauer" etc.) devenue la colonne vertébrale de la fascisation rampante, du durcissement continuel du Léviathan étatique bourgeois face à la crise générale du capitalisme et aux résistances et autres insoumissions populaires qu'elle suscite ; en premier lieu dans ces "quartiers" ghettos à prolétaires "indigènes" ou "blancs indigénisés", ces "territoires perdus de la République" dont les médias du Capital nous rebattent les oreilles au quotidien.

    Fidèles à notre ligne sur la question, nous avons choisi de ne pas écrire d'article à ce sujet, mais de laisser la parole aux masses populaires concernées. En effet, notre condition de Peuple (occitan) conquis et périphérisé par la formation de l’État français du Capital ne nous permet pas de nous mettre à leur place et de prendre la parole en leur nom, pour ce qui concerne leur propre histoire de luttes et de prise de conscience.


    Minguettes1-e1309941554295.jpg


    Voici donc une petite "revue de presse" sur le sujet, de sites émanant des colonies intérieures de l’État français :
    « Minguettes 1983 – Paix sociale ou pacification ? » (vidéo)
    30 ans de la Marche pour l’égalité, nouvelle spoliation du PS
    La Marche – Traversée de la France profonde [Bouzid]
    30 ans après la Marche pour l’Egalité des droits, Justice pour touTEs !
    Les réalités n’ont pas changé: Kaïssa Titous parle de la Marche pour l’égalité
    Abdellali Hajjat: «La Marche pour l’égalité est méconnue des jeunes issus de l’immigration»
    Jamais par eux-mêmes
    SOS Racisme… des potes qui nous voulaient du bien
    1983 : la Marche pour l’égalité
    La Marche pour l’égalité, un moment fondateur

    Et un appel au rassemblement pour demain samedi 7 décembre :
    Manifestation contre le racisme et pour l’égalité des droits le samedi 7 décembre 2013 à Paris
     


              panthers-e1300317875581emorydouglas PowerToThePeople1


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    « Du vivant des grands révolutionnaires, les classes d'oppresseurs les récompensent par d'incessantes persécutions ; elles accueillent leur doctrine par la fureur la plus sauvage, par la haine la plus farouche, par les campagnes les plus forcenées de mensonges et de calomnies. Après leur mort, on essaie d'en faire des icônes inoffensives, de les canoniser pour ainsi dire, d'entourer leur nom d'une certaine auréole afin de "consoler" les classes opprimées et de les mystifier ; ce faisant, on vide leur doctrine révolutionnaire de son contenu, on l'avilit et on en émousse le tranchant révolutionnaire. »   Lénine - L'État et la Révolution 

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    "L'ANC est une organisation terroriste typique, [...] quiconque pense qu'elle va diriger le gouvernement en Afrique du Sud vit au pays des merveilles." - Margaret Thatcher, 1987.

    "Nelson Mandela aurait dû être fusillé." - Teddy Taylor, député conservateur britannique, vers la même époque.

    "Cela ne m'a ni ému ni ravi. J'ai toujours eu une espèce de méfiance envers les terroristes, quel que soit le niveau auquel ils se situent." - Jean-Marie Le Pen, lors de la libération de Mandela en 1990.

    Aux États-Unis, Mandela est resté sur la liste noire du terrorisme jusqu’en… 2008.

    Et aujourd’hui… :

    "Avec la mort de Nelson Mandela, c’est une grande voix de l’Afrique qui s’éteint. Je salue la mémoire de l’homme et de l’ancien président de la République d’Afrique du Sud qui, par patriotisme et par amour de son peuple, avait réussi à sortir son pays de la guerre civile en le préservant des déchirures. Par son autorité, Nelson Mandela a su imposer la paix et la réconciliation : cette victoire sur la division, la haine et la revanche marquera incontestablement l’histoire." - Marine Le Pen, la fille de son père...

    "Nelson Mandela était un homme d'exception qui aura mis toute son intelligence et tout son charisme au service des valeurs les plus nobles : la liberté, l'égalité, la tolérance", une "figure légendaire du XXe siècle" - Jean-François Copé, très thatchérien président de l'UMP.

    En revanche, le Président et le Premier ministre de l’État d’apartheid israélien, Shimon Peres et Benyamin Netanyahu, invoquant des raisons… budgétaires (!!! toute honte bue…), n’iront pas s’incliner sur le cercueil de celui dont le Mossad et le Shin Beth épaulaient les persécuteurs (voir aussi cette photo célèbre), le sinistre régime raciste de Pretoria fondé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale par d'anciens supporters locaux... du Reich nazi. Cohérents avec eux-mêmes, en quelque sorte...

    mandela.jpgAlors certes Mandela n’était pas un marxiste-léniniste, pas même un communiste (bien qu’il y en ait eu dans son entourage, à commencer par Joe Slovo - son n°2 à la tête de la branche armée de l'ANC - ou encore Chris Hani assassiné en 1993 par l'extrême-droite blanche), a fortiori encore moins un maoïste. Il n'a d'ailleurs jamais rien prétendu de tel ; il a mené un combat principalement démocratique, pour l'égalité civile des habitants d'Afrique du Sud quelle que soit leur couleur de peau et sur ce point, grâce à l'ingouvernabilité du pays par le régime permise par la lutte de masse dans les années 1980 (état d'urgence proclamé en 1986) et aux revers militaires subis par celui-ci en Angola, associés à la fin de la Guerre froide supprimant la nécessité pour l'Ouest de tolérer cette "tâche sombre" sur le "Monde libre", il l'a emporté : l'apartheid a été officiellement aboli en 1991 et tous les Sud-Africains sont désormais égaux devant la loi.

    Certes il aura aussi été, avec Yasser Arafat, une figure de ces grandes "réconciliations" des peuples avec leurs bourreaux qui ont marqué la fin de la Guerre froide et la soi-disant "Fin de l’Histoire" ; avant d’assurer 5 ans de présidence fantoche relooké en "Gandhi noir/vieux sage africain" puis 14 ans comme icône "morale" "embaumée vivante" pendant que le capitalisme néocolonial sud-africain se restructurait, s’ouvrant à une mince élite noire (souvent ceux qui étaient déjà des leaders communautaires sous l’apartheid) sous la direction politique de l'ANC et le mythe de la "Nation arc-en-ciel".  

    mandela-et-de-klerk.1263570290C'est sur ce point qu'il a "trahi" : l'exigence de justice sociale que l'alliance avec le Parti communiste (SACP, dont il aurait même été secrètement membre à l'époque de son arrestation) et le COSATU (Congrès des Syndicats) avait imprimée au programme de l'ANC ; et l'exigence de justice tout court contre les assassins et les tortionnaires, pour la plupart toujours en vie et libres comme l'air, d'un régime d'oppression infâme ayant duré plus de 40 ans* (l'un d'entre eux, le nazi Eugène Terre'Blanche, a cependant reçu la Justice du Peuple en 2010).

    Soyons justes : les hommages un peu puants qui lui sont rendus ne viennent pas absolument de nulle part ; sa "canonisation" impérialiste, il ne l'a pas totalement volée... La "Nouvelle Afrique du Sud" qu'il a fondée a certes mené des combats progressistes honorables, comme celui contre les monopoles pharmaceutiques pour la libre production de traitements génériques contre le virus du SIDA (qui ravage le continent) ou pour construire une "Afrique forte" face au "Nord" occidental ("Triade") comme russe ou chinois ; prenant position contre les guerres impérialistes à outrance pour le repartage du monde en crise, contre les crimes (et pour cause !) de l'apartheid sioniste en Palestine etc. etc. Mais la structure sociale demeure celle de ces pays "émergents" comme la Chine, l'Inde ou le Brésil, avec des inégalités effrayantes nullement réduites voire même creusées en 20 ans, faisant passer en quelques kilomètres d'un centre-ville "européen" au pire "tiers-monde" africain, Hani.pngvivier d'une criminalité mondialement notoire. Le pouvoir économique reste largement aux mains des mêmes familles anglo-saxonnes ou afrikaners que sous l'apartheid, flanquées désormais d'une nouvelle bourgeoisie noire souvent issue... de l'appareil politique même de l'ANC, tandis que dans les campagnes la grande propriété foncière boer engendre son lot de "sans-terres". La révolte du peuple est encore parfois écrasée dans le sang comme à Marikana, ou détournée contre les immigrés des pays voisins comme en 2008 ; quant aux guerres impérialistes en Afrique et ailleurs, le "Pays arc-en-ciel" y a parfois aussi participé, directement ou par ces sociétés de mercenaires qui sont un secteur "phare" de son économie.

    En réalité, dans le rapport de force favorable instauré à la fin des années 1980 par l'Umkhonto et ses alliés namibiens (SWAPO), angolais, mozambicains et (surtout) cubains [l'Afrique australe était, en fait, le seul endroit au monde où le camp "rouge" - rouge bien pâle certes - était militairement gagnant], l'aile modérée (droite) de l'ANC (notamment Thabo Mbeki, futur président de 1999 à 2008 et très lié à la bourgeoisie "libérale" blanche) a tout simplement fait de l'abolition juridique de l'apartheid le prix à payer par l'Ouest pour mettre victorieusement fin à la Guerre froide en Afrique, éliminant ainsi (au passage) un régime exécrable et anachronique qui (avec le Chili de Pinochet) offrait à l'URSS une "dernière carte" de propagande contre l'Ouest malgré la faillite (économique et politique) de son "modèle" capitaliste d’État. Frederik De Klerk joua donc le rôle du Gorbatchev afrikaner et l'archevêque anglican Desmond Tutu celui du Jean-Paul II xhosa... et les "communisteries", les idées de "transformation sociale radicale" du pays furent remisées au rayon souvenirs - l'on peut dire sans crainte que l'assassinat de Chris Hani (1993) et la mort (cancer) de Joe Slovo en 1995 ne furent sans doute pas accueillis sans un "ouf" de soulagement dans certains milieux !   

    Il n’empêche que les mots de Lénine, qui ne faisaient d’ailleurs nullement allusion aux seuls marxistes orthodoxes** (fort peu nombreux dans les livres d’histoire à l’époque), trouvent leur illustration parfaite dans les "hommages" rendus ces derniers jours à l'ancien "plus vieux prisonnier politique du monde" !

    Enfin bon, il en reste quand même pour ne "rien lâcher"

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2013/12/06/deces-de-nelson-mandela-terroriste-communiste-anti-blancs-et-5239616.html

    http://medias-presse.info/nelson-mandela-le-communisme-le-racisme-et-le-terrorisme/3457

    ou encore http://www.contre-info.com/mort-du-criminel-mandela-un-terroriste-marxiste-antiblanc ("non, rien de rien, noooon je ne regrette rien" comme chantaient leurs idoles les putschistes d'Alger en 1961).

                               4078502f2c.giffront.jpg

    Nous rappellerons ici haut et fort que la France de Hollande et Sarkozy, qui "salue" l'homme enfermé 27 ans à Robben Island par l'apartheid boer, garde prisonnier depuis bientôt 30 ans GEORGES IBRAHIM ABDALLAH pour sa lutte révolutionnaire héroïque contre l'APARTHEID SIONISTE !

    Liberez-georges-Abdallah-02-2013.jpg


    * Fondé sur trois siècles de colonialisme et mis en place à partir de 1948 (non sans s'appuyer sur de nombreuses mesures antérieures) par... d'anciens partisans de l'Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale, qui propagandaient voire même sabotaient alors pour le compte du Reich contre l'engagement militaire du dominion aux côtés des Alliés - chose qui ne gênera pourtant nullement (par la suite) leurs amis et soutiens occidentaux et même israéliens... (voir ici un extrait de La Férocité blanche de Rosa Amelia Plumelle-Uribe 1 - 2 - 3).

    ** À cette époque, Lénine ne pouvait en effet parler que de révolutionnaires socialistes n'ayant pas fait de révolution (comme Marx et Engels), ou ayant échoué et été écrasés (les révolutionnaires de 1848, les Communards), ou alors de révolutionnaires démocratiques petits-bourgeois ayant finalement "tout changé pour que rien ne change" (comme Garibaldi, typiquement). Il est évident que ces trois cas de figure pouvaient aisément être "canonisés" après leur mort ; et Nelson Mandela rentre finalement assez bien dans le troisième. Les révolutionnaires qui, en revanche, auront mené pendant des années ou des décennies une véritable tentative de transformation radicale de la société vers le communisme (abolition de toute domination d'une classe sur une autre), non sans erreurs et fautes certes, éventuellement lourdes, car c'est le lot de telles expériences sans précédent dans l'histoire, sont quant à eux bel et bien voués à être couverts de boue par la Réaction pour l'éternité : Lénine ("heureusement" pour lui mort prématurément...), Staline et tous les communistes soviétiques et internationaux de cette époque (sauf ceux "purgés" dans les années 1930 ou 40, soudain parés de toutes les vertus), Mao bien sûr (avec ses "60 millions de victimes") mais aussi Hô Chi Minh ou même Fidel Castro (grand ami de Mandela qui lui réserva sa première visite à l'étranger et soutien décisif de la lutte contre le régime d'apartheid, dont il précipita la chute en l'humiliant militairement à Cuito Cuanavale, mais qui n'aura certainement pas droit au même éloge funèbre...).



     


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  • Premiers enseignements et quelques perspectives après le succès de la mobilisation de Karaez


    Quelques images de la "manifestation fasciste", que vous ne risquez évidemment pas de voir sur "lesfalsificateurs", pardon "lesmaterialistes.com" :


    manifestation carhaix bonnets rouges 25"Liberté, Travail, Pain !" : les slogans les plus révolutionnaires sont souvent les plus simples…


    nous qui travaillons nous qui décidons


    Et les Prolétaires de Gilles Servat, chantée sur la scène de Kerampuilh :

     

     CQFD... La Vérité triomphe toujours du mensonge ; la Vérité est révolutionnaire !

     


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  • ... signé cette fois du P'c'F 64, contre la gauche abertzale basque en lutte contre la spéculation immobilière. Publié à l’origine sur Sheisau Sorelh.


    maoc


    Récemment nous dénoncions les manigances politicardes du PCF/FdG, aujourd’hui c’est un communiqué que nous ne pouvons laisser passer, tant il est injurieux envers les gens qui osent résister.

    Après les éructations de Mélenchon contre les mobilisations populaires en Bretagne, le PCF/FdG continue sur sa lancée en défendant la spéculation immobilière organisée par la classe bourgeoise pour ses loisirs, aux dépens des classes populaires.

    7766925889 la-maison-incendiee-et-l-inscription-eh-ez-da-saCe communiqué, que vous pouvez lire ici, s’attaque aux actions de résistance des Basques face à la dépossession de leur terre et à l’impossibilité pour les classes populaires d’y vivre décemment. Le communiqué commence sur les chapeaux de roue en condamnant ‘avec la plus grande énergie’ ces actions de résistance populaire ; nous ne pouvons qu’être passablement ‘étonnés’ (enfin, seulement à moitié, connaissant le passif des intéressés) de retrouver dans la bouche d’un Parti se revendiquant des droits du peuple le même lexique que celui de la place Beauvau. Passons. S’il n’y avait que cela, nous pourrions mettre ce type de mimétisme langagier sur le compte de l’habitude de côtoyer et de participer au pouvoir.

    La suite du communiqué est bien plus grave car elle criminalise la résistance populaire. Pour le PC/FdG cette politique « criminelle est inadmissible » et de plus elle ne serait pas « les bons moyens ». Le PCF/FdG devrait savoir, en tant que (prétendus) ‘marxistes’, que là où il y a oppression il y a résistance et que si des gens décident de risquer des années de prison, c’est que la situation nécessite autre chose qu’une réponse « démocratique », c’est-à-dire suspendue à une hypothétique victoire (qui n’arrivera pas) des idéaux égalitaires par les urnes. Sachant que le PCF, d’après son nom, se revendique du communisme, nous lui proposons dans la foulée de relire quelques classiques de la littérature marxiste : Le rôle de la violence dans l’histoire ou l’Anti-Dühring de de F. Engels, le Manifeste du Parti communiste du même auteur et de K. Marx ou encore L’État et la révolution de V.I. Lénine. Tout y expliqué, notamment sur le rôle incontournable de la violence dans l’histoire et la nécessité de détruire l'ancien pour construire le nouveau. En bref, communisme et non-violence est un oxymore, là encore nous mettons cela sur le compte du trop long contact incestueux avec la démocratie bourgeoise, qui n’autorise la violence que quand elle est de son 'légitime' ressort.

    Le PCF/FdG continue dans la même veine en dénonçant la question ‘identitaire’. Là aussi, nous leur répondons qu’il n’est pas question ‘d’identité’ mais bien de droit des peuples à l’autodétermination, autre concept très important pour tout marxiste conséquent. Les Basques savent très bien qui ils/elles sont et ils/elles demandent avec justesse quelques droits démocratiques légitimes, notamment la séparation d’avec l’État qui les nie. Nous espérons simplement que l’utilisation de ce vocabulaire n’est pas confondre le juste droit des Basques à leur liberté avec un mouvement éponyme à tendance fasciste, n’est-ce pas ?

    agence_immo-jpb.jpgEn continuant, nous tombons dans l’absurde et nous voyons ce même Parti défendre le 'droit' des gens à venir s’installer où ‘il fait bon vivre’. Pourquoi pas, en soi nous n'y sommes pas opposés. Sauf qu’il oublie de préciser que cette ‘volonté de bien vivre’ s'inscrit purement dans un cadre de loisir et que c’est l’apanage de la bourgeoisie des grandes métropoles. Que les vacances et le bien-être de quelques uns durant un ou deux mois empêchent aux personnes les plus fragiles de se loger. Ces mêmes classes qui n’ont pas les moyens d’aller ailleurs pour ‘bien vivre’, et qui de toute manière ne le veulent pas, puisqu'apparemment il fait ‘mal vivre’ ailleurs et parce que c’est tout simplement ici, chez elles ! Le PCF/FdG devrait se demander pourquoi il fait encore ‘bien vivre’ au Pays Basque et beaucoup moins dans les immenses métropoles vidées de sens, simplement livrées aux bacchanales de la marchandise…

    Nous voyons le PCF/FdG défendre ce que K. Marx a dénoncé comme la plus grande aliénation du capitalisme, la supériorité de la marchandise sur l’humain, qu’il a résumée dans la formule : « le mort saisit le vif ». En un mot, il est plus important pour le PCF/FdG de défendre quelques biens immobiliers (biens mal acquis par l’exploitation du plus grand nombre, de surcroît) que d’être du côté du Peuple. Mais pourquoi cet empressement pour le moins ‘anticommuniste’, si ce n’est par opportunisme électoral ? Si tel est le cas, nous proposons au PCF et au FdG quelques solutions à proposer à leurs électeurs, allant dans un sens résolument égalitaire :

    ·         Interdire les agences immobilières.

    ·         Priorité aux populations locales

    ·         Fixer le prix du m² de manière autoritaire.

    ·         Saisir les logements vides et les redistribuer aux personnes en besoin et mal-logé.

    ·         Appuyer les occupations des maisons vides.

    ·         Fixer les loyers des HLM à 5% du salaire et des loyers privées à 15%.

    ·      Annuler les dettes absurdes sur des dizaines d’années contractées par les classes populaires pour acheter un logement.

    ·         Interdiction de construire sur des terres arables.

    ·         Et nous rajouterons le droit à l’autodétermination de tous les peuples.

     

    Voilà quelques mesurettes qui rapprocheraient le PCF/FdG des vrais problèmes des classes exploitées et qui auraient un semblant de politique égalitaire, ce qui ne serait pas plus mal en ces temps de montée du fascisme. Mais il est vrai que ce Front ne se revendique même plus d’un État un_toit.jpgsocialiste du Peuple, ni même de l’anticapitalisme mais bien de l’antilibéralisme, cache-sexe sémantique pour dire en fin de compte... rien du tout.

    Nous trouvons par contre franchement burlesque que ce Parti vienne donner des leçons de politique au Peuple basque. Normalement, un Parti communiste devrait être toujours du côté du peuple (le camp du peuple est notre camp), non pas en lui dictant ce qu’il doit faire, mais en le servant. L’utilisation de la violence dans ce cas n’est pas à discuter, car c’est à l’exploité qui résiste de choisir ses moyens et à nous militants politiques de proposer des réponses pour transformer la réalité et changer le monde. Mais de là à être révolutionnaire, il n’y a qu’un pas, et nous comprenons que la vielle machinerie usée du PCF/FdG ne se risquera pas à un tel saut dans le vide.

    Pour autant, nous savons qu'il y a de nombreux militants et militantes sincères cachés derrière les ambitions de quelques dents longues aux idées courtes : nous disons donc à ces camarades que la porte de notre Comité de construction du Parti communiste des Terres d’Òc est ouverte, s'ils/elles veulent venir lutter pour une véritable politique égalitaire devenue urgente.


    Intéressant à lire aussi, cet article du site corse "U Cumunu" : Le PCF : franchement communiste ou communément français ?

     


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